Ordre de Saint Ruf et Manduel

 

 

 

 

Restes de la deuxième abbaye construite en dehors de la ville de Valence (site insulaire de l'Épervière) L'abbaye de Saint Ruf d'Avignon
Le palais abbatial avant son bombardement en 1944

L'ordre de Saint Ruf suivant la règle de Saint Augustin fut fondé en 1039 par quatre chanoines de la cathédrale d’Avignon (Saint Ruf, 1er évêque d' Avignon). Les chanoines de Saint-Ruf desservaient les nombreuses églises qui leur étaient confiées par les évêques tout en menant une vraie vie monastique. Les chants de l'office de jour et de nuit aux intentions des fidèles et les œuvres de charité avec un peu de travail occupaient leur vie. Ils étaient vêtus d'une tunique blanche et d'un surplis dans leur monastère et lorsqu'ils sortaient, recouvraient le tout d'un manteau noir avec capuce Cet ordre a possédait jusqu’à 800 prieurés (500 eu France, 300 à l'étranger : pays méditerranée et nordique). L'ordre fut présent lors de la première croisade (1096-1099). Les chanoines accompagnèrent en Terre Sainte Raymond de St Gilles, comte de Provence, jusque dans le royaume de Tripoli où celui ci leur fit construire une église consacrée à Saint-Ruf.

Les prieurés de Lignan (Notre-Dame) et de Manduel (Saint Genest) sont concédés à Letbert abbé de Saint Ruf le 26 mai 1106 par Raymond, évêque de Nîmes (chanoine de Saint Ruf).

 En conflit avec les institutions de l’église d’Avignon, Saint Ruf se transfert en 1158 à Valence (L'abbaye de Saint Ruf d'Avignon fut détruite en 1156 par les Albigeois).

Ainsi une deuxième abbaye fut construite en dehors de la ville (site insulaire de l'Épervière) grâce au pape Adrien IV (chanoine de Saint Ruf). Elle fut détruite en 1552 par les protestants (François de Beaumont, baron des Adrets). Les chanoines se réfugièrent dans les murs de la ville où ils construisirent une troisième abbaye autour de leur prieuré de Saint-James avec l'aide de Henri IV, roi de France . Le palais abbatial construit (XVIII° siecle) au nord de cet ensemble  fut la résidence des préfets de la Drôme jusqu'à sa destruction par un bombardement en 1944

Le bénéfice des prieurés de Manduel fut jusqu'en 1775, perçu par les chanoines réguliers de Saint Ruf de Valence. A la sécularisation de cet ordre, le prieuré devint séculier et la cure qui jusqu'alors avait été administrée par les chanoines de Saint Ruf, devint également séculière et de collation épiscopale (évêché de Nîmes).

De 1106, date de la cession des prieurés de Manduel et de Lignan à l'ordre de Saint Ruf jusqu'à sa suppression en 1775 (à valider : supprimé par la "commission des réguliers" en 1772) , les archives départementales de la Drome (série 2H) contiennent une partie importante de la "mémoire » de notre village. On y apprend dans l’inventaire du XVIIIéme siècle concernant Manduel, que le village était entouré de fossés et de fortifications, et que le prieuré fut pillé et ruiné le 19 août 1578.

Le prieuré percevait la dîme redevance, d'un dixième du revenu dû par tout fidèle à sa paroisse De nombreux litiges survinrent entre le prieur et les habitants de Manduel à propos de la dîme. La lecture des plaintes et des procès permet d'avoir un aperçu de la vie économique de ce village au Moyen-Âge.

Bibliographie 

  • Abbayes et prieurés de l’ordre de Saint Ruf par A. Carrier de Belleuse. Romans 1933.
  • Thèse de l'école des Chartes (1967) par Yvette Le Brigand : l'Ordre de Saint ruf en France 1039-1774

(ACPM 1994-16)

Autre prieuré du diocèse de Nimes uni au collége des chanoines régiliers de St Ruf de Valence : Sernhac (revenus 4000 livres) (Menard 1875 VI Pouillé du diocèse de Nîmes p. 49) : 

En 1169, il est rattaché à l’Ordre de St RUF de Montpellier et le restera  pendant 6 siècles jusqu’à la dissolution de l’Ordre en 1775, date à laquelle il est rattaché au Séminaire de NIMES (https://escaunesetcantarelles.over-blog.com/pages/L_eglise_de_Sernhac_un_patrimoine_precieux_a_sauvegarder-3767960.html)

 

 

 

 

Goiffon 1890 Monographies Paroissales

Manduel : population 2103 catholiques 13 protestants 
Statut en 1775 un bénéfice claustral, prieuré simple & régulier du titre de St Genest d'Arles, uni à la mense capitulaire des chanoines réguliers de St Ruf. La paroisse était réglée par un vicaire perpétuel à portion congrue qui appartenait à St Ruf et par un vicaire secondaire

  • La congrue du curé était de 300 lt et celle du 2° de 200lt
  • Une aumône de 45lt
  • honoraires de prédication du carême de 60lt
  • 67-10- pour les menues dépenses d'entretien
  • le leg de Charles Pascot qui rapporte 15lt
  • il existait une Chapellerie de St Blaise, à titre de bénéfice, de la collation de l'évêque de Nîmes et dont les revenus reposent sur une terre labourable : 30lt
 

 

 

L Ménard 1875 VI, p. 49-52 : Pouillé du diocèse de Nîmes 

Prieures simples et réguliers :

Manduel, uni à la mense du chapitre des chanoines réguliers de Saint Ruf de Valence 

  • titre : Saint Genest
  • Revenus : 3500

Chapelles :

  • Legs pie de Charles Pascot, prêtre, fait au curé du lieu. Revenus : 20
  • Saint-Blaise : Collateurs : l'évêque de Nîmes. Revenus : 100

 

 

 

1729 1750 Pouillés des diocèses anciens compris dans le diocèse actuel de Nîmes / par E. Goiffon 1900 (cf pdf)

Pouillés = dénombrement des bénéfices ecclésiastiques 

données A : AD du gard G55 redigé en 1729
données B : 1750 "histoire de la ville de Nimes "
( Menard 1875 VI Pouillé du diocèse de Nimes p. 52)

item 28 : Prieuré(*) simple et régulier de Saint-Genest de Manduel, uni à la mense des chanoines réguliers de Saint-Ruf de Valence. — 
A. Revenus affermés 2.800-3-3 . Charges 672-10- . Revenu net 2.127-13-3
B. Revenu 3.500 livres.

item 66 : Vicaire ou curé à portion congrue à la collation du Chapitre régulier de Saint-Ruf de Valence. Revenu net 325 livres

item 98 : Légat fait par feu Charles Pascot, prêtre, au curé de Manduel,  
A. Revenu sur une terre labourable au terroir de Manduel, tailles déduites, 8 livres 12 sols 5 deniers. 
B. Revenu 20 livres.

item 99 : Chapelle de Saint-Blaise (**), à Manduel, à la collation de l’Évêque de Nîmes. -
A. Revenu net 10-10-
B. Revenu 100 livres.

L'aliénation des biens nationaux dans le Gard / (F Rouvière p.82) :
*) vendu comme Bien National le 17/11/1791 par Antoine Bancel 1 terre dite la vicairie 1000 livres
(**) vendue comme Bien National le 17/11/1791 par Antoine Bancel 7 pièces de terres 3 salmées 48 ém ... pour 12000 livres

 

 

 

Lebrigand Yvette. Origines et première diffusion de l'Ordre de Saint-Ruf. In: Le monde des chanoines. Toulouse : Éditions Privat, 1989. pp. 167-179. (Cahiers de Fanjeaux, 24); https://www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_1989_act_24_1_1468

Avec le 12° commence la période de l'apogée de l'ordre de Saint Ruf ... Les actes de donation d'églises commencent à ce multiplier à partir de 1075 et ne sont pas le fait de seigneurs laïcs, mais des évêques... Sur la rive droite du Rhône, sont réunis plusieurs églises qui appartiennent à l'ordre depuis le 11° : Maugio, Caveirac, Aimargues et Manduel... Une liste des bénéfices de l'ordre au 16° donnant pur chaque prieuré le nombre de chanoines qui doivent y résider (entre 2 et 12 selon qu'il s'agit de prieurés cures ou de prieurés conventuels)  ==> donne ~ 300 chanoines

Les chanoines réguliers de Saint Ruf ==> Un chanoine régulier est un chanoine qui prononce des voeux religieux et vit en communauté. Chanoine : Il peut posséder des biens privées ce qui le différencie d'un moine.
 

 

 

Informations complémentaires : (*)(*)(*)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Archives départementales de la Drome


Carton 2H369

Archives départementales de la Drome (série 2H)  

2 H 369 Liasse 5
FONDS DE L’ABBAYE SAINT-RUF DE VALENCE
(1038-1769)
SOUS-SÉRIE 2 H

RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE
rédigé par Joseph BILLIOUD et Joseph ESTIENNE
VALENCE
1912-1913, 1921

1. HISTOIRE ET ATTRIBUTION DU PRODUCTEUR
L’ordre de Saint-Ruf fut définitivement supprimé en vertu d’une bulle de Clément XIV en date du 8 février 1773,
homologuée par les lettres patentes du 12 juin suivant, par un décret de l’évêque de Valence du 12 août 1774. Au lieu
de l’union à l’ordre du Mont-Carmel prononcée par la bulle du 1er juillet 1771, le pape avait décidé que les évêques
intéressés éteindraient les bénéfices au fur et à mesure du décès des titulaires et qu’à certaines réserves près, l’union
des biens serait prononcée par les évêques de la manière la plus profitable à l’Église. En attendant, de par le roi, les
receveurs des décimes étaient chargés de l’administration provisoire. Des décrets de l’archevêque de Vienne de
février et mars 1777, homologués par lettres patentes du 23 septembre 1778 décidèrent l’union à l’évêché et au
chapitre Saint-Apollinaire des menses et des prieurés ; la part du second comprenait les prieurés d’Aimargues, de
Menduel, de Bonnevaux et de La Tour d’Aygues ; celle du premier celui de Saint-Félix, celui-ci plutôt les biens du
couvent, celui-là ceux du chapitre, d’une façon très générale, et sans beaucoup de coïncidence. La part de l’un et de
l’autre était en outre grevée de charges et de pensions.
2. MODALITÉS D’ENTRÉE
D’après certaines mentions au dos de diverses pièces, une partie des archives du couvent fut remise au chapitre de
Saint-Apollinaire, l’autre étant restée entre les mains du dernier abbé Tardivon, au moins en partie.
Quoi qu’il en soit, de même que dans les ventes des biens nationaux, Saint-Ruf est indiqué comme ancien
propriétaire des domaines mis en vente, de même dès leur versement aux archives du département, les papiers de
l’une ou l’autre provenance furent réunis dans le même fonds, reconstitué tel qu’il était à la suppression de l’ordre.
3. HISTORIQUE DE LA CONSERVATION
Une partie des archives de l’abbaye, le fonds de l’ordre en général, n’a probablement pas été versé et nous n’en avons
presque rien, lacune très grave que pour les registres ne peut en aucune façon combler l’inventaire Lemoine. Les
cotes bien apparentes en tête ou dans la marge d’armoire, volume, n° en permettront, le cas échéant, la
reconnaissance et la revendication. Le reste est presque intégralement conservé, tel qu’il existait à la suppression de
l’ordre, toutes réserves faites, bien entendu, pour les brûlements des guerres de religion.
Quelques pièces (armoire 1, volumes 3 et 6) se trouvent aux Archives nationales, dans les dossiers concernant la
sécularisation de l’ordre et la répartition des pensions (G 9, 17-18). D’autre part, on trouvera dans le Recueil dit
« Inventaire » d’Eusebio de Sospelio, l’analyse d’une foule d’actes anciens perdus. Cet inventaire n’est pas un travail
d’archives, mais un recueil historique : l’auteur donna à des pièces des cotes qu’elles n’ont jamais portées et il utilise
des actes qui, semble-t-il, n’étaient plus dans les archives.
4. HISTORIQUE DU CLASSEMENT
Indépendamment du fonds des différents offices et prieurés, qui doivent figurer en appendice de la seconde section,
les archives se divisaient depuis plusieurs siècles en fonds de l’abbé et fonds du chapitre. Le premier, classé
partiellement une première fois au XVIIe s., par chapitres, avait été à nouveau complètement inventorié par Lemoine
en 1768, par armoires, volumes et numéros. Le feudiste avait pris soin de marquer sur chaque pièce la cote nouvelle.
Il n’y a qu’à suivre rigoureusement son classement ; les quelques liasses du supplément n’y figurent point, mais on ne
peut que supposer qu’elles auraient dû y prendre place. Ce sera le 1er chapitre.
Le fonds du couvent est beaucoup moins favorisé : il en subsiste un inventaire-récolement du XVIIe s., remplacé
quelque temps après par un nouveau classement, sans inventaire conservé, par nature et par objet des pièces. Nous
l’avons restitué et suivi, en joignant par des liasses à numéros consécutifs les documents postérieurs ou non cotés,
mais sans pratiquer le mélange. Ce fonds a été entièrement restitué en 1920-1921 : en effet, certains archivistes, n’en
ayant pas reconnu l’existence et persuadés que Lemoine avait tout voulu inventorier, firent entrer de force dans le
cadre de classement de l’abbaye les titres provenant du chapitre, au besoin par l’inscription de fausses cotes sur les
documents eux-mêmes.
Les fonds des offices, ceux des prieurés unis, du chapitre de Saint-Vallier (une partie de ces titres fut passée à la
fabrique et, versée à ce titre, figure sous ce dernier fonds) s’ajouteront aux précédents. La dernière section
comprendra les pièces relatives à la suppression de l’ordre.
5. IMPORTANCE MATÉRIELLE
Le fonds représente 24 mètres linéaires.
6. ÉVALUATION, TRIS ET ÉLIMINATIONS, SORT FINAL
Aucun document n’a été éliminé.
7. CONDITIONS D’ACCÈS ET D’UTILISATION
L’ensemble du fonds est librement communicable.
8. LANGUE DES DOCUMENTS
Les documents sont rédigés en latin et en français.

Inventaire complet série 2H : (*)
 

 

2 H 283
Inventaire des Titres et Documents du Chapitre Abbatial de St Ruph de Valence Contenant un Sommaire Raissonné de Tous les Dits Titres 
Mandueil


(inventaire 17° siècle )

actes de 1171 à 1658 (compoix ?et/ou cartulaire

Photocopies des originaux : (+)
Transcriptions : (*)

le village était  entouré de fossés et de fortifications 

Le prieuré fut pillé et ruiné le 19 Août 1578

Litige entre Manduel (Prieuré de Saint Ruf) et Bouillargues (Diocèse de Nîmes) : Terroir de Rosier (ACPM 2000-1)

Transcription des pages 14-15, 15 & 16 (*

      
Borne 1                                             Borne 2
Bornes 3 & 4 disparues à ce jour
 

 

 

 

Propositions du tracé des fossés

A noter que le plan nous donne une idée des dimensions de l'église romane : ~29m de long pour ~11,5 de large
Par comparaison, la
Chapelle Saint-Laurent de Jonquières donne une longueur  de ~16m sur ~6m de large 
& la Chapelle Saint-Gabriel de Tarascon donne une longueur  de ~26m sur ~10m de large

 

: statut automne 2020

1.    TITRES DE L’ABBAYE

1.2. ORDRE

2 H 3 Armoire 2, volume 5. – Prieurés de l'ordre. 1394-1738
2 H 3 Armoire 3, volumes 3 et 4. – Visites des prieurés. XVI
e s.-1759
2 H 3 Armoire 4, volumes 3, 4 et 5. – Diverses matières. 1383-1760
2 H 3 Armoire 4, livres 1 à 10. – Histoire et mémoires. XVIII
e s.

 La boîte d'archives cotée 2 H 3 ne contient  qu'un volume, identifié "Armoire 6, volume 6. - Mazatifs dus à l'abbé (1316-1760).". Toutes les autres pièces décrites dans l'inventaire de 1913 sont absentes. Après vérification de l'inventaire original, ces pièces étaient déjà absentes en 1913. L'archiviste de l'époque, Joseph Billioud, les a décrites, sans doute dans l'espoir de les retrouver un jour, mais avait ajouté un astérisque pour signaler qu'elles étaient "en déficit". 
Mail du 6/9/22 des AD de la Drome

1.3. MENSE ABBATIALE

2 H 96 Armoire 8, vol. 7. – Églises et cures. 1498-1752 18 pièces.
Carton plein : Se rapporte uniquement à Saint Vallier (30km Nord de Valence)

2 H 97 Armoire 16, vol. 4. – Aumônes, clocher et cloches. 1580-1768 4 pièces. Au dos des pièces, il est noté « Armoire 8, vol. 8 ».
Carton plein : Se rapporte uniquement à Saint Vallier (30km Nord de Valence)

 2. TITRES DU CHAPITRE

2.2. TITRES ANCIENS

2 H 293 Chapitre 10. – Prieuré de Manduel. 1299-1632
58 pièces. Manquent n° 1, 9-10, 17, 23-25, 27, 35.
Carton plein : L’essentiel des pièces sont des (beaux) parchemins avec lettres cadelées, déchiffrement hautement difficile et apparemment ce n’est pas du français. QQ dates lisibles = moyen age (*)

 3. PRIEURÉS UNIS ET FORAINS

3.10. MANDUEL

2 H 365 Liasse 1. – Procès Martin : factums. XVIIIe s.
Carton plein : Procès entre l’abbatial St-Ruf de Valence et Martin – Barthelemy (fabricant(s) de bas à Nîmes) se disputant la propriété de deux maisons de Nîmes (secteur porte des Carmes - Marché aux brebis de Nîmes - Place de la République). Les courriers manuscrits sont repris dans une édition imprimée( !). Les échanges sont assez cocasses …(*)(*)
 2 H 366-368 Liasse 2-4. – Procès Martin. XVIIIe s.

idem 2H365 (*)
2 H 369 Liasse 5. – Dîmes, quittances, dénombrements, comptes, baux, privilèges, dossier de réparations, procès Ravanel. XVIIIe s.
Très gros carton (équivalent ~2 Cartons) : En français, peut être la liasse la plus intéressante pour comprendre la vie économique de Manduel aux 16,17 et 18°  aux travers des Dîmes (avec des « états des terres » détaillés): Quittances, Dénombrements, Arrentements …
Procès Ravanel : Un habitant de Manduel qui ne veut pas payer à St Ruf  la dîme sur ses Olives … : Les échanges sont aussi assez cocasses …(*)(* T)(*)(* T)(* T)

 

A rechercher (note de MG): 
Quand au 12eme siècle l’évêque de Nîmes détache le prieuré de Manduel au bénéfice de l’ordre de St Ruf il détache aussi le prieuré de Notre Dame de Lignan qui se situe près de la Via Domitia à Manduel au mas de la Crau. Il disparaît ensuite (quand ?). Ce hameau aurait précédé Manduel. Il a dû avoir une certaine importance puisqu’une chapelle avait été édifiée et qu’ elle contenait 2 bornes milliaires (colonnes de réemploi).
Dans le répertoire numérique de l’ordre que tu m’as adressé  il n’ait pas fait mention de ce prieuré. Si tu en retrouves la trace peut-être y a t’il un historique que nous ignorons.

* Nous soussignés sommes convenus de ce qui suit savoir moi Claude Joseph Cardinal chanoine de St Ruf de Valence, député du di chapitre ai donné au nomme Claude Girard, macon les reperations à faire au Sanctuaire et  Sacristie de l’Eglise de Manduel, consistant
1° a reparer le Couvert du d. Sanctuaire et Sacristie de la meme maniere que le couvert de l’Eglise, à remettre la partie de l’appuy de communion du coté de l‘Evangile au meme etat que la partie du coté de l’Epitre. Faire une fenetre dans la Sacristie du coté du nord de dix huit pouces hauteur, sur un pié largeur avec un chassis dormant attaché avec ses pattes et un chassis vitré, avec ses fiches à gond et sa targette et loquet, un autre chassis fer à fer d’archxx d’un pouce de distance, arreté avec ses pattes, deux barres de fer en long de quatre lignes en carré entrant en haut et en bas d’un pouce et bien arretées avec platre et moi claude girard m’oblige à faire des d. reparations pour le prix et somme de deux cent cinquante livres, payables, moitié par avance et moitié après l’ouvrage fini, m’obligeant de plus de finir et rendre l’ouvrage parfait dans tous le mois d’aout prochain. Fait double à Manduel le 4° Juin 1766

Par sanctuaire, comprendre abside.

Le pied (équivaut à 32,4 cm).
le pied vaut douze pouces (2.7cm). 18 pouces = 48,6 cm
une ligne = 2,268mm 

* Actes et raisons sur lesquelles le chapitre de st Ruf de Valence etablit le droit sur la dixme des olives da s la dixmerie de manduel en Languedoc dioces de nismes en qualité de Prieur du d. Manduel contre le S Ravanel 
Le chapitre de St Ruf de Valence en qualité de prieur de Manduel fonde son droit sue la dixme des olivier dans le dixmerie et paroisse de d. Manduel sur une ancienne transaction de lan 1307 du 13 des calendes de feb. Entre le prieur et habitants par laquelle on xxx qu’apres plusieurs proces et querelles entre les d. habitants et prieur Enfin par l’intervention des advocats et personnes de qualité le prieur pour le xrin de paix relâche la plus grande partie de ses droits, et les habitants reidlent la dixme qu’ils paieront à l’avenir tant du blé, avoine, et autres grains que du vin legumes, olives, et toute sorte d’herbages qui se ceuilleront dans les jardins du d. manduel en telle sorte que la dixme des olives est tres expressement comprise dans xxx transaction.
Cette transaction est conforme à l’usage et coutume de toute la province de languedoc ou l’on percoit par tout la dixme des olives
Cette transaction et coutume est confirmée par sa possession actuelle dans laquelle se trouve rexx. Chapitre de St Ruf en sa qualité susxxxtte puisque entre tous les habitants de d. manduel el ny à que le seul Jean Ravannel qui refuse de paier la sus d. dixme des olives comme on fera voir par la certification et attestation des rentiers qui la percoivent presentement.
Le d. s. Ravanet ,’a pas toute raison du refus qu’il fait du paiement de la sus d. dixme q’un fondement ruineux qui est la pretendue prescription sur ce qu’il xxx xxxx arrivé que pendant un grand lapse de temps xxx rentiers du d. chapitre n’ont pu l’exiger puisque pendant tout ce temps, l ny avait point d’oliviers, et des xxx quit y en on capables de porter du fruit et on n’a pas negligé de demander et tous la payent excepté le d. Ravanel

* A Nimes le 15 septembre.
Quoique vous ayez monsieur refusé de terminer à l’amiable nostre different sur le disme des olives et que notre droit soit incontestable, n’etant pas dans le dessein de le faire valoir mais bien de le sacrifiera a xxx que rien pour vous et a la bonne intelligence dans laquelle je veux vivre avec tous vos messieurs, j’avais envoyé a paris un acte pour me desister de la xxxgnation qui m’avait ete donné en la faisant signifier au xx de fonxxines procureur de mr votre sindic general, mais comme le timbre du papierr sur lequel  il est ecrit s’est trouvé different

  • En Dauphiné on mesure toutes les terres par sestérée, laquelle est de 900 cannes quarrées. La Sestérée compose 4 cartelées. La Cartelée, 4 civadiers. Le Civadier, 4 picotins. — (L'agronome ou dictionnaire portatif du cultivateur, Rouen, 1787); Le bien est mesuré en Sestérée (2500m2), Quartière (600m2), Coup (80m2) et Canne Carrée (4m2) pour les maisons.

 

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