Le marquis ne réside pas à Manduel, Il dispose d'une demeure, le château de Manduel, qui doit lui servir de havre lors de ses séjours, par exemple lors des festivités liées à son remariage. Du personnel pouvaient habiter au château pour son entretien et ses commodités : en tout cas ce que livre les décès dans les registres paroissiaux soit : dans le registre des décès: un cocher Jean Baptiste Pail (1736), et deux valet, Antoine (1724), et domestique Francois Lopie natif de Saragosse (1728) ou dans le registre des baptêmes, son jardinier Antoine Gazay dont la femme donnera naissance à une fille en 1736.
2 familles
(Les messieurs) "messieurs portant perruque"
(Les sieurs)
Sont ils partisans de l'héliocentrisme Copernicien?
L'administration de la communauté repose sur ces classes; a contrario les artisans, les laboureurs voir les travailleurs sont très largement sous représentés alors qu'ils sont très largement majoritaires.
Les artisans représentent tout l'éventail des métiers qu'on peut attendre dans un village agricole. A noter un artisan comme le tourneur Pierre Daniel (suspect en l'an II) résident à Uchaud qui semble tenir uniquement boutique à Manduel.
Les laboureurs : participe le plus souvent seul à la culture de ses biens, mais possède tout le nécessaire (mules et/ou chevaux, araire, ...).
(les nommés)
L' armée des travailleurs de la terre (micro-proprietaires ou les tenants de l'agriculture vivrière) (~50% des hommes). Sont ils hostiles à occuper, par fierté, des postes de journaliers dans les grosses propriétés de Manduel comme on le remarque à La Roque sur Céze (Frach-Descazaux 2011)? En tout cas, la présence de journaliers d'autres origines que Manduel se retrouvent dans les actes de décès ou exeptionnelemnt dans la liste des "suspects" de Manduel arrêtés en l'an II : c'est le cas par exemple de Issartel Antoine, journalier de Saint-Florent où il allait tous les ans faire des vers-à-soie (Rouvière IV 1889, p.419).
Les valets et bergers dédiés aux gros propriétaires : le monde de la misère, mais ont la chance d'être nourris et logés.
descriptifs de l'habitat basés sur les procès verbaux (E Dépôt 30/53
& 56) établis sur les personnes arrêtés ou
émigrés pendant l'an 2.
(Sources 1795 L462 Tableau des citoyens au dessus de l'age de 12 ans ...)
Proces verbal de mise de scellé sur les meubles et
effets de Henry Sabatier ainé (laboureur (Rouvière IV 1889, p.419),
agriculteur 1795) (cadastre 1809: 106 ou 117; 3
niveaux, RdC cuisine + annexe, 1° une chambre, 2° grenier)
Aujourd'hui 8 messidor an deux de la république
francaise une et indivisible, moi Henry Dégeste agent
national de la commune de manduel, assisté de Jean Huguet commissaire
administrateur provisoire de la dite commune, faisant les fonctions de
maire, en execution du décret du 31 octobre, 1°3°10° et 25° novembre
1792 [vieux stille] et en conformité du decret du 8 ventose dernier et de
l'arreté de Jean Borie representant du peuple du 13 germinal dernier,
relatif aux gens detenus comme suspect, et enjoint les municipalités de
tenir la main à son execution en consequence je me suis transporté avec
le dit Jean Huguet, dans la maison de Henry Sabatier ainé, détenu
à nismes, située sur le milieu de la rue vis à vis la maison commune
prenant jour du couchant. Etant entré dans la cuisine rez de
chaussé prenant jour au couchant nous avons trouvé une table blanche
bois haube à 4 pieds avec son tirroir, une cledance bois noyer avec sa
caisse à petrir, un soffat bois meurier avec son couvert, neuf chaise
sole grande et petite, un basinoir avec son couvert cuivre, une poile à
frire avec son friquet(1), un garde cendre, deux petit chainet fer, une
cremaillere, un vieux rechaud, une pêle et mouchette fer, une grille, une
petite poile à caffé, un paire soufflet, un seau, une douzaine assiette
fayance blanche et une douzaine noire, et une douzaine assiette terre,
quatre plad terre, six pot terre, six cuilleres etaim, une basine etaim
servant à boire, deux couvert fer blanc, un passoir, deux bouteilles
noire, un petit chauderon, une broche, un ecumoir, un mortier, dans un
placar a coté de la fenetre il s y est trouvé une bouteille etaim pour
l'huile, un chandelier avec la veytte etaim, deux petite hurne; un petit
miroir cadre noyer, une table pour le pain, En execution de l'arreté du directoire de district de nismes du 15
thermidor courant, je me soumet et oblige de representer, s'il y a lieu,
les meubles et effets mentionnées au présent inventaire à manduel le 18
thremidor l'an second de la republique une et indivisble (1) Sorte d’écumoire, ou de grille, utilisée pour déposer et retirer la friture de l’huile |
Proces verbal de mise de scellé sur les meubles et
effets de Pierre Scipion Pouzolz (administrateur du département (Rouvière
IV 1889, p.419), propriétaire foncier 1795) (cadastre 1809:
266 2 nivaux : RdC ? 1° étage au moins 2 chambres)
Aujourd'hui 8 messidor an deux [...] dans la maison du citoyen Scipion Pouzolz détenu à nismes, scitué au lieu de l'allée prenant jour au nord du frontispice, etant entré dans la dite maison pour proceder à l'inventaire et mise des scellés sur les effets et papiers du dit Pierre Scipion Pouzolz. S'est préseté la citoyenne Marie Margueritte Chaubel son epouze, laquele nous a dit être femme libre dans ses biens par son contra de mariage retenu feu Vidal notaire de nismes, et que tous les meubles linges et effets lui appartenait, provenant d'un heritage qu'elle eut de Pierre Antoine Chaubel son oncle paternel, par testament mistique retenu Marignant notaire à nismes, d'apres cette declaration je n'ai pas cru devoir proceder à l'inventaire des meubles et effet existant dans la dite maison, laissé à la disposition de la reclamante, neanmoins etant monté au premier étage et entré dans une premiere chambre prenant jour au midy j'ai apposé les scellés sur une male que la citoyenne Pouzolz nous a dit contenir les hardes de son mary ayant mis une bande de papier[...], en suite etant antré dans une petite piece contigue à la premiere, prenant jor aussi au midy y ayant trouvé un petit armoire, bois sapin tein en rouge, et dont la citoyenne Pouzolz nous a dit contenir des papiers, dans lequel armoire avons renfermé tous les autres papiers trouvés dans la maison, et avons apposé les scellés sur la serrure du dit armoire [...] nous avons etabli pour gardien sequestre jb a Riffard fils agriculteur demeurant à manduel pres le temple de la raison [...] |
Proces verbal de mise de scellé sur les meubles et
effets de Francois Berthaudon (dit saucisse (Rouvière IV 1889,
p.419), agriculteur ou cultivateur 1795)
(cadastre 1809: 106 ou 115 ou en
location? 2 nivaux : cellier, 1° étage chambre) Aujourd'hui 9 messidor an deux [...] dans la maison du citoyen Francois Berthaudon détenu à nismes, située tout pret la maison commune, prenant le jour du midy. Etant entré au rez de chaussée à main droite de l'entrée avons trouvé neuf tonnaux et un petit, une petite table bois noyer en mauvais etat, en suite nous sommes monté à une chambre au premier etage prenant jour au midy, où nous avons trouvé un garderobe bois noyer, une credence bois aube, un petit miroir cadre doré un lit garni avec ses ridaux de cotonine a deux places, une vieille table à quatre pieds avec un tiroir bois d'aube, quatre chaise commune, une douzaine assiette fayance obcure, trois plads, trois couvert de fer blanc, une marmite de fonte, un petit chaudron cuivre et un autre petit de laiton, une petite table bois aube avec un tiroir fermant à clef dans lequel il y a des paiers sur lequel nous avons mis le scellé portant ces mots né varietur, l'agent national Henry Degeite et nous sommes retiré [...] pour gardien sequestre le citoyen Louis Froment [...] |
Proces verbal de mise de scellé sur les meubles et
effets de Louis Pasquier maçon (maçon 1795) (cadastre 1809:
259 : deux niveaux : RdC cellier + pièce 1° étage : cuisine + chambre) Aujourd'hui 9 messidor an deux [...] dans la maison de Louis Pasquier détenu à nismes, scituée au bout de l'allée du cotte gauche prenant jour au couchant où etant je suis entré au selier rez de chaussée où nous avons trouvé cinq vieux tonnaux une petite table en trè mauvais etat, en sortant du dit selier avons entré dans une piece à gauche, rez de chaussée où avons trouve un sac à paille, en suite nous sommes monté à une chambre au premier etage servant de cuisine prenant jour au couchant où avons trouvé une table à quatre pieds avec son tiroir en mauvais etat un vieux armoire bois aube, à deux batant deux etage y ayant douze assiette, quatre plads, un chaudron de contenance de deux seau d'eau, quatre vieille chaise, six cuillier etaim, une poile, en suite nous avons passé dans une chambre contigue à la cuisine où nous avons trouvé un lit à deux place sans garni de rideau, un sac à paille, une cousse deux draps un traversin et un oreillé, une petite table bois noyer à quatre pieds et un tiroir, un petit garderobe bois noyer une mes-à-petrir, en tres mauvais etat, une table pour le pain, un armoire bois noyer entique, l'ayant fait ouvrir et visité il s'est trouvé des papiers dans le tiroir de gauche du dit armoire lequel tiroir ne ferment pas à clef j'y ai appose une bende de papier [...] trois vieilles chaises commune, et nous sommes retiré [...] pour gardien sequestre le citoyen Etienne Angelin [...] |
Proces verbal de mise de scellé sur les meubles et
effets de Jean Mazoyer (oncle (Rouvière IV 1889, p.419),
agriculteur ou cultivateur 1795) (cadastre 1809:
25 ou 28 ou 57 : deux niveaux : RdC
entrée, cuisine, ecurie 1° etage : 2 chambres) Aujourd'hui
9 messidor an deux [...]
dans la maison du citoyen Jean Mazoyer oncle détenu à nismes, située
près le pond de labaude [rue du pont de la labaude] où etant entré dans la premiere piece
d'entré rez de chaussée nous avons trouvé un moulin à farine, et une
grand caisse pour tenir la farine, en suite nous sommes entré dans une autre
piece contigue à droite de la premiere où il s'est trouvé une table
bois d'aube à quatre pieds avec son tiroir, plus une credance bois noyer
avec une mes à petrir, une petite table bois noyer avec un tiroir ferment
à clef y ayant des papiers, sur la serrure duquel tiroir j'ai apposé une
bande de papier[...], plus quatre chaises commune, plus trois etager
garnis de trois douzaine assiette fayance blanche, plus trois couvert fer
blanc, deux chenet fer, un garde cendre, une cremaillere, une pêle et
mouchette fer, sur la cheminée un chandelier etaim, une broche, six
cuillier etaim, à l'evier deux douzaine assiette obscure, deux plad une
grille, un chaudron cuivre contenant un seau d'eau. |
Proces verbal de mise de scellé sur les meubles et
effets de Pierre Daniel (habitant d'Uchaud (Rouvière IV 1889, p.419),
tourneur 1795) (cadastre 1809: (en location?) Deux
niveaux : RdC la boutique du tourneur, 1° une chambre) Aujourd'hui
29 messidor an deux [...]
dans la maison du citoyen Pierre Daniel habitant de cette commune détenu à nismes,
située sur l'allée prenant jour au midi, ou etant entré dans la
boutique du rez de chaussée avons trouvé un banc de tourneur
et huit outils de tourneur, une sie à refendre et une autre petite, un
vieux tonnaux de quatre baral, une selle d'assemblage une table pliante en
mauvais etat , un seau pour puiser l eau serclé en fer, trois plad et
douze assiette terre, trois pots terre quatre cuillier etaim, un poëlle
en mauvais etat avec son friquet, une vieille pelle fair, un vieux
bassinoir, un chaudron de contenance d'un seau d'eau, une cremailliere, un
vieu paire soufflet, une petite chaise et six gerbes bolles;
|
Proces verbal de mise de scellé sur les meubles et
effets de Jean Hugues fils (laboureur (Rouvière IV
1889, p.419), fils d'agriculteur 1795) (cadastre 1809: 5)
Aujourd'hui 9 messidor an deux [...] dans la maison du citoyen Jean Hugues détenu à nismes, situé vis à vis le temple prenant jour du midy où etant entré pour procede à l'inventaire et mise de scellés le citoyen Robert Hugues nous a exhibé le contra de mariage de son fils avec la citoyenne Anne Esperance Rozier retenu par Lallague notaire de quissac en 1790 par lequel il est evidant que le dit citoyen Robert Hugues a donné un tiers de tous ses biens à son fils, lesquel vievent ensemble, le bien n'etant point designé je n'ai pû proceder à aucun inventaire et me suis borné d'apposer les scellés au garderobe bois noyer désigné pour le fils etant dans sa chambre [...] pour gardien sequestre le citoyen Jean Sabatier menager [...] |
Proces verbal de mise de scellé sur les meubles et
effets de François Blanc (greffier puis juge de paix
1795) (cadastre 1809: 174; 3
niveaux, RdC cuisine + pièce + salon, 1°? 2 pièces pour la mère de François
Blanc, 2° grenier)
Aujourd'hui 14 prairial an second [...]
dans la maison du citoyen Francois Blanc détenu à nismes, scituée au
lieu de l aleille(**) et etant entré dans une cuisine au rez de
chaussé prenant sa source(?) que la place de l alielle nous y avons
trouvé une paileru(?) à petrir bois noyé, onzes chaises et un fauteuil
le tout garnit en jonc. Douzes assiettes fayance, six plats long de
fayence, six petits plats de terre brune huit pots de terre deux
casseroles de terre, quatre plat de terre, deux couvre plat fer blanc une
petite leche frite une armoire une passoir une poele a frire un garde
cendre deux petits chenots en fer, une cremaillere, un soufflet, une pele
et une picette, un tournebroche avec ses broches un petit buffet bois
sapin bleu. Dans lequel il est trouvé deux chandeliers en cuivre
jaune, sur la cheminée deux tasses à caffé avec un sucrier, dans un
placard à coté de la cheminée il est trouvé un fer à repasser le
linge une bouteille de verre noir un porte huilier avec ses huiliers trois
gobelet de verre blanc dans une petite depense attenante à la cuisine il
est trouvé une dame jeanne trois caraffe de verre blanc quatre bouteilles
verre noir une caisse bois sapin et de suite avons passé dans un appartemant
attenant à la cuisine prenant les jours au levant dans lequel il est
trouvé une table avec les pieds nous avons apposé une bande de papier
sur la serrure avec le sceau sur chaques extremité où est ecrit l'agent
national, signé et paraffé né variatur Dans la mesme piece s'est
trouvé un placard à deux portes sur lequel nous avons apposé une bande
de papier comme de son signe et paraphé né variatur avec le sceau aux
extremité de la bande une petite table bois noyer avec un tiroir dans
lequel ne s'est rien trouvé et pasant de suite dans un sallon de plein
pieds et contigus prenant le jour sur l aleille nous y avons trouvé
un sopla(?) sans estre garni six chaises un secretaire sur lequel nous
avons apposé une bande de papier sur chaque serrure [...] une table bois sapin avec
ses pieds signé et parraffé né varietur avec le sceau aux deux
extremité, une autre armoire à deux portes qui nous a été declaré
appartenir à la citoyenne Marie Marguerite Negre epouse du dit
Francois Blanc et ne renferme que ses hardes, nous l'avons sommés
d'en faire l ouverture ce qu'elle a fait et avons reconnu et verifié que
sa declaration est veritable. Nous avons pase de suite dans deux pieces
contigue par une porte de communication dans lesquelles nous
avons trouvé Magdeleine Raoux veuve de feu Antoine Blanc qui nous
a declaré que par le contrat de mariage de feu son fils elle s'etait
reserver deux chambres meublées pour en servir pandant sa vie et
nous ayant exiber desuite le contrat de mariage nous avons reconnu la
clause expresse portant reserve des deux chambres dont il s agit en
consequence nous avons pris la description des meubles et effets contenues
dans les dittes deux pieces pour par elle les representer si le cas y
echoit scavoir deux armoires à deux portes que nous ayant été ouvertes
et verifiés e se sont trouvé renfermer que des hardes de femmes un petit
miroir à cadre doré huit chaises une table de noyer; un lit garny de ses
rideaux indienne avec son garde paille un matelas traversin et couverture
indienne un autre lit sans rideau garny de son garde paille un matelas un
traversier une couverture piquée blanche en coton un bois de lit garni
d'un garde paille un traversin tous les quelles objets trouvés dans les
dittes deux pieces nous avons laisse à la ditte Magdelaine Raox en
conformité de l acte de mariage qui lui en attribua la jouissance et de
suite nous sommes monté a un grenier dans lequel il est trouvé environs
douze ou quinze quintaux de sermants trois mauvaises chaises et un coffre
en mauvais etat fermant à clef |
Proces verbal de mise de scellé sur les meubles et
effets de Marguerite Valdeiron veuve de Gervais mere d'emigré
(cadastre 1809 : 61 ou 49? ; 2 niveaux, RdC cuisine + chambre, 1° une
chambre)
Aujourd'hui 33 fructidor an deux [...]
