clause du
meme pot et feu
(en opposition du deux pots, deux feux) quand séparation
de deux couples sous le même toit (Frach-Descazaux 2011, p.372)
Au nom de Dieu soit fait amen seachant tous presents et avenir que l an 1761 et le 6° jour du mois d'avril apres midy par devant nous notaire royal a l en presence des temoins bas nommés reignant tres chretien et souverain prince Louis par la grace de Dieu Roy de france et de navarre ont ete en leurs personnes Charles Richard travailleur habitant du lieu de Manduel fils naturel et legitime de Florimond Richard aussy travailleur et de Catherine Bertaudon d une part, et honnette fille, Marie Brisson fille naturelle d'André Brisson tailleur et de feu Louise Rabanis habitante du dit Manduel d autre part lesqu'elles parties procedant scavoir le dit Richard de l avis et consentement du dit Richard son père et de la dite Catherine Bertaudon sa mere icy presents et la dite Brisson de celuy du dit André Brisson son pere de meme icy present leurs autres parents et amis a se les autorisants de leurs gré se sont fiancés avec promesse de se prendre et epouzer l'un l autre en un vray & legitime mariage y celuy faire benir et solemniser en face de notre mere saint eglise catholique apostolique & romaine les anonces prealablement publiés a la premiere requisition de l une des dites parties et comme de toute ancienne & louable coutume dot provient aux filles se colloquant en mariage pour rendre les charges plus supportables a cette cauze le dit Brisson a fait & constitué en dot a la dite Marie Brisson sa fille envers le dit Richard son futur epoux tant pour ses droits paternel que maternel la somme de 400 livres scavoir 300 livres du chef paternel et 100 livres du chef maternel a compte de laquelle le dit Richard fiancé a declaré en avoir receu ainsy qu'il a fait tout presentement et reellement du dit Brisson celle de 50 livres dont quittance et ycelle a reconnû et asseuré sur tous et chacuns ses biens presents et à venir au profit de la dite fiancée pour le cas de restitution arrivant luy etre rendue ou à qui de droit appartiendra & pour les 350 livres restants le dit Brisson baille en payement aux dits fiancées les deux pieces suivantes scituées dans le terroir du dit Manduel l'une vigne au quartier de cros reganard de contenance de 10 emines ou environ confrontant du levant le sieur Dupin du couchant le chemin du mas de Rozier et le dit fiancé du vent droit Jean Trousselier et encore le dit fiancé et du midy madame de Vedel, & l autre terre de contenance d environ de 4 emines du quartier de Lauradon confrontant au levant Jean Mazolier du couchant nous dit notaire du vent droit le chemin, et du midy Jean Burle anée ses autres plus vrays et legitimes confronts entre es issues libertés & facultés honneurs & charges réelles & fontieres quittes neanmoins des tailles du passé pour en prendre pocession des à present avec promesse de toute garantie sous la reserve neanmoins de la recolte qui est actuellement pendante par racine à la dite terre et lesquelles des deux pieces seront expressement dotalles et icy meme feurent presents. Les dits Richard & Bertaudonne pere et mere du dit fiancé lesquels ayant le present mariage agreable comme fait de son bon vouloir ont donné au dit Richard leurs fils en faveur d ycelluy tant pour ses droits paternel que maternel la maison (**) qu'ils occupent actuellement dans le dit lieu de Manduel composée de trois membres deux en bas et un seul par dessus confrontant du levant et midy le dit