Quelques Manduellois Célèbres

ACPM 1994-57 58 59 60

 

  

Barthélémy THIBAUD dit "Boileau"

Né à Manduel, le 24 juillet 1849, grand père du manadier Jean Thibaud. A écrit des poésies entre 1870 et 1880.

 

Barjol

Explorateur dont nous n'avons retrouvé trace.

 

Barnouin Henri

Né vers 1890. Mort en 1972.

Historien, archéologue, conseiller à la cour d'appel de Nîmes, était de l'académie de Nîmes.  

 

Beraud Antoine

Né en 1844 à Manduel. Mort en 1932 à Nîmes.
Epicier, charcutier, agriculteur.

Chantre à l'église. En plus des œuvres connues composait des chansons pour les écoles libres qu'il chantait lui-même encore en 1911.

 

Etienne Borne

Etienne Borne 1907 1993

Etienne Borne est né le 22 janvier 1907 à Manduel. Son père était répétiteur au collège Henti-IV de Béziers. C'est là qu'il fait ses études secondaires. Il obtiendra son baccalauréat en 1924. Marqué en khâgne au lycée Henri-IV de Paris par l'enseignement d'Alain, il fut aussi le condisciple de Simone Weil. Elève de l'Ecole normale supérieure de 1926 à 1930, il appartient à la même promotion que Maurice Merleau-Ponty. Il y a été procédé de deux ans par Jean Paul Sartre et Raymond Aron.

Etienne Borne subit l'influence du père Teilhard de Chardin et de Jacques Maritain, rencontré par l'intermédiaire d'Olivier Lacombe à Meudon dès 1926-1927. Parallèlement, il rencontre Marc Sangnier et "le Sillon" par l'intermédiaire de Francisque Gay. Il participe au lancement de "La Vie intellectuelle" dans les années 30. Il obtient l'agrégation de philosophie en 1930. Il esquisse une thèse sur L'amour chez saint Augustin tout en devenant professeur de philosophie successivement chez Madame Daniélou à Neuilly, au lycée Racine à Paris, au lycée Henri-Wallon de Valenciennes. Il s'est marié le 22 décembre 1933 avec Madeleine Bareau. Ils auront cinq enfants.

Il est aux cotés d'Emmanuel Mounier au moment du lancement de la Revue Esprit en 1932. Vers 1935 il commence une longue collaboration à L'Aube, quotidien dirigé par Francisque Gay et Georges Bidault. Il collabore aux hebdomadaires Sept et Temps Présent.

De septembre 1940 à juillet 1941, il est professeur de philosophie au lycée Henri-IV de Béziers, puis, de 1941 à 1945, en khâgne à Toulouse. Résistant, il collabore à Témoignage chrétien et, dans la clandestinité, il est désigné comme Commissaire à l'Information pour la région toulousaine. De 1945 à 1961, il est professeur de philosophie en khâgne au lycée Louis le Grand et en hypokhâgne au lycée Henri-IV de Paris. Il participe à la fondation du S.G.E.N.

A la Libération il est associé à la création du mouvement Républicain Populaire et appartiendra à ses instances dirigeantes. De 1951 à 1961 il fait partie du Comité de direction de l'hebdomadaire du M.R.P. Forces Nouvelles. De 1950 à 1953 il dirige le Revue Terre Humaine dont il est le fondateur. En 1957 il fonde France Forum, avec Joseph Fontanet, Lean Lecanuet, Maurice-René Simonnet, Henri Bourbon. Chaque numéro de cette revue comportera jusqu'en 1993 Les propos du temps d'Etienne Borne. A l'élection présidentielle de 1965 Borne prend position pour Jean Lecanuet.

En 1954 Borne assume la responsabilité de secrétaire général du Centre Catholique des Intellectuels français (CCIF) où il aura pour successeur René Rémond.

En 1961, il devient inspecteur de l'Académie de Paris ; puis il est nommé Inspecteur Général de l'Instruction piblique, fonction qu'il exercera jusqu'en 1975.

Depuis 1974 jusqu'en mars 1993 Borne assurera une collaboration régulière à La Croix L'Evénement. Il écrit dabs La France Catholique, Le Monde et dans le périodique du C.D.S, Démocratie Moderne.

Il multiplie les articles et les conférences. Il publie plusieurs ouvrages Le Travail et l'homme (Desclée de Brouwer), Pour le temps de la douleur (Seuil), De Marc Sangnier à Marc Coquelin (Privat), Dieu n'est pas mort. Essai sur l'athéisme contemporain (Fayard) et collection Foi Vivante (Cerf), De Pascal à Teilhard de Chardin (de Bussac), Le problème du mal (PUF), Passion de la vérité (Fayard), Emmanuel Mounier (Seghers), Commentaires (Cerf), Les nouveaux inquisiteurs (PUF).