dans la maison de la citoyenne Valdeiron veuve Gervais, mere de l'emigré
Pierre Gervais habitante de la meme commune, pour proceder à la mise de
scellé sur ses meubles et effets, ou etant, sommes entrés dans une
piece rez de chaussée donnant sur le place où nos avons trouvé un
bas d'armoire avec ses etageres dites estagné, sur lesquelles il y a une
douzaine assietes fayance blanche, et demi douzaine fayence obscur de
gênes, six plats à ragout noirs et deux blancsn une terrine pour la
soupe fayance de gênes, deux bassinoirs cuivre, une maxxx à paitrir, une
table de cuisine avec son tirroir, un sopha garni en paille, trois chaises
communes vieilles, deux couverts fer blanc, un panier à salade fer, une
douzaine assiette et trois plats de terre, deux pots de terre, un seau xxx
cerclé de fer, deux chandeliers etain, une poele à frire, un vieux
moulin a caffé, un tour de feu, deux chenets, poele pincette et pied en
fer. |
Proces verbal de mise de scellé sur les meubles et
effets de Dejean cidevant Montval (cadastre 1809: 244) Du 16 florel an deux [...] dans le domicille du dit Dejean et ay apporté une bande de papier [...] chacunes de ces bandes ayant été apposées premierement sur le serure de la porte principale d'entrée de la maison ou donnant sur la rue, 2° sur celle de la dite maison donnant sur la basse cour, 3° sur celle de la porte du grand sellier pres des cuves vinaires, 4° sur celle de la porte du grainier au premier etage du batiment apelé menagerie, 5° sur celle de la porte d'une petite cave à gauche de la cuisine de la dite menagerie, ayant retiré les cle de quatre de ces portes que j'ay remis devers le greffe et la commune, n'ayant apposé aucun autre scellé à la menagerie et autres batimens ou dependants, soit, parce qu'il s'y trouve l'habtitation du bayle que la garnie(?) de ses meubles soit parceque ce sont des ecuries et remises necesaires aux mules, des fourrafes et pailles et attraits de menagerie, qu'il faut laisser en evidence pour l'exploitation des immeubles et constitue gardien Christophe Deglou bayle du domaine tant des dits scelles que des objets laissés en évidence. Consistant 1° une mule poil noir le bout du museau blanc une tache idem sur les cottesde droite et de gauche, taille de quatre pied quatre pouces 2° autre mule poil noir museau idem hors d age, taille de quatre pied quatre pouces, 3° autre mule poil chatain foncé, bout du museau noir, le dessus des nasoires roux taille quatre pied trois pouces hors d age 4° un cheval poil chatain, maru" en t^te d'une petite etoile, taille quatre pied sept pouces hors d age 5° deux colliers de trait avec leur assortimens 6° un collier de brancard avec son avalloir et bastet(?) 7° 2 colliers de trait nuds 8° un bastet et avalloir 9° quatre colliers de labour avec ses brides et croupieres 10° un lit apellé vulgairement dresse avec un drap toille grise et une petite vane(?) piquée etoffe bleue en mauvais êtat 11° environ trente quintaux aspariette evalué par aproximation 12° une charette avec ses ridelles 13° autre charette les deux roues sans bande de fer, l essieu coupé 14° deux charrues complettes appelées arayre 15° deux vielle roues de cabriolet avec ses bandes de fer l'une desquelles est sans moyeu en mauvais etat 16° trouvé dans une piece apellée capuserie(?) 1° deux scies 2° une roye de coutrier et une seaupadouire(?) le tout en fer 3 une cyssatte(?) 17 trouvé dans la piece basse de la menagerie ou couche le bayle une mesapetry bois blanc un vieux coffre en sappin plus un petit lit à quenouille ou de service 18 enfin dans la basse cour un fourneau sur lequel est place un choderon en cuivre servant à l'epoque des vendanges pour faire bouillir le moux, plus un tas à fumier plusieurs morceaux de bois les uns assez gros en chaine et quatre ou cinq arre entier du meme bois deux planches pour la charette et deux ou trois troncs de meuriers [...] Deglou en sa dite qualité de gardien [...] |
Proces de transport contenant inventaire du mobilier
de l'emigré Pierre Gervais cidevant curé de Montpezat (cadastre 1809:
46 ou 55) [Déclaré émigré le 27 ventôse II (Rouvière 1888 t. II
p.512)] Du 8 germinal an deux [...] pour proceder à l'inventaire des livres et autres effets que Pierre Gervais ci devant curé de montpezat avait mis en dépot dans la maison du citoyen Jean Gervais son frere habitant de cette commune me suis transporté dans la maison du dit Jean Gervais accompagné des citoyens Jean Hugues et Henry Degeste commissaires administrateurs provisoires de cette commune, où etant, avons monté à une des pieces du premier etage, où l'epouse du dit Jean Gervais etait, à laquelle nous avons demandé an quoi consistent les effets que Pierre Gervais à dans sa maison, à repondu, que ce n'etait qu'en une bibliotheque, et attendû qu'elle ne pouvait point se fermer, et que la plus grande partie des livres etaient épars. Moi dit Blanc ay procedé à leur inventaire en presence des dits citoyens Hugues et Degeste commissaire, conformement au sus dut arreté lesquels consistent 1° l'ancien evangile an un volume 2° Deux volumes intitulés vaines excuses [Les Vaines Excuses Du Pécheur En Ses Passions d'Yves de Paris, 1664?] 3° un grand volume de meditations sur les principales verités chretiennes [Méditations sur les principales vérités chrétiennes et ecclésiastiques : pour les dimanches, fêtes, et autres jours de l'année : a l'usage du clergé et des séminaires de France de Matthieu, Beuvelet 1662-1657?] 4° nouvelles relations de la chine en grand volume 5° un grand volume intitulé concordance du livre de la bible 6° un grand volume intitulé forma cebry(?) 7° deux grands volumes intitulés instructions du rituel du dioceze de toulon 8° un grand volume intitulé Johan piscatoris commentorii in-omnes libros novi testamenti 9° deux grands volumes intitulés sancti patris Bernardi Clara vallensis abbatis primi opera, renfermant 5 tomes 10° un grand volume intitulé cornelü a lapide [Cornélius a Lapide]11° autre grand volume intitulé comment aria in acta apostalorum 12 autre intitulé le catechisme ou introduction au simbole de la foy 13° un grand volume intitulé la guide des pecheurs 14° les memoires cronologiques et dogmatiques pour servir à l'histoire eclesiastique en vingt volumes 15 l'histoire eclesiastique en vingt cinq volumes 16° les oeuvres de Bossuet en vingt deux volumes 17° les oeuvres complettes de Flechier eveque de nimes en dix volumes 18° la theologie de Collet en sept volumes 19° traité de religion en deux volumes 20° les sermons du celebre Fredieu en trois volumes 21 traité des etudes en quatre volumes 22° histoire de Malthe en cinq volumes 23° conferances eclesiastiques de paris en quatre volumes 24° sermons Massillon en neuf volumes 25° histoire romaine en seize volumes 26° instructions de géometrie en deux volumes 27° recreations mathematiques et physiques en quatre volumes 28° histoire et analyse du livre de l'action de Dieu en trois volumes 29° histoire ancienne par Rollin en quatorze volumes 30 catechisme de naple ou institution et instruction chretienne en trois volumes 31° histoire des empereurs romains en douze volumes 32 prones de Joli eveque d'agen en cinq volumes 32 histoire moderne des chinois, des japonais, des indiens en dix huit volumes 34° l'année chretienne en douze volumes 35° les conferances eclesiastiques du dioceze d'angers en vingt six volumes 36° conferances sur l'usure et la restitution en cinq volumes 37° melanges de litterature, d'histoire, et de philosophie en cinq volumes 38° deffenses de la religion contre les difficultés des incredules en quatre volumes par Francois 39 un breviaire romain 40° conferences de Massillon en deux volumes 41° la bible en un volume in-quarto 42° dictionnaire de l'academie francaise en deux volumes 43° la bible en latin et en francais 44° bible traduite en francais avec l'explication du sens litteral et du sens spirituel dix sept volumes brochures 45° bible nouveau testament deux volumes brochures 46° dictionnaire de la bible en six volumes brochures 47° histoire de l'eglise gallicane en dix huit volumes brochures 48° abrégé du dictionnaire des cas de conscience deux volumes brochure 49° sermons du pere de la Rüe en six volumes 50° histoire du peuple de Dieu en deux edition la premiere huit volumes et la seconde dix le premier manquant 51° abregé de l'histoire eclesiastique par l'abbé Fleury huit volumes le troisieme manque 52° continuation de l'histoire eclesiastique par Francois Morenas deux volumes 53° meditation sur les verites chretiennes et eclesiastiques cinq volumes le second manquant 54° la troisieme partie de l'histoire du peuple de Dieu trois volumes 55° le missionnaire de l'oratoire sermons en treize volumes 56° un volume contenant medidations sur les plus grandes et les plus importantes verités de la foy 57° un volume de l'année pastorale contenant des predications familieres ou proses(?) 58° dictionnaire portatif des conciles en un volume 59° oeuvres du pere Bourdaloüe seize volumes 60° preuves de la religion de Jesus Christ quatre volumes 61° instruction generale en forme de catechisme en trois volumes 62° les caracteres de la Bruyere deux volumes 63° nouvelles observations sur les metodes de preches un volume 64° les confessions de St Augustin un volume 65° psaumes de David un volume 66° Anti-Lucretius, sive De Deo et natura, libri novem deux volumes 67 un volume d'himnes 68° dictionnaire theologique un volume 69° pensées de Pascal sur la religion un volume 70° principes generaux et raisonnés de la grand mere [grammaire] francoise de Restaut un volume 71° deux volumes de sermons pour le careme du pere Giroust 72° le pastoral de St Gregoire un volume 73° trois volumes intitulé de sermons du pere Terasson 74° un volume intitulé exercisse de retraite 75° un volume intitulé concile de trente 76° autre intitulé theologie morale 77° autre intitulé methode courte et facile pour dicerner la veritable religion 78° sermons panegyriques un volume 79° maximes particulieres sur divers sujets deux volumes 80° catechisme de montpellier un volume 81° code militaire un volume 83° traité de la lecture chretienne un volume brochure 84° pensées theologiques un volume brochure 85° Placide à maclovie un volume brochure 86° idem a scholastique [scolastique] un volume brochure 87° le fruit de mes lectures un volume brochure 88° institution de theologie un volume brochure 89° bref du pape Pie VI brochure 90° theatre de Voltaire sept volumes 91° contes moreaux [comtes moraux]quatre volumes 92° dictionaire de la physiaue en quatre volume 93° traité du vray merite de l homme en deux volumes 94° le second volume des harangues choisies des historiens latins 95° oeuvres de Thelemaque deux volumes 96° lettres de Gauganely deux volumes 97° oeuvres de Racine trois volumes 98° révolution d'angletere en quatre volumes le 3° manquant 99° nouveau dictionnaire historique ou histoire abregée de tous les hommes qui se sont fait un nom par le genie, les valeurs, les vertus en six volumes 100° oeuvres de Moliere nouvelle edition, en huit volumes 101° vingt deux volumes de differents ouvrages Et rien d'autre n'a été trouvé dans la sus dite bibliotheque Moy dit commissaire ay en consequence cloturé le present verbal que j ay signé avec le dit Hugues et Dejette commissaire administratifs provisoire fait dans la maison du dit Jean Gervais [...] Continuation d'inventaire des effets de Pierre Gervais Continuation d'inventaire des effets de Pierre Gervais Le present inventaire contient 502 volumes [...] ==> éclectisme et richesse de cette bibliothèque de curé de la fin du 18° |
(*) bourette : tissu fait avec des déchets de soie.
(**) L'aleille (ou l'allée en francais) est issu du provencal "l'aléio"
(M Fournier 2025, comm. perso.)
On est apparemment dans un échantillon social moyen (laboureur-artisant) à haute (menager-jude de paix) de la société manduelloise
Les enfants mineurs ne pouvaient se marier sans le consentement de parents, mais, pour les garçons, une certaine ambiguïté semble avoir existé sur l'âge de la majorité.
Pour voir ce qu'il en était en pratique, nous avons utilisé les fiches de famille établies à partir des mariages de 1770-1789 et retenu celles où le marié était célibataire, âgé de 25 à 29 ans, d'après sa date de naissance ou de baptême, et mentionné comme majeur ou mineur. Sur les 178 observations correspondantes, 152 des garçons sont dits majeurs et 26 mineurs, soit 15 %. C'est donc bien à 25 ans que la plupart des curés situaient la majorité des garçons. (L Henry & J Houdaille 1979) |
(Collomp 1983 p 129)
« parce que la majorité ne fait pas cesser la puissance paternelle » ==> émancipation
(Lentz 2010) : En pays de droit écrit que coutumier, les notions de
Patria Potestas et de Mainbournie interdisent à l’enfant sous
l’autorité paternelle de posséder des biens, de contracter et faire
n’importe quel acte juridique. Il n’est pas sui juris.
[...] La puissance paternelle prend donc fin à la majorité de l’enfant dans
les pays de coutume quand dans les pays de droit écrit elle demeure perpétuelle
(Cette autorité du père cesse dès son décès). l’enfant même majeur
de 25 ans n’est pas sui juris « parce que la majorité ne
fait pas cesser la puissance paternelle » [...] dans le midi de la France, la réception du droit romain au XVIe siècle provoque un raidissement qui tend à faire disparaître les autres sortes d’émancipation, celles dites tacites. Le domicile séparé doit désormais durer depuis dix ans et être purement volontaire, ne pas résulter d’une obligation professionnelle comme ce peut être le cas d’un fils entré dans les ordres. Le mariage, quant à lui, doit être accompagné d’un établissement séparé volontaire pour devenir émancipateur, ce qui exclut les jeunes filles(*) puisque leur changement de domicile découle de l’obligation de cohabitation des époux. Quant à l’âge de la majorité, il est sans conséquences et n’empêche pas la puissance paternelle. NP: elles dépendent alors du mari! |
Six sortes d’émancipation : (à préciser pour le Languedoc)
(Collomp 1983 p 135) pour la Provence!
Le décret du 28 août 1792 émancipe les "fils de famille" : il peut choisir indépendance et liberté. Jusqu'alors mêmes maries et pères, ils restaient dans la dépendance du patriarche, juridiquement et politiquement incapables (Frach-Descazaux 2011, p.101)
Claude Lévi-Strauss : [A cette époque] "La
femme est une marchandise" ( in Le Roy Ladurie 1980)
Même si ce dernier, Le Roy Ladurie, avait tendance à pondérer ces propos,
cela en dit long sur la condition féminine en ces temps.
Frach-Descazaux 2011
p.123 : "Travailler et arroser le jardin potager ; nourrir la basse-cour et le ou les cochons ; aller chercher l'eau à la fontaine, entretenir le feu dans la cheminée été comme hiver et transporter le bois nécessaire du rez de chaussée au premier étage [...] cuisiner pour une famille nombreuse, riche en enfants, avec des parents âgés, et servir les repas debout à coté du chef de famille [...] soigner un patriarche sénile, une belle mère mourante et des enfants infirmes ou maladifs, faire la lessive [...] repriser et rapiécer les vêtements de toute la famille, mettre au monde de huit à dix enfants, les allaiter, les nourrir, les soigner, avoir l'œil sur eux [...]. Il y avait cent jours chômés, dimanches compris, mais ils étaient réservés aux hommes. Les femmes, elles, n'avaient pas un jour de repos. Si elles étaient aussi nombreuses à assister à la messe, c'est sans doute que ces moments à assister à la messe c'est sans doute que ces moments étaient les seuls où, assises sur leur banc d'église, elles pouvaient enfin souffler. [...]quasiment toutes les femmes du village aident leur mari dans les travaux des champs, sarclent, piochent, bêchent, etc ... [...]Tous les paysans du village possédant des terres à céréales, c'est à leurs femmes qu'est dévolu le fastidieux travail de lieuses, puis de glaneuses. Il en de même pour les vendanges : ce sont elles, et elles seules, qui coupent les raisins et transportent de souche en souche les lourds paniers pleins de grappes [...] Presque tout le travail de l'éducation des vers à soie incombe aux femmes. [...] l'arrachage des feuilles des muriers durant les quatre ou cinq jours où les vers à soie sont les plus voraces et où les femmes, pour les nourrir, doivent fournir jour et nuit un travail harassant." |
Mona Ozouf affirme sa conviction d’historienne quant à la
volonté égalitaire inaugurée en 1789 :
« En matière d’égalité des sexes, ou tout simplement de rapports entre les
sexes, oui, la Révolution a tout changé. Elle a rendu illégitime toute inégalité,
précaire toute distribution préétablie des rôles../.. Elle fait de la
servitude féminine une souffrance supplémentaire.»
Laget 1977 :
La fierté de l'état de grossesse n'existe pas sous Louis XIV et Louis XV. La femme qui attend un enfant est considérée comme malade (peur de tout ce qui a tait au sexe et à la reproduction)
Ménard VI 1875 p. 66 : 1644
La corruption et le dérèglement des mœurs étaient si extrêmes dans Nîmes,
qu'on fut obligé d'en arrêter les progrès dans leur source. [...] de faire enfermer
toutes les filles de débauche qui se trouvaient natives de Nîmes [dans
la tour Vinatiere, et nourries au pain et à l'eau, aux frais et despens de la
communauté], et de faire sortir de la ville celles qui se retrouvaient étrangères,
après les avoir rasées et chargées de plumes de coq.
cf. lien
Le 1° Janvier 1782 on apprend que par testament du 11 juillet 1780 le marquis de Calvison lègue en faveur du bureau de charitté de cette communauté la somme de 300 livres
3 Fevrier 1788 : L'évêque propose l'ouverture d'un bureau de charité
... que monseigneur l'evéque
de nimes dans sa visite pastorale du 10° may dernier par son ordonnance il a
enjoint à la communauté pour le bien des pauvres une administrattion reguliere
d'etablir un bureau de charité,
a quoy il convient d'y satisfaire et pour cet effet de nommer un receveur,
lequel faira le recepte des dits biens en leur en fournira quittance valable et
la distribution sur les mendements des commissaires du dit bureau duemens visés
par Mr le juge avec le curé et les consuls, lequel receveur sera tenu de tenir
un livre de chapitre de recepte, et depenses, pour le compte etre arreté à la
fin de chaque année, et de nommer en consequence avec le dits receveur, trois
commissaires, pour completter le sus dit bureau et sur ce de deliberer ... on
nomme pour receveur Mr Firmin Moynier ... commissaires, Joseph Roux, Jean
Sabatier menager et Jean Deveze aussy menager, lesquels conjointement avec
messieurs les consuls et mr le curé tireront les mandats necessaires en faveur
des pauvres de la ditte communauté pour etre payés par le dits sieur receveur
apres avoir eté duement visés par Mr Bancel juge du lieu
Pour exemple, le
registre du bureau de charité de Marguerittes
Extrait du règlement du 23° may 1717 (13/9/1751, et 5/4/1782)
[...] le tresorier retirera tous les revenus meme le bled que les charitudiers
exigera, dont il s en chargera apres l'exaction qui se doit faire le jour de st
Pierre en tant en aoust de chacune année [...]exortant les dits charitudiers de
faire leurs dligences pour exiger le dit bled comme ils y sont obligés par leur
conscience [.... Le bureau deputera tous les mois deux personnes de son corps
pour faire la visite des pauvres du lieu scavoir leur besoin tenir rolle de leur
famille [...]. Le bureau nommera deux femmes charitables qui seront chargées de
deux en deux années ou continuées s il est trouvé à propos pour avoir soin
des malades de leur faire des bouillons de la chair de boucherie qui la
boucherie doibt fournir ou de l'argent qui leur sera balie [...] les d femmes
charitables fferont une queste deux fois l'année dans toutes les maisons du
lieu et meme dans les meteries du terroir pour reculir la charité que l'on
voudra faire, prenant l'argent, grains, lignes, et toutes sortes de hardes et
denrées qui leur seront donnés par charité, qu elles deront aporter dans la
maison du tresorier qui s en chargera et en advertira le prochaon bureau afin de
deliberer de la destination [...]. Toutes les années au tems des moissons le
bureau nommera deux personnes de con corpt pour aller par les ayres demander la
charité pour les pauvres et ce qui sera receuly sera mis ches le tresorier qui
s en chargera
Liste des possédants de Manduel (basée sur liste des "preteurs désignés")
10 Novembre 1767 pour 250 livres s Joseph Roux, menager, Jean Mazolier, Jean Roux fils aussi menager , Michel Douaville, et Monsieur LaHondes pour ... 50 livres
13 Août 1769 pour 2331-18-6 M Layre pour la somme de 200 livres Madame de Montval pour 200 livres m Maigre pour 200 livres m Moynier pour 100 livres les hoirs de M de Fontfroide pour 50 livres, Robert Hugues pour 100 livres, Jean Sabatier menager pour 100 livres, Jean Deveze pour 150 livres, Jacques Jaume pour 50 livres, Jean Mazolier menager pour 100 livres, Pierre Mazolier menager pour 25 livres, Jean Barban berger pour 50 livres Margueritte Daumas veuve de pierre Hugues pour 50 livres, Jean Roux pere pour 100 livres, Jean Roux fils 50 livres, le sieur Moustardier pour 50 livres les hoirs de m Despierre pour 50 livres M DeRozel pour 100 livres Mademoiselle Gabrielle Sorbie veuve de Pierre Pascal pour 100 livres, Mademoiselle Ribiere pour 50 livres, Estienne Brousse hotte pour 50 livres, le s Paul Hue pour 25 livres, le sieur Jean Tonduty pour 25 livres, le sieur Michel Donadilhe pour 50 livres les demoiselles Magdne et Jeanne Pautet pour 25 livres, le sieur Troupenar pour 30 livres, le Sieur Pelegrin pour 25 livres, et Joseph Bertaudon dit bereat pour 26-18-6 et M Bancel pour 200 livres ==> on peut être berger et être riche (cf brevette ou plusieurs bergers apparaissent); de Rozel habitant ou forain?