Richard pere, du couchant le sieur Layre, et du vent droit la rue avec les autres plus vrays confronts pour en prendre pocession apres le deces du dit Richard pere, et de la dite Bertaudon sa mere quitte neanmoins de toutes charges jusques alors & sous les conditions que le dit Richard fiancé en prennant pocession de la sus dite maison sera tenu de ceder et remettre à Pierre Richard son frere une petite maison(*) scituée dans l enclos du dit Manduel qu'il a eu de la succession de feu Barthelemy Malthieu son parrain scituée au quartier du fort confrontant du levant Antoine Mazolier du couchant Jean Fournier du vent droit les vacants du fort et du midy la rue quitte aussy de toutes charges du passé jusques alors elue promesse de toute garantie & sans laqu'elle remission les dits Richard, & Bertaudonne pere et mere du dit fiancé ne luy auraient pas donné la sus dite maison laquelle peut etre de valeur de 600 livres et celle que le dit fiancé cede au Pierre Richard son frere de la somme de 200 livres suivant l estimation faitte entre parties et sous la condiction encore que les dits fiancés demeureront avec le dit Richard pere vivant d'un meme pot et feu dans la meme maison sans pouvoir faire bourse ny cabal separé et toutes les acquisitions augmentations et ameliorations qui se fairont tandis qu il demeureront ensemble seront partagés & arrivant predecés (***) du dit fiancé avant la dite fiancée avec ou sans enfants il luy a donné en augment(****) dotal & guain de survie la somme de 100 livres et au contraire semblable predecés arrivant de la dite fiancée avant le dit fiancé elle luy a donné par donnation reciproque et contre augment(?) la somme de 50 livres Tous les habits bagues & joyaux qu ils se seront faits et donnés pendant leur mariage demeurereont au dernier à peine de tous depans domages & ineterets & pour oberservation de ce dessus les dites parties comme concerne ont obligé tous et chacuns leurs biens presents et à venir qu'ont soumis ez cours xxx le senechal siege presidial cours(?) royaux de nimes et autres requises fait et recitté au dit Manduel dans la maison du dit Brisson pere de la dite fiancée en presence de sieur Francois Blanc cordonier et sieur Louis Froment chirurgien habitants de Manduel signés toutes les parties illetrées de ce requises et nous Antoine Bancel notaire royal & juge du lieu & baronnie de Manduel sousigné
Mariage Florimond Richard (déclaré comme berger à l'époque) et Catherine Bertaudon le 6/11/1730
Charles Richard est né le 16/4/1737 ( et donc ~24 ans lors du contrat) , deux sœurs plus âgées (vivantes?) et au mois un frère né après 1738
Mariage André Brisson tailleur et Louis Rabanis le 18/5/1723
Marie Brisson née sans doute après 1738, 1 sœur, l 'aînée et 7 frères tous plus âgées.
(*) sans doute maison n° 82 (cf. photo en bas de page)
(**) sans doute maison n° 141 (cf. photo en bas de page : à droite de 132 portant n° 7)
(***) décès d'une personne survenant avant celui d'une autre
(****) le mari ajoutait au capital initial une somme qui correspondait à un tiers ou un quart de la valeur de la dot
"Paraphernal" est un adjectif utilisé autrefois pour désigner, sous le régime dotal, les biens personnels de la femme qui étaient laissés à sa jouissance et à son administration par opposition aux biens dotaux qu'administrait le mari.
Corrélation entre l'apport de l'époux & l'apport de l'épouse, d'après
les contrats de mariage (cf. Le Roy Ladurie 1980 p. 168)
A construire & calculer coefficient de corrélation R=
?