Ses maîtres : Platon, Augustin, Pascal, Blondel, Bergson.

   
 

Meste Eissetto, Henry Eyssette

1831-1921 Poète.

Né à Manduel le 4 février 1831, issu d'une famille de cultivateurs, il fait ses études à l'école privée de Manduel située au bas de l'avenue de la gare. (le chemin bas) et ensuite chez les frères à Nîmes. Dès l'age de treize ans, il abandonne ses livres et travaille aux champs avec son père.

Très jeune, il a le goût d'écrire des poèmes en provençal. Apres son régiment, il se marie avec une fille de Manduel et quitte le village pour travailler comme ouvrier agricole au Mas des Verd en Camargue.

En 1860, devenu régisseur du domaine, il est amené à aller régulièrement en Arles, où il fait connaissance de Frédéric Mistral.

Il devient rapidement son très grand ami qui l'appelle "Mon Lieutenant". Les correspondances fréquentes qu'ils échangeaient ont permis de répertorier 78 lettres écrites par Mistral entre 1885 et 1911. Meste Eissetto publie également dans plusieurs journaux: Lou Gau, L'Aïoli L'Armada Provencou.

Ses œuvres les plus célèbres sont celles consacrées chaque année au pèlerinage des Saintes Maries de la Mer. A la demande de Frédéric Mistral, il devient l'un des 7 membres fondateurs du "Museon Arlaten" qui ouvre ses portes en 1896.

Les principaux poèmes de Meste Eissetto sont regroupes dans un recueil "Li Saladello" publié en 1901.

Il quitte ses fonctions de régisseur au mas des Verd en 1907 et se retire en Arles, rue de la Rotonde. Il meurt le 31 mars 1921 en Arles où il est enterré. A Manduel et en Arles, des rues honorent sa mémoire.

Son œuvre disséminée dans les journaux provençaux et en partie rassemblée dans un recueil "Li SALADELLO" ne porte pas trace d'un poème évoquant son village natal. Il y venait pourtant, rendant visite à sa famille ou pour des parties de chasse.

Grâce à Madame Alexandrine VERNET (fille de Marius Monbel) cette lacune est comblée. En effet, elle a appris vers l'age de 10 ans de la bouche même du poète cette amusante poésie "La Barioto de Mounbelet" qu'elle récita lors d'une fête patronale.

Mounbelet, l'innocent du village vivait avec son frère près du pont de la Baude (rue de Bellegarde à hauteur des services techniques municipaux) à la fin du siècle dernier.

Meste EISSETO qui habitait près de la maison remarquablement restaurée qui abrite l'école municipale de musique, le voyait passer, ce qui lui inspira le texte inédit suivant:

La Barioto de Mounbelet

Bèn au founs de nostro carriero
Ras de la terro de Sautet
Rescoundudo darrié li pèiro
L'a la barioto de Mounbelet.

Chasque matin à ma levado
Léu l'entènde passa'n siblant
La barioto qu'es pas engreissado
Despièi belèu dous o tres an.

Hoi! Ounte vas d'aquéstis ouro
Me vèn alor en galejant?
Se Mounbelet me fai lou mourre
Me respond en bretounejant:
"Te, digo-ié, aquéu coujoun,
Aco te regardo mounte vau!"

E zou, que courre la barioto
Toujour pèr draio e pèr camin,
En cantan sus la memo noto
Aco's ansin vèspre e matin!

Counservo la bèn ta barioto
Mounbelet es toun gagno-pan,
Que siegue toujour ta mignoto
Se vos jamai creba de fam.

La Brouette de Monbelet

Bien au fond de notre rue,
Près de la terre de Sautet,
Soigneusement cachée derrière des pierres
Il y a la brouette de Monbelet.

Chaque matin, à mon réveil,
Je l'entends passer en sifflant
Car le brouette n'a pas été graissée,
Depuis peut être deux ou trois ans!

Oh! Où vas tu de ces heures-ci
Me vient alors en plaisantant?
Si Monbelet fait la grimace
Il me répond en bredouillant:
"Tiens, dis lui, à cet imbécile
Cela ne te regarde pas où je vais!"

Alors que coure ta brouette,
Toujours par voies et par chemins,
En chantant sur la même note
Comme cela soir et matin.