16 Février 1766 (Désignation des prêteurs pour 925 livres des réparations de l'église) madame Deydier, m Maigre, et Laire, chacun pour la somme de 100 livres m Delon pour celle de 60 livres les sieurs Dupin Moynier et Boyer chacûns pour pareille somme de 60 livres, m de Rozel, Despierres, et Lahondes, pour celle de 40 livres chacuns, les sieurs Pascal, Donnadilles Mazoyer menager, Deveze, Sabatier aussy menager Mazoyer, Barban berger, de meme pour la somme de 40 livres chacûns et la demoiselle veuve de Ribiere pour celle de 25 livres
9/1/1791: Détails sur la propriété de M Pouzol :
L'ensemble des dépenses opérationnelles s'estime à 40% du produit brut (Pelaquier 1999) (i.e. il faut garder 1/4 des céréales pour les semences, frais de mouture des olives, salaires et autres frais ...). Rendements & Prix des mercuriales : Pelaquier 1999 & L Dutil 1911
18° octobre 1792 : Le citoyen Maigre : il possede le 5° ou le 6° de la contenance totale du territoire [...] il a pres de 500 saumées de terre [...] il parvient à nourrir 1500 bettes à laine [...] Enfin d'avoir une depaissance pour ainsi dire exclusive dans les communaux qui sont situés tres prés de lui [...] il possede le 5° ou le 6° de la contenance totale du territoire [...]
19 juin 1791 : les fortunes de Manduel disposent d'un troupeau et donc aussi d'un berger :
Trousselier & Burle bergers etant "en son propre",
ADG E Depot 30/57 : 13 ventose an ? : Le citoyen Maigre de Campuget, après
inventaire de ses réserves alimentaires (farine 76 qtx, mescle 24 saum.,
seigle 24 saum, bled 2 saum., millet 1 saum., vesse, avoine, orge, haricots,
viande salée, huille, bourras, anguilles, cachet, sardes) déclare :
moutons ... 433
brebis ... 293
agneaux ... 217
mauvais mouton bedigas(*) ... 402
[total de 1345]
De plus il justifie ses réserves par : Nous nourrissons habituellement 16 hommes & une femme. Dans le temps des fourrages nous nourrissons les faucheurs. Pendant la moisson nous sommes souvent plus de 80 & pendant 3 mois au moins 4 mezadiers(**) & une femme qu'il faut nourrir de meme que les fondeurs du grain.
(*) (de l'occitan) mouton d'un an (mais auusi "bonhomme, benet")
(F Mistral 1878)
(**) mésadier (de l'occitan) : travailleur qui se loue au mois (de mesado
: durée d'un mois) (F Mistral 1878)
(***) ~vermichelli ? : tripes (F Mistral 1878) ou sorte de pâte!?
ADG E Depot 30/57 : 13 ventose an II : Le citoyen Jean Louis Canonge, après
inventaire de ses réserves alimentaires (blé tozelle, petit blé ou foutun,
seigle, farine, avoine, orge, [total des grains 78 saumés 2] viande
salée, jambon, andouilles, aricots, gruau, poisson salé, huille 40 cannes
environ, ne pouvant la mesurer au juste etant gellée) déclare : je
posséde en cosmetibles
moutons ... 380
moutons dit doublons ... 290
mouton dit bedigas ... 330
brebis ... 280
agnaux ... 251
[total de 1831]
cochons nourissons ... 3
vermissely(***) ... 0
De plus il justifie ses réserves par : [...] declare à avoir
nourrir journellement 30 personnes moy compris plus 10 chiens de
parc necessaires à la garde des bestiaux.
Un curé (logé dans le presbytère) et un vicaire (ou secondaire) (logé par la communauté) président comme séculiers sur Manduel.
MG XXIV :
|
|
En 1716, le curé Richard n'est plus en poste. Un "bénédictin mitigé", Dom Honoré de Duris, est nommé pour le suppléer comme provicaire de Manduel. Ne trouvant aucun registre d'état civil, il se voit obligé de demander lors de quatre messes successives que les baptêmes, mariages et décès précédents son arrivée lui soient remontés afin de les enregistrer. Il officiera dans cette tache jusqu'à l'arrivée du curé Cade en octobre de la même année. A noter que les actes délivrés par ce bénédictin dans cette période se démarque par une écriture particulière, onciale, héritée sans doute de sa vie monastique.
Le dimanche 23 janvier 1791, à l'issu de la messe de 10h, Antoine Nadal curé et Pierre Joseph Estornel vicaire pretent serment
17 juin 1792 : Le curé Nadal menace d'interdire toutes autres messes que la
sienne. Il semble etre en mauvais termes avec les freres Paulhan qui depuis
15 mois qu' [ils] ont etabli leurs domicilles dans cette commune. Ainsi il
en vient à interompre l'exercice du culte en proclamant à haute voix "vous
n'assistez pas à ma messe mais bientot cela changera". le curé a d
abord elevé des difficultés sur l'heure de la messe des mm Paulhan, il exigea
que les mm Paulhan celebrassent la messe tous les deux à la meme heure
La municipalité milieu des convulsions inseparables d'une grande
revolution, delibere d'en referer au directoire du departement et du
district et de leur demander les mesures a prendre dans la circonstance où
se trouve la commune
27 octobre 1792 : le citoyen Nadal curé a nommé pour son vicaire le citoyen Michel [...] desservant le lieu de Caissagues et il souhaite récupérer le logement du vicaire occupée dans la maison commune. La commune est toutefois confrontée au probleme que la maison commune est encombrée : elle sert à tenir leurs seances, les archives tres consequentes, ou il pût se trouvér montre, la maison d'arret municipale, et un corps de garde; Ce point est renvoyé au district pour decision
(MG XXIV) : Antoine Nadal devint curé le 18 décembre 1785. Avec son vicaire Pierre Joseph Estorel, il prêta serment à la constitution civile du clergé/ Il cessa ses fonctions curiales le 23 frimaire, an II par suite d'une délibération municipale. Il abdique de ses fonctions le 6 germinal II. Après une conduite indigne, il termine ses jours à Nîmes en prairial XII au service du temple protestant dont il sonnait les cloches (d'après Goiffon)
Sur les des premières décennies du 18°, des quittances révèlent que le versement du fermier de la dîmes verse la somme de 500 lt comme portion congrue aux couples curé-vicaire.
Sur plusieurs pages des registres semblent apparaître des
comptes de casuel (rétribution du clergé pour baptêmes, funérailles,
mariages, ...)
Par exemple une page d'un registre (p220 1770-1791), sans que les attributions
soient cleirement definies
casuel 3lt
5 avril 6
6 avril 6
...
21 bertaudon 3lt
27 barban 3lt
...
Cela signifie, en tout cas pour cette période, on est point adopté le système de l'abonnement.
L'affaire commence en octobre 1780 : le curé du village M. Rauzier demande 60 livres à la communauté cette somme correspond à un supposé loyer versé par M. Rauzier à son logeur, en l'occurrence la veuve Blanc. En effet, le curé trouve le presbytère impropre pour lui, il a donc décidé de loger ailleurs. Il aurait pu loger dans le logement du vicaire vide à cette epoque : Que neni, c'est chez la veuve Blanc qu'il réside. De plus on l'accuse de louer (arrenter) le logement du vicaire aux nommés Moutet puis Marie Beraud! alors que celui appartient à la commuauté. En 1781, on apprend que le seigneur avait tenté une médiation, mais sa mort éteint cette possibilité. Une expertise de l'état du presbytère s'impose : soit les deux parties s'accorde sur un expert, soit on s'en remet au subdelegué de mgr l'intendant pour en designer un. On ne comprend pas de plus comment le curé Rauzier pouvait se satisfaire d'un logement chez la veuve Blanc sachant que son logis n'est composée que de trois pieces lune sur lautre une chambre a cotté, & un petit salon & cette meme maison est occupé par la veuve Blanc par sa mere & par son fils!
au travers d'une ordonnance du 26 septembre 1785.
Certes l'état du presbytère laisse à désirer, un premier devis de travaux émis par M Pierre Rollin ("qu'elle etait inhabitable et que le couvert menassaient ruine"), architecte de la ville de Nîmes existe; pour autant on apprendra le 20 Janvier 1786, qu'un autre curé loge dans ce presbytère, le curé Nadal de Corconne (on assiste à un permutation des deux curés : M Rozier remplaçant à Coronne M Nadal, et vis et versa (d'après les actes d'état civil, le 8 décembre 1785 la signature Nadal remplace celle de Rauzier (la derniere est du 27 novembre) sur les actes), qu'il se satisfera que de quelques travaux dans son logement et qu'une visite pastorale effectuée précédemment par l'évêque de Nîmes n'avait pas fait remonté de remarque particulier.
On accuse donc le curé Rauzier de mauvaise foi : il n'a jamais informé officiellement la communauté qu'il ne logeait plus au presbytère, il a en gardé les clefs ...
Si la communauté reconnaît que des travaux s'imposent ("la communauté offre de faire lesquelles ont augmenté par la negligence et le manque d'habitation du dit le Sr Curé"), encore faut il vérifier une dernière fois l'état exact du bâtiment, ils ne doivent pas couvrir tous ceux du devis Rollin (celui ci étant considéré comme " totalement devoué au dit Mr Rauzier" ). De plus les sommes à engager les poussent à demander à L'Intendant à être déchargé au moins de la demande de loyer de M Rozier.
A noter qu'on évoque une écurie puisque apparaît "maison ecurie"
Le devis Rollin affiche 1900 livres. La communauté mandate deux maçons de Manduel, MM Patier et Pelouset, qui dressent un nouvelle estimation à 1100 livres, approuvé par le cure Nadal. On demande donc l'intendant d'accepter ces travaux et permette à la fois d'établir un bail après enchères, et mais aussi d'emprunter ... On réitère la demande de ne pas avoir a payé le loyer de M Rozier!
le 10 février 1786, les enchères pour les réparations du presbytère sont lancées. au travers d'autres travaux. La dernière s'élevant à 1000 livres présentée par Jean Roux fils
Le 29 Juillet, on discute en conseil que le curé Rauzier a fait signifier une ordonnance de M L'Intendant du mois d'avril dernier (par exploit de Coulomb huissier du 24 juillet) qui déboute la communauté de son ordonnance du 30 août 1785. Elle autorise le rapport du Sr Rolin et la communauté se voit condamner "à payer au dit Mr Rauzier la somme de 60 livres par loyer par année depuis qu'il a quitté" le presbytère et la somme de 191 livre aux dépends. Les arguments du conseil sont toujours les mêmes : on discute de l'état de délabrement relatif du presbytère, exagéré par le cure Rauzier qui par ailleurs "a toujours agi que par caprice". On l'accuse de plus d'avoir utilisé le presbytère pour "servir à toutes sortes d'usage soit pour faire des vers à soy enfermer du fourage, de bois et du vin
On s'oppose donc aux dernières ordonnances!
Le 3 août, la communauté est débouté : on baisse pavillon surtout pour " eviter des nouveaux depends". On se résigne pour "prouver le desir finir cette affaire" à demander "d'envoyer par un etat detaillé ce qui peut etre deu legitimement pour pouvoir emprunter la ditte somme "
Reprise de l'appel d'offres pour les réparations du presbytère, du 10 au 25 septembre 1786, "faire les reparations qui sont à faire à la maison prebiteralle, murs et clauture et autres suivant le devis que le sieur Jean Pelouset m° macon du dit manduel en a dressé ". Jean Combalizier fils, serrurier, est retenu (travaux du Presbytere plus " 8 bard pour le four de la commune") pour la somme de 1140 livres "payable un tiers au commencement des travaux, le second tiers à moitié ouvrage, et le dernier tiers restant". Le 1 octobre, les conditions du bail sont acceptées et une demande formelle est faite au près de l'Intendant pour finaliser le bail.
La facture de l'affaire Rauzier tombe entre temps le 19 septembre 1786 "il convient de pourvoir au dit payement que la somme à compter se porte à 577 livres 6 sols 4 deniers". Pour emprunter la somme "on a nommé les sieurs Antoine Doyer, Jean Roux, Jean Deveze et Joseph Roux pour la somme de 125 livres chacun, et Jean Mazoyer pour la somme de 77-6-4
Patatras le 26 Novembre! L'intendant Ballaivilliers, peut etre dans l'esprit de sa lettre (non enregistrée dans ce cahier!) de septembre 1986 envoyée à toutes les communautés , reprécise de le processus d'adjudication qui doit être suivi : Ainsi "bien loin de permetre la passation du sus dit bail a trouvé à propos d'ordonner" établir un devis estimatif article par article, certifié par un expert, de rajouter les frais de ce dernier plus les frais d'enchères et de repasser des enchères. On rétorque que le processus suivi par la communauté a bien suivi ce cheminement. Bail est passé le 20 décembre avec Jean Combaluzier promettant de finir dans trois mois.
La somme complète s'élève maintenant à 1670 livres (travaux + somme demandée par le curé Rauzier): le 20 decembre on nomme Mr Bancel qui a bien voulu le permettre et de son consentement pour la somme de 200 livres Mr Moynier pour pareille somme de 200 livres, la dame Verdier née Pascal, Mr Camus Domadille veuf qu'il n'ont point payé lors de leur premiere nomination ... chacun pour la somme de 100 livres, et Jean Sabatier menager pour pour celle de 60 livres".
Le 1 Avril 1787" le nommé Combaluzier fils ... pretend avoir parachevé les ouvrages ...et demande qu'ils soient veriffiés et receux pour ensuite etre payé". Claude Girard macon est nommée pour vérifier les travaux.
Le 10 Avril, Claude Gerard statut que les travaux sont conformes "et sur ce deliberer ...on donne pouvoir aux dits sieurs consuls de payer au dit Combaluzier ... 1170 livres ... lesquels en retireront quittance publique au profit de la communauté leur donnant en outre pouvoir de poursuivre la verification de la sus ditte somme par devant MM les commissaires du Roy et des des Etats a cette fin que ceux qui en ont fait l'avance puisse en etre remboursés par imposition avec interet ..." et "De plus ... la communauté a eté obligée de payer le Me Rauzier si devant curé pour loyer ou frais la somme de 577-6-4 suivant les quittances et comme cette somme a eté avancée ...par divers particuliers nommés par deliberation de la communauté qui ne saurait en etre remboursés qu'apres la verification de la partie avec l'interet".
13 Avril 1788, clap final de cette affaire : On demande le paiement des prêteurs : "en sorte qu'il reste qu'à rembourcer les habitants qui ont fait l'avance de ces differentes sommes requerant l'assemblée a unaniment de deliberer quelle consent à la verification des dittes deux sommes, et charge en consequence MM les consuls de se pourvoir devant ... les commissaires du Roy et des Etats à l'effet de poursuivre la veriffication et la permission d'imposer les dittes deux sommes de 577-6-4 et celle de 1170 avec les interets en faveur des habitants ...
Le cévenol de 1500, paillard et gaillard, épris de
danse jusqu'à la folie, papiste, superstitieux et sorcier, sombre dans la
nuit de l'oubli et dans les profondeurs du subconscient. Un peuple nouveau
naît, formé par les huguenots : religion épurée des rites magiques,
libido censurée, épargne bourgeoise et liberté chrétienne. Ce peuple
est triste et libre : il survivra, tel qu'en lui même, bien au delà des
Camisards, jusqu'aux gestes paysannes d'André Chamson, jusqu'aux romans
de Zola
Le Roy Ladurie, Les paysans de Languedoc |
(*) La création d'une chambre (au sein des Parlements de Bordeaux, Grenoble, Paris, Toulouse) de l'Edit, dans le cadre des dispositions de l'édit de Nantes, répondait à l'un des objectifs que les réformés cherchaient à atteindre depuis les années 1560. Une telle chambre ouvrait aux plaignants réformés l'accès à une justice équitable (Raymond A. Mentzer, « L'édit de Nantes et la chambre de justice du Languedoc », Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, vol. 144, janvier-juin 1998, p. 321-338)
==> Doit on relier cet évènement avec la perte d'une travée de l'église
de Manduel ainsi que le clocher (vol des cloches) (reconstruction fin 17°, ch #Les
mystères de l'église Saint Genest 1)?
le 29 février 1704 (dernier jour de février 1704) une descente de camisards sur la plaine dans les environs du village massacre une trentaine de personnes dans les champs dont quelques Manduellois.
M Jouffret (1990) c'est la guerre civile dans toute son horreur : elle couvre de sang et de ruines les diocèses de Nîmes, d'Alais et d'Uzes. Dans les environs de Manduel en une seule demi-journée, les Camisards incendient 9 métairies et massacrent 25 personnes dans les vignes et trois au pont de Quart, dont 13 manduellois. |
Menard 1875 VI p.358 : Au commencement de février de cette année 1704,
les fanatiques brulerent l'église et les maisons des catholiques du lieu
de Rodilhan, et une métairie du sieur d'Escombiers, située dans le
terroir de Courbessac.
Les fermiers catholiques des autres métairies des environs voyant que
l'orage venait fondre sur eux, abandonnèrent leur demeure, et emportèrent
tout ce qu'ils purent de leurs meubles et de leurs provisions. Instruits
de leur retraite, les camisards s'assemblèrent sur la fin de ce mois au
nombre de quatre cents dans la métairie de Saint Jacques, appartenant aux
jésuites de Nimes, qui n'est qu'à une portée de mousquet de la ville.
Là, ils prirent la résolution d'aller brûler toutes les métairies dont
les fermiers s'étaient retirés et avaient emporté les provisions et
firent une longue prière pour demander à Dieu le succès de cette
entreprise. |
L'an 1704 et le dernier febvrier sont decedes par un
mallaere qu ont fait les huguenots ou phanatiques par la campagne Forian Sabatier, Antoine Lebret père d Henri Lebret et de Pierre Lebret aussy tues Marguerite Trouchet femme de Pierre Lebret, plus Barthelemy Guiraud, Estieme Guiot Jean Guiot fils du dit Estienne et Jeanne Guiote fille du mesme les dits Guiots sont de marguerite, Louis Gori, Jean Rabanis, Jean Chauvidon, Estienne Bertaudon, Poncet Aubert, Jeanne Gaussaude, Claude Mouret du lieu de bouillargues et deux jeunes garson estrangers gardants les troupeaux dont les noms et patrie nous sont inconnus, lorsques tous ont este enterres dans la meme fosse le long de la muraille de l'eglise du coste de la bise de ce lieu de manduel et c est en presence de Barthelemy Sannan, Robert Lombard, Gabriel Valdeyron illitres et de plusieurs autres et de moy sousigné vicaire perpetuel de manduel plus Magdeleine Morensague de ce lieu de manduel Thomas p |
Plus est decede ce dixiesme mars 1704 Jean Lebret de ses
blessures de l accident du mesme massacre fait par les fanatiques le
dernier jour de febvrier et a esté enterre a nismes y ayant este porté
pour y estre traite [...] Thomas p |
A noter que M Jouffret (1990, p.39) place cet événement des huguenots le 24/2 et il compte 13 manduellois : ce décompte reste incertain compte à la lecture des registres paroissiaux de 1704 (E Dépôt 30-43 ADG) :
La liste
Louis Gori, Jean Rabanis, Jean Chauvidon, Estienne Bertaudon, Poncet
Aubert, Jeanne Gaussaude, Claude Mouret du lieu de bouillargues pouvant
aussi bien s'interpréter comme 6 de Manduel et 1 de Bouillargues, ou bien 7 de Bouillargues.
Sont donc enterrés à Manduel : 6 (+6) de Manduel, 3 de Marguerittes, 1 (+6) de
Bouillargues, plus deux jeunes inconnus.
Une solution à 6+6+1(Jean Lebret) conforterait la proposition de 13 manduellois
de M Jouffret.