L'an 1763 et le 6° jour du mois de janvier apres midy par devant nous notaire royal en presence des temoins bas nommés fut present Jean Boudin habitant de la ville de Beaucaire fils a feus Barthelemy Boudin et Marie Rambert travailleur lequel scachant etre encore en puberté et comme il ne peut valablement gerer ses affaires, sans etre assisté d'un curateur à conseil dans les actes qu il sera d'obligation de passer pour la gestion et administration de ses affaires jusques à sa majorité en consequence le dit Boudin aurait nommé pour son curateur à conseil André Dany travailleur habitant du lieu de Jonquieres icy present et acceptant auquel nous avons fait preter serment en tel cas requis et moyenant et a promis d aider de tous ses xxx le dit Boudin dans les actes qu ils sera obligé de passer pour la gestion et administration de ses affaires sans entendre se rendre en rien responsable d'aucune gestion et administration de la nomination duquel le dit Boudin a requis acte que luy avons octroyé fait et recité au dit Manduel etude de nous dit notaire en presence de sieur Joseph Bancel habitant de la ville de Nismes et de Francois Femin, travailleur habitant du lieu de Jonquieres signés les parties illetrés ainsy qu elles ont dit et nous Antoine bancel notaire royal et juge du lieu et baronnie de Manduel sousigné
L'an 1763 et le 6° jour du mois de janvier apres midy par devant nous notaire royal en presence des temoins bas nommés fut present Pierre Galiaud travailleur habitant du lieu de Redessan mary et maitre des biens dotaux d'Anne Rambert lequel de son gré et en la sus ditte qualité a vendu le dé remise et transporté par vente et à jamais y irevocable à Pierre Fabre son beau frere berger habitant du lieu de Jonquieres icy present et acceptant une petite piéce terre fouragere qu il a eu en la sus ditte qualité de la succession de Claude Rambert son beau pere scituée dans le terroir de Saint Vincent quartier puich Redon de contenance d'environ deux emines et quand, que contienne confrontant du levant la vaquant, du couchant le chemin, vent droit Michel Dany et du midy le chemin avec ses autres plus crays et legitimes confronts entrées issues lebertes et facultés honneurs et charges réelles et fontieres quitte neanmoins dycelles et des tailles du passé jusques à ce jourd'huy et c'est la presente vente faite pour le prix et somme de 99 livres juste prix et valeur de la ditte fouragere eu egard a son etat et scituation mais quand des à present ou à l avenir elle vaudrait davantage, le dit vendeur en a donné au dit acquereur toute plus value quelle que ce soit par donation d'entre vif pxxx et à jamais irrevocable et laquelle ditte somme de 99 livres du sus dit prix le dit Fabre a promis et s oblige payer au dit Galiard le jour et fette de la Saint Michel de l'année pochaine 1764 neanmoins avec l'interets a raison de 5% et moyenant le dit Galiard consent que le dit Fabre en prenne pocession des aujourd'huy avec promesse de luy faire valoir et tenir, et cas de trouble ou luiction(?) de luy en etre de toute garantie le tout à peine de tous depens domages et interets et pour l'observation de tout le dessus les dittes parties ont obligé tous leurs biens present et a venir qu ont soumis ec cours de m le senechal siege presidial, conxxx royaux de Nismes fait et recitté au lieu de manduel etude de nous dit notaire en presence de sieur Joseph Bancel habitanty de la ville de Nismes et de Francois Fermin travailleur habitant du dit Jonquieres signés avec le dit Gailaud, le dit Fabre illetré ainsy que la dit et nous Antoine Bancel notaire royal et juge du lieu et baronnie de Manduel sousigné
1758-1781
7208330 Plainte du vendredy 25° janvier 1788 heure de
quatre apres midy dans notre maison d'habitation du lieu de manduel par devant
nous Antoine Bancel juge de la barronie du dit manduel ecrivant sous nous sieur
Pierre Gervais greffier de la juridiction duement assermenté
s'est presenté Antoine Maugee faiseur de bas su lieu de Redessan qui nous à
dit en se plaignant qu il jouit et possede une piece vigne dans le terroir du
dit redessan quartier de Branne de contenance d'environ deux salmées et demy
dans laquelle il a sept a huit ollivier de complanté que mercredy dernier
environ l heure de midy le toupreau appelé Bedigan de la metterie Darban
composé d'environ deux cent bettes y etait a depaitre a garde faite et batton
planté luy ont causé un domage considerable luy ont mangé toutes les jeunes
rejettons qui etaient au pied de ses olliviers et comme ce sont des entreprises
qui meritent d etre reprimér qui contre les arrets de reglement il nous en
porte plainte afin qu'il nous plaise ordonner que tout ces derniere(?)
