xxx : mot illisible dans l'original
sindic : transcription dans la version originale
marquis : note d'information
A noter que la transcription des patronymes reste hasardeuse
Présentation ppt donnée le 29/2/2024 : réunion ACPM
Annexes, Recherches Archives & Compléments bibliographiques
en bleu/vert remarques de Bruno Jaudon
Carte de Cassini : feuille 91 Nîmes (relevés 1774-1775 https://www.cdip.com/cassini/cassini_carte_liste.html)
En vert : Vignes (Ouest) & Garrigues (Est de Campuget)
Procès-verbal de vérification des biens abandonnés et incultes des communes du diocèse de Nîmes de 1734 (C1027) donne à cause de la mauvaise nature du terrain ; à Manduel, 620 salmées (~380 ha)
En contradiction avec
* En 1759 plus de 800 salmées (~500 ha) qui ont eté
plantés depuis
la faction du dit compoix (1711 ou 1752?)
* + Défrichements avec exonérations au 18° (ancien régime) ~70 ha : Sans doute
un minimum qui ne tient pas compte des défrichements sauvages
==> donc difficile
d'imaginer de partir de 380 ha en 1734!
A titre d'exercice : allivrement total du compoix pour 1,5 sol par emine (cf 1759) ==> 11,8 sols par salmé (63,2 ares) et en supposant un présage égal pour toutes les qualités de terre ? ==> donne ~1125 ha (superficie de la commune 2646 ha) : le reste, le bati, & éventuellement garrigues et terrain nobles (seigneur) assujetties aux "censives" et communaux
D'après A Seboul ("campagnes montpelliéraines") 1958 PUF : |
Plaine de Montpellier : Labours 40% (1/2 en jachères);
Vignes 33%; Olivettes; 5%; Prairies 3%; le reste Garrigues ==> La vigne
est donc dominante, Mais à nuancer : La vigne plutôt sur le terrains pauvres dans les terrains à coteaux (limite plaine - garrigue) : la vigne, pioché à bras, avide de main d'œuvre ne peut être spéculative ==> les grands domaines privilégient les céréales, et cela , surtout dans la plaine = culture speculative |
A rapprocher de la délibération du 6 Avril 1767 du conseil de Manduel: le principal revenu de cette communauté consiste en la recolte du vin et celle des vers a soye |
Données : Ancien Régime (à venir!?), Statistique générale du Gard de 1838 & (1929-1930) thèse Milhaud 1931
Population (Jouffret 1990 p.89)
1557 (E DEPOT 30/51) |
1734
(C1027) |
1778-1781 (carte Cassini) |
1787 (E DEPOT 30/51) |
Délibération
22 Juin 1788 Arpentement des garrigues par des experts |
Cadastre 1809 | Statistique générale du Gard de 1838 | Séance du 14 avril 1850 (*) | Maurice Milhaud 1930 | |||||||
salmées | % | salmées | ha | % | salmées | % | ha | % | ha | % | ha | % | |||
Vigne | 89 | 3% | 1300 | 49% | 807 | 31% | 1253 | 47% | 1300 | 56 | 1207 | 33% | |||
Terres labourables | 1430 | 55% | 1166 (par différence) |
44% | 1230 | 47% | 735 | 28% | 700 | 30% | 1185 | 44% | |||
Bois et forêts (Garrigues) |
1075 (~679 ha) | 41% | 620 (~391 ha) | 200 ha | 8% | 560 (~353ha) | 22% | 579 | 386 ha | 14% | 300 ha | 13% | 282 ha | 15 ha | 1% |
Divers | 3 | 0% | ? | 1 | 0% | 259 | 10% | ||||||||
2597 (~ 1641 ha) | 100% | 2666 ha | 100% | 2597 (~ 1641 ha) | 100% | 2665 ha | 2301 ha | 100% | 2666 ha | 100% |
A noter, que la superficie totale de la
"commune de Manduel" est sous évalué avant <1808 ce qui
confirmé par l'administration elle même :
3P72AD Exercice 1808 N°
12 Tableau comparatif de la contenance et
des évaluations de l’ancienne et de la
nouvelle matrice de rôle de la commune de Manduel
ARPENTAGE
Nombre d’arpents : arp. suivant
l’ancienne matrice 1 433.29.00 suivant
l’arpentage 2 665.70.44 - différence...
en plus 1 232.41.44
(*) in Lou Papet n°18
Situation des "communs" à la sortie de la Révolution
Communs (cadastre 1809) | ||
A | Jardin & terre | 0ha 57a 84ca |
B | pâture + pâture boisée | 28ha 14a 97ca |
C | pâture boisée | 79ha 73a 24ca |
D | pâture boisée | 2ha 79a 15ca |
E | terre | 0ha 2a 1ca |
F | terre | 0ha 36a 67ca |
total | 111ha 63a 88ca |
Données Atlas Province Languedoc (E Pelaquier et al, 2009) Population 1709 : 60 à 125 feux
|
Les enjeux, parfois contradictoires, des garrigues pour la communauté de Manduel peuvent se résumer de la manière suivante :
Les garrigues appartiennent aux marquis de Calvisson qui essayent de préserver
ce bien de l'appétit de la communauté. Plusieurs actes vont, tout au long
de l'ancien régime, tenter de réglementer l'usage des garrigues. Une
transcription (ADG E depot 30-51) de l'acte notarié du 27 Avril 1673
entre le marquis de Calvisson et le communauté en est une illustration.
Suivant cet acte les deux parties conviennent, que par un unique versement
de 3000 livres et une cense annuelle de 100 livres, le seigneur concède
un droit aux habitants de soit
pour dépaitre, soit pour lignerer dans les
garrigues, tout en gardant la propriété sur celles ci. Cet acte n'est qu'une étape, car tout au long du 18°, la confrontation seigneur-communauté n'aura pas de répit : La communauté essayant de justifier de manière officielle sa pleine propriété de ces garrigues, les habitants de continuer de défricher dans un irrésistible élan, et cela sauvagement ou sous couvert de textes officiels. Une régularisation de ces usurpations sera effectuée en 1819. |
Tous les ans, dans la délibération concernant les impôts, apparaît : Plus pour la pention de touts les ans au Seigneur a cause de ses pretentions sur les garrigues suivant acte du 24 avril 1673 cent livres 100-0-0 ==> correspond à une censive?
1759 : plus de 800 salmées qui ont eté plantés depuis la faction du dit compoix : cf #compoix
Mai 1765 : on se plaint surtout des forains, qu'on accuse de défricher illégalement les garrigues (dans la partie des garrigues qui semblent appartenir à M Maigne qui a infeodé de M le marquis de Calvisson)
7/2/1770 : la communauté serait mise en cause, ... pour assister en instance pendante au senechal de nimes entre le dit seigneur et le dit armand qu'il parait des qualités du dit appointement que le dit seigneur de calvisson demande dans la dite justance que le dit Armand soit condamné a arracher la vigne qu'il a fait planter dans les garrigues du terroir de manduel au quartier appelé de Bounisse, et de remettre le terrain par luy defriché en nature de garrigue et que ayant a cet egard une tranzaction du 24° avril 1673 passée entre le dit seigneur de calvisson et la communauté de manduel, il est de l'interet de la communauté de se presenter dans la dite instance et d'y demander l'execution de la dite tranzaction ...
Janvier 1771 : declaration du roy du 5 juillet dernier concernant les defrichements et biens patrimoniaux des communautés permetent au greffier de charger le 26 du mois de novembre dernier certains particuliers de quelques articles en non valeur & attendu qu'on peut s'ecarter de ce qui est porté par la sus dite declaration ... au donne pouvoir au greffier de barrer et rayé les sus dits changements faits sur le compoix lesquels seront comme non avenus s'en raportant a la declaration et qu'ils seront expozés aux encheres relativement a la sus dite declaration
8/9/1771 Le conseil prenant défense des communs souhaite combattre les activités des habitants de Redessan, Bouillargues, Jonquieres, et Beaucaire qui ne cessent de prélever du bois (de lignerer le bois) dans les garrigues. Impacts potentiels sur la difficulté d'alimenter le four commun, le chauffage des habitants et le moulin à huile, ainsi que de diminuer la pâture des animaux de la communauté. Les consuls, se devant de veiller à la conservation des garrigues, s'engagent a poursuivre les auteurs de ces exactions (et de les "ignorer").
24/1/1773: on fait le constat que la volonté affichée (5/5/1765) de poursuivre en justice ceux qui défrichent les garrigues n'a pas été mise en exécution par les consuls. Le marquis de Calvisson a fait assigner bien des personnes en delaissement des dites garrigues avec restitution des fruits et que partie dy'eux ont eté le trouver pour en "infeoder" (avec risques d'entraîner des procès entre le Seigneur & la communauté). Mandat est donc donner, de nouveau, aux consuls pour mettre a execution pour les faire condemner et les remettre en garrigue.
1773 : Il s'agit ici, soit d'habitants de Manduel ou des environs qui pillent le bois ou installent des cultures sauvagement dans les garrigues (cf. procès en 1770 devant la cour du sénéchal de Nîmes pour une vigne planté dans les garrigues ) soit un conflit plus discutée entre le marquis de Calvisson et la communauté portant sur la propriété des ces garrigues.
1780 : on souhaite mettre en culture tous les fonds (ce qu'on appelle l'excedent) qui se trouvent en garrigue tout en laissant une quantité necessaire pour la depaissance des troupeaux, & pour les facultés uzageres de la communauté : on a donc proposer au marquis de Calvisson un arrangement sur les garrigues et on attend sa reponse
1783 : Il s'agit d'agir contre ceux qui se sont induement emparé de partie de garrigue de la communauté en delaissement & comme elles ont resté sans execution & que la communauté est sur le point de perdre ses droits sur cet objet. de reclamer les droits de la communauté ... par le ministere de m° Vidal procureur ez cours de nimes de se pourvoir devant mgr l'Intendant pour obtenir la permission de plaider contre les usurpateurs des biens.
Le 30 Mars 1783, on se préoccupe des
usurpations
journalières des garrigues et vacants : il faut les stopper voir les
sanctionner.
Ils constatent que la vérification ordonnée par le Roi (Juillet 1770), de constater la quantité
de garrigues et vacants nécessaires (bois et dépaissance) aux habitants et
forains, n'a pas été effectuée. Par ailleurs les défricheurs prétendent détenir des titres donnés par le
seigneur et que les archives de la communauté sont dans le plus grand désordre
(Le compoix est mal tenu et nécessite une vérification ) : pour ce dernier
point, une requête est faite auprès de l'intendant pour disposer d'un dépôt
sûr des archives : Dépôt protégé par trois clefs : "l’une
restera au pouvoir du premier consul à l’exercice, la seconde sera remise au
greffier consulaire et la troisième sera remise à un notable habitant qui sera
choisi par la communauté"
Pratiquement un an plus tard, le 25 Janvier 1784; l'affaire des Garigues prend une nouvelle tournure avec l'intervention de la marquise de Calvisson (Il s'agit ici de Pauline du Chayla (1740-1823), la seconde femme de Anne Joseph de Louet de Murat de Nogaret de Calvisson (1715-1781) qui agit comme tutrice de son fils, mineur à cette date) qui relaye l'inquiétude de la communauté sur les usurpations des garrigues.
En effet,ils se rejoignent pour s' élever contre le défrichement et usurpations des garrigues, par contre le nombre élevé des contrevenants les empêche de mettre un terme à cette situation. Le risque pour la communauté est de ne pas trouver à l’avenir dans les garrigues qui lui appartiennent ni les herbages nécessaires à la nourriture de ses troupeaux ni le bois nécessaire à la consommation. Comme ce défrichement risque de donné occasion à plusieurs procès avec la marquise de Calvisson, la communauté préfère proposer un arrangement avec celle ci : comme déjà entendu en mars 1783, et en s'appuyant sur la déclaration du Roy de 1770 on procédera à vérification et mesurage des garrigues de la communauté pour évaluer si celles qui subsistent sont suffisantes pour l’usage des habitants, et si elles ne l’étaient point, les dites garrigues subsistantes seraient bornées de manière à prévenir toute nouvelle usurpation. Les contrevenants étant alors sommer de payer les impôts (taille) associés et une contribution financier pour payer les procédures judiciaires , les terres revenant à la communauté (trouver des actes). A ce sujet M. Maygre a présenté un mémoire à l’intendant au sujet de ces défrichements en proposant le même plan ci dessus. Celui ci ordonne que la communauté délibère sur cette base. Ces procédures nécessitent néanmoins d'emprunter et requête en ce sens est faite à L'Intendant.
Le 29 Août, la marquise s'impatiente. elle a provoqué une ordonnance qui ordonne dans aux consuls de mettre en place les elements necessaires à "l’execution de la declaration du roy du 5 juillet 1770 en ce qui concerne la division qui doit etre faite des terrains qui doivent etre mis en reserve pour la dépaissance des bestiaux necessaires à la bonification des terres cultes". Cette ordonnance autorisant par ailleurs " la suppliante à continuer ses poursuites devant le senechal de nimes contre les particuliers auteurs des defrichements".
M° Jullien, avocat de la ville de Nîmes, sera a en charge de piloter ces travaux; Communauté, l'Intendant et madame la marquise devant nommer chacun de leur coté un agent pour participer au suivi de ces travaux
Le
27 Avril 1787, "sous
pretexte du droit de lignerage", des
"etrangers" collectent du bois dans les garrigues. Ces
comportements "merittent
d'etre reprimées à cause du domage considerable, soit par aport
aux troupeaux qui n'ont presque plus de depaissance, soit par aport au four et
aux droits des habitants, le bois
commence à manquer totalement, de facon qu'on le trouvera à l'advenir
exposé à n'en avoir pas pour cuire le pain des dits habitants ". Le
23 Avril, ont ete surpris les nommés " Pouchon, Larulet, et Benonuet"
habitants de Redessan "dans les garrigues de Manduel au
quartier de Campuget sous la jasse appellée des Cabres, avec une
charette chargée du bois qui la conduisirent à Redessan ".
Il a été unanimement délibéré"de
se pourvoir en justice" et .... de demander "d'emprunter la somme de 60 livres pour satisfaire aux fraix
... pour la poursuite
de la ditte justice "
Le 20 septembre, il s'agit de s'organiser pour payer (728 livres) les experts, Mourgues, Nouny et Vessiere, désignés pour la "fixation" des garrigues. "les dits consuls se sont donnés touts les mouvements possible pour se procurer la ditte somme" doivent néanmoins se résigner à désigner des habitants pour des avances comprises entre 28 et 100 livres.
Le 13 Janvier 1788 les experts ayant presentés requete aupres de l'intendant pour etre payé, il est temps de passer aux remboursements des "preteurs designés" : ... pourvoir aux dits sieurs consuls de presenter requette à M L'Intendant pour demander une verification de la partie pour que les sieurs Larguier hoste les sieurs freres Alary et le sieur Paul Rabat ou la dame Gaydan son epouse chacun pour la somme de 100 livres le sieur Fabre cardeur de filoselle (textile composé de résidus de soie mélangés à du coton ou de la laine), les heritiers de M Lapierre Etienne Angelin, Pierre Devoze fils menager, Jean Payras menager, Thierry perruquier tout et derniers pour 50 livres chacun, et Francois Bertaudon pour 28-6 lesquels demandent etre remboursés par imposition avec interet à compter du jour de leurs pret neanmoins apres verification de la partie"
Le 22 Juin 1788, " le sieur Gervais greffier et arpenteur du present lieu de manduel" reclame 879 livres pour 14 journées employé à l"arpentement de 579 salmées de garriques (~290 ha, superficie des garrigues à cette date? peut être 300 ha en 1838, peut etre 256 en 1930) avec les experts nommés par les trois parties. On retorque que Gervais n'etait pas mandaté pour ce travail, que pouur 14 journées de travail, que les experts "riches menager et loges à l'hoberge" étaient payées 9 livres par jour, et que ne travaillant que 4 heures par jour, les sommes qu'il reclame sont exagérées. De plus, "la plantation des bornes qu'il dit avoir fait" ... "que les bornes ne sont pas encore plantées". Pour éviter un procès, on transige en acceptant de le payer 4 livres par jour. Demande d'autorisation d'emprunter ...
Le 29 Juin , un certain Depouzol, habitant forain de Manduel, se propose pour des "biens abandonés" ... "de se charger de touts les dits biens, dans payer les tailles ... meme de faire d'autres conditions tres avantageuses à la ditte communauté". On décide qu' "il sera tiré extrait ... les articles des biens abandonnés pour etre de suite envoyé avec ... la presente deliberation à M L'Intendant et de la supplier de donner la permission de metre les dits biens aux encheres au profit de la communauté".
Mais cette réunion est surtout accaparée par la charge de la marquise de
Calvisson "Dame jeanne pauline du chaylar marquise de Calvisson veuve et
heritiere frutuiresse du haut et puissant seigneur d'anne joseph de louet de
murat de nogaret chevallier seigneur de calvisson barron de manduel et des etats
du languedoc mere legitime administreresse de la personne et biens de M de
Calvisson son fils en desistat". Charge sur la propriété des
garrigues. "la marquise de Calvisson ...a obtenu un arret ... de
la souveraine cour du parlement de toulouse du 5 avril 1784 signifié le 16
avril 1785 par Rabanis huissier au presidial de nimes" : "Apres
que la lecture a ete faite à haute voix de la disposition du sus dit arret ....
il a ete unanimement deliberé de l'attaque". L'objet de l'affaire :
"restitution
des fruits des pieces qui ont été defrichés dans les garrigues et communaux de la ditte communauté"
La convocation d'une assemblée générale (celle ci si elle a existé n'apparaît
pas dans les délibérations) est même signifiée pour traiter de cette
attaque.
L'argumentaire de la communauté se compose de la manière suivante : 1°" l'acte de 1386 Elizabet de Nogaret ... avec ses habitant quelle reconnut meme par cet acte que le seigneur de manduel n'avait point la propriété des garrigues et vacants du dit lieu que ce n'etait que des communaux destinés à l'usage de la ditte communauté" 2° que par ce meme titre de signeurelle la ditte Elizabet de Nogaret rendit son de nombrement au Roy en l'an 1390 dans lequel elle ne fit absolument mention des patus (ancienne notion du droit coutumier provençal désignant un terrain dépendant d'un bâtiment, destiné à ses commodités), garrigues, et vacants, puisqu'ils etaient des communaux 3° que par d'autres actes autentiques de 1400, 1519, 1530 et 1664 la communauté de manduel a incontestablement un droit réel des propriétés sur les patus et garrigues, qui ne sont que des vrais communaux 4° qu'en vertu d'un acte de partage du 17 mars 1711 Jean Louis de Louet chevalier de Nogaret la mit en possession des terres de manduel qui echeurent à son lot et pendant tout le temps de sa possession en sa calité de seigneur de manduel laissa jouir les habitants de cette communauté de la plaine propriété des patus et garrigues 5° que les garrigues de manduel dont le dame de Calvisson veut s'aproprier le droit de pouvoir les infeoder n'ont jamais fait partie des biens de xxx n'etant que des communaux destinés pour la depaissance des habitants du dit lieu 6° que la communauté de manduel serait en etat de prouver que les terres incultes ne sont que des vray paturages destinés à la depaisance des troupeaux et de ses habitants que consequemment la propriété de ses terres n'a jamais eté ni peu etre xxxx à la haute justice, que le seigneur de manduel n'a que le droit de depaissance, comme un simple particulier 7°que la proprité des garrigues est d'autant plus incontestable à la communauté du dit manduel qu'elle a toujours payé et paye encore les taille, s'est un fait dont on est en etat de prouver par acte 8° que si la communauté du dit maduel avait eté par ignorance surprise ou par tout autre moyen de fraude transigé avec le seigneur au prejudice de ses droits elle serait fondée d'attaquer touts les actes contraires à ses interets attendu que les loix veillent toujours en leurs faveurs 9° que tous les arrets que la dame marquise de Calvisson reporte ne doivent faire aucune impression ny atteinte sur les droits de la ditte communauté puisque ce ne sont que des arrets en deffaut ou d'apres de la religion de la cour sur des exposés vagues n'ayant point eté rendus en contradictoire et deffence 10° que les directes, censives, lots, restitution des fruits, et autres droits et devoirs seigneuriaux, que la ditte dame de Calvisson reclame des habitants du dit manduel sur les ouvertures qu'ils ont faites tombe de droit par le manque de titre du moins legitime, qu'au contraire la ditte communauté de manduel est fondée à reclamer des droits que le seigneur luy a usurpé en infeodant luy meme une grande cantité de garigues dont la privation de ce terrein porte un domage considerable à la ditte communauté par la restriction de leurs facultés 11° finallement que touts les actes qui ont feray de fondement à la communauté de Redessan pour le faire maintenir dans la proprité de ses garrigies sont les memes que la communauté du dit manduel, puisque ces memes actes ont ete passés tous en faveur de la communauté de Redessan que de celle de Manduel, qui en est une dependance consequemment la ditte communauté du dit manduel peut s'aider de ces memes titres pour etre maintenu en ses facultés, la chose est d'autant plus juste que les auteurs de la dame de Calvisson l'ont reconnu ainsy en faveur des habitants de redessan, par un dernier acte de transation sur un pareil proces, recemment terminé |
Si la propriété des garrigues ne fait pas de doute pour la communauté, pourquoi ne pas avoir soulever ce point lors en 1783?
En 1785, se voit se tarir un flux de déclarations effectuées par des particuliers pour des défrichements de terrains de 2 à 18 salmées. Ces déclarations revendiquent que ces défrichements pour mise en culture, concernent expressément des terrains incultes et cela depuis plus de 40 ans. Ils s'appuient sur un déclaration du Roi de 1770 qui accorde exonération de "dixme" et charges royales .
Étaient ils déjà propriétaires ou le deviennent ils avec cette déclaration? La localisation par quartier de ces terrains est donnée ce qui permettrait de localiser les garrigues!
1776 | 1783 | 1784 | 1785 | |
Salmées | 6 | 11 | 93,5 | 2 |
ha, sur la base de 1 salmée = 63,19 ares | 3,7 | 7,5 | 59 | 1,2 |
Pour info. superficie actuelle de Manduel : 2600 ha
A noter qu'on peut s'interroger sur l'exhaustivité des délibérations dans les cahiers ("cayé") qui nous parviennent car elles ont peut être ultérieurement été reliées à partir de feuilles volantes (même si l'usage de ces dernières étaient proscrites)! Ainsi l'enregistrement qui aurait du intervenir en septembre 1786 de la lettre de l'intendant Ballaivilliers rappelant les communautés à une stricte observation des règlements, n'apparaît pas.
On remarque dans la marge des comptes rendus quelques surcharges (marques
d'enregistrement à Nîmes? timbres?
Le greffier, Louis Riffard rapporte en effet des dépenses en achat de
timbres!): par exemple
""clle
à Nimes le 3 Juillet 1788 R. quinz sols" + signature au droit d'une délibération
du 29 juin 1788.
"clle
à Nimes le 15 Avril 1788 R. quinz sols" + signature au droit d'une délibération
du 3 avril 1788.
"Remi en deux mats 12-12 pour contorolle ou papier du 20 octobre 1787"(sic) au droit d'un appel d'offre du 13 avril 1788.
La manière d'établir le compte rendu des délibérations par le
greffier peur être aussi l'objet de critique cf le 5°
point Dupin 1758 : les deliberations doivent etre prises dans la maison
commune et les affaires qui doivent y etre decidées a la pluralité des voix
mais celuy qui fait la fonction de greffier consulaire les dresse en son
particulier et les envoye signer de maison en maison ce qui est contraire
aux reglements.
Pour aller dans le sens de m° Dupin, le trait d'écriture semble changer d'un
"de plus a eté proposé" à un autre (par exemple p9 de
1752 p19 de 1757)!
Le cahier de 1784 commence le premier mars : doit on considérer cette date comme le début de l'année administrative?
Il se réunie au "son de la cloche" dans la maison commune, de manière irrégulière (de ~10 à 20) et dont le calendrier apparaît régi par l'importance des sujets à traiter. Le dimanche après midi est privilégié sans être obligatoire. Tres majoritairement "en la forme ordinaire", c'est à dire dans la composition décrite ci desous. Les réunions d'un "conseil général", avec l'ensemble des chefs de famille, reste rare : le 25 Novembre 1759 et le 26 décembre 1788 avec plus de 30 participants et pour des événements exceptionnels : dans le premier cas pour discuter de l'allivrement ou non des terrains défrichés et gagnés sur les garrigues, dans le deuxième cas pour mandater des députés à une réunion à Nîmes préfigurant les événements révolutionnaires.