Reste à comprendre les conditions de cette attaque (ont ils été massacrés dans les vignes ou au pont de Quart (au nord de Rodilhan)) et pourquoi ont ils été tous enterrés à Manduel (en particulier les habitants de Marguerittes et de Bouillargues) .
MG XXIV : Selon le chroniqueur De La Baume, avant d'être abattus deux de ces malheureux eurent les yeux crevés et la langue arrachée.
(Huard 1982) A noter qu'au début du gouvernement de Louis XIV, il y avait à Nîmes environ 8000 catholiques pour 12000 protestants. Mais la population catholique va s'accroître grâce notamment à l'immigration d'artisans papistes provençaux ou comtadins.
En 1663 dans le diocèse on compte 75000 protestants pour 34000 catholiques. Les zones catholiques : une partie des Cévennes, les villages de la garrigue à l'ouest de Sommières et le territoire à l'Est de Nîmes (pour cette dernière les 2/3 des habitants sont religionnaires). Manduel population locale à majorité catholique mais pas loin d'être en frontière religieuse (R Serres 1998 p349, cf. visites de Cohon en 1659-1664 (G 1298-1299)).
ADG G 1299 : visite pastorale du jeudy 2° octobre 1659 : où le peuple est meslé de diferantes religions y ayant toutefois peu de religionnaires et tous ensemble faisans à peu pres trois ou quatre cens habitans de tous sexes et de tous âges.
Sauzet (1979 p.394) reporte une évaluation de 450 catholiques et 60 protestants présents à Manduel en 1663 soit ~12%.
Une carte (Pelaquier 2009), affiche une population protestante à Manduel de 10 à 25% en 1665 (sans la pastille verte!?). Toujours sur cette carte, il apparaît que comme la plupart des communautés peu touchées par le protestantisme, cette population protestante semble disparaître au 18° (pastilles vertes et noires).
Un questionnaire réalisait en 1838 (Statistique
générale sur les communes du Gard) donne cette information : "
la population est toute catholique et il n'existe aucun temple protestant".
Dans la semaine religieuse du 13 avril 1890 'Goiffon
1890). "dont la population est de 2103 catholiques et 13
protestants".
En 1781, les habitations du vicaire dans la maison commune sont occupées par un nommé Tierry dit Toureau qui officie à la fois comme perruquier générant une nombreuse clientèle de jeunes gens pour les razer & friger, et comme revendeur attirant une quantité de personnes.
Les affaires du perruquier se portent si bien qu'il est choisi (peut être par vengeance voir ci dessus et ci dessous) le 13 Janvier 1788 pour etre listé dans les contribuables aisés prettant de l'argent à la communauté , [...] Thierry perruquier [...] pour 50 livres [...]c
6/2/1789 le nommé Thierry garçon perruquier habitant de puis peu dans la communauté, s'est avisé de faire defricher dans les garrigues de la communauté, malgré les deffences qu'on luy á faits n'á cessé de continuer à deffricher ne payant que neuf à dix sols de taille deja meme depuis peu meme au mepris des ordonances dejà rendues par msg l'intendant, et la verification des experts qu'ils ont fait les reserves fait faire des creux pour planter les limites il á passé outre. On porte plainte contre lui
Le greffier consulaire (50 livres) : responsable de l'oral à l'écrit et parfois de l'occitanité au français (G Fournier).
En 1783 quand Louis Bancel a quitté ses fonctions de greffier pour cause de maladie, il avait négligé de rendre compoix, brevette, cadastre et titres de la communauté. Demande est faite pour recuperer ces documents; de plus Louis Riffard demande que le compoix soit au préalable vérifié et validé, ce qui a été réalisé par M° Julien, commissaire. (A noter la référence aux compoix et cadastre). Le 20 Janvier 1786, celui ci ayant demandé a être payé de 100 livres pour cette tache, l'intendant ayant par ordonnance du 11 novembre 1783 permit d'emprunter cette somme,et ne trouvant pas de prêteur volontaire, on désigne 4 habitants pour avancer chacun 25 livres.
Qui dit greffier, dit archives de la communauté : En 1753 les papiers de la communauté, quoy qu'en petit nombre, sont tres mal en ordre, on doit y remedier par inventorier, les etiqueter et les mettre en liasse afin qu'a chaque mutation de consul, on peux en faire un changement, et la dechanger a celuy qui en sortirait du consulat, et de nommer a cet effet deux personnes intelligentes pour proceder a cette operation. Ce tres mal en ordre est mis en evidence la meme année quand M Bouschet propozé a la recepte des relicats de compte des communautés réclame pour les années précédentes à la fois des comptes des consuls des année et des extraits des clotures des comptes des collecteurs, on ne peut constater que tout cela s'est perdu
1743 | Cancaux M Conneaux (greffier commis) |
1744 | Antoine Bancel |
jusqu'en | |
1752 | Antoine Bancel ou Pierre Gervais (greffier commis) |
1753 | Louis Bancel ou Pierre Gervais (greffier commis) |
jusqu'en | + quelques remplacements par Joseph Bancel dans les années 60 |
1782 | Louis Bancel & Pierre Gervais (greffier commis) |
1783 | Louis Riffard |
jusqu'en | |
1791 | Nomination de Jean Louis riffard comme 2° greffier commis
puis François Blanc remplace Louis Riffard |
Le greffier commis Gervais signe la plupart des comptes rendus pour les années où il apparaît dans le tableau ci dessus!
Un "valet de ville", tributaire d'une charge modeste est l'homme à tout faire, sans doute à temps partiel : port des lettres de la communauté vers la ville, convocations du conseil, peut être aussi fossoyeur, entretien du cimetière, carillonneur etc ... (G. Fournier 1994).
Un sergent de ville apparaît dans le budget de 1751 pour 20 livres
le 20 février 1780, il est décidé de nommer un valet de ville : la raison avancée est qu'on demandera à celui ci d'inciter les conseillers politiques à venir assister aux réunions! Une demande d'autorisation est néanmoins demandée à l'Intendant. C'est Pierre Roque fils ayné qui est pressenti.
Visible dans les budgets de 1782 jusqu'à 1790 pour 12 livres
16/5/91 : Pierre Roque valet de ville a demandé une
augmentation de 12 livre sur les gages attendu l'augmentation considerable
du corps municipal qui est souvent obligé de les inviter soit en raison de la publication affichée des décrets et autres paines
que le nouvel ordre des choses necessite
En 1791 : il s'agit de 24 livres ( il y a donc cette
année là: un valet de ville, un garde messier (apparaît en 1791) et des
gardes vignes)
Ils sont chargés de la surveillance et de la pénalisation des
infractions commises dans les défens et les terres gastes aussi bien que sur
les champs des particuliers.
Payés à l'année jusqu'à en 1746. Ils disparaissent ensuite, et réapparaîtront
uniquement pour la période de vendanges comme garde vignes (cf . # garde
vignes).
Juin 1791 : le premier quartier des gages du garde messier est echeu
depuis le 12 may dernier qu'il requier de la municipalité qu elle luy paye la
somme de 87-10- du montant du dit quartier
Mais le 10/7/1791 : M le maire a dit qu'Etienne Blanc garde messier a fait une petition pour
demander le rembourcement de la somme de 87-10- à luy du pour le premier
quartier des gages. De toute façon, à cette époque, la
municipalité n' a que des dettes et plus d'argent.
le 22° Avril 1792 un garde champêtre (pour assurer les propriétés, et conserver les recoltes) est nommé, B Pelouzet, avec 350 livres par an. On lui adjoint le 28° Juillet 1792 2 adjoints pour la conservation de la recolte du vin en preparation des vendanges
L'école accueille plutôt les enfants des ménagers, et parfois des laboureurs et artisans. Le enfants des travailleurs étant eux accaparés par des taches domestiques. Les enfants des classes supérieures (mais aussi sans doute des enfants de riches ménagers) sont supposés d'être accueillis par des collèges (Nîmes, ...) gérés pas des institutions religieuses.
Frach-Descazaux 2011, p.115 : Compte tenu de l'emprise des travaux agricoles, l'année scolaire débute à la Toussaint et se termine à Paques.
Le maître d'école dépend (Leonard 1941, M Laget 1971) :
Parfois l'instruction est assurée par des ordres religieux, mais dans ce cas
sans rémunération par la commune.
La plus forte densité des écoles se trouve dans une bande de 50 km de largeur
et entre Nimes-Montpellier-Toulouse
Le régent, personnage assez peu considéré (mal payé, révocable, ...), ne maîtrise
pas parfaitement l'écriture le plus souvent ==> par contre, on attend de lui
qu'il assure la formation chrétienne (lecture du catéchisme, présence à la
messe des élèves, ...)
La déclaration des recette et dépenses du collecteur de 1699 (ADG E Depot 30/56) atteste de la présence d'un précepteur, sieur Vitalis, avec des gages de 150# (de même, une carte établie à partir du relevé de 1737 des comptes de l'intendance du Languedoc permet de conclure que Manduel et Redessan disposent bien d'un régent (M Laget 1971)).
A Manduel, tous les ans, l'existence d'un maître d'école transparaît
dans les registres au travers de ses gages (160 livres (dont 10 livres de loyer
du local) puis 150 livres à partir de 1747) qui sont affichés dans les charges de la commune
. Toutefois on ne dispose pas d'information sur le lieu
d'enseignement et le nombre d'élèves jusqu' à la construction de la maison
commune.
De
plus la "mande" fait apparaître à partir de 1782 que le maître
d'école est en charge (50 livres) aussi de l'"entretien ou monter
l’horloge". A noter que dans la décennie précédente, c'est un
serrurier qui en est en charge.
1699-1711 | Charles Vitalis (décédé le 11/3/1711) |
au moins depuis 1724 (naissance d'un fils), sa première femme, Anne Boutil, décède le 18/4/1730, se remarie le 15/10/1736 avec Anne Gebelin | ? Jean Arnas cf. etat civil 15/11/1736 |
1743-1746 | Jean Levrier |
? | |
1771 | Mouys |
? | |
1783-1791 | Jean Moreau |
1791 | Guillaume Tallard (anciennement regent à st dionisy) |
1794 | Jean Pierre Salin (50 ans)
instituteur public |
Il n'y a pas d'école des filles comme dans de nombreuses autres communautés (Aubais, St Victor Lacoste, ...) en tout cas avant la période révolutionnaire.
19/6/1777 : décès de Pierre Gervais, régent des écoles
En 1770 Lors de la clôture des comptes du collecteur, on apprend qu'on eté approuvé les payements par luy faits conformement au rolle des impositions sauf la somme de 33-10 du dernier quartier du m° d'Ecole qui n'a pas eté payé et qui doit rester au profit de la communauté!
En effet en 1769 par l'effet d'un ressentiement contre le maitre d'ecole,
sieur Mouys, le consul Moynier a stoppé le paiement du dernier
quartier de ses gages pour 1769 ( 7-10-0). En 1771 on apprend que la
maison commune semble pourvue de 4 pièces (membres) principales. Deux en
bas dont une devant servir pour l'école, l'autre a disposition du vicaire et
deux en haut (les chambres du vicaire et du maître d'école). En l'absence
prolongée de vicaire à Manduel, le maître d'école a installer des pensionnaires
etrangers avec leurs lits dans la chambre du vicaire, occupa la pièce basse
du vicaire et dans la pièce de l'école il entreposa du bois et il l'en fit
meme un garene en y mettant de lapin. Le conseil se croit en droit de lui
demander un loyer pour l'occupation des locaux du vicaire, d'où la rétention
du dernier quartier de ses gages. Le maître d'école soutient que cette
occupation se faisait avec l'agrément de tout le monde, et il propose de
quitter les locaux du vicaire si on lui fourni quittance pour le supposé loyer
des pièces du vicaire : refus de la communauté. Néanmoins le maître d'école
est a l'origine d'une requête auprès de l'Intendant, ce dernier ayant par
ordonnance exigé le paiement complet des gages.
1 mars 1772 : fin de
partie! l'Intendant ordonne de payer le maître d'école des sommes retenues
plus 15 livres de depens. On doit
emprunter pour régler cette dette!
A noter que le maître d'école intervient pour rédiger la nouvelle brevette en ? et dans les travaux du conseil lors de l'année 1788. Ces multiplications d'intervention en dehors de l'école est commune à cette époque ; on le retrouve à suppléer Combaluzier pour remonter l'horloge, mais on peut aussi l'imaginer secrétaire des délibérations, bedeau, sacristain, chantre ...
16/10/1791 : en remplacement de Jean Moreau décédé, l'assemblée nomme Guillaume Tallard nouveau régent des écoles (apres avoir reçu les meilleurs renseignements sur la conduitte vie et moeurs de s Guilhaume Tallard), et ce dernier prête serment civique le 19. Il a prêté le serment civique après avoir été nommé et après s'être présenté au conseil épiscopal pour avoir son approbation. Ses compétences en orthographe sont plus que médiocres au vu de sa transcription des délibérations du 8decembre 1791; et encore une âme charitable est passée derrière pour corriger le maximum de choses! Sa nomination sera contestée par pétition (23/10/1791) sur des points de procédure.
17° Juin 1793 : le citoyen Talard regent des ecoles qui a fait les fonctions de secretaire greffier comis en l'absence du citoyen Blanc
A noter que le recensement du 10 vendémiaire an 4 (L462) ainsi q'une note du 15 vendem. II fait apparaître un instituteur Pierre Louis Salin et sa femme Catherine Barrallier déclarée comme institutrice (mère de famille en 1789).
Simien 2024 :
L'existence d'un régent d'école dans une communauté met en évidence l'aspiration de cette dernière de gérer seule ses affaires. Le contrôle des petites écoles rurales appartient aux 17 & 18° à l'Église Catholique ( autorisation préalable de l'évêque après examen des aptitudes du régent, définition des rythmes scolaires, contenu de l'enseignement). Les communautés vont de tout temps tenter de s'éloigner de cette tutelle de l'évêché quitte à se rapprocher de l'intendance (diviser pour régner) : cela sera vrai dans la deuxième partie du 18° où la communauté semble de choisir pratiquement seule son régent. Le régent reçoit des gages (principale charge pour le budget : celui ci étant soigneusement scruté par les intendants) payés par la communauté, plus des mois d'ecole acquittés par les parents.
==> voir situation à Manduel pendant cette période |
Le conseil, par ailleurs, se doit maintenant de demander l'intendant de permettre d'imposer la somme de 36 livres en faveur de Jean Combaluzier serrurier pour servir aux gages pour monter l'horloge chaque année . Ainsi le 20 Janvier 1772, les commissaires du roi autorisent le paiement par imposition 50 livres par an en faveur du dit Combalusier pour monter et entretenir la sus dite horloge plus celle de 87 livres a luy deuë pour avoir monté le sus dite horloge pendant 29 mois a raison de 3 livres par mois
En 1781, Combaluzier manifeste le souhait d'abandonner la charge de remonter l'horloge. On désigne des experts pour constater l'état de l'horloge dans lequel laisse Combaluzier. Le maître d'école prend le relais à partir de 1782.
En janvier 1769, lors des enchères du fournier, le "bouquet" est évoqué suivant les prestataires aussi bien en journées de travail qu'en livres, et cela dans un rapport proche de 1 livre par jour (268 journées pour l'avant dernière offre, 300 livres pour la dernière).
23 mars 1770 : S Pontier serrurier de Bernis réclame 9 livres pour trois journées ... a disposé l'ancienne cloche.
3 octobre 1773 : Aguillery macon demande d’etre payé ... 150 livres pour un plan et devis estimatif; le conseil lui accorde seulement 6 livres par jour bien payé
26 Novembre 1786 : un expert pour etabli un devis de reparation du four : 6 livres par jour
11/4/1788 : leur calité de travailleur qui gagnent par jour 24 sous ont supplié msg l'intendant de vouloir bien avoir egard à leur taxe et demande taxer que 30 sous par jour
22 Juin 1788 : Arpentage des garrigues :
le sieur Gervais greffier et arpenteur demande la somme de 879 livre pour le
montant des 14 journées qu'il a employé à l'arpentement; le conseil lui
accorde seulement 4 livres par jour.
Pour les trois experts ... menager et loges à l'hoberge ... ont eté taxés
par M L'Intendant 9 livres par jours
A titre de comparaison on affiche que les sindicateurs habitants le
present lieu menager aussy, à raison de 2 livres par jours.
Ceux mandatés par le conseil pour suivre ces travaux d'arpentage : une
ordonnance de M l'Intendant accorde 43 journées à 40 sous par jour,
A comparer par exemple avec le prix du pain à Paris 4 sols 6 deniers la livre de pain en 1768 (Leonard 1941 p 301)
ADG E Dépôt 30/57 : 6 floréal II : 10 journées d'homme (employées à arracher des arbres requis par le citoyen Guibal charron) à 1-16- ... 18#
Dépouillement des actes paroissiaux en cours : a noter quelques familles impliquées dans l'industrie des bas, sans doute en sous traitance, de cette économie prospère de Nîmes (cf. p198-201 de Huard 1982), ainsi on trouve dans les années 20 et 30 :
1 facturier en bas
2 marchands facturier en bas
(Huard 1982) Loin de chercher à imiter les produits lyonnais et à
leur faire concurrence, les fabricants nîmois s'imposèrent en s'adressant à
une toute autre clientèle, celles des classes populaires, et en se dédiant à
l'exportation : l'Amérique espagnole, et plus particulièrement le Pérou,
devint le premier débouché.
Les soubrettes languedociennes purent ainsi, le dimanche et les jours de fête,
parer leurs jambes de soir blancs et les "bas à la péruvienne"
firent fureur parmi les femmes de Lima, car ils empruntaient leurs broderies,
aux couleurs vives et aux motifs géométriques, aux bas de laine qu'elles
avaient coutume de porter.
En 1778, la production annuelle de fabrique de bas, qui faisait battre, en
ville, 4550 métiers et occupait près de 17000 personnes, était évaluée à
plus de 100000 douzaines de paires de bas ...
Ainsi que de nombreux autres artisans
MG XXIV : Jusqu'en 1775, prieuré simple et régulier du titre de Saint
Genest d'Arles, uni à la mense capitulaire des chanoines réguliers de Saint
Ruf de Valence. A la sécularisation de cet ordre, le prieuré devient séculier
et la cure, jusqu'alors administrée par des chanoines devint également séculière
et de collation épiscopale.
De 17795 à la Révolution, paroisse du diocèse et de l'archiprêtre de Nîmes
régie par le vicaire perpétuel et un secondaire
A Manduel vers 1750 la valeur du bénéfice était de 35000#. Le bénéficiaire,
chanoine de Saint Ruf de Valence et remettait :
MG XXIV :
|
L'église : Temple de la raison pour l'agent national de la commune pendant la Révolution (E depot 30/53) cf. aussi les descriptifs de l'habitat.
Son existence apparaît dans l'inventaire de Saint Ruf (cf. pages web St Ruf) : l'hospital du dudit Mandueil - l'hospital des pauvres du dudit Mandueil.
==> Les "clients" de l'hôpital ne sont ils pas des "estrangers" au village de Manduel.
La dite commission [com. administrative du bureau de bienfaisance de Manduel] cederait à la mairie moyennant un loyer [...] une remise de l'immeuble appelé Hôpital appartenant au bureau de bienfaisance. [Extrait du registre des délibérations du conseil municipal du 22 janvier 1938 : Transformation d'une remise en salle de réunion approbation des plans et devis] :
Ces confréries ont leurs meubles attitrés dans l'église de Manduel. Elles semblent disparaîtrent en ventôse an II (cf. page Révolution)
la maison des hommes du village! Le village admettait quelques cabarets, discrets dans les registres du 18°, à l'exception de 1790, où on leur reproche des nuisances :
Il est donc édicté de nouvelles règles :
Les nuisances sonores continuent en 1792 (24 mai 1792) : a dit qu'instruit par la voye publique; que les cabaretier, et tavernier recevaient ches eux à des heures indües et notamment les fêttes et dimanches pendant le temps des offices divins.