circonstances et depen dansxxx il en soit enquir par devant nous pour sur les
preuves resultantes des dites informations etre descerner contre le berger qui
conduisait le dit troupeau tel decret que de raison, et que le maitre
proprietaire du dit troupeau sera appelé aux fins civilles et a signé [signe]
Mauger
Nous dit juge avons donnée acte au dit Maugees de sa comparution dire
requisition et plainte et ordonné que de tout ce dessus circonstance et depend
xxx il en sera informé par devant nous pour sur les preuves resultantes des
dites informations etre decerné contre le guardien du dit troupeau tel decret
que de raison et que le proprietaire du dit troupeau sera appellé aux fins
civiller et nous sommes signér avec notre greffier
- Information faites par devant nous Antoine Bancel juge de la barronie de
Manduel a la requete d'Antoine Maugees faiseur de bas du lieu de Redessan
contre le goujard de la metterie Darbaud terroir du dit Redessan ecrivant
sous nous sieur Pierre Gervais ecrivant greffier de la juridiction duement
assermenté
Du dimanche 27° janvier 1788 heure de huit du matin dans notre maison
d'habitation du lieu de manduel
1/ François Vidalenche travailleur habitant du lieu de Redessan age de 33 ans
ou environ temoin assigné à la requete d'Antoine Mauger faiseur de bas
habitant du lieu de Redessan par exploit du jourd'hier fait par lheureille(?)
huissier ainsy qu'il nous a fait xxx de sa copie auquel nous avons fait preter
serment la main mise sur les saintes evangilles moyennant laquel il a promis de
dire verité
Enquis s'il est parent allié serviteur ou domestique d aucune parties a dit que
non
Et on contenu de la plainte dont lecteure luy a eté faite de pose que mecredy y
dernier environ midy etant au devant de la metterie de marnege qui tout au prés
de la piece vigne herme du plaignant dans laqu'elle il y a cinq à six olliviers
de complanter il vit un jeune garçon a luy inconnu qui gardait le troupeau
appellé Bedigan de la matterie Darbaud qui la faisait depaitre dans le dit
herme terroir du dit Redessan quartier de Brenne et que le nommé Vidal dit
tabouret vint le prendre a temoin avec le nommé Cavalezy de ce le dit troupeau
depaison dans le sur dit herme et plus nadit seavoir mais cedessus contenir
verité lecture a luy faite de sa deposition il y a persisté requir taxe que
luy avoir octroyée de vingt quatre sols et na sceu signer de ce requir
2/ Francois vidal travailleur habitant du lieu de Redessan agé de 33 ans ou
environ temoin assigné et la requete et exploit que dessus ainsy quil nous a
fait axxxx de sous copie auquel nous avons fait preter serment la la main mise
sur les saintes evangilles moyenant lequel il a promis de dire verité
Enquis s il est parent allié serviteur domestique d aucune des parties a dit
que non
Et au contenu en la plainte dont lecture luy a eté faite depose que mercredy
dernier etant environ l heure de midy au devant de la metterie de Marnege qui
est tout au pres de la vigne herme du plaignant dans laquelle il y a cinq ou six
olliviers de complanter il vit un jeune garçon a luy inconnu qui y faisait
depaitre dedans le troupeau de la metterie Darbaud appelé Bedigan et plus n a
dit seavoir mais ce dessus contenir verité lecture a luy faite de sa deposition
il y a persisté requir taxe que luy avons octroyé de 24 sols et a signé
Jean Cavalezy travailleur habitant du liu de Redessan agé de 44 ans ou environ
temoin assigné a la requete et exploit que dessus ainsy qu il nous a fait