Conserve-la bien ta brouette
Monbelet, c'est ton gagne-pain;
Qu'elle soit toujours ta mignonne
Si tu ne veux pas mourir de faim.

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Esisseto.JPG (29308 octets) Les 7 fondateurs du Musée Arlaten; Meste Eisseto est le 3° en partant de la Gauche. Frédéric Mistral est au centre.

 

 

Ernest de la Chapelle

1850-1901.

Son nom exact était Ernest Treillard de la Chapelle du Basty.

Né à Montignac (Dordogne), mort à Nîmes, inhumé à Manduel.

Vint tout jeune à Manduel où son père, fils d'un soldat du I° Empereur avait été nommé Receveur des Contributions sous Napoléon III.

Etudes primaires à Manduel, secondaires à Nîmes, universitaires (droit à Aix-en-Provence). sous-préfet, fut suspecté de Bonapartisme sous la 3° République; partit pour Paris où il devint Secrétaire Général du Cercle de L'Union Artistique (Place Vendôme) qui groupait l'élite du monde des Lettres et des Arts.

 

Doré Etienne

Signait Dorée de Mandieul.

Aurait été boulanger (d'après Pierquin de Gembloux).

Œuvre: "Lou liberaou de bono fe" ou "La Révolution de Juie ben Jujado" (1832).

Nîmes pamphlet légitimiste contre la Révolution de Juillet.

Extrait de "Poètes et prosateurs du Gard en Langue d'Oc" Ivan Gaussen.

 

François Fournier

1866-1941 Député du Gard

 Né à Manduel le 14 Août 1866 dans une famille d'agriculteur, après des études primaires à l'école publique de Manduel, il devient compagnon du Tour de France pour de former au métier de maréchal ferrant.

Il installe son atelier à Bourbon (BdR) et entre en politique. Il est élu député socialiste du Gard en 1901 et le reste jusqu'en 1920.

Après des études à la faculté de droit de Paris, il devient avocat à la cour d'appel de Paris à l'age de 40 ans.

C'est un député visionnaire pour l'époque, il dépose alors plusieurs propositions de loi à l'Assemblée Nationale:
Les retraites ouvrières en 1905.
L'aménagement du Rhône et la construction des canaux dérivés.
Le création d'un parlement international.

Lors de sa réception à la Chambre des Députes le 3 février 1919, le Président Américain Wilson fit appeler François Fournier pour lui dire qu'il avait eu connaissance de cette dernière proposition et qu'il s'en inspirerait à Genève lors de la création de la Société des Nations. Fondateur en Arles du "Combat Socialiste", il collabore à divers journaux tant à Paris que dans la région.

Le 10 Octobre 1909, il accompagne Gaston Doumergue, Ministre de l'Instruction publique à l'occasion de l'inauguration de l'école publique de garçons de Manduel.

En 1915, il est chargé par le gouvernement d'une mission importante en Orient (Dardanelles et Salonique).

Il est chevalier de la légion d'honneur. Il se retire et prend sa retraite à Manduel, rue de Turenne, et meurt accidentellement le 21 mai 1941, happé par le train à la gare de Manduel-Redessan. Il est enterre au cimetière de Manduel à proximité du monument aux morts.

Le groupe scolaire situé rue de Saint Gilles inauguré le 21 mars 1981 porte le nom de François Fournier.

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François Fournier entouré de ses trois filles
Fournier2.JPG (30182 octets) François Fournier  2° en partant de la gauche avec des collègues députès à la sortie du palais Bourbon en 1913.
 

Antoine Casimir Goudard

1824-1912 Archéologue Numismate

Né à Manduel le 24 février 1824, il vécut à Manduel, 10 rue Pasteur. On peut lire sur la façade de sa maison qu'il habite "Parva sed apta mihi" (elle est petite mais elle convient).

Il vit du commerce des peaux et consacre son temps et son argent à accroître sans cesse sa collection de monnaies anciennes.

Il entre à l'académie de Nîmes en 1880 comme archéologue et fait don à la ville de Nîmes de sa riche collection de 4610 pièces dont 1176 de l'époque romaine. Ce don double l'importance du médaillier existant.

Il publie en 1893, une monographie des monnaies frappées à Nîmes depuis le 5 siècle avant notre ère, jusqu'à Louis XIV, cet ouvrage fait toujours référence auprès des numismates modernes. Parmi les raretés de sa collection, il faut citer les deux exemplaires d'as romains à pied de sanglier sur les neuf connus à ce jour.

Ses recherches à l'étranger le conduisirent dans différents musés d'Europe de Madrid à Saint-Pétersbourg.