Selon archives MG XXIV brochure "Manduel au travers des ages":
Lieu peuplé depuis la plus haute antiquité. Nombreux vestiges de l'époque préhistorique
et de l'époque gallo-romaine.
"domaine & fief situé dans le territoire de Manduel. Il etait
possedé le 5 de janvier de l'an 1673 par Simon Guiran, prévôt de la
marechaussée du présidial de Nismes. Il parvint ensuite à
Gaillard Raimond, seigneur de s Etienne de Valtranceque; de celui-ci à Jacques
Raimond, seigneur de Croisance, son frere & son donataire universel. Ce
dernier le vendit le 15 de novembre de l'an 1721 à Jean & Louis Maigre,
freres, negocians de Nismes. Enfin le 14 mars de l'an 1753,le
marquis de Calvisson le leur a inféodé pour le tenir de lui en fief
noble, avec haute, moyenne et basse justice sous l'albergue d'un éperon, évalué
cinq sols" (L. Ménard VII p.627)
MG XXIII : Du 14 mars 1753 Infeodation faitte
par mr le marquis de Calvisson à M Jean Maigre pour la somme de 6000# acceptant la haute moyenne & basse justice de la metherie et terroir appellé Campuget scitué au taillable & jurisdiction de Manduel terres vignes et pocessions qui en dependent et qui se trouveront comprises et en clauées dans les bornes qui seront s y apres designées et non d'autres ensemble toutes les garrigues pactus terres hermes fiefs et censives a etablir sur les dites garrigues terres hermes sous la reserve du tenement de terre qui aurait été baillé à titre d'ynfeodation par feû mr le chevalier de Nogaret à mr Lahondés supozé qu'il se trouvera inséré dans la presente inféodation comme aussy luy infeode la directe & censive de quelque fond dependant de la metherie de Campuget qui demeureront etteintes & aneanties en telle sorte que le domaine utille apparetenant au dit sieur Maigre qu'il tient quitte des arreirages de la dite censive qui peuvent se porter à la somme de 12 livres tous les sus dits domaines fiefs à etablir & garrigues terres hermes confrontant du levant les terres de la ville de Beaucaire, du midy le terroir de Bellegard, du vent droit le terroir de Redessan, et du couchant les bornes faisant la separation du dit terroir avec les garrigues restantes de la jurisdiction de Manduel et reservés au dit seigneur lesqu'elles bornes qui fonts la dite separation sont au nombre de sept, scavoir la premiere plantée au haut de la terre du sieur Maigre de la coste de Pelisson dependante de la dite metherie & au bord de la garrigue & du chemin des Peyrieres qui fait la separation du teroir de Redessan visant à la troisieme, qui est plantée e,tre la vigne appellée Giberte appartenant au dit sieur Maigre et celle de la Coste une seconde est plantée entre deux en ligne droite la dite troizieme borne de la Giberte vise à la quatrieme qui se trouve plantée au plus haut de l'ollivette du dieur Maigre & au bord de la garrigue laqu'elle vise à celle qui est plantée le long du chemin de Valescure dans la garrigue au dessûs de la plantade de muriers du sieur Maigre du cotté du couchant laqu'elle vise à la sixieme qui est plantée au coin de la vigne longue de mr LaHondes du cotté du levant laqu'elle vise à la derniere plantée au bord de la robine et vis à vis de la bergerie de mr Daspierre quoyque tout ce qui se trouvera en dela de la dite robine est compris dans la presente infeodation jusques au terroir de Bellegarde. Lesqu'elles bornes ont trois pieds et demy hors de terre et de quarante huit pouces de circonference demeurant convenu que les autres fonds du dit sieur Maigre. S yl en a qui sont hors des dites limites dans le terroir réservé au dit seigneur et notammnt la dite vigne appellée Giberte ne sont pas compris dans la presente infeodation et demeurent soumis à l entiere justice du dit seigneur et c'est sous la reserve de la foy homage serùent de fidelité droits de lods en cas de mutation de seigneur et sous l albergue annuelle et perpetuelle d'un esperon evalué cinq sols payable et portable annuellement et à perpetuité au chateau du dit seigneur au dit Manduel à commencé à la st Michel prochain et enfin que le dit sieur Maigre et ses successeurs à raison de la dite ynfeodation ne pourront sous aucun pretexte ny cauze que ce soit aucune sorte d'acte à raison d'ycelle dans la jurisdiction eglize et lieu de Manduel ny pretendre aucun droit honorifique ou autre ny prendre aucune qualité et c'est sous le droir d'entrée de la somme de 6000 livres que le dit sieur Maigre a compté tout presentement et reellement en especes de cours au dit seigneur avueu(?) de nous notaire et temoins et de laqu'elle le dit seigneur tient quitte le dit sieur Maigre avec promesse d en luy en faire aucune demande. Consentant qu'il prenne dès aujourd'huy la pocession réelle et actuelle des dittes justices fief directe censives et garrigues cy dessûs ynfeodées avec tous les honneurs prerogatives et droits seigneuriaux au dit lieu dont le dit seigneur marquis à droit de jouir en vertû de l'assise et autre droit qu'il pourrait avoir. Promettant en outre le dit seigneur marquis en cas devincement de la part de ses heritiers successeurs de relever et garantir le dit sieur Maigre en tout principal depans domages et yntherets affectant à cet effet tous ses biens propres sur lesqu'els le dit seigneur donne l'action directe au dit sieur Maigre et au cas la dite justice fief directe censive et garrigue vincent à luy etre evincées dailleurs ou autrement en vertû de l'assise le dit seigneur marquis sera tenû seulement de rendre restituer au dit sieur Maigre ou aux siens ou ayant droit et cauze la ditte somme de 600 livres que le dit sieur Maigre a compté cu dessûs au dit seigneur marquis pour le prix de la presente ynfeodation auquel effet et pour le dit rembousement le dit seigneur marquis donne au dit sieur Maigre l'action directe sur ses biens propres et particuliers extants qu'il avait avait que de reculir l'assise et pour l'observation de ce dessus les dittes parties ont obligé tous leurs biens presents et a venir qu'ont soumis aux cours de monsieur le senechal siege presidial convention royaux de Nimes et autres requises fait et passé au dit Manduel dans le chateau du dit seigneur en presence de sieur Charles Renourd marchand de la ville de Nimes et de sieur Louis Bancel habitant aussy du dit Nimes signés avec le dit seigneur marquis et le dit sieur Maigre et nous Antoine Bancel notaire royal et juge du lieu et baronnie de manduel
soussigné le marquis de Calvisson, Maigre, Renuard, Bancel, Bancel
notaire signés à l'original [...] à Nismes le 15° mars 1753 recu 108
livres |
MG XXIII Contestation 1760 avec Bellegarde :
Plan de l'extremité de la roubine et du fossé entre lesquels on propose d'établir
un pavé pour remettre et fixer à demeure les choses dans leur premier etat, et
avant le recreusement du fossé duquel on a fait la pretendue roubine. A Nimes
le 3/10/1760 [ au Nord du territoire de Bellegarde en frontiere avec celui
de Manduel; le mas Carlot est encore présent sur les cartes IGN; mais difficile
de s'orienter sur ce schéma, sauf si le nord est en bas!]
MG XXIII : Raport sur les contestations entre
la communauté de Bellegarde et m Maigre 3° octobre 1760 Nous Jean Pierre Louis Vidal ingenieur geographe, commis par m Gignoux seigneur de st Vincent sindic du diocese de Nimes commissaire) nommé par m le vicomte de St piest intendant de la procince à l'effet d'examiner s'il y a lieu de permettre à la communauté de Bellegarde de plaider contre m Maigre ou plutot s'il convenait mieux de s'en remettre à des arbitres à raison du recreusement et élargissement du fossé qualifié de Roubine, scituée entre les garrigues dependant de sa terre de Campuget, et les champs et vignes de m Laondés laquelle recoit les eaux des hauteurs de droit et de gauche qui forment une espece de gondole insensible ainsy que d'une espece de terrein marecageux qui est au levant du chateau du dit Campuget en tirant vers st Vincens Sur la requisition de mon dit sieur Gignoux commissaire nous nous sommes rendu au prés de lui samedy trente aoust dernier à six heures du matin et de suite sommes partis de Nimes avec m Deidier premier consul de la dit ville m Alison avocat
arbitre de la dite communauté de Bellegarde et avec eux tous nous sommes
resndus au dit chateau de Campuget lieux contentieux distant de Nimes
d'une grosse lieüe où etant, peû de tems apres m Deidier principal
habitant de Bellegarde et mm les consuls du dit lieue se sont rendus
aupres du sieur commissaire et apres plusieurs discutions de part et d
autre nous avons tous ensembles parcouru le long en long le bord de la
dite Roubine depuis le dit chateau de Campuget en tirant vers Bellegarde
et le dit sieur commissaire ayant reconnu que la dite pretendue roubine se
perd un peu au dessous du chemin de Bellegarde à Manduel passant par la
combe manoche où il ne parait d'autre trace que quelque bouts de fossé
de ceinture que plusieurs particuliers se sont pratiqués pour l'ecoulement
des eaux de leurs terres entre elles que le recreusement et l'elargissement dont s agit a
été suspendu par feu m Maigre pere à l'endroit où le chemin sus dit
coupe le dit fossé du moment que la dite communauté de Bellegarde lui en
fait des actes de protestations, s etant contenté alors de faire dans son
propre fonds à l'extremité de la dite Roubine et en retour une espece
d'amarre pour y attirer les eaux à l'avenir et d'une marniere certaine, de façon à prevenir de
part et d'autre toues contestations quelconque à demeure et pour toujours
un repaire fixé et permanent disposé à 7 pouces seront occupés par un
bon caladat sur dit chemin de Bellegarde à Manduel fait en toute
maconnerie, ce qui relevera le chemin de 7 pouces dans le bas fonds et par
la, le rendra solide dans cette partie et praticable en tout temps une fois ce repaire etabli ainsi et de meme qu il vient d'etre du,
on construira les deux murs de garde du pavé proposé qui doivent avoir
suivant le plan 5 toises de longueur chacun sur deux de largeur, epaisseur
des murs compris couronnement des murs qui longent et doivent entretenir le dit
pavé, on observera encore de mettre de plus grosses pierres que celles
indisuaées pour les deux bordures au chenes des exrtremités du dit pavé
au moyen de quoi il n'y a pas lieu de craindre qu'il se derange; sans
compter d'ailleurs que le rpaire proposé servirait toujours alerétablé(?
quand bien meme par succession des tems il pourrait se detacher quelque
pierre ou arriver quelque incident |
Juin 1790 le patriarche Maigre et son fils assassinés en parallèle de la bagarre de Nîmes.
Contestation sur les impositions 1792-1793
Chaque année, à la fin de l'été un appel d'offres (système des bougies) est lancé pour l'approvisionnement (généralement de début septembre à fin août) de la communauté en viande.
Ce monopole se traduit, par l'obligation d'acheter la viande uniquement au boucher communal sous peine d' amende (sauf pour les cochons et les bêtes qui appartiennent aux particuliers).
(27/8/1752) De plus a eté proposé par les dits sieurs
consuls qu'il convient de suprimer les bolles(?) et herbager destines au
boucher attendu que cella occassionne le dit boucher d achetter des vieux
moutons fort maigre pour les faire engraisser dans le sus dit herbage ce qui
est cause que la communauté est servie de mauvaise viande et aussi chere
que dans les endroits circonvoisins quoy qu il n est pas des herbages que d
ailleurs les particuliers qui se trouve avoir du terrain dans le sus dit herbage
ne peut pas le fumer avec les troupeaux ce qui est un prejudice notable
pour la plus grande partie et la plus seine de la communauté et sur requiert de
deliberer
Ce qu entendu par l'assemblée il a eté unanimement deliberé de suprimer
les sus dit herbages attendu que c est l avantage de la communauté comme
aussy de ne donner pouvoir au nouveau boucher que de tenir au plus le nombre de
60 betes pour depaitre dans le pacage commun de la dite communauté, les
scachant signer ayant signés
Une des possibilités pour l'adjudicataire c'est qu'il
peut accéder aux communs avec son troupeau : sera permis au dit
boucher de tenir 60 betes a laine dans le pacage commun.
A noter que 60 bêtes font 2 * "trentenier"(unité de
comptage des troupeaux)
Le soumissionnaire (généralement résidant autour ou dans Manduel) s'engage sur un prix fixe que les intempéries ou les éventuelles épidémies ne pourront modifier (Un hiver rude 1785 échappera néanmoins à cette règle (épidémie et herbage insuffisant), après autorisation des consuls en mars) et de l'abatage de bêtes à des moments précis dans l'année. Le nombre de bêtes tuer est souvent précisé ce qui limite l'approvisionnement : ainsi le plus souvent c'est 4 bœufs qui sont tués dans l'année et en plus à des dates précises (Noël, Carnaval, Paques, Pentecote), la brebis n'est disponible que du mois de mai à novembre etc ...
De plus le bail est accompagné par un don de viande aux pauvres du village (ex: 50 livres de mouton dans la décennie 80), et pour lequel il s'engage à indemniser en argent si ces livraisons ne sont pas effectuées.
Le bail contient quelques précisons savoureuses : "sera
tenu de faire le debit luy meme, qui ne pourra remettre la ditte boucherie a
personne qui fasse cabaret; La ditte viande ...sera, bonne, saine, et de recepte,
et sera etallée dans son état affin que tous puisse prendre ce qu'il luy
conviendra, sans pouvoir la tenir enfermé sous quel pretexte que ce puisse
etre". et en 1788 "s'oblige encore
se servir des balances à l'ordinaire et ne pourra se servir de romaine qu au
dessus de 5 livres ..."
Le rappel de l'utilisation de la
romaine au dessus de 5 livres est aussi un aveu qu'en dessous, la
viande est vendue non au poids mais à l'estime (M
Ferrieres 2002 p. 96).
Les abats sont vendus au même prix que la viande.
Pour chaque bail passé avec la communauté, un ou plusieurs cautionnaires sont enregistrés : "les parties ont obligé tous leurs biens présent et advenir qu'on soumis aux cours des comptes aydes de montpellier".
14/9/1783 on nomme des experts pour verifier la calité si elle est demalle ou de semelle ou de recepte
Clauses de 1780-1781 : le bail que les boeufs quil doit fournir seront au moins d environ 6 quintaux bons & de recepte de meme que le mouton & brebis & quil ne pourra recevoir dans la boucherie aucune bette morte [precaution sanitaire cf Ferrieres 2002] moins encore d en faire le deby sous peine de 25 livres damende a laquelle luy & sa caution se soumettront de meme qu'aux visites que le dit sieurs consuls pourront faire lorsquils le trouveront a propos pour verifier si les viandes sont bonne & de recepte que les pauvres tout comme les riches seront servis de la
Juillet 1781 : Plainte contre le boucher : le nommé Guyot pere faisait le debit & fourniture de la viande de boucherie an qualité de caution de son fils, quil vendait la tete & les pieds de moutons jusques a -7-6 de meme que les entrailles ... comme on le fit lannée derniere que le dit Guyot egallement boucher de la communauté vendait jusques a -7- la livre de viande de mouton & jusques a -12- la tete avec les pieds, & les entrailles: on porte plainte devant MM les officiers ordinaires de la Baronie de Manduel.
A partir de 1785 lors de l'adjudication, il apparaît que le boucher s'engage à payer le droit d'equivalent
1788 de fournir pendant une année toute la viande necessaire aux habitants tants manans que forrains
24/5/1789 sans doute conséquence de l'hiver terrible 1788-1789 : veu la rareté des mouton il n etaient pas possible qu'il peut fournir au pris de -5-6 qu'en consequence la communauté informée de la ditte rareté et cherté prit deliberation le 19° avril dernier qui luy permet de vendre à raison de -7- la livre. Le conseil validera cette augmentation mais era attaquée par m de Montval se terminant en appel en la cour de Toulouse
L'adjudication et le bail s'étoffent au fil des années : ainsi en 1789 on propose :
Les soumissionnaires "obligent" leurs biens au près de la cour des comptes et aides de Montpellier : à noter qu'en 1788, c'est auprès de la cours du grand baillage de Nimes
En 1789 apparaît l'obligation de vendre sur deux étals séparés l'un pour le mouton et le boeuf, l'autre pour la breby et la vache. Cette séparation sera encore plus affirmée en 1790 avec l'introduction de deux baux et donc de deux adjudicataires distincts. A cette 'occasion de nouvelles règles apparaissent : les deux étals devront être séparés de 50 pas, les troupeaux de chaque adjudicataire, autorisés à dépêtre dans le territoire de Manduel ne pourra dépasser 25 bêtes.
La viande male est réputée meilleure que la viande femelle (M Ferrieres 2002 p. 93) ce qui explique le prix le plus élevé du mouton. Pour autant s'agit il de mouton pré ou adulte, ou d'agneau (jeune mouton male). Si c'est le premier cas cela interroge sur la conduite du troupeau à cette époque : on a tendance, aujourd'hui, à privilégier de garder les agneaux femelle (agnelle) pour assurer la pérennité de celui ci. Si cela représente des agneaux , la distinction est pourtant faite comme en 1743-1744!
Sécurité
sanitaire : 27/9/1780 le boucher ne pourra recevoir dans la boucherie
aucune bette morte : en effet, à cette époque et pour garantir la sécurité
sanitaire sur l'état des viandes, une bette doit être vivante et pouvoir
arriver "sur pattes" (M Ferrieres 2002)
sur le lieu de son abatage. Des contrôles sont aussi prévus : se
soumettront de meme qu'aux visites que le dit sieurs consuls pourront faire
lorsqu ils le trouveront a propos pour verifier si les viandes sont bonne &
de recepte que les pauvres tout comme les riches seront servis de la bonne
viande.
1789 [s'oblige] de tuer la veille pour en faire le debit le lendemain
à cette fin que les viandes soient deposées, et depeser avec des balances
jusque à 5 livres lesquels seront encore tenir d'avoir deux etox tenu pour le
mouton, et le boeuf, et l'autre pour celuy de la breby et de la vache, lesquels seront
chacun dans une maison separée, et l'ors qu'il tueront des vaches pour en
prouver la cantité et à cette fin que les quartiers de derniere ne s'esportent
dehors ainsy qu'on pretend qu'on á
enporté d'autres fois et que le debit en soit fait dans la communauté ils
seront tenus d'appeller un des mm les consuls ainsy qu'il si est obligé par son
offre, et de donner en detail jusque à de demy livre
et se souvent sans aucune forme de procés de payer lorsqu'on ne
trouvera pas de viande dans la ditte boucherie une amande de 25 livres
en faveur des pauvres
1789 : [...] la breby cachetée de noir et si le caché y manque le dit boucher sera condemné à 25 livre d amande ?????
1790 : [...]le dit boucher sera tenu peser à la balance jusque à 5 livres et
ne pourra le dispencer d'en donner jusque à demy livre au pauvres
[...]le tout bonne, saine et de recepte [...]
[...] bien entendu que le que le mouton et le boeuf seront tués et debités
le moins à 50 pas du ban de la breby et de la vache, s'oblige encore tuer
des brebis au commencement de son bail jusque à la toussaint pour recommencer
au 1° may jusque à la fin de son bail ne poura le dit boucher tenir dans la
belle saison que 50 mouton ou brebis [...]
[...] bien entendu que celuy qui faira des offres au mouton et au boeuf ne
poura faire des offres sur la breby et la vache comme celuy de la breby et la
vache ne poura pas faire des offres sur le mouton ny le boeuf etant 2 banc
separés [...]
