Les Biòus à Manduel

 

 

 

 

 

(I)  Arene & Taureaux

(II) Encierro et Ferrade

(III) Abrivado

(IV) Club Taurin "Le Trident"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

(I)  Arenes & Taureaux
ACPM_1994-66

 

Un document des Archives départementales montre que les courses de taureau ont déjà lieu à la fin du 18ème siècle, puisque ce document mentionne la date du 10 août 1796.
Avant la guerre de 14-18 un rond de charrettes tenant lieu d’arènes est aménagé sur une parcelle en bordure de l’avenue de la gare, à l’emplacement du lotissement Les Platanes. Après la guerre, le rond de charrettes s’installe à l’occasion des fêtes du 1er Mai, le 14 Juillet et sur l’emplacement actuel pour la fête votive où des arènes mobiles sont montées.
Les Arènes voient le jour en 1932 sur l’emplacement actuel. La rénovation des arènes est réalisée en 1981 et depuis, le 16 mai 1993, elles portent le nom de notre manadier local, Jean THIBAUD.
Le Club taurin le "Trident" est crée en 1949, le premier président est Monsieur Joseph SABATIER.
La première course de taureaux organisé par le Club taurin a lieu le lundi de Pentecôte en 1949. Cette course de la Manade Lafont, dotée de 20 000 Frs de l’époque est animée par les raseteurs Lopez, Ramage, Ginies.
Ce jour-là, le taureau Cosaque exécute sa première sortie en piste, il est le seul de la course à entendre Carmen. Par la suite, ce taureau est la vedette de la manade Lafont dans les années 50-55.

 

Début du siècle, rond de charrettes (lotissement les Platanes) Fête votive 1939
Les arènes mobiles avant 1932 Rond de charrettes, place de la mairie, année 30
Fête votive 1936 Théâtre comble pour la fête votive 1948

Les arènes en 1939
Les arènes modernes de Manduel
Inauguration des arènes Jean Thibaud, 16 mai 1993

 

Jean THIBAUD

Né à Manduel le 7 décembre 1900, il y passe son enfance et sa jeunesse.
Très tôt, il a la passion de la bouvine et réalise son rêve en créant sa propre manade en 1934 près de Saint Louis du Rhône.
Dès 1937 il a la consécration avec une participation de son taureau "Frise" à la cocarde d’or en Arles.
En 1938 il s’installe définitivement à Saliers où il achète une propriété.
Le meilleur taureau qu’il produit est "Lopez" dans les années 50, ce taureau est engagé dans toutes les grandes arènes de Provence et du Languedoc.
Son fils Denis qui disparaît prématurément en 1955 dans un accident de voiture, est alors un des plus brillants gardians de sa génération.
Jean Thibaud décède à Saliers en 1966.
Actuellement la continuité de la manade est assurée séparément par ses petits enfants.

Jean et Denis Thibaud en païs (pays)

 

 

 

(II) Encierro & Ferrade

ACPM_1994-67

 

Encierro 

Pratiquée traditionnellement en Espagne, l’encierro consiste à déplacer le matin de la corrida les taureaux de combat depuis le Coral (toril) jusqu’aux arènes et ce, en totale liberté (sans chevaux).
En Provence et en Languedoc, aux environs de 1955, une variante de cette pratique a vue le jour.
Quelques rues sont fermées par des barrières et des taureaux sont mis en liberté pendant environ 1 heure. Le jeu consiste pour la jeunesse à s’amuser avec les bêtes, à les faire courir et à les attraper.
Ces manifestations qui se déroulent généralement la nuit attirent de grandes foules.
A Manduel, trois sites ont été utilisés jusqu’à ce jour :
- rue de la Paix, rue Bigot, rue Jeanne d’Arc et rue d’Austerlitz.
- rue Frédéric Mistral, rue Alphonse Daudet, rue Victor Hugo, rue de la Paix et rue d’Austerlitz.
- Place Belle Croix, rue du Fort, rue Racine et rue Turenne.

Taureau à la bourguine

Après la guerre de 39-45 pendant plusieurs années, un après-midi d’un dimanche de mars, un taureau à la bourgine (corde) est organisé à Manduel.
Le jeu consiste à attacher deux cordes aux cornes du taureau de façon à pouvoir la manoeuvrer pendant ses déplacements sur la place et les rues avoisinantes.
Cette conduite à la bourgine est très délicate et entraîne souvent des situations périlleuses tant pour les acteurs que pour les spectateurs.
Le taureau est ensuite tué en public par un boucher du village, et la viande commercialisée par les boucheries locales.
Ce jeu a disparu de nos festivités, suite à un arrêté préfectoral d’interdiction.

 

 

Fête votive 1960 : l’encierro rue de la Paix Fête votive 1960 : l’encierro rue de la Paix, rue Bigot

Le taureau venant de la rue Alphonse Daudet vient saluer David Guiot, maire de l’époque

11 rue de la Paix 1959
Louis Barthélémy (époux d' Emma Barbier) avait une cour qui donnait à la fois sur la rue de la Paix et la rue d'Austerlitz. Passionné de "biau", il se débrouillait lors des abrivades de faire rentrer le taureau coté rue de la Paix, de fermer la porte & de monter dare-dare  à la fenêtre du premier étage pour jouir du spectacle donné dans sa cour. Malicieusement, il concluait cet épisode en relachant la bête rue d'Austerlitz ce qui effrayait bien évidemment les spectateurs qui se croyaient en sécurité dans ce secteur.
Rue de la Paix au niveau du 5?
La voiture : 1er lot de la tombola des jeunes soumis à rude épreuve par le
taureau et la jeunesse - Fête votive 1963

 

Ferrade

Traditionnellement et principalement aux mois de mai et de juin, les manadiers procèdent dans leurs prés aux marquages des taureaux de 1 an (anoubles).
Le marquage se fait en trois opérations :
La découpe de l’oreille (escoussura)
Le marquage, au fer rougi au feu, de l’emblème de la manade (fer)
Marquage, au fer rougi au feu, d’un numéro de 0 à 9 correspondant à l’année de naissance
Certains manadiers marquent également par deux numéros l’ordre de naissance dans l’année.
Les marquages se font au cours d’une manifestation organisé par un club taurin ou tout autre association. Les participants doivent attraper les bêtes conduites une à une par des gardians à cheval et le manadier procède alors aux différents marquages : c’est la ferrade.