Il met comme condition à sa donation que sa collection soit présentée à la Maison Carrée et qu'il assume la conservation et la présentation. En 1896, il devient conservateur du Cabinet des Médailles; en 1902, il est nommé conservateur de l'ensemble des objets présentés à la Maison Carrée.

Sa notoriété fait que son effigie est représenté par deux bas-reliefs en plâtre et par un tableau de Rastoux daté de 1905.

Le plus bel hommage lui vient de Frédéric Mistral qui lui consacre les vers suivants:

 

A Mestre GOUDARD

Clavaire et counservaire doù médaié
dè Nimès à la Maisoun Carrado

Bon Mandiulen! Ami Goudard,
Qu'à Nimes portès l'estendard
Dis Anounin et di Faustino,
O tu què guardès lou trésor
Dis brounzé, dis argent, dis or,
De nost antiquita latino,
Longo mai venguès dé Mandiue
Per goubejn dé toun cop d'ieu
La Basiliquo Palatino.

Frédéric Mistral
14 de janvié 1904.

A Maître GOUDARD

Gardien et conservateur du médailler
de Nîmes à la Maison carrée.

Bon ami de Manduel, Goudard,
Qui portes à Nîmes l'étendard
Des Antonin et des Faustine,
O toi qui gardes les trésors
Des bronzes, des argents, des ors,
De notre antiquité latine,
Puisses-tu longtemps de Manduel
Venir caresser d'un coup d'œil
La Basilique palatine.

Frédéric Mistral
14 janvier 1904.

 Il meurt le 12 février à Manduel où il est enterré dans l'une des plus belles tombes du cimetière

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Pierre Hugues 1903-1986

Secrétaire Perpétuel de l'Académie de Nîmes.

Né à Nîmes le 7 septembre 1903, issu de vieille souche manduelloise, deux de ses aïeux sont maires de Manduel de 1839 à 1869.

Il passe son enfance à Manduel et y fréquente l'école des frères, il poursuit ses études à l'école privée de Nîmes "Les Dames de Sauve".

Après l'obtention du baccalauréat en 1921, il est diplômé d'études supérieures d'histoire et géographie en 1924.

Sa carrière d'enseignant le mène alors à Prague où il présente en 1932 une thèse de doctorat de géographie agrée par l'université Charles IV de Prague.

Il occupe ensuite le poste de censeur du Lycée Daudet à Nîmes de 1924, jusqu'à sa retraite en 1968.

En 1955, il rentre à l'académie de Nîmes et en devient le secrétaire perpétuel en 1966.

En 1956, il publie une étude sur le Général Laperrine, artisan de la conquête du Sahara.

Pierre Hugues est successivement nommé:

  • Majoral du Felibrige de La Maintenance du Languedoc en 1959
  • Chevalier de l'Odre des Arts et des Lettres en 1968.
  • Chevalier de la Légion d'honneur en 1970.
  • Commandeur sans l'ordre des palmes académiques en 1973.

Pendant toute sa vie, Pierre Hugues s'intéresse au passe de Manduel, ce qui en fait alors l'historien scrupuleux et très documenté. Il meurt le 29 octobre 1968 et repose dans le caveau familial au cimetière de Manduel.

Pierre Hugues est notre précurseur puisqu'il organise en 1976 uns exposition au foyer le Tavernol: Manduel à travers les âges.

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Charles Juvenel

1862-1938

Commerçant

Né à Manduel le 2 décembre 1862, il passe son enfance dans sa famille au village.

Dès son adolescence, il débute modestement par la vente à domicile dans les villages de la région. Il parcourt également la campagne ce qui l'amène dans les mas en Camargue où il couche chez l'habitant, très souvent dans la grange.

Il présente chez ses clients un grand parapluie ouvert dans lequel sont entassés les objets les plus divers.

Par la suite, il installe son commerce dans quelques mètres carrés à Nîmes, puis une boutique, puis deux, puis tris, puis dix, puis les étages jusqu'à l'absorption totale sur trois rues de ce grand immeuble rue Général Perrier qui a gardé son aspect original.

La maison Charles Juvenel fondée en 1885 devient rapidement un des principaux pôles d'attraction commerciale de la ville de Nîmes.

Après sa mort, le 22 août 1938, sa femme et son gendre ensuite continuent l'exploitation du magasin.

Pendant plusieurs décennies le slogan publicitaire est "Juvenel, la plus jeune des vieilles maisons".

L'établissement, récemment fermé, attend une nouvelle destination que nous espérons commerciale.

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Puget Marius

Pseudonyme: Pierre de Chateauneuf.