Adjudicataire | Mouton | Brebis | Bœuf | Vache | ||
1743-1744 | Louis Privas | & agneau -4- |
-3- | -3- | + 50 livres de mouton pour les pauvres | |
1744-1745 | Martin Valentin | & agneau -4-6 | -3- | -3- | + 40 livres de mouton pour les pauvres | |
1752-1953 | Francois Massedor | -4-6 | -3-6 | -3-6 | sous le cautionnement d Antoine Pecheyral | |
1753-1954 | Francois Massedor (mais aussi collecteur en 1954!) | |||||
1759-1760 | Antoine Augery | -4- | -3- | -3- | 50 livres de moutons aux pauvres gratis | |
1759-1960 | Antoine Augery | -4- | -3- | pour caution Jean Sabatier maçon | ||
1761-1762 | Jean Bertaudon | -4-4 | -3-2 | -3-2 | 20 livres de viande aux pauvres et de donner Francois Brisson pour caution | |
1768-1969 | Antoine Imbert | -5- | -3-10 | -3-10 | sous le cautionnement de Francois Brisson | |
1769-1770 | Pierre Martin fils de Redessan | -5-6 | -4- | -4- sauf le boeuf de la noel, & celiu de paque qui seront payé a -4-6 la livre | ...dans le careme le mouton que le dit Martin sera tenu de fournir aux malades que -5-6 la livre et de donner 15 livres de mouton aux pauvres sur le mandement des dits s consuls | |
1770-1771 | ||||||
1771-1772 | Louis Prinat | -5-6 | -3-6 | -3-6 | cautionnement de s Louis Riffard | |
1776-1777 | Pierre Brisson fils | -5- | -4- | -4- | Francois
Brisson son pere de payer les droits d équivalent |
|
1778-1779 | Pierre Brisson fils | -5-4 | -3-2 | -3-2 | Francois
Brisson son pere de payer les droits d équivalent |
|
1779-1780 | Robert Guyot | -5-6 | -4- | -4- | le cautionnement de Jacques Guyot son pere, de payer le droit d équivalent | |
1780-1781 | Robert Guyot | -5-6 | -4- | -4- | + 60 livres de mouton aux pauvres, Jacques Guyot son père | |
1781-1782 | Pierre Brisson fils | -5-6 sauf pendant le careme & deux mois apres le jour de paques qui luy sera payé a raison de -6- | -4-6 | -4-6 & aux fêtes de Paques -5- | sous le cautionnement de Francois Brisson son père + 60 livres de mouton | |
1783-1784 | Louis Poussigue | -5-4 | -3-9 | -4- | -3-6 | pour
caution Jacques Guiot, et Elezias Rigaud menuizier + 80 livres de mouton |
1784-1785 | Laurent Guiot | -5-4 | -3-9 | -4- | -3- | pour caution Jacques
Guiot son père + 50 livres de mouton |
1785-1786 | Pierre Combaluzier fils macon du lieu de Redessan | -5-8 | -4- | -3-9 | -3-6 | + trois quintaux de mouton pour les pauvres pour caution Francois Guirauden du lieu de redessan, et Jean Combaluzier serrurier son oncle de Manduel |
1786-1787 | Robert Guiot | -5-6 | -4- | -3-8 | -2-6 | pour caution Pierre Bertaudon dit duchet et pour renfort Jacques Guiot + 50 livres de mouton de recepte |
1787-1788 | Francois Brisson | -6- | -4-6 | -4-6 | -2- | pour caution François Martin du lieu de Redessan + 50 livres de mouton de recepte |
1788-1789 | Pierre Martin du lieu de Redessan | -5-10 | -4-4 | -4-6 | les trois premiers du temps des vendanges -3- puis -4- | pour caution Francois Martin son frere du lieu de Redessan et Henry Eyssette ménager du lieu de Manduel + 50 livres de mouton de recepte |
1789-1790 | Henry Mare | -6- | -4-8 | -4-8 | -3-8 | pour caution Francois Sabatier et Jean Bertaudon + 50 livres de mouton de recepte |
1790-1791 | Robert Guiot | -6- | -5- | pour caution Jacques Guiot son pere + 50 livres de mouton de recepte | ||
Laurent Guiot | -4-3 | -3-6 | pour caution Pierre Bertaudon | |||
L'augmentation des prix sur la période analysée : mouton : + 50%; brebis : + 38,3; bœuf + 66,6%
La période révolutionnaire perturbe le marché de la viande : le 1 pluviôse an II, un pv est dressé contre les bouchers de Manduel. François Sabatier et la veuve Guiot ne font plus boucherie depuis quelques temps! La municipalité s'en inquiète surtout que les citoyens malades en manquent. Sabatier prétend qu'il n'a plus de bêtes et la veuve Guiot avance que depuis la mort de son mari, le troupeau appartient à présent à ses enfants. L'affaire n'est pas si simple : ils sont plusieurs habitants (Boyer et Riffard) à dénoncer Sabatier qui vendrait ses bêtes à Carpentras à des prix supérieurs à ceux de Manduel. On se fâche, et on somme Sabatier de reprendre son activité de boucherie au village et on le met à l'amande de 50 livres. Pour autant le troupeau d Sabatier reste modeste : 18 moutons et brebis
Le cadastre de 1809 signale un boucher Francois Sabatier en parcelle 12.
voir aussi les AMG
Une vente de cette "banalité" par le seigneur à la communauté est elle intervenue à un moment donné?
A chaque début d' année, un appel d'offres (système des bougies) est lancé
pour le fournage (généralement de début
janvier pour 1 an) des habitants.
Cela inclus de préparer la pâte chez
l'habitant, la cuire au four communal et la rendre aux habitants, et cela au
moins 4 jours par semaine mais tous les jours du temps des ayres et vendanges. Le bois servant à la cuisson faisant partie du même
marché.
Les commissionnaires s'arrogeant le plus souvent un salaire de 1 pain tous les 60 pains cuits : "le salaire de soixante pain un suivant le meme ordre de soixantaine en soixantaine un" (le 61° pain revenant au fournier selon l'ordre des pains qui passent entre leurs mains?). Parfois selon un décompte qui reste à comprendre : par exemple (9/1/1785) moyenant de soixante pain un, de soixante un pain deux, et de cent vingt deux pains quatre ainsy suivront le meme ordre de soixantaine en soixantaine (!?). Dans d'autres communes on peut trouver une rémunération en argent par setier (par ex. 4 sols par setier) (Leonard 1941).
Ils doivent respecter : sans autres retribution que le pain car ils ne pouront prendre ny farine, ny trois sls ny aller manger ches les dits habitants comme l'encien usage (1786)
Les commissionnaires se chargent aussi de fournir un certain nombre de
charges de bois (trois charges de bois
ramille) pour les feux de joie, aux dates importantes de l'année, mais
aussi pour une éventuelle naissance de prince ou de "gain de bataille".
Pour les pauvres, dans les années 1740, la communauté payait forfaitairement
les ramilliers pour faire le transport des pauvres à Nimes, et en particulier
vers l'hotel dieu. Puis au fil des années, la dépense a été pris
en charge par le ramilier : ils se chargent de les transporter gratuitement à Nîmes
ceux
"qui auront des passeports" ou " les pauvres
malades" et pour la communauté,
l'adjudication s'accompagne d'un don en argent conséquent, parfois accompagné
par une prestation en journées de réparation des chemins.
Certaines années (ex 1785, 1786), l'établissement du bail s'accompagne de rappels : celui de ne pas accepter don ou pourboire de la part des habitants (ny farine, ny trois sols, ny aller manger)
Pour emporter l'adjudication, à partir de 1788 les candidats en plus d'une somme d'argent proposent de fournir des journées de bras (de tenir de tenir d'un soleil à l'autre) pour des travaux d'intérêts publics : par exemple la réparation des chemins. Toutefois, ce sont les consuls qui choisissent les exécutants des journées de réparations des chemins, sans doute pour éviter des hommes malingres. En 1789 apparaît aussi dans l"adjudication mais pas dans le bail qu'ils s'obligent[...] de donner la somme de 36 livres au chois des dits sieurs consuls le montant des dittes journées pour etre employées aux reparations des dits chemins, si celles ci ne sont pas exécutées.
En 1791, 1792, 1793 : La municipalité dégage sa responsabilité en cas d'effondrement de la voûte du four qui menace ruine : le fournier doit faire avec ce risque
En 1792, 1793 : Apparemment, c'est les habitants qui doivent paitrir (depuis quand?) : D'avertir de paitrir, aller chercher la patte chez les habitants et de leur reporter le pain cuit
En
garantie les
soumissionnaires hypothèquent "obligent" leurs biens au près de la cour des
comptes et aides de Montpellier :
Pendant la période révolutionnaire cela sera fera auprès du
tribunal de district de nimes
Adjudicataires : | Fournier | "Ramilier" | ||
1743 | Plus pour les gages du ramillier de la communauté 10 livres | |||
1744 | Pierre Bougarel et Alexandre Daurier cotte de quarante pains (Le transport est rémunéré par la communauté pour 27 livres) |
Barthelemy Privet et Jean Fontenier
(Dans délibération impôts 1744 : Plus pour les gages du Ramillier(?) de la communauté 10-0-0) |
||
1745 | Plus pour les gages du ramilier de la communauté 10 livres | |||
1746 | Plus pour les gages du ramilier de la communauté 10 livres | |||
1747 | Pierre Bougarel et Antoine Gasay sous la cotte de 40 pains un |
Raymond Fabre (propose le transport des pauvres pour 45 livres; les consuls refusent cette proposition et se proposent de faire le transport eux mêmes pour 8 livres) | ||
1753 | Pierre Bougarel, Antoine Charles & Raymond
Fabre salaire de 70 pains un |
145 livres | ||
1757 | Pierre Eyssette, Antoine Charles et | 48 journées d'homme aux chemins ou ailleurs | Raymond Fabre | |
1758 | Pierre Eyssette, Antoine Charles et | 20 seances aux chemins | Raymond Fabre | |
1761 | Antoine Charles, Louis
Primat, & Reymond Fabre cinquante pain un, & de soixante deux |
soixante journées au chemin & pozer a leur depans 4 barres de fer d'un pouce en carré a la fenetre du dit four commun de cote du levant | ||
1762 | Joseph Mourier (de Marguerittes) un
pain de cinquante neuf et de 62 caution jean Boucairan de Marguerittes |
30 lt | Raymon Fabre | 39 lt |
1764 | Louis Prinat & Antoine Charles | 80 lt | Reymond Fabre | 48 lt |
1765 | Antoine Charles et Louis Pricat | 2*20 lt | Jean Bertaudon & Pierre Mazoyer | 60 lt |
1766 | Pierre Mazoyer et Jean Bertaudon le salaire de soixante pain un |
180 lt | ||
1767 | Jean Charles | 360 journées aux reparations des chemins Caution Antoine Charles son pere et Pierre Semenery | ||
1768 | Francois Brisson, Antoine Charles, et Jean
Bertaudon le salaire de soixante pain un |
200 journées de travaille | ||
1769 | Pierre Sabatier et Antoins Grimaud le salaire de soixante pain un |
350 lt caution Pierre Sabatier menager | ||
1770 | Louis Prinat & Antoine Charles | 250 | Raymond Fabre & Joseph Mazoyer | 220 |
1771 | Antoine Charles | 273 | Pierre Sabatier & Joseph Albram | 120 |
1772 | Henry Eysette et Jean
Charles le salaire de soixante pain un |
200 | Pierre Sabatier & Joseph Albran | 140 |
1773 | Antoine Charles | 275 | Raymond Fabre | 115 |
1774 | Antoine Charles & Pierre Thibaud | 200 | Brisson & Roques | 60 |
1775 | Jean Charles | 200 sous le cautionnement de Pierre Thibaud | Jean Imbert | 150 sous le cautionnement de Claude Brisson |
1776 | Jean & Antoine Charles père et fils, Reymond Fabre & Francois Brisson | 100 | ||
1777 | Pierre Mazoyer & Reymond Fabre | 250 | Jean Sabatier & Jacques Agulhon | 50 |
1778 | Jean Charles & Jean Burle | 290 | Reymond Fabre & Francois Brisson | 36 |
1779 | Jean & Antoine Charles père & fils | 97 | Francois Brisson & Goulier | 52 |
1780 | Reymond Fabre & Louis Privat le salaire de soixante pain un |
100 | Henry Sabatier, & Pierre Sabatier | 72 |
1781 | Pierre Burle & Francois Gravat le salaire de soixante pain un |
120 pour caution, Francois Gravat & Jean Burle leur pere | Barthelemy Comte | 24 |
1782 | Pierre Burle, & Francois Gravat | 120 | Pierre Mazoyer | 30 |
1783 | Raymond Fabre le salaire de soixante pain un |
242 | Pierre Mazoyer | 18 |
1784 |
Raymond Fabre & Pierre Coste le salaire de soixante pain un et suivant le meme ordre de soixantaine en soixantaine un |
290 cautionnement de Mathieu Reynaud, et Barthelemy Conte | André Rouveyrol fils | 20 pour caution André Rouveyrol son pere & Claude Brisson |
1785 | Raymond Fabre, Pierre Mazoyer dit rabot
ayné, Joseph
Groulier,
Jean Genest Mazoyer soixante pain un de soixante un pain deux, et de cent vingt deux quatre |
500 lt | ||
1786 | Pierre Coste, Pierre
Burte, Jacques Mazet, Barthelemy Conte le salaire de soixante pain un |
230 lt | ||
1787 | Jean Tibaud dit naret, Antoine Juvenel, Jean Sabatier dit franc macon Barthelemy Conte & Raymon Fabre soixante pain un en suivant le meme ordre de soixantaine en soixantaine un et auront les dits fourniers la meme liberté qu'enciennement de manger ches les habitants | 400 lt caution Barthelemy Conte ménager | ||
1788 | Pierre Coste, Antoine
Juvenel, Raymond Fabre le salaire de soixante pain un |
152 lt + 60 journées pour réparer les chemins caution Mathieu Raynaud & Pierre Galofie | ||
1789 | Pierre Coste,
Antoine Juvenel, Pierre Burle et Francois Gravat le salaire de soixante pain un |
286 lt + 30 journées d'hommes pour entretien des chemins pour caution André Rouveyrol, et André Sabatier | ||
1790 | Pierre
Brisson, Antoine Imbert fils, Raymon Fabre, Pierre Disset & Francois
Brisson le salaire de soixante pain un |
475 # | ||
1791 | Raymond
Fabre, Pierre Brisson, Jean Genet, et Genet Mazoyer et Etienne Legal, le salaire de soixante pain un |
524 # | ||
1792 | Remond Fabre,
Francois Gravat, et Jean Benet travailleurs et Joseph Bougarel menager la
caution le salaire d'un pain sur chaque soixantaine |
136 # + 120 journées d'hommes | ||
1793 | Francois Gravat et Remond Fabre (+
Jean Benet);
Pierre Sevenery fils leur caution un pain sur chaque soixantaine |
72# + 74 journées d'homme | ||
25/5/1770 : ... four de cette communauté ensemble la cheminée est entierement degradée qu'il y a quantité de bards dans le four qui le font aussi, et hors etat de servir, ce qui cause un prejudice notable aux habitants en ce que le pain ne peut se cuire, ou qu'il ne s'y mele quantité de cendre, il y a encore les portes d'entrées des membres du four dont le bois est entierrement pourri, en fait que le tout merite d'etre incessamment reparé pour suite un eboulement dont on est menacé ...
24/1/1773: Demande est effectuée à l'Intendant pour établir un devis pour des réparations dans le four, en parallèle de travaux sur les chemins.
1789-1790 : Nouvelle campagne de travaux pour conforter le four
Au sud de la
place au début du 19°: n°270 : le four; n°268 & 269 : Laurent
Guiot n°271 & 272 : Etienne Angelin
Lou Papet N° - 14 - Août 2019 :
Four public Le sieur Laurent Guiot, habitant à Manduel a transmis le 2 août 1826 au préfet une pétition, dans laquelle il signale les dangers qui peuvent résulter de la proximité où se trouve le four communal de sa maison, et demande que la commune lui cède cette propriété, sous la condition qu’il en fera construire un autre sur un terrain qui lui sera indiqué. Le préfet donne son accord pour le transfert du four. Le four public étant voisin de la maison de Laurent Guiot, séparé seulement par la ruelle de la ramillière (endroit où l’on entasse les fagots de bois pour alimenter le four du boulanger), qu’empruntent de nombreuses personnes allant au four portant des lanternes et presque tous les voisins venant chercher du feu au four passent par la ramillière. Il craint que le feu puisse être mis aux greniers à foin voisins. Il propose pour local la place qui est au devant le nommé Pelouzet, charron, qui est un vacant et qui n’est utile à personne. Lieu on ne peut plus convenable qui se trouve précisément au milieu du village et par conséquent à portée de tous, tandis que le four actuel est très éloigné de la partie orientale du village qu’on appelle Pont de la Baude ou Massillac. Cette nouvelle construction a toutes sortes d’avantages. A côté de ce four sont établies des commodités publiques qui se trouvent sur la promenade et d’un côté répandent des mauvaises odeurs et de l’autre à chaque instant des hommes se présentent dans une posture peu décente. Dans cet état de chose, Laurent Guiot propose que la commune veuille bien lui céder ce four et la ramillière et il s’oblige, moyennant cette cession à faire bâtir sur un local convenu et indiqué par le conseil municipal un four et une ramillère de la même largeur elevation et étendue
L'adjudication du four communal se prolonge au moins pendant les 20 premières années du 19° (cf. E Depot 30/52), mais :
24/1/1773: Les fabriques de Raoulx veuve Blanc & le nommé Blanc sont accusés de déverser les eaux & vinasse de leur chaudieres dans les rues. Le croupissement de ces rejets fait qu'elles deviennent impraticables : les charrettes ne peuvent passer, les hommes, les mules et autres bestiaux y sont en danger (ces rejets pouvant etre bouillants, n'importe qui "il se brulerait vif", et même les fourniers qui transitent avec la patte des habitants, surtout de nuit, ont portés plainte), et enfin l'odeur est détestable. Si les propriétaires persistent à rester inactifs, les consuls porteront cette affaire en justice.
A noter que lors du recensement des citoyens (au dessus de 12 ans) en exécution de la loi du 10 vendémiaire an 4 : 2 "fabricants d'eau de vie" sont répertoriés Louis Auzeby (ou Aureby) et Henry Sabatier jeune
A noter que lors de l'enquête statistique de 1838 : "Il existe dans la commune trois fabriques d'eau de vie les fabricants sont MM Boyer Pere, Roux Jean, & Bayol Louis ce dernier fabrique peu. La principale fabrication est celle des 3/6 bon gout et marc à 5° degrés que l'on convertis en eau de vie selon les demandes et la quantité peut etre évaluée année commune à 1920 quintaux B/g à 24t et a 480 quintaux marc à 20t dont le produit total serait de 55680t"
Des contraintes apparaissent pendant la Révolution; ainsi le 3 nivôse an III, la municipalité en exécution d'un arrêté du district, établit un PV de contravention (les fabricans d'eau de vie seront suspendu la fabrication jusqu'à ce que [la cuve(?)] des vins soit entièrement remplie) à l'encontre de la citoyenne Canonge dont on constate qu' à la fois sa cheminée fume et que trois [alambics(?)] coulaient des eaux de vie. Elle parait guère impressionnée : elle a dit que la municipalité pouvait faire ce qu'elle voudrait. Par contre les autres fabricants, Henri Sabatier jeune, Louis Auzebi & Jean Coste sont bien à l'arrêt.