apparaitre de sa copie auquel nous avons fait preter serment [.... Depose que
mercredy dernier environ l heure de midy etant au devant de la metterie de
Marnege il vit le troupeau appelé Bedigan de la metterie Darbaud gardé par un
jeune garcon a luy inconnu qui depaissait dans la piece vigne presque herme du
plaignant qui est tout au pres de la dite metterie et dans laquelle il y a cinq
à six olliviers de complanter et plus na dit [...] octroyé 24 sols et
na sceu signé de cerequir
__________________________________________________________
7208365 Fraix exposer le fils ayne,
Pierre et Laurent Guiot freres
Au juge pour 4 temoins 4--
au greffier 2-13-6
conclusion 1--
Decretation 1-10-0
Pour faire conclure et decreter 1--
expedition de decret 1-4-0
papier -10-
--------------
11-17-6
taxe des temoins 3-12-
huissier 1-15-0
Controlle 0-12-0
-------------
17-16-6
Plainte [...] Antoine Avon garde chasse
de Monsieur le Marquis de Calvisson seigneur de ce lieu de manduel que le jour
d'hier environ les six heures du soir ayant entendu tirer plusieurs coups de
fusil, pour faire les fonctions de sa charge il y fut au bruit, et trouva dans
le parc, et jardin du dit seigneur le nommé Pierre Guiot fils avec un fusil
chassant dans le sur dit parc et jardin qu'ayant voulu luy dire qu'il n'avait
pas ce droit la, ny de porter les armes sur tout dans un parel endroit pour lors
de dit Guiot coutumier dans cette partie luy repondit sy je n'etais pas malade
tu ne parlerais point, et cela me plait, ce qui engagea le dit Avon a porter la
main sur le fusil du dit Guiot, mais a peine le toucha il que les nommer Guiot
fils ainé et son frere Laurent, ce premier coutumier aussy et deja decreté au
corps pour fait de chasse vint sur luy avec une ache à la main luy saisit son
fusil par derriere luy porta la dite ache au col en luy disant que s il parlait
et ne se retirait il luy fairer sauter la tete, le dit avon luy repondit qu'il
faisait son devoir et qu'il devait avoir honte de faire ce qu'il faisait sur
tout etant decreté comme il etait, sur quoy le dit Guiot luy repliqua je me
S... de toy, et de ton decret et de ton maitre, le dit Laurent luy ayant saisy
son fusil, rt s'il n'eut eté la nommée Disset qui vint se mettre entre les
deux les dits Guiots l auraient peut etre laissé sur le carreau, ou l auraient
porté a quelque extremité pour se deffendre et comme les dits Guiots sont
coutumiés de chasser malgré toutes les representations et deffencer qui leur
ont eté faites ce qui est prouvé par la procedure deja faite au dit Guiot ainé,
et decret au corps laxé en consequnce, et aue des pareilles entreprises
merittent peines effectives pour exemple et contenir les autres particuliers il
requiert que de ce dessus circonstances et dependances il en sera enquis
par dit nous pour l'information faite faire condamner les dits Guits aux peines
de droit, offrant de nous administrer temoins et a signé
Nous dit plus ancien postulant en la juridiction gruyer(?) avons donné acte au
dit procureur fiscal de sa compuration [...]
L'an 1788 16° jour du mois de septembre [...] de la baronie de Manduel et dans une salle du chateau au present lieu de manduel pour deposé verité sur ce qu'ils seront interrogé et a faute de comparaitre seront comdamner a la mande de dix livres selon l'ordonnance [...]
Sur les qq exemples analyser, on constate que les jugements sont plutôt rendus au domicile du Juge et les peines sont toujours de 10 livres!