Né le 4 aout 1899 à Manduel; Habite Chateauneuf du Pape.

Oeuvres: Au souffle du matin, Petits poèmes de Provence, Mes libellules, Clarté d'auroreJeunes ailes, Quand un rossignol chante, Médailles

 

Pierre Casimir de Pouzolz

1785-1858, Botaniste.

Né à Nîmes le 17 Décembre 1785 et non à Manduel comme on l'avait cru, il habite Manduel dès sa plus tendre enfance.

Après des études classiques au collège de Nîmes, il participe à partir de 1805 aux guerres de l'Empire. Ardent royaliste, il est fait capitaine par le Dus d'Angoulême en 1815, et maintenu dans son grade par Charles X.

En 1830, il donne sa démission de l'armée et revient à Manduel.

Jeune encore lorsqu'il prend volontairement sa retraite, le capitaine de Pouzolz en utilise les loisirs pour ne plus s'occuper que de science. Il est, un temps de son existence, juge de paix à Manduel.

Apres plus d'un quart de siècle de travail, il publie en 1842 le "Catalogue des plantes qui croissent naturellement dans le département du Gard". Il est alors membre de la Société Linnéenne de Paris et de l'Académie du Gard. Il met en chantier la "Flore du Gard" dont il publie le premier tome en 1854. Il décède le 5 mars 1858, rue de Savoie à Nîmes où il habitait depuis 2 ou 3 ans.

Son œuvre, alors bien commencée est terminé par Philippe Courciere, professeur d'histoire naturelle au lycée de Nîmes.

De Pouzolz constitue au cours de sa vie un herbier qui renferme plus de 20000 espèces. Cette œuvre est conservée à l'Institut Botanique de Montpellier. La notoriété de De Pouzolz est telle que plusieurs botanistes de renom attribuent son nom à plusieurs végétaux:

Statice pouzolziana par Girard
Chara pouzolzii par J. Gay
Cynosurus pouzolzii par Loiseleur Deslongchamp
Hyacinthus pouzolzii de J. Gay
Cistus pouzolzii de Delile
Agropyrum pouzlzii de Godron (plante des environs de Manduel)

Le botaniste Gaudichaud crée le genre Pouzolziana pour un groupe d'urticacées de l'Orénoque.

De Pouzolz mène conjointement des études de conchyliologie vivante et fossile. Deshaye (auteur de la description des animaux sans vertèbres du bassin de Paris) donne d'ailleurs le nom de Helix Pouzolzii à une helix vivante.

Au début de notre siècle, le cours Jean Jaurès porte le nom de Pierre Casimir de Pouzolz.

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Docteur Roquelaure

Apres ses études à la Faculté de Médecine de Montpellier et sa mobilisation (guerre de 1914-1918) où il se s'était brillamment comporté, il s'installe à Séverac-le-Chateau (Aveyron) en 1920. En mai 1924, il succède au Docteur AMBLARD et, dimanches et fêtes, sans prendre un jour de congé, il se dévoue pour ses malades pendant 40 ans.

Il a été l'un des premiers médecins gardois à utiliser la pénicilline (1948).

Les anciens se souviennent de sa première auto Brasier-Trefle et de ses trois Rosengart successives.

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Adolphe Roux dit le Parisien

Né à Manduel vers 1825, mort à Paris vers 1900.

D'une ancienne famille d'agriculteurs, son père qui était pharmacien s'installa à Paris vers 1840. Avocat à la cour de Paris, poète à ses heures, il a publié plusieurs volumes de vers.

Très attaché à Paris où sa famille s'était réfugiée pendant la guerre de 1870, et où il venait, chaque année, passer quelques semaines, un certain nombre de ses poèmes ont été consacres à Manduel, dont il chante les charmes. Sa famille a conservé jusque en 1920 la maison paternelle (Maison Frederic Comte actuelle) et sa propriété. Ses descendants habitent la Lorraine et la Bretagne.

 

Roux Germain

Né en janvier 1881. Mort en février 1958.

Viticulteur. Fut président de la société viticole.

Œuvres: Manduel mon village, La société viticole, La désertion des campagnes.

 

Abbé Valla

Né à Manduel.

Curé d'Aramon puis curé de Villeneuve les Avignon où une rue porte son nom. Historien connu pour son Histoire d'Aramon tout récemment rééditée.

 

Vier Marius

Vers 1910 à 1930 écrivait dans les journaux satiriques: L'œil de Nîmes et Le Martinet. A été adjoint au maire (municipalité Audibert)

Il habitait sur la place du village.

     


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