14/6/1770 : ... l'eau manque totallement dans cette communauté
soit par raport a l'abruvage de bestiaux, soit par rapport au lavage tant en
hiver qu'en eté ... il conviendrait de mettre en etat la fontaine
de l'arriere qui est une tres bonne source qui ne tary point a la qu'elle on
pourrait pratiquer des abrevoirs et basin pour le lavage ... de la dite fontaine
pour la mettre l'abry des pierres qu'on pourrait y jetter et autres imondices et
a cet effet dy construire une voute ... Après autorisation de
l'Intendant un devis est demandé à Pierre Aguillery macon de Beaucaire.
3 Octobre 1773 Patatras!
Pierre Aguillery présente une facture salée (par exploit du
28 septembre dernier de Lermit huissier du dit Beaucaire) pour l'établissement
de son devis de la fontaine (150 livres : 15 journées à raison de 10
livres par jour). Mais entre-temps on réalise que l’eau
n’etait pas suffisante pour construire
une fontaine, on
demande en vain au maçon de stopper son entreprise! Finalement, compte tenu de la fausse qualité qu’il prend d’architecte
sans
connaitre l art ny la consequence, on le réglera de seulement 18 livres
(tout au plus, deux
journées et une pour etre
venu voir la dite fontaine font trois qui a raison de 6 livres par jour bien payé
fait 18 livres, et sur ce de délibérer ...)
(L Dutil, 1911) Dès le 17°, la vigne était un des éléments principaux de l'économie rurale du Languedoc. Mais c'est au 18° qu'elle prend le 1° rang. C'est après le terrible hiver 1709 et suite à la perte des récoltes dans les régions septentrionales (pratiquement autosuffisante à cette époque) que les prix s'enflamment : la multiplication des plantations commencent et avec elle le lutte de l'administration pour la limiter afin de garantir une production autosuffisante de céréale. Éviter la famine étant l'obnubilation de l'administration royale et provinciale. Mais celles ci ne gagneront pas! On plante avec ou sans autorisation et encore plus sur les anciennes terres à blé.
Pratiquement chaque année apparaît dans les cahiers de délibération un déclaration pour les bans des vendanges : le conseil est en effet chargé d'établir la date des vendanges. Généralement elle délègue deux personnes "pour faire la verification de la sus ditte vendange". Sur la base de ces experts, le conseil définit la date de début, à charge aux consuls de faire publier les dits bans des vendanges et de faire faire la publication par ecrit public a la sortie des vepres. Et a fin que personne ne puisse y que les dits s consuls fairont crier a crie public le jour fixé pour la sus dite vendange .
1755 | 26 septembre |
1760 | 26 septembre |
1761 | 28 septembre |
1768 | 30 septembre |
1769 | 11 octobre |
1770 | 11 octobre |
1771 | 7 octobre |
1772 | 1 octobre |
1773 | 14 octobre |
1776 | 7 octobre |
1777 | 5 octobre |
1778 | 1 octobre |
1783 | 3 octobre |
1784 | 30 septembre |
1785 | 12 octobre |
1786 | 10 octobre |
1787 | 12 octobre |
1788 | ? |
1789 | |
1790 | 10 octobre |
1792 | 1 octobre |
En 1771, il est rappelé que le principe des bans des vendanges est d'éviter la mauvaise qualité du vin qu'on serait obligé de vendre a vieul prix et qu'ainsi le vin en sera que mieux marchand. Enfreindre la date peut entraîner la confiscation de la vendange.
Par ailleurs, on nomme parfois des gardes vignes (au 15 août 1785, en 1789, pour les Quartiers de Lignan et du Plan) pour la période courant jusqu'à la fin des vendanges, rétribués par les propriétaires des vignes gardées selon par exemple "un sol par lemine" (18 litres). A cette occasion sont re-précisées les conditions de glanage : "quaucune .personne ne pourra glainer ny entrer dans les vignes, quapres que les vendanges seront finies apaine d'amende et de contrevention aux arrets de reglement anquis et pour cet effet qu'aucun troupeau ne pourra depaitre dans les sus dittes vignes que quatre jours après les susdittes vendanges finies pour donner le temps aux glaineurs de pouvoir glainer "
15/8/1773 La mise en place de gardes vignes de heurte au refus de plusieurs particuliers de payer les gardes vignes. Il apparaît pourtant nécessaire de protéger par 2 hommes les quartier de Lignan, 2 au quartier du Plan, 1 au quartier de Millas ou au deux y compris le mas de Baduel et 1 au quartier Dumas de Percet ou Faugive. Le salaire sera 9 sols pour chaque salmées pour le quartier de Lignan & 8 sols pour chaque salmées pour les autres quartiers. Les consul s'engagent en cas de refus de poursuivre par toutes les voyes de droit les propriétaires
28/9/1783 : on rappelle qu'en cas de fraude la vendange risque d'être confisquée au profit des pauvres du dit lieu et ses cornes brûlées au milieu de la place publique
Ces gardes vigne seront souvent sollicités pour la période vendange. En 1792 ils prendront même la dénomination d'adjoint au garde champêtre.
1790 : à completer!
10/8/1791 : L'assemblée oui le procureur de la commune a deliberé de nommer les susdits Lacam et Marc pour lignan à raison d'un sou l'emine, et les nommés Sabatier et Gravat au plan au pris de 9 deniers l'emine, sous la condition de la responsabilité des domages et qu'ils ne pouront quitter les dittes vignes qu'apres que la derniere vigne aura eté vendangée l'assemblée esperant qu elle feu contente de leurs exactitudes à remplir leurs devoirs leur accorde la somme de 11-10- à titre de gratification, et les dits Lacam, Marc, Sabatier, et Gravat, on preté le serment de bien s'acquitter de leurs charges les sachants ecrire ayant signés.
(Frach-Descazaux 2011, p271) Le vin de Manduel alimente les cabaretiers de La Roque sur Ceze. Le vin de Manduel est il meilleur que celui des côtes du Rhône de la Roque, ou est il moins cher et abondant?
La difficulté d'écoulement des eaux pluviales sur le bassin versant du village de Manduel sera l'objet de nombreux évènements relatés dans les registres de la communauté.
On comprend dès 1783 que M° Meynier notaire, premier conseiller politique, est en guerre contre le conseil.
Cela se complique à partir de la délibération du 23 Novembre 1783. Un berger, Joseph Bertaudon, se plaint de Firmin Moynier qui a "fait fermer un fossé au chemin de Nimes entre ses deux pièces, et qu’il en à ouvert un à coté de la pièce de Bertaudon du coté du levant ce qui lui porte préjudice, car les eaux qui passent dans le village ont été dérangées par l’arrangement des chemins". De plus le "prisage" de ses deux pièces apparaît sous évalué : "voilà une subtilité de sa part pour frustrer la communauté" : comprendre pour la répartition de la taille.
La délibération 30 Novembre permet de préciser les choses : On rappelle que depuis toujours un valat mestre du coté du couchant du village qui passait entre deux pins appartenant au sieur Froment, dans deux pièces de deux "clausades" différentes," l’une composée sous le présage de cinq deniers, l’autre de deux sols six deniers", que ce fossé a toujours servi à écouler "les eaux pluviales qui se ramassaient dans le village et celles des chemins de St Gilles et de Bouillargues" ; que la communauté ayant depuis peu fait faire des réparations considérables aux chemins qui lui appartient, le fossé devenait doublement essentiel pour empêcher qu’ils ne furent dégradés.
Mr Moynier notaire, ayant acquis ces deux terres du sieur Froment des deux bords du valat ou fossé mestre de la communauté, a entrepris depuis quelques années de le combler et s’emparer du terrain qu’il occupait et à fait faire en même temps un nouveau fossé au levant de ses possessions qui passe entre celles ci et une pièce de Joseph Bertaudon. Comme il n’a ni la largeur ni la profondeur de l’ancien et que le volume actuel des eaux qu’il doit recevoir est plus considérable qu’il n’était auparavant à cause de la construction des nouveaux chemins, les dites eaux refluent et portent également du dommage au dit Bertaudon et à la communauté.
Sur ce, les consuls adresse une requête à M. l’Intendant "pour solliciter les permissions necessaires à l’effet de contraindre le dit M° Moynier à remettre le valat détruit dans son premier état"
L'Intendant rend une première ordonnance le 9 Octobre qu'il serait fait "acte de sommation et réquisition au dit M° Moynier" et une seconde ordonnance le 27 janvier 1784 "qui permet à la communauté de plaider et de faire les poursuites nécessaires";
La délibération 28 mars 1784 permet de faire le
point sur cette affaire : m° Moynier fut
assigné devant le sénéchal de nismes, il se présenta et la cause fut réglée
par clausion, alors
le dit m° Moynier s’est pourveu de son chef devant m. l’intendant ...
dans laquelle, sans respect pour la vérité
...
a demandé le
retraitement de l’ordonance "
A
cette requête de m° Moynier a été
répondue par une ordonnance du 14 mars 1784 qui est un sursis à l’ordonnance
initiale.
Le
conseil qui se tient ce jour, est l'occasion d'établir un "inventaire à
la Prevert" des récriminations du conseil envers le notaire :
et sur ce de deliberer ...
Au final, on s'accorde pour solliciter la revocation du surcis.
Fin 1790, Noé Fournier berger, se plaint d'être inondé en raison d'une construction bâtie par Pierre Bertaudon (dit duchet) sur un site nommé "le fort" : i.e. un fossé crucial pour l'écoulement des eaux pluviales (toutes les eaux pluvialles vont se joindre dans un grand fossé du cotté du nord qui de là vont se jetter dans le grand fossé qui conduit au vistre). Comme il y a risque d'inondation d'une partie de la communauté, Le conseil engage des poursuites contre Bertaudon pour que ces constructions soient démembrées.
cf # Moulin à eau & délibération du 9 février 1767
Il neut rien à plus pressé des qu il feut rentré à l'hotel de ville que de faire prendre une deliberation et dresser un devis ou son avantage particulier etait absolument consulté en effet sous pretexte de quelques reparations à faire au four commun mur du cimetiere il a jete la communauté dans une depence de 3215 livres soit pour la construction d'un pon à fumerian, qui conte xxx 600 livres et qu'il n'est d'aucune utilité pour la commune puisque le chemin est impraticable passé le pont qui touche des terres appartenant au sieur Bancel soit pour les pavés des rues soit pour la construction d'un pon à l'entrée d'un fossé appellé la faissine et qui devient inutile si les eaux ne doivent plus avoir en cours toit(?) enfin pour le creusement du fossé dont il sagit et qui ne pourra jamais etre d'aucune utilité, parce que le volume d'eau qui dans les grandes pluyes viennet des chemins de st gilles bouillargues et garrons peut à peine etre contenu dans le fossé appelé la faissine qui a au moins 5 à 6 toises d'ouvertures et 3 de profondeur comment pourra il passer dans un petit fossé que meme en suivant le devis à la lettre ne doit avoir que trois pan d'ouverture, dont les sinuosités infinies doivent arreter le cours et qui sera d ailleurs bientot comblé par le limon mais des difficultés plus majeurs se presentent encore pour s'opposer à la difficulté de ce projet, le s Pierre Jaumes a arreté le creusement qui devait etre fait devant sa maison et la municipalité crut devoir ceder à la justice des raisons qu'ils alleguaient, la degradation de sa maison si on creusait contre ses fondations; trois pont qui servent à differents passages de sa maison et qu'il faut abattre, une servitude enfin à laquelle la commune ne peut s'assugetir sans indemnité. En suivant le cens des xxx nouvelle difficulté arrivés à la terre du s Moynier qu elles doivent contourner elles n'ont plus d issues, le chemin de la treille s opposent à leurs passages et si elles le surmontent elles ne trouveront apres que des petits fossés incapables de les recevoir, elles seront obligées de submerger les terres et ce quartier dont le terrain est le meilleur du vilage va bientot n etre qu'un marais, telles sont les grandes difficultés que la municipalité qui ne s'occupe que de vrais interet de la communauté et dont tous les membres jouissent d'une reputation intacte malgré le tout jouissent qui regne dans l'acte du s Bancel et Canonge a trouvé à l'execution du projet que le sieur Bancel avait fait inceré dans le devis elle espere que la justice du directoire regetera une petition aussy injuste et calomnieuse envers la municipalité que nuisible à la commune.
A l'automne 1787, le syndic du diocèse s'inquiète de la présence éventuelle de loups. Même si quelque uns ont été aperçus, il apparaît dans les délibérations que l'absence de bois sur les environs du village écarte ce danger.
ADG E Dépôt 30/56 :
ADG E Dépôt 30/57 : Même chasse à Redessan le 26 pluviôse V.
https://archive.org/stream/inventairedesarc03archuoft/inventairedesarc03archuoft_djvu.txt E. 776. (Registre.) — 005 feuillets, pa] . — Notariat de Nimes. — Jean Ursi le jeune. acte notaire de 1586 "veuve de M. Rozel, de ses moulins à eau et à vent de Manduel (11 janvier)"
Une vente de ces "banalités" par le seigneur à un particulier ou à la communauté (ou une aliénation (dans un second temps) de la propriété de la communauté à un particulier) sont elle intervenues à un moment donné?
(sur le Buffalon, extrémité Ouest de la commune)
Un moulin qui pose problème pour les inondations qu'il provoque :
Mas
du Moulin - Crue d’août 1953 A l’époque, le Buffalon passait sous le bâtiment. Il a par la suite été détourné vers la gauche à l’emplacement de la surverse qui permettait en temps de crues d’étaler le trop plein d’eau dans les terres. Légende d'une photo d'un Panneau ACPM 2000-04 ordre de saint ruf, le quotidien des manduellois au travers d'archives de 1386 à 1472.pdf (à tester si appartenait à St Ruf?) |
(même secteur que le moulin a eau, sans doute déjà sur la commune de Rodilhan!)
(cf. carte Cassini)
Évoqué dans la délibération du 8/9/1771. On y apprend qu'il nécessite d'être alimenté en bois de chauffage!? Les états des sections du village (E dépôt 30/52) établis en 1792 font apparaître, un moulin, propriétaire Bancel, qui selon le chemin du commissaire en charge du relevé, devrait s'établir dans les parcelles 208 & 209 du cadastre de 1809.
En 1753 alors que depuis 1751 le comte de Calvisson menace de poursuites les consuls s'ils ne s'attachent pas à réparer les chemins allant de ce lieu a Nismes et a Beaucaire (etaient si ... degradés, que l'on ne pouvait presque y passer ny a pied ny a cheval, et qu'ils etaient impraticables pour les charretes et les voitures) on convoque tous les habitants a donner de leur temps pour un chantier collectif.
Délibération 23 Fevrier 1755 : mauvais état du four, du mur du cimetière (murailles du cimetiere s'est ecroulée) et du pont de Lignan (impossible de pouvoir passer sur le pont qui a eté construit au quartier de Lignan a moins qu'on longe les rampes de chaque cotté).
24/1/1773: les chemins de Nîmes et Beaucaire deviennent impraticables causés par "les crus a fumier". Comme aussy de detourner les eaux qui viennent se jetter dans le village tand du cotté du chemin de St Gilles que de celuy de Bellegarde & de faire construire des ponts au chemin de la Baude, Lignan & a celuy du pont de Clau. Demande est effectuée à l'Intendant pour établir un devis.
1780 : un devis est passé avec Louis Patier maçon & Louis Barban ménager, pour la somme significative de 7425 livres, pour des travaux de réparations des chemins dont le détail nous est inconnu a part ces informations limitées (des reparations a faire aux chemins, constructions des ponts, chaussées, pavés & fontaines). En difficulté pour trouver des habitants pouvant en faire l'avance, on se résout a solliciter l hôpital de la ville de Nîmes qui a, selon ses directeurs, un capital de 6000 livres à placer. On se met d'accord pour un prêt sur 4 années en luy payant l interet a raison de 5% chaque année sans aucune retenue de 20° & que le remboursement de la dite somme sera fait en vu seul payement ou au moins en deux payements egaux. le 25° du mois d'août dernier on passe contrat devant m° Mercier notaire à Nîmes.
En 1783 apparaît plus clairement le problème : le 30 août 1780, bail
est signé avec Patier & Barban pour finir en 2 ans paiement par tiers (début,
moitié et à réception). 2400 livres sont donc versés au début, le consul
Sabatier gardant le reliquat (6000-2400 = 3600 lt) pour les paiements futurs
et sihaitant le placer pour engenger des interets au profit de la communauté
mais mais le dit Sabatier qui n avait d autres desirs que de la garder en
main offrit d en supporter l'interet. Les travaux commencèrent sans vraiment
pouvoir ... finir. Le consul Sabatier ne montre aucune volonté pour tancer les
entrepreneurs ce qui prouve, a n'en pouvoir douter, l intelligence qu il y
avait entre eux & les dits entrepreneurs. Il versera même, en Août
1782, 2500 autres livres pour un supposé paiement à un supposé mi chantier,
court-circuitant par la même toutes les procédures! Il lui reste donc plus que
1100 lt pour un chantier ... en chantier
On décide 1/ d'exiger des entrepreneurs la fin des travaux 2/ que Sabatier
rende à la communauté 3600 livres + les intérêts plus & donner
compte des autres sommes quil peut avoir en main, & recues pendant le temps
de son administration [ ce qui devrait être fait en fin de chaque mandat de
consul] & remettre tous les papiers & documents concernant la
communauté
Le 4 Janvier 1784, on mentionne la réception d' une lettre de l’intendant du 31 octobre, qui rapporte la présence de plusieurs trous qui gênent les voitures et qui demande de les combler en prenant l'argent dans les fonds des dépenses imprévus. L'assemblée pressentant que les coûts seront plus importants, demande à l'intendant de pouvoir lancer une enchère afin d'établir un bail avec un entrepreneur. Cette décision est suivie le 25 Janvier par pouvoir donné aux consuls de faire dresser un devis estimatif des réparations, de choisir un géomètre expert et de demander l'autorisation de mettre les dits travaux aux enchères au rabais et d’emprunter les sommes nécessaires.
Le 6 Avril, L'intendant veut clarifier l'état des 6000 livres
(récupérer la somme ou si celle ci a été déjà remboursée, en fournir la
quittance) empruntés par le consul Sabatier "
par
obligation du 25 aout 1780 ... à
l’hopital general de la ville de nismes ".
Cette
somme de 6000 livres a servi à des travaux
: cf Délibération du 4 Juin 1780 (ordre de l'intendant du 7 Février 1773)
"des reparations a faires aux chemins du lieu et aussi autres endroits
de cette communauté". Cela représente une somme conséquente ==>
travaux sur la place???
A
rapprocher d'une délibération du 3 Octobre 1773 sur un projet de construction
d'une fontaine, projet abandonné en raison du peu d'eau pour l'alimenter.
Fontaine sur la place?
On nomme le sieur Jean Deveze ménager pour retirer la somme et pieces justificatives pour se déchargé du dit Sabatier
Le 18 Juillet: on comprend que le sieur Barban fut adjudicataire le 30 Avril 1780 pour 7425 livres, que pour payer cette somme on a emprunter 6000 livres au notaire de l'hôpital de Nîmes, M° Mercier, qu'en y ajoutant "le fraix de courtage contorolle reception de l’acte ou autres frais..."cette somme a été "reduite "à 5856 livres, qui ont été versées au sieur Barban en 4 différents paiements. On doit donc encore 1568 livres, "attendu que les ouvrages dont il été adjudicataire ont été parachevés et recus". On donne pouvoir "de s’addresser à M L’intendant pour obtenir la permission d’emprunter jusqu’à concurrence de la somme de 1568" livres.
Le 9 Janvier 1785, L'Intendant demande le renvoi du dossier pour contrôle au subdélégué de Nîmes, M Pheline.