Verbal (mardy) 9° Août 1791 (Le sieur Pierre Brisson vole de la
luzerne du sieur Riffard)
[...] avant midy, nous maire officiers municipaux, et
procureur de la commune nous etants transportés à une piece terre de
luzerne quartier de la treille appartenant au sieur Riffard à sa
requisition et sur la plainte qu'il nous a fait qu'il en avait eté enlevé
une partie de luzerne qu'il avait fait couper la veille nous en avons suivi
la trace qui nous a conduit à la petite porte de la maison de Pierre
Brisson, et l'ayant encore suivie dans la maison elle nous a conduit jusque
au grenier à foin du sus dit Brisson, et apres luy avoir fait la recherche nous en avons trouvé une assez grande quantité que celle qui
avait eté enlevée au sieur Riffard couverte avec du mauvais foin, et apres
l'avoir confrontée avec une poignée de celle que nous avions pris à la
piece du dit Riffard elle s'est trouvé de la meme qualité aussi verte et
aussi humide que celle que nous avions apporté de la sus ditte terre, en foy
xxx nous avons signé le present verbal pour servir et valoir tant le
procureur de la commune qu'aux domages et interet que peut pretendre le
sieur Riffrd à manduel le jour et an que dessus
Verbal (mardy) 1° Mai 1792 (Vol d'orge)
[...] avant midy, devant nous Antoine Hugues, Jacques
Jaumes, Francois Bertaudon, et Henry Eyssette officiers municipaux de la
commune de mandüel soussignés,
Le sieur Firmin Moïnier notaire habitant au present lieu qui nous a dit, qu'il
lui avait ete volé la nuit dernière du fourrage en orge à une terre qu'il
possede dans le territoire de cette commune au quartier du valat, quand
nous requerant au consequence de proceder au su dit(?) conformement à
l'autorisation qu'il en a obtenüe de m le juge de paix dattée de ce jour.
En execution de la sur dite autorisation et de la réquisition du s Moynier nous
nous sommes transporté dans differentes maisons et notamment dans celle du m°
Pierre Sevenery menager, habitant du present lieu ou êtant, nous avons parcouru
plusieurs appartemens sans rien trouver de ce qui donnait lieu à notre
perquisition, excepté dans l'ecurie où nous avons trouvé la creche remplie
d'orge coupé en verd, et ayant monté au grenier à foin nous y avons trouvé
egalement de l'orge epars, ce qui nous a decidé de demander au fils ayné du
dit Sevenery qui y etait present, depuis quand il avait coupé le dit orge,
lequel nous ayant repondû que c'etait hier au soir qu'il avait ete le prendre
à une terre leur appartenant appelée verger ayant observé qu'il etait
surprenant que l'orge qu'il pretendait avoir foché la veille fut mouillé et
nous ayant rien rien repondu sur cete dernière question, nous avons cru devoir
nous transporter sur la terre du dit Sevenery apellée verger muny d'une poignée
de l'orge que nous avons trouvé au paillé du dit Sevenery et y etant nous
n'avons trouvé d'ensemence à la terre que de luzerne et du seigle, ce qui nous
a determiné d'aller à la terre du s Moynier pour comparer l'orge que nous
avons trouvé chez le dit Sevenery avec celui qui est encore en nature dans la
piece terre du s Moynier et ayant reconnu que l'orge trouvé y etait conforme nous
nous(?) sommes retirés pour dresser le present proces verbal pour servir et
valoir ce que de droit et nous sommes signés avec notre secretaire greffier et
le dit Moynier
28 février 1790 (ADG E Dépôt 30/56) Déclaration de madame la marquise de Calvisson pour les biens & droits ci devant privilégiés ... : Une place où etait anciennement construit un chateau & fort confrontant du levant & midy les rues, de septentrion & couchant les fossés du lieu.
Les archives de St Ruf de la série 2H aux AD de la Drome
donne quelques indications sur le vieux Manduel :
Le village était entouré de fossés et de fortifications et que le prieuré
fut pillé et ruiné en 1578
Ces courbes signifient elles ...?
Il n'y a pas de plan associé aux relevés des états des
sections de 1792. Pour le village lui même, le nombre d'items diffère entre
1792 (245 items) et 1809 (292 items).
