Des Cailloux ...
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Manduel :
ce que dit la carte géologique F. MÉNILLET 1973 |
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Fvb Formations détritiques des Costières (Cailloutis villafranchien), galets, graviers, sables altérés sur plusieurs mètres : « paléosols » : gapan, gress caveran, accumulations argileuses bariolées. (Alluvions anciennes d'âge controversé)
Les «paléosols rouges». Beaucoup d'auteurs désignent ainsi la partie supérieure, rubéfiée, ... des formations détritiques des Costières. La langue occitane emploie deux termes très usités dans la littérature pédologique et géologique : le « gapan », compact, couleur rouge « sang de boeuf » et le « gress caveran » plus meuble, de teinte grisâtre ou rosâtre.
L'épaisseur des « paléosols rouges » est importante mais variable : 2 m aux environs de Bellegarde, 5 à 6 m entre Bouillargues et Rodilhan, plus de 7 m à Garons et Caissargues. Ils se présentent soit directement en surface (« gress ») soit sous une couverture de limons loessiques. Ce manteau loessique a fourni localement le carbonate des enduits et « croûtes » calcaires qui cimentent en général le cailloutis à une profondeur variant de 0,50 à 1,50 m (P. Marcelin, 1926). ... Les galets sont souvent redressés en surface et des figures de sols polygonaux ont été observées et décrites aux environs de Meynes . L'interprétation et l'âge des formations détritiques des Costières est l'objet de controverses. Des arguments paléontologiques, morphologiques, tectoniques, paléopédologiques et sédimentologiques ont été invoqués.
Si la cartographie géologique n'a pas apporté de solution définitive à ces problèmes, il est cependant possible de formuler quelques remarques : — Les découvertes de
Mastodon arvernensis et ô'.EIephas meridionalis prouvent au moins
l'ancienneté d'une partie du cailloutis des Costières. En conclusion, il semble qu'il manque encore beaucoup d'éléments pour reconstituer logiquement l'histoire et la paléogéographie des formations détritiques des Costières.
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CF
Remplissage des dépressions des Costières et de la Vistrenque : Limons gris, calcaires. En bordure des dépressions, les limons des Costières sont plus épais, en particulier à la suite de processus de colluvionnement, et passent progressivement à des limons gris, épais, hydromorphes et très calcaires. Au Nord de la Vistrenque, les limons des formations du piedmont de la Garrigue se relient de la même manière à des dépôts semblables. Les limons gris sont plus fins et plus argileux. ... Ils sont très calcaires (50% en moyenne). Les tests de Mollusques, localement très nombreux, peuvent constituer une part importante de la fraction carbonatée. ...Sous ces limons, d'importantes accumulations calcaires cimentent la formation détritique des Costières sous-jacente. Elles sont bien plus développées que sous les limons des Costières. Le cailloutis est souvent enrichi en calcaire sur une épaisseur de 1 à 1,50 m. La calcite est concentrée en un ou plusieurs niveaux qui peuvent se subdiviser latéralement. Compacts et ondulés, ils peuvent présenter un rubanement. Ces niveaux ont quelques centimètres d'épaisseur. L'origine du matériel de ces limons est vraisemblablement double, éolienne et colluviale. Leur parenté avec les limons des Costières et les « loess de Lédenon » est nette, bien qu'ils soient plus argileux et qu'ils « portent la trace de leur formation en zone marécageuse » (J.R. Desaunettes et J. Vigneron, 1958). En effet, le caractère « palustre » de cette formation n'a probablement pas été très marqué : aucune zone tourbeuse n'a été observée.