Le 7 mai 1786 "le sieur Verney expert nommé par M L'Intendant pour proceder à la verification des chemins de la communauté dont Louis Patier et Louis Barban etaient entrepreneurs ayant remis son rapport, auxquels suivant se luy il y a plusieurs reparations à faire qu'il aprecie à la somme de 578 livres" ... On doit donc au dit Barban ~1500 livres dont 578 livres pour les réparations à finaliser.
"De plus a eté proposé par les dits sieurs consuls qu'il n'est presque pas possible d'aller de ce lieu joindre le grand chemin pour aller à la ville de nimes par la defectuosité qu'il si trouve en certaines parties tout dans le terroir du lieu que celui de Rodilhan de meme que dans celuy qui communique au dit grand chemin passant dans le terroir du dit lieu à l'usage de tout le plan de Beaucaire et de la meterie de Campuget appartenant à Mr Maygre, et comme il est decidé que le chemin de traversse communiquant aux grand routes devrait etre entretenu par le dioceze d'autant mieux que cette communauté est asses considerable payant aux environ de 12 à 13 mille livre des impositions royalles pour la etre du nombre il conviendrait de se retirer devant MM les comissaires du dioceze et à defaut devant Mr le sindic pour le supplier de vouloir bien faire reparer toutes les parties défectueuses des dits chemins et rendre praticable jusqu'à la grand Route et sur ce de déliberer".
24 Septembre : on convient d'emprunter la somme de 1568 livres (en fait exactement 1568-2-7) et le 1 octobre on désigne les "prêteurs": Mr Delou MM Maygre, Camus, Pouzol, les sieurs Dounadille, madame Rozol, madame Verdier née Pascal, pour la somme de 200 livres chacun et monsieur de Montval pour la somme de 268-2-7"
Patatras!, le 18 Décembre 4 "prêteurs"" ont refusé "de payer 200 livres chacun "en disant qu'il voulaient s'adresser à mondit S l'Intendant pour se faire decharger" dernière manœuvre vaine car " il s'est trouvé un preteur pour faire l'avance de la somme de 800 livres "
6 Janvier 1787 L'emprunt pour les entrepreneurs des chemins : les comptes sont bons! on peut rembourser les preteurs, on donne pouvoir pour " se pourvoir devant MM dits seigneurs les commissaires du Roy et des Etats pour les supplier de vouloir bien permetre di poser la ditte somme en faveur des sus nommés avec l'interet à compter du jour du pret"
Le 12 Janvier 1787, c'est oublié que la Dame Verdier, "prêteuse désignée",
en avait appelé à l'Intendant pour ne pas payer; on fait remarquer "que dans cet intervalle
s'etant trouvé un preteur les dits consuls
crurent que la ditte dame Verdier qui ne lignora point ne fairait plus de
poursuittes ... point du tout
elle leur a fait encore signifié un seconde ordonnance en datte du 24 decembre
dernier qui ordonna de satisfaire à la premiere ...
" les dits consuls ont
ete surpris ... se trouvant une des plus
aisées et serait aussi une des plus fortes contribuables si le terrain
en vigne qu elle possede dans le terroir etait
allivré ainsy qu'il devrait l'etre, comme vigne, tandis qu'il ne paye
que comme terre ne jouissant pas moins de toutes les facultés de la communauté
receuillant au moins année comme mane plus de 60 muids (muid :
685,55 l) de vin ... somme de 1170 livres"
"on donne pouvoir aux dits consuls de se pourvoir devant le S. l'Intendant"
Après avoir payé à l'hopital general de la ville de nimes les intérêts, on s'attache à partir de 1789 à rembourser le crédit lui même : et c'est 2000 livres par an!
L'affaire des 6000 livres réapparaît en 1790 alors qu' un créancier se manifeste (19/12/1790)
Sur la base d'une réflexion de 1789 et d'un devis établi la même année par le s. Poinsse, architecte de la ville de Nîmes, la communauté s'engage sur une campagne de travaux divers :
C'est l'entrepreneur Jean Joseph Hugues, m° maçon,
qui emporte le marché pour 3215
livres avec un bail signé le 17 mai 1790. Celui ci demandera en octobre 1790 la
vérification de ses travaux pour empocher le dernier tiers de ses paiements.
A noter que l'état global du four commun inquiétera l'entreprendre au moment
de réparer les bouches du four : il craint un écroulement total du four et il
souhaite se dégager ce cette responsabilité : ce qui donne un état de
l'édifice.
ADG
E Dépôt 30/56 :
le 26 mai 1790 et suite à une ordonnance de l'intendant du 23 avril dernier
1790, madame Rozel est rappelée de payer sa cote part de 500# (remboursement
par imposition avec intérêt après vérification) de celle de 3200# par le
maire Montval. Celle ci s'exécute le 6 juin 1790 en payant cette somme à
Hugues. Mais, Etienne Perrin heritier de Marie Therese Perrin veuve Rosel sa sœur,
par lettre aux administrateurs du district de Nîmes, de vérifier la dette, et
que celle ci soit déclarée
légitime
et puisse enfin etre payée.
le
26 mai 1790 et suite à une ordonnance de l'intendant du 23 avril dernier
1790, monsieur Maygre est rappelée de payer sa cote part de 500#. Celui
ci s'exécute le 7 juin 1790 en payant cette somme à Hugues
Le contexte : cf. délibération du 27 janvier 1791 : [...] pour la construction d'un pon à l'entrée d'un fossé appellé la faissine et qui devient inutile si les eaux ne doivent plus avoir en cours soit(?) enfin pour le creusement du fossé dont il s agit et qui ne pourra jamais etre d'aucune utilité, parce que le volume d'eau qui dans les grandes pluyes viennent des chemins de st gilles bouillargues et garrons peut à peine etre contenu dans le fossé appelé la faissine qui a au moins 5 à 6 toises d'ouvertures et 3 de profondeur comment pourra il passer dans un petit fossé que meme en suivant le devis à la lettre ne doit avoir que trois pan d'ouverture, dont les sinuosités infinies doivent arreter le cours et qui sera d ailleurs bientot comblé par le limon mais des difficultés plus majeurs se presentent encore pour s'opposer à la difficulté de ce projet, le s Pierre Jaume a arreté le creusement qui devait etre fait devant sa maison et la municipalité crut devoir ceder à la justice des raisons qu'ils alleguaient, la degradation de sa maison si on creusait contre ses fondations; trois pour qui servent à differents passages de sa maison et qu'il faut abattre, une servitude enfin à laquelle la commune ne peut s'assugetir sans indemnité. En suivant le cens des eaux(?) nouvelle difficulté arrivés à la terre du s Moynier qu elles doivent contourner elles n'ont plus d issues, le chemin de la treille s opposant à leurs passages et si elles le surmontent elles ne trouveront apres que des tres petits fossés incapables de les recevoir, elles seront obligées de submerger les terres et ce quartier dont le terrain est le meilleur du vilage va bientot n etre qu'un marais [...],
29° Janvier 1792 : rapport du s Noé Chambaud [...] n y a fait nulle attention aux raisons graves et majeures, exposées dans la deliberation du conseil general de la commune du 27 janvier 1791 a deliberé, de prier mm du directoire de preter la plus serieuse attention à un objet d'une aussy grande importance, puisque la fertillité de la meilleure partie du terroir qui serait inondée en depend,
15° Avril 1792 Re-creusement des fossés : obligation au s Hugues entrepreneur de parachever ce recreusement du fossé prescrit par l article 10(?) du devis sur la longueur de 25 à 26 toises à deffaut par la meme ipalêté d'avoir raporté aucune ordonnance du cy devant intendant qui l'endispensa 2° de faire proceder à une reprise sous oeuvre du mur de face de la maison du s Jaumes de même que la demolition et reconstruction des ponts situés aupres du dit batiment quoi que necsssité par le recreusement du fossé cy dit mentionné sur la dite longueur de 25 à 26 toises
2° septembre 1792 & 18° novembre 1792 : enchères pour travaux
12° décembre 1792 réparations du fossé longeant la maison du citoyen Jaumes et autres : adjudication lui en a été faitte sur le pied de 480 livres.
ADG E Dépôt 30/57 : 1792 Requête de Pierre Jaume [615, 616], Charles & Jean Sabatier frères [618] et George Revire [Réviere] [617], par l'intermédiaire du huissier Charles Thierry auprés du tribunal de police correctionnelle du canton de Manduel : ils souhaitent une modification de ces travaux : le fossé ou aqueduc pour l'écoulement des eaux que l'on fait passer devant leurs maisons, devrait être fait au milieu des chemins et en les voûtant.
ADG E Dépôt 30/57 : 3 janvier 1793 : Requête de Jean Cahetan(?) maçon (adjudicataire en date du 25/10/92 des ouvrages publics sur un devis de Noé Chamband), par l'intermédiaire du huissier Charles Thierry auprès du tribunal de police correctionnelle du canton de Manduel. Ces travaux consistaient (aux recreusement du fossé longeant au nord la maison de Pierre Jaumes, ensemble la demolition et reconstruction de trois ponts qui se trouvent situés savoir deux, aux extremités de la dite maison, et le troisieme adossé contre le dit mur de facade) ont ete commencés par l'exposant et seraient deja parachevés, si Pierre Jaumes qui ne voit qu'avec peine l'utilité de cette reperation, s'est d'autorité enlevé les pierres de taille et autres materiaux du troisieme pont en rampe adossé contre le mur de facade de sus dite maison, et d'autant que suivant le devis sus enoncé, l esposant est obligé de demolir et reconstruire le dit pont, ce qu'il est dans l'impossibilité d'executer par l'enlevement des dits materiaux & pierres de taille ==> il demande que la mairie engage des poursuites contre Jaume.
Les Louet de Nogaret, marquis de Calvisson, parmi les plus fidèles aux des États du Languedoc, qui siégent dans presque toutes les sessions de 1648 à 1781 (Durand et al. 2014 p. 59)
Par délibération du 18/12/1760 les États du Languedoc, suivant la proposition du duc de Choiseul, valident dans le cas de l'établissement d'une ligne de poste d'orgon à Nîmes via Saint Remy, tarascon, Beaucaire & Cureboussot :
Le 2 Septembre 1787, préparatif à la construction du chemin de Redessan à Bellegarde : "De plus a eté proposé qu'ils ont recu une lettre de Mr Poutier sindic du dioceze qui leur marque comme M° Mercier avocat ... a eté nommé par MM les commissaires du dioceze suivant la deliberation du 1° aout dernier pour l'expert, à l'effet de proceder conjointement avec celuy qui sera nommé par cette communauté celle de Redessan, et celle de Bellegarde, à l'estimation des fonds qu'ils ont eté pris ou à prendre pour le nouveau chemin qui va du dit Redessan au dit Bellegarde, que cependant il est venu à leur connaissance que les sus dittes communautés ne veulent point absolument se joindre ensemble ce qu'ils ont constemment refusé pour cet effet il convient de nommer un expert et seut pour proceder avec le dit M° Mercier à l'estimation des fonds qui sont dans ce terroir pris par la construction du dit chemin, à divers particuliers et en dresser leur rapport à celle fin que la valleur leurs en soit payée".
Le tolérance des habitants aux puanteurs urbaines semble forte!
Suivant un usage qui devait persister encore longtemps, le tas de fumier était disposé dans un trou aux abords de la maison pour recevoir l'eau des toits ; le purin croupissait dans la cour ou s'écoulait parfois le long des fossés (L Dutil 1911)
Le manque de fumier, corollaire du manque de bétail, touche les travailleurs de terre. Aussi les travailleurs ont-ils coutume de compléter ce fumier par l'engrais à la feuille ; on coupe des buis dans les bois (légalement?) [...] on en laisse une autre partie dans les rues du village, qui s imprègne des déjections animales et humaines. (Collomp 1983 p 245)
C'est la décennie 80 que les désagréments des tas de fumier apparaîtront dans les délibérations du conseil.
(M Ferrieres, 2002) L'air et la qualité de l'air était des valeurs montantes au 18°: une partie de la doctrine médicale reposait sur le principe que la transmission des maladies se faisait exclusivement par l’air. Pas étonnant que ces concepts d'aérisme et d'hygiénisme triomphant se déclinent à Manduel en cette fin de siècle
1782 : L'élaboration de "fumier" (Cloaques & fumier) dans le village n'a pas que des avantages! l'odeur fait craindre des epidemies, et de plus comme ces tas, certes initiés dans un trou, ont tendance à s'elever et s'appuyer sur les murs, il est dons à craindre que ceux ci s'écroulent. Des travaux d'assainissement sont entrepris : faire un contre mur au mur du jardin de messire le curé, de faire mettre des pieyrres en forme de gorgues de chaque cotté depuis le puys a la maison commune, jusques au coin de la maison de Chauvidan, de faire faire une chaine en pieyrre au devant de la porte flamande du jardin de M le Marquis & de combler les coacles qui sont depuis le jardin d'Imbert jusques a la maison de Pierre Mazoyer
ADG E Dépôt 30/57 : Rapport de Francois Verney du 20 octobre 1785 : La rue [du puits] depuis la maison de m Monier jusques au puits est aujourd'huy creuse et remplie de fumier, on reconnait seulement un peu de gravier le long des maisons.
En 1788, la situation n'a pas trop évolué : "le
vilage se trouve totallement infecté par les cloaques".
Le conseil ordonne de faire
enlever les tas de fumier qui s'entassent devant les maisons et bloquent les
rues!
En 1789, ce qui devait arriver ... les murs s'écroulent :
les murs de cloture du cimetiere qui sont
demolis par le fumier qu'on y addosse.
Il est temps de se lancer dans des travaux d'assainissement global du village
en projetant plusieurs ouvrages (ponts, canaux, ...) ainsi que de commencer à
paver le centre du village : pavé la rue du cartier
qui
part du coin du jardin de s Moynier jusque à l'eglise en observant de
donner la pente necessaire pour le coulement des eaux du puis pres
l'hotel de ville, auquel sera employé des pierres de marguerittes.
Lors de l'appel d'offres (10 janvier
1790) on précise : paver
les deux rues, celle de Sabatier faisant le tour jusqu'à l'hôtel de ville,
faisant en tout 60 canne longueur, et sur toute la largeur des rues .
En 1790 : on se résout à limiter plutôt qu'à interdire : il convient d'empecher d'en faire dans l'interieur du vilage depuis le premier may jusque au dernier octobre.
ADG E Dépôt 30/57 : 6 fructidor X, Henry Sabatier par l'intermédiaire du huissier Charles Thierry, se plaint aupres de la mairie que plusieurs particuliers font des creux à fumier dans la place vis à vis sa maison ce qui infecte l'air par des exalaisons, que ces roseaux et fumiers repandent et est nuisible à la santé, que d'autre part les matieres dont on fait les dits fumiers et qui sont en grande quantité etant de leurs nature combustibles pourraient si le feu venait malheureusement à s i mettre incendier les maisons voisines et comme les particuliers qui usent ainsi de places publiques n'en ont point le droit [...]
(AdG E Dépôt 30/53) : Le 6/2/1793 La veuve Bancel (maison n° 260 de 1809) reçoit une contravention de la municipalité car son poulailler s'est effondré et des pierres encore en hauteur risquent en tombant de blesser. Elle refuse d'intervenir, d'où la contravention! Par contre c'est le signe que les propriétaires n'hésitent pas à empiéter avec des constructions (ici le poulailler) sur le domaine public.
Évoquée le 23 Novembre 1783, au travers d'une lettre M
Poutier syndic du diocèse du 5 octobre : "un arret du conseil du 31 may 1783 qui attribue à monseigneur
l’intendant la connaissance au crimes des rebellions et excès laissant à
troubler l’execution des ordonnances par luy rendus à l’exception de la tenue
des chevres (*)"
En consequence, je vous envoie un imprimé de deux lettres de Mr
Deslome, un imprimé de l’état des pieces pour les vérifications, un imprimé
xxxx de Larres concernant les chevres et un autre pour le certificat réclamé.
Je me flatte, que pour entrer dans les vues de l’administration, vous vous luy
reféré à un faire passer :
1° la délibération sur les dépenses ordinaires
2° la preuvre de l’enregistrement de l’etat des pieces pour les vérifications
3° le certificat imprimé sur la publication et affiche de l’arrêt
concernant les chevres
(*) a valider ==> l'état des bois communaux est contrôlé par les maîtrises des Eaux et Forets. Des dispositions sont prises pour empêcher la détérioration des bois : défense de tenir des chèvres etc ...(cf Pélaquier 1999)
Dans beaucoup de communauté (comme à la Roque (Frach-Descazaux 2011)), les chèvres sont interdites car responsables à tort ou à raison du déboisement.
l'Avignonnaise ressemble assez aux servantes des intérieurs peintes par Chardin
(M Ferrieres 2004 p. 241). Jean Siméon Chardin (1699-1779)
Port de Marseille XVIII° : perruques pour les personnages "importants"
: sans doute les Bancel en portent ils lors des conseils ?
Voir Museon Arlaten Arles
A l'occasion du deuxième mariage en 1761 du marquis de Calvisson (1715-1781) avec Pauline de Chayla (1740-1823), le conseil souhaite en 1762 offrir à madame la marquise une toilette de vellour cramoizi . le prix est constitué de la faison la somme de 359-18- savoir pour 20 pans vellour 100 livres, pour doubleure 16 livres, 18 sols pour galon, 151 livres pour faison des armoiries a la demoiselle Boissier, les dittes armoirie 8 livres.
Les consuls portent un chaperon, qui reste à définir :
La première exigence d'achat apparaît dans les délibérations du 2 février
1727
En 1769 il est temps de les remplacer, leurs chaperons sont hors d'usage;
adjudication est passée pour trois chaperons en velours parfaits
avec sieur Malefosse marchand de nimes pour 131-18-6.
(A. Young, Journal de voyages, p.143) 24 juillet 1787 : Des femmes sans bas et quelques-unes sans chaussures ; mais, si leurs pieds sont pauvrement chaussés, elles ont la superbe consolation de marcher sur de magnifiques chaussées .
(A. Young, Journal de voyages, p.409) Je fus frappé de la ressemblance entre les femmes d'ici et les anglaises [...] une particularité plus louable c'est qu'ici [Avignon] on ne porte pas de sabots, et on n'en porte pas non plus, à ce que j'ai vu, en Provence
(Le Roy Ladurie & Ranum 1985) Parmi femmes et filles, il y en a 28 [de l'élite locale] qui portent le bagnolet, le ruban de toute couleur, et le jupon à corde qu'elles appellent panier. Il y en a trois [rubans] au carpan [bonnet] ou à la coiffe noire et qu'un à manteline. Il faut observer que toutes [les 28 femmes notables] y portent la robe de chambre, et l'éventail à la main ; pour tempérer leur sang, elles vont dans les mois de juillet et août se mettre de l'eau jusqu'au col dans le fleuve du vidourle. Dans leur ordinaire pour les repas il n'y a que les maris à table, leurs femmes font le leur en été au balcon, et en hiver auprès du feu
(AdG E Dépôt 30/53) : Description de hardes de femme trouvés lors des recherches le 25°
floréal an II dans la maison de Carlot territoire de Bellegarde : Un paquet contient 17 pieces qui sont 1° trois pointes cambresi, deux paires bas coton, une pointe mousseline blanche, deux mouchoir fond blanc pour le nez, une couefe avec une dentelle, un corset avec ses manche de nanquin, une chemise de femme, une paire de poche cotonine, un essui-main et deux serviette le tout cordat, un jupon de bourette rayez bleu et jaune, et un tablié rouge rayez de blanc. |
(M. Ferrieres 2007, p.18) Louis XVI, en fuite à Varennes et voyageant sous le nom de M Durand, tint à faire halte à Sainte-Menehould pour goûter à la spécialité locale : les pieds de cochon! Fatale gourmandise qui lui valut d'être arrêté, lui et sa famille. Et voila comment une transgression du code socio-culinaire aurait signé la fin de la monarchie ...