Les commissaires en charge du relevé de 1792 remontent tout naturellement les
rues comme ceux de 1809 même si l'enchaînement de celles ci diffère.
Le bâti de 1792 semble porche de celui de 1809 à une petite exception prêt :
le petit triangle de maisons (218 à 222) à l'ouest semble absent.
On doit envisager comme hypothèse une division du bâti de 1792 pour accueillir
les 200 habitants de plus en 1809
Sur la base du cadastre napoléonien et du recensement de 1795
Les travailleurs (bleu) et les bergers (rouge) : concernent les parcelles les plus petites, il suivent néanmoins l'élan d'agrandissement du village
Les notables (notaires bourgeois, ménagers, ...)
Les artisans : souvent deux résidences pour le même artisan
La porte flamande et le le portail de l'allée (= angle maison Blanc - cr Jean Jaures), une seule et même chose?
Lou Papet N°13 - Août 2018
Lors du conseil municipal du 15 mai 1824, il en décida la démolition
du portail. « Le conseil municipal, considérant qu’il existe à l’entrée
du village, sur la place dite de l’Allée, un arceau en forme de portail,
sans fermeture et qui tombe en ruine. Ce portail est absolument sans nécessité,
il gêne l’entrée de la rue au point que les charretiers l’ont ébranlé de
manière à ce que les montants ne peuvent bientôt plus se soutenir. L’entrée
devient si étroite que l’on craint toujours qu’il n’arrive des accidents
aux passants, qu’il coûterait beaucoup pour le réparer surtout en raison de
son inutilité, sous tous les rapports, il est nécessaire de démolir. »
Un mois plus tard, le préfet autorise le maire à procéder à la démolition
de cet ancien portail et à vendre les matériaux de gré à gré, et
d’obliger l’acheteur à faire la démolition à ses frais. Les matériaux
sont vendus 36 fr.
Exemples d'arc de porte applicable à la rue du Portail? Arc
abattu au 19°
Arc à Calvisson
http://gerard-verhoest.com/Calvisson%20autrefois.htm
Délibérations de 1782 : Cloaques & fumier près du mur du jardin du Curé [...] la porte flamande du jardin de M le Marquis
Une porte flamande est une porte qui n'a pas de couvrement ; en général faite de jambages et d'une grille en fer (C L Creissen)
Exemple de porte flamande (Rognes)
https://plus.amis-patrimoine-rognes.org/la-porte-flamande-du-jardin-de-balthazar/
Histoire de Rognes: En 1885, le transporteur Alphonse Thery, déjà
propriétaire de l'auberge
voisine, achète aux Meynier ce qui avait été l'entrée des jardins du
seigneur. Il en remplaça la "porte flamande" par une vaste remise
et une
grange pour y loger ses voitures et ses chevaux. C'est au moment de la
formation du quartier des ferrages après le tremblement de terre, que cette
construction désaffectée a été détruite pour ouvrir la rue de l'Arceau.
Uzès : porte flamande qui correspond à une ancienne porte d'octroi du
XVIII° à l'entrée de la rue St Etienne (C L Creissen)
[1790] les "ornements très roturiers" de la porte flamande de Vers excitaient la fureur du peuple [...] (Rouvière 1887, p.280)
Extension du village au 18° :
Le plus que doublement de la population au 18° ne peut qu'
imposer une extension du bâti : apparemment majoritairement à l'ouest et à
l'est (: les "nouveaux quartiers") mais aussi au sur une bande nord et éventuellement
le sud de la place. Ces extensions et au vu des diverses surfaces
d'habitation, se font pour toutes les classes sociales (cf. plus haut).
Warning : il y a sans doute extension dans les "nouveaux
quartiers" au 18°, pour autant ce ne sont pas des zones désertes avant
==> cf. compoix 1597-1651 (ADG : C 1053) : on y trouve des maisons au pont de
la Baude et sur le chemin de Nimes ...