François Fournier et Roland Guiraud à la ferrade du club taurin, le 3 mai 1951
Déplacement en car à la ferrade du club taurin Ferrade du club taurin en 1952 à Mauguio

 

(III) Abrivado

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A l’origine, le déplacement des taureaux depuis la manade jusqu’à Manduel, se fait à pied les taureaux étant alors accompagnés par les gardians à cheval. Les taureaux arrivent la veille de la course et sont parqués à la Jas-se de Massip situé en bordure de la route de Bellegarde-Redessan. Cette bergerie a aujourd’hui disparu.
A partir de 1920 environ, les taureaux sont transportés par un char tiré par trois chevaux et arrivent le matin de la course toujours à la Jasse de Massip.
Le jour de la course, les taureaux encadrés par les gardians sont acheminés de la Jasse de Massip au rond des charrettes aménagé place de la mairie : c’est l’Abrivado (l’arrivée à pied). Le soir, les taureaux font le trajet inverse : c’est la Bandido (le départ).
A l’apparition des transports de taureaux par chars motorisés aux environs de 1930-1935, cette tradition a progressivement disparu. Seuls les villages situés près des manades l’ont maintenu.
Au début de la décennie 1980, cette pratique a été reprise dans tous les pays de bouvine et se perpétue quel-que peu dénaturée. Les taureaux utilisés ne sont plus ceux de la course du jour et principalement à la Bandido plusieurs passages sont effectués. De plus, pour des questions de sécurité, le parcours est souvent fermé par des barrières. Pour la jeunesse, le jeu consiste à attraper les taureaux.
L’arrivée à pied du marquis de Baroncelli devant la mairie, en 1924 Abrivado du 19 octobre 1924
En attendant le départ de l’Abrivado à la Jasse de Massip, en 1934 Départ de l’Abrivado de la Jasse de Massip, en 1934

 

(IV) Club Taurin 

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CLUB TAURIN "LE TRIDENT"  
CRÉE EN 1949

Président fondateur : Joseph SABATIER
Présidents : Raymond BARBIER 1952-1971
Jean FOURNIER 1971-1981
Bernard GIMENEZ 1981-2014
Monique GIMENEZ 2014-

 

Bureau du Club Taurin 1986
Eric Guiot, Guy Vandeville, Claude Bonhomme, Christian Engelvin, Eric Raimondi, Bernard Barbier, Raymond Barbier, Serge Tabusso,
Betty Salivet, Bernard Gimenez, Roland Guiraud, Pierre Eysette

 

 

 

LA COURSE CAMARGUAISE ET LES FETES TAURINES A MANDUEL :

  • La Région Languedoc-Roussillon et la Région PACA, ont la fierté de posséder une tradition qui rassemble tout un peuple.

  • Cette tradition s’axe autour du cheval et du taureau.

  • De cette culture propre à ces régions, découle la course camarguaise, sport unique au monde qui se déroule dans des arènes de Mars à Novembre, sur quatre départements, et représentant 900 courses par an.

  • Cette pratique a connu de multiples évolutions tant au niveau de la pratique que de la règlementation , et, désormais de la sécurité.

  • Cette pratique ancestrale vise à mettre en duel des hommes  vêtus de blanc appelés raseteurs avec des taureaux de race camargue à la robe noire et aux cornes pointées vers le ciel.

  • Les raseteurs  sont reconnus pour leur courage et leur technique. Après avoir subi un apprentissage à l’école de raseteurs et un passage en course de Ligue, ils sont fin prêts pour affronter des bêtes âgées au minimum de 6 ans.

  • Le taureau dispose de 15 minutes pour défendre ses attributs. Ses qualités de cocardier ou de barricadier, font de lui un adversaire redouté. Le taureau doit se faire respecter par les tenues blanches. Par son intelligence, il use de stratagèmes pour contraindre les raseteurs, allant parfois jusqu’à les blesser.

  • Si les raseteurs et les taureaux ne seraient rien l’un sans l’autre, «  le biou demeure le roi  » . Tous possèdent un nom, s’ils ont les qualités requises, une carrière s’offre à eux. Ils participent ainsi à sept courses maximum dans la saison, plusieurs années durant.

  • La course camarguaise,même si au niveau purement matériel se résume à deux heures de spectacle, comprend tout un travail  fait en amont.

  • Les taureaux sont élevés dans une manade.

  • Un travail de sélection est effectué sur le cheptel. De leur naissance jusqu’à trois ans ils vont rester dans les prés.

  • De nombreuses contraintes interviennent au niveau sanitaire et vétérinaire avec de multiples contrôles.

  • Les raseteurs doivent suivre un entrainement  rigoureux quotidien, aussi bien physique qu’alimentaire. Cette activité nécessite une grande part de mental. Le moral demeure la locomotive pour effectuer une carrière.

  • La course camarguaise a cette force de pouvoir offrir à tout un chacun quelque chose.

  • Chacun s’y retrouve en encourageant un raseteur ou un  taureau.