* Officier communaux : Trois consuls (1°: consul et maire,
2°: lieutenant de mairie = appellations propres à la dernière décennie),
* 6 conseillers politiques (et parfois 6
conseillers renforcés)
* Un greffier Antoine Bancel jusqu'en 1752 puis Louis Bancel jusqu'en
1783 (souvent remplacé par Pierre Gervais par ailleurs greffier à l'étude
des notaires Bancel) puis Louis
Riffard. A noter Joseph Bancel pour quelques
intervention dans les années 60
* Un lieutenant de juge ou juge de la baronnie de Manduel : Jean
Bancel ==> automne 1752 puis Antoine Bancel (le représentant direct du
seigneur qui désigne les consuls lors des élections de la dernière décennie),
et qui à partir de mai 1785 "impose" sa présence par exécution d'un arrêt (5
Avril 1784), la communauté n'oubliant pas de faire "toutes les réserves
en droit"sur sa presence. Antoine bancel exceptionnellement remplacé
le 29/6/1788 par m°
Guilhaume Gasquet notaire et ancien gradué du lieu de margueritte
* Un procureur fiscal
ou un procureur juridictionnel, à partir de 1767 (Louis
Froment 1767 & 1768, puis Pierre Bancel jusqu'en 1783), puis un substitut
du procureur fiscal ou juridictionnel, sieur Carré (officier seigneurial qui représente
la partie civile lors des procès de la cour de justice ordinaire de Manduel(?)
(Pélaquier 1996)
(Le
procureur fiscal est un agent de la justice seigneuriale rendue au village : il
sert plus ou moins de juge et parfois, plus ou moins de son représentant, Officier
d'un seigneur , haut justicier chargé de l'intérêt public et de celui du
seigneur Le procureur fiscal était l'officier chargé d'exercer le ministère
public auprès du tribunal seigneurial
https://www.geneanet.org/forum/viewtopic.php?t=148688)
* Le curé du village jusqu'en 1761
* Un syndic des "forrains" à partir de 1771, Estienne Dupin,
souvent absent, et dont la création est demandée lors d'une délibération du 7 février 1770,
De manière exceptionnelle :
(conseil general 1759) : De Montval lieutenant particulier en la sénéchaussée de Nîmes& M Charles Lahondes conseiller en la sénéchaussée de Nîmes
(tentative de destitution du 1° consul fin 1785), Mr Antoine Pheline, subdélégué de l'intendant du Languedoc au parlement du diocèse de Nîmes (l'Assiette).
A noter que le début 1783 marque un tournant : A partir du 30 Mars, le greffier Louis Bancel quitte à la fois sa fonction et Manduel (la communauté sera même en procès contre lui et lève 100 livres pour les frais 23/11/1783), M° Antoine Bancel et M° Moynier ("qu'il ne connait ny consuls, ny conseillers, ny greffier") désertent les réunions. Lors de cette deliberation de mars 1783, m° Francois Jaillien avocat en parlement habitant de la ville de nismes semble remplacer Antoine Bancel. Le procureur fiscal Pierre Bancel est remplacé par le substitut du procureur fiscal m° Carre, qui joue souvent, lui aussi,les absents. L'atmosphère devient délétère, et cela pésera sur tout le de mandat de Pierre Deveze comme 1° consul, l'aboutissement etant sa demande de destitution par le partie du seigneur! De manière anecdotique, la maison commune devient hôtel de ville ou maison de ville.
On fait appel, parfois, à m° Mathieu Dejean de Montval (habitant de Manduel), noble et riche, pour des démarches administratives (à Montpellier ex. 15/5/1783)
Directives des autorités, conflits internes ou oublis, tout cela ne concoure pas à une certaine régularité dans les élections consulaires ou des conseillers.
De 1743 à 1755, c'est pratiquement le même trio de consuls qui va
administrer la communauté dans un mandat exceptionnellement long, mais sans
doute forcé par l'interruption des élections par les autorités de 1742 à
1753 (Bordes 1968). Celles ci reprennent qu'en 1756 pour des mandants longs, 2
à 3 ans. Ce n'est qu'à partir de 1764 qu'elles redeviennent régulières et
c'est l'ensemble des consuls qui sont renouvelés tous les ans, et cela
jusqu'en 1772, puis le trio consulaire reste en place plusieurs années (3 ou 4)
et cela jusqu'en 1783. Cette dernière année est un point de bascule.
En effet a partir de 1783 on respecte le système suivant : le 1°
consul reste en place trois ans, le second,
deux ans, et le troisième, un an. Mais cela n'empêche pas de n'être pas très
rigoureux (cf. tableau).
Lors du renouvellement, le consul sortant propose 3 noms dans "l'échelle" correspondante à la "classe" du consul (1° 2° et 3°).
Le choix dans chaque échelle est effectué, dans la décennie 1780, par le juge au nom du seigneur, alors que dans période précédente, c'est pas scrutin que sont élus les consuls (a noter qu'en l'absence de procès verbal, on ne sait pas précisément qui sont les électeurs dans cette assemblée). Au final ils seront présentés au seigneur
Les élections consulaires sont parfois agitées voir annulées :
Il est possible de tenter de désister un consul en exercice :
Le décompte des consuls de Manduel (cf. tableau ci dessus), fait apparaître un noyau limité de personnes qui appartiennent à la classe supérieure de la paroisse (pratiquement tous ménagers) et qui monopolisent la vie de la communauté
Le renouvellement des conseillers politiques semblent encore plus chaotique que ceux des consuls. Se dégage néanmoins l'usage d'un renouvellement, chaque année, de la moitié des conseillers. Ils sont cooptés par les consuls et c'est parfois une deuxième vie pour les consuls sortants
En 1767 est mis en place de la reforme du contrôleur général Laverdy (Bordes 1968) avec la création de conseillers politiques renforcés: c'est 6 nouveaux conseillers, dits renforcés, qui sont installés dans les conseils. Les réunions de l'assemblée prennent le nom de conseil politique et renforcé. Lors de la mise en place, il est précisé que ces conseillers sont à choisir parmi les habitants les plus fort contribuables et de classe sociale équivalente à celle des officiers municipaux (la proportion des menagers est majoritaire). la durée de leur mandat est équivalente aux conseillers politiques
En parcourant les délibérations de cette époque, il apparaît que les conseillers ne sont pas assidus; Cette attitude est parfois sanctionnée par des amendes
Comme on peut l'attendre d'une assemblée en charge de decider et mener une politique, la gestion des consuls n'est pas excepte de critiques : Deux événements en seront l'illustration :
1/ Les critiques en 9 points du sieur Dupin exprimé en délibération de 1758
1° que certain particulier de la communauté ont exurpé des rues
et des chemins publics dont ils jouissent depuis longtemps Les consuls sauront défendre leur politique avec vigueur meme si les arguments du sieur Dupin ne sont pas dénués de verité, par contre le dernier point fera mouche : il concerne le non allivrement des terres gagnées récemment sur les garrigues cf. # garrigues |
2/ Des "plus forts" contribuables, choisis pour avancer des sommes pour des travaux pour la communauté, se sont ligués pour attaquer leur désignation en portant cette affaire devant l'Intendant. Le 6 mars 1785, on assiste à un véritable déballage de reproches et de rancoeurs :
1°
que les susnommés ont immaginé par une cabale
acharnée contre les membres du conseil les faussetés
les plus injustes tandis qu’ils sont défiés de donner la moinde
preuve d’une assertion aussi deplacé qu’injuste, puisque le
conseil s’est toujours guidé par les principes d’une administration
egalement équitable et judicieuse ou ny voit ny caprice ny la prit de
party 2° L’administration actuelle s’est toujours opposée aux usurpations tandis que les sieurs Moigner Jean et Joseph Roux Jean Mazoyier conte, Bougarel, S. Boyer, et Gervaix, se sont séparés vaquants, sans titres ny permission, basty dans les propres fonds de la communauté fermé des rues publiques tout au détriment de la ditte communauté et meme le dit Jean Roux acheta depuis longtemps de s Francois Basty une piece terre berme au centre des garrigues de la contenance de 13 émines et qui de connivence avec le greffier alors en charge le chargea de 2 saumées, et sur sur cet apuy il en à défrichés environ dix saumées, malgré les deffences à lui faites de la part du seigneur, et l’acte d’abandon qu’il a faite à la communauté pour s’en tenir à sa contenance il n’a jamais cessé de défricher la preuve est facile à faire 3° si les plus fort contribuables ne sont pas dans le conseil c’est qu’ils sont sortis de charge cette année et ne peuvent y rentrer qu’après deux ans suivant l’esprit de l’édit de 1766, et il serait fort dificille de remplacer(?) quand total payement 1500 à 1600 livres, comme ceux qui composent le dit conseil cette année, et les autres sont des habitants forrains ou m° Dupin avocat sindic des dits habitants forains pour les representer 4° Les entre preneurs des chemins ont finy leurs entreprises sur quoy m Rolin architecte les a receuy en deux fois par ordre de la communauté par déliberation du 18° juillet 1784 et à trouvé le tout en bon état suivant le devis qu’on luy avait remis de quoy il en avait dressé son rapport du 25° juin 1784 et pourquoy sous preteste d’animosité et de caprice leur refuser ce qui leurs reste dut, veu que le conseil a signés tout d’une vois unanime, à la nomination du dit s Rolin, 5° On oppose encore que l’administration de cette communauté est mal suivie, et si peu éclairée, que les conseillers qui la composent sont touts parent ou alliés et tout à fait ignorent dans les affaires, qu’à paine seavent il signer, il y en à meme qui sont illétrés ne payant que 400-- de taille ceux qui s’opposent les ont mis en possession, mais tout git iey qu il caprice et supercherie de leurs part, 6° qu’on est parvenu à dérober la connaissance de ses affaires aux gros fonciers et aux officiers du Seigneur, c'est que ces gros fonciers et les officiers du seigneur sont en proces avec la communauté par usurpation, 7° que le greffier en charge n’ayant aucune notion dans les affaires est obligé quand il faut deliberer d’aller à conseil pour s’assurer de la validité de la délibération qu’on doit prendre, et fait signer les sieurs du conseil aveuglement (fausseté car les délibérations s’ecrivent dans l’hotel de ville expresement devant le conseil), le greffier est asses intelligent, et s’il prend conseil à des jens plus eclairés que luy pourquoy le blamér c’est qu’il ne veut pas metre la communauté en procés et d’ailheurs ce n’est jamais a ses depends; qu’il fait signer aveuglement le conseil, toute la communauté dira le contraire la preuve est facile à faire si le cas l’éxige de touts les faits raportés dans la présente délibération |
A éclaircir |
Préciser les rôle du Procureur fiscal
(Pierre Bancel 1769) et
son substitut présents aux conseils; même chose pour (S Louis Froment 1768) procureur
juridictionnel? |
13 Novembre 1785 : provisions accordée au sieur de Rozel en 1709 (juge ou 1° consul à cette epoque?)et plus recemment à m° Bancel, actuellement juge et ici present en 1773 (= année d' enregistrement des charges de maire) [...]considerée comme ville de la seconde classe et gouvernée par trois consuls [...] L'etat arrété au conseil en execution de l'arret de 1774 (année du rachat par les etats) enonce encore cette cette communauté comme regie par trois consuls et devant avoir un maire un lieutenant de maire, un procureur du Roy de police ( |
En 1756, à la demande de M de Joubert, syndic général de la province, Pierre Bancel est désigné par le conseil pour tenir lieu de provisions des offices de maire alternatif de consul ancien de consul alternatif et de secrétaire greffier alternatif .
4 Janvier 1767: les charges municipalles sont supprimées il
convient de nomer un second(?) xxx et greffier capable pour la communauté et
sur ce de deliberer
Cequentandu par l'assemblée il a eté unanimement deliberé qu'on nomme Louis
Bancel le priant de vouloir bien accepter la ditte charge
4 Octobre 1773 : Enregistrement
de provision de la mairie en faveur de M° Antoine Bancel pour l'office
de maire de la ville & comte de Manduel (crée par édit du Novembre
1771). (charge coûteuse et peu de rapport .. juste
du prestige. E
Pelaquier 1996)
... dorénavant exercer et enjouir & uzer par le dit s Bancel sans
incompatibilité d autres offices & aux honneurs, autorités prerogatives
privileges franchises immunités exemptions pouvoirs fonctions rang service
exemption de logement de gens de guerre collecte tutelle curatelle &
nomination ay celles guet & gardes milices tant pour luy que pour ses
enfants & de toutes autres charges de ville & de police gages de 100
livres a prendre par preferance sur les revenus patrimoniaux & d'octrois
de la ville & communauté & a deffaut des fonds suffisants sur ceux qui
seront par nous ordonnés & autres droits fruits profits revenus ...
(Bordes 1968) Le contrôleur général Terray rétablit les offices municipaux en 1771. Les communautés peuvent imposer le rachat, par les Etats du Languedoc (Arrêt du 27 octobre 1774), des particuliers acquéreurs d'offices (cf. modalités suivant les arrêts des 28/12/1774 & 18/5/1775). ==> impacts pour Manduel et Antoine Bancel? voir ci dessous!
La
facture pour la communauté tombe dans les budgets 1774 & 1775 : 20
livres pour la livrée consulaire d'Antoine Bancel (cf. Marquis de Calvisson
pour un versement identique en 1764).
Le
conseil du 1 Janvier 1776 fait état de l'arret du conseil qui
suprime les charges municipales : la
même année on se voit imposé de 56 livres pour le
centieme denier des années 1775 & 1776 des offices de maire & de
greffier a raison de 28 livres l'année en faveur de la caisse de la province
pour leur portion des interets des emprunts faits pour l acquisition & le
remboursement des charges municipales de la creation de l edit de octobre
1771. Pour les années suivantes au moins jusqu'en 1788, il s'agira de 28-14-0
pour le centieme denier des offices de maire & de greffier :
(contribution au rachat des offices?)
26 Octobre 1773 : Enregistrement
de provision du greffe en faveur du sieur Louis Bancel pour l'office de secrétaire
greffier garde des archives de la ville et communauté de Manduel (créé
par edit du mois de novembre 1771)
...
dorenavant exercer, en jouir et uzer par le dit sieur Bancel sans incompatibilité
d'autres officier, et aux honneurs, autorités
prerogatives privileges franchises immunités exemptions pouvoirs fonctions
rang service exemption de logement de gens de guerre collecte tutelle curatelle
& nomination ay celles guet et garde, milice tant pour luy que pour ses
enfants et de toutes autres charges de ville & de police, gages de
40 livres a prendre par preferance sur les revenus patrimoniaux et d'octrois
de la dite ville et communauté et a deffaut des fonds suffisants sur ceux qui
seront par nous ordonnés
Lieutenant de juge, juge de la baronnie de Manduel : Jean Bancel puis Antoine Bancel
Le procureur fiscal
ou juridictionnel : sieur Louis
Froment puis Pierre Bancel
Le substitut du procureur fiscal
ou juridictionnel : sieur Carré
m ° A Bauzit procureur en la souveraine cour des
aydes
1 Octobre 1769 : lié au retard de paiement des prêteurs désignés de
Girard qui semble délaisser les affaires de Manduel: il conviendrait de deputer une personne en la ville de Montpellier
pour retirer d'entre les mains de M A Bauzit procureur en la souveraine cour des
aydes toutes les pieces concernant cette partie et pour etre remise ensuite a M
Chamaud procureur de la communauté
m°
Chamand procureur de la communauté
28 Mars 1773 m°
Chamand procureur de la communauté luy a envoyé le rolle de ce qu'il luy est
deub par la communauté arretté le 23 de ce mois de mars a la somme de 5-2-0
dont il demende le payement surquoy ils requierent detre deliberé
m° Claris procureur en la souveraine cour des Aydes
1781
m° Claris procureur en la souveraine cour des Aydes de Montpellier en interface
avec m° Bertrand seindic
15 Mai 1783 : M°
Claris procureur de la communauté, negligeant tellement ses affaires de notre
communauté qu'il n'etaient pas possible obtenir une ordonnance de M
l'Intendant. On donne pouvoir aux consuls de présenter une requête
à l’intendant pour
pouvoir changer de procureur et d’emprunter les sommes qui seront nécessaires
pour le paiement de son rôle, et prie celui ci de se rendre à
Montpellier pour retirer de M°. Claris touts les papiers concernant notre communauté. La note de frais envoyé par M° Clairs sera
traité en début 1787 (!) pour convenir qu'il faut emprunter.
m° Vidal procureur ez cours de
nimes (2/2/1783) procureur au senechal de nimes et de la communauté (5/7/1789)
m° Francois
Jaillien avocat en parlement habitant de la ville
de nismes (30/3/1783) =?
m° Jullien avocat (29/8/1784)
A noter M Layre (habitant & grande fortune de Manduel) procureur à la cour de Nîmes (cf. Brevette)
M
Poutier (poulier) sindic du dioceze (23/11/1783)
M
Deslome m le sindic general (23/11/1783)
Jean Emanuel de Guignard , chevalier Vicomte de St Priest conseiller
d'Etat ordinaire intendant de justice et finance en la province de Languedoc
(15/8/1785)
Noel Daru : premier secrétaire de l'intendance du Languedoc. (Sa
famille est originaire de Valreas, fixée à Grenoble au XVIIe siècle
(son père sera maire de Grenoble) Il est l'oncle de Stendhal) (15/8/1785)
l'intendant commissaire Departy en la
province du Languedoc (29/6/1788)
A éclaircir |
Rôle des procureurs de la communauté : interface avec Intendant, cour des aydes, comissaires du Roy et des états? |
Nommée aussi "hôtel de ville"ou "maison de ville" à partir de 1783.
(à déterminer, a noter "four commun" (26/02/1755 & 1769) et salle servant decole (1752, 8/03/1755) du lieu de Manduel))
Les réunions du conseil se tiennent dans la maison du four commun au milieu des années 1740. Devant payer des loyers pour les gardes terre, vicaire et maître d'école, ainsi que celui de la chambre a tenir lecole (10 lt),on tente de rationaliser les dépenses en imaginant de basculer ces besoins de logement vers une maison commune. Ainsi en 1746, l'idée est ebauchée de racheter une ancienne maison commune.
En 1752 on porte son dévolu sur ancienne maison de ville inhabitable a la verité [...] et situé au(?) levant(?) de l'eglise. Des réparations, voir la reconstruction, sont nécessaires et un devis est établi par le sieur Froment. Le premier trimestre 1753 est consacré aux enchères des réparations remportées par Claude Girard (pour 1490 lt), maçon de Manduel, et pour une livraison attendue dans 4 mois après passation du bail. Enfin le 19 Octobre 1753, le conseil se tient pour la première fois dans la maison commune nouvellement réparée.
Le maçon demande depuis quelque temps d'être payé! la nomination
d'un expert intervient pour valider les travaux. Patatras! début 1754 le devis des réparations de la maison
commune doit etre dépassé de 312 livres : entre autre d'avoir mis la porte
d'entrée commune aux deux appartements, contre le garde fou du puits de la
communauté qui absolument ne pouvait pas etre changé et qui neanmoins aurait
fermé la dite entrée, ce qui fait que le dit Claude Girard fut contraint,
en faisant le fondement du batiment d'avancer cette porte de quatre pans (*) ...
[voir détails dans la transcription]
De meme le dit S Froment ne fit aucune attention a ce que l'appartement
de M le Vicaire de soit appuyer du cote du midy contre une maison d'Andre
Brisson que par consequence il luy serait deu un droit d'appuyage [...]
pour 33 livres. On presse l'intendant d'accepter cette augmentation
pour permettre de loger vicaire et maître d'école avant la saint Michel [=
date d'hébergement servant de référence par ailleurs pour payer les impôts
(capitation)]. La fin du paiement du maçon Girard se fera fin 1756.
Enfin! grand jour pour la première fois les délibérations du 8 Mars 1755 se font dans la salle servant d'ecole ...
La maison commune va connaitre quelques avanies avec ses occupants :
1/ 1769, Le maître d'école et ses lapins : cf. # maitre d'ecole
2/ En juin 1780 on découvre qu'un nommé Guillaume
Moutet etranger & inconnu, occupe le logement du vicaire. Puis en 1781, les habitations du vicaire sont occupées
* par un nommé Tierry dit Toureau qui officie à la fois comme perruquier
générant une nombreuse clientèle de jeunes gens pour les razer &
friger, et comme revendeur attirant une quantité de personnes.
* un nommé Daumas, berger, qui fait son ménage à grande eau ce qui provoque
quelques dégâts
On décide d'expulser tout ce monde.
Rue du puits, une maison répond à bien des critères der recherche : elle a
été construite contre un des puits communal, aujourd'hui caché, faisait face
à l'église romane, et s'appuie sur le sud sur une maison bourgeoise : A noter
qu'elle est d'une facture soignée, en pierre de taille, ornée par une corniche
travaillée supportée par des modillons : richesse architecturale qui est
pratiquement unique
dans le village.
Dans les états des sections du cadastre de 1809, elle appartient à un dénommé
Louis Canonge (commissaire du directoire exécutif du canton sous la
Révolution), et la maison bourgeoise à Jean Riffard. La démonstration serait
complète si, soit par les actes des délibérations, soit dans des acte
notariés, apparaissait trace de la session
par la commune de cette maison.
Dans une deliberation du conseil du canton sous presidence de m Pouzolz, celui ci fait etat de l'actif et du passif , en l'an VI de la République, on relève le point 11 "la maison commune (archives - administrations municipales - maison d'arret du canton) et un lopin de terre 2700f".
Le puits communal?
La maison candidate, rue du puits, à valider
Porte drapeau mural sur la façade Est!
Éléments de recherche27/11/1752 : [...] cette maison qui se trouve au devant(?) de l'eglise [...] 1/1/1753 : devis [...] aux prix de 1600 livres [...] 5/2/1754 : [...] d'avoir mis la porte d'entrée commune aux deux
appartements, contre le garde fou du puits de la communauté qui
absolument ne pouvait pas etre changé et qui neanmoins aurait fermé la
dite entrée, ce qui fait que le dit Claude Girard fut contraint, en
faisant le fondement du batiment d'avancer cette porte de quatre pans (*)
du cote du levant(?), et par une suite necessaire il fut obligé
d'allonger le batiment de ces memes 4 pans, pour pouvoir rendre les
appartements a peu pres egaux et reguliers. Comme aussi d'avoir mis dans
son devis que les membres du haut auraient 9 pans de hauteur a la
basse pente : ce qui a obligé le dit entrepreneur, d'y faire une
elevation d'environ d un(?) pans; pour pouvoir faire un lambris a la
chambre du vicaire, qu'il est trop bas de 4 pans 14/7/1782 : [...]de faire faire un contre mur au mur du jardin de M le curé, de faire mettre des pieyrres en forme de gorgues de chaque cotté depuis le puys a la maison commune, jusques au coin de la maison de Chauvidan, de faire faire une chaine en pieyrre au devant de la porte flamande du jardin de M le Marquis & de combler les coacles qui sont depuis le jardin d'Imbert jusques a la maison de Pierre Mazoyer [...] (*) 24,7cm |
La charge pour les contribuables de l'impot de la taille est basée sur les compoix et brevettes. Il est donc nécessaire en préalable de s'intéresser à ces registres.
Rappels étymologiques ;
Compoix = " coumpes"
en langue d'oc, ce qui signifie «équilibre (pesé ensemble),
contrepoids ».
Brevette = "abréviation" d'un compoix)
Ces documents sont essentiels pour la communauté, ce qui peut
expliquer que le soin apporter à leur protection peut préoccuper au plus haut
point les autorités de tutelle :
10/6/1773
: MM les commissaires du Roy et des etats demandent d'avoir un statut des archives
des communautés. Il apparaît ainsi qui les papiers de la
communauté ne consistent qu'en quelques anciens comptes rendûs tant par les
collecteurs que les consuls desquels il n y a point d'inventaire
qui sont renfermés dans un cabinet fermant a clef dans la maison commune du dit
lieu qui sert pour les ecoles la dite clef au pouvoir du [...] premier consul. Mais
surtout, on apprend que la communauté dispose d' un nouveau &
ancien compoix le dernier depozé dans les archives du dioceze de nimes [C
1053?] & le premier au pouvoir du greffier de la communauté
avec la bruvette y celuy pour faire la repartition de la taille
A
noter que lors
de l'établissement d'un compoix, celui ci devait être validé par la cour des
aides et que dans certaines communautés, il pouvait être fait un double par
protection.
Compoix 1597-1651: l' ancien compoix (et son préambule) | [...]
ancien compoix le dernier depozé dans les archives du dioceze de nimes
[...]
L'exemplaire C 1053 en possession des ADG provient, d'après notre contact, du fonds de la la cour des aides de Montpellier, pour autant il est répertorié du fonds de l'assiette! ce qui est coherent avec cidessus) |
(ADG : C 1053) |
Compoix 1719 : le nouveau compoix