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OE Limons loessiques des Costières. La moitié du domaine de la formation détritique des Costières est recouverte par des limons sableux. Leur épaisseur est faible, de 0,75 m en moyenne. A partir de 0,50 m, ils sont figurés par des hachures. Les valeurs supérieures à 1,50 m correspondent à des « poches » ou des « gouttières » de très faible étendue, nombreuses sur les versants des Costières (poches de solifluxion ou de cryoturbation ou paléo-thalwegs). Aucune subdivision stratigraphique nette n'est apparue au cours des levés. S'il est possible de distinguer limons calcaires et limons non calcaires, ces derniers résultent le plus souvent d'une évolution pédologique des premiers. Une telle distinction échappe donc à la cartographie géologique. ... Minéralogiquement, les limons sont constitués essentiellement de quartz détritique (plus de 60 %), de calcaire (20 à 30 % de CaC03 pour les limons non décalcifiés) et de minéraux argileux (kaolinite, montmorillonite, illite en quantités sensiblement équivalentes). Accessoirement, feldspaths (orthose et plagioclase) et muscovite sont décelés à l'analyse diffractométrique. Comme dans la plupart des loess, le calcaire se présente sous forme de pseudo-mycélium, de fines tubulures (manchons autour des anciennes radicelles), d'agrégats pulvérulents ou de concrétions dures (poupées). En outre, il forme à la base des limons, des accumulations importantes de plusieurs centimètres (croûtes). Celles-ci peuvent être meubles ou consolidées, cimentant les galets des Costières en poudingues. La couleur est sensiblement rousse (Code Munsell : 7,5 YR 4-7 à 6-6 - teinte à sec) et à l'exception des zones déprimées, les limons des Costières ne sont guère hydromorphes. Depuis P. Marcelin (1926), ces limons sont interprétés par la plupart des auteurs comme d'anciens loess partiellement remaniés par colluvionnement et plus largement affectés par les pédogenèses du Quaternaire récent (décalcification). Ils sont assez comparables à la partie supérieure des « loess de Lédenon ». Le matériel éolien est vraisemblablement le même, à l'exception de grains de sable repris par les limons des Costières au cailloutis sous-jacent (morphoscopie identique : 10 à 15% des grains de 0,5 mm éolisés). Les limons des Costières ont cependant subi une action pédogénétique plus importante que les loess de Lédenon. Aux environs de Bouillargues, les limons des Costières renferment quelques petits cailloux anguleux (1 cm) provenant des calcaires crétacés de la Garrigue (observations du Service des Sols de la C.N.A.R.B.R.L.). Peut-être est-ce l'indice d'une ancienne continuité des limons des Costières avec les formations du piedmont de la Garrigue, avant l'enfoncement tectonique supposé de la Vistrenque.
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Bibliographie | ||
Ballesio R. 1972 Étude stratigraphique du Pliocène rhodanien. Lyon : Laboratoire de géologie de la Faculté des sciences de Lyon, | ||
Demarcq G. 1973 Lyonnais Vallée du Rhône, Guides Géologiques Régionaux, 178p., Masson | ||
Dromart G. 2020 La crise de salinité messinienne en Méditerranée (https://planet-terre.ens-lyon.fr) |
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Lubes R. & Marcel C. 2004 (https://www.lithotheque.ac-aix-marseille.fr) | ||
Ménillet F. 1973 notice & carte géologique de 1/50000 Nimes, BRGM | ||
Roley J. P. 2007 Geologie du département du Gard - https://www.youscribe.com | ||
Des Ancêtres
Paléolithique
de Campujet
(*): 300 000
à 2 500 ans av. J.-C.
A quelques kilomètres, au Sud-Est de Manduel sur les berges d’un lac préhistorique actuellement comblé. Fréquenté par des chasseurs-cueilleurs Nomades Erectus, Néandertals puis Cro-Magnons Le creusement du canal des Costières a détruit en partie le gisement et malheureusement aucune stratigraphie n’a pu être observée (c’est ce qui explique l’importante amplitude de la période de datation des objets trouvés) Paléolithique de la Treille (* *): 26 000 à 10 000 ans av. J.-C. (Fouilles en juillet 2000)A l’Ouest- de Manduel (au Sud-ouest de la station d’épuration) Fréquenté par des chasseurs-cueilleurs Nomades Cro-Magnons Néolithique de Saint Paul (*) : 6 000 à 2 500 ans av. J.-C.A l’ouest de Manduel, après le cimetière en allant vers Rodilhan Village néolithique – Hommes modernes descendants des Cro-Magnons – Sédentaires. Eleveurs. Cultivateurs Néolithique de la Zone de Fumérian (*) : de 6 000 à 600 ans av. J.-C. (Sources : ACPM 1994-05 et 1994-06)A l’Est de Manduel, au Nord de la noria, entre la voie ferrée et le chemin qui relie Manduel à la route Redessan-Bellegarde – à proximité de la Voie DomitienneIci et là un habitat gallo-romain est venu se superposer à un habitat plus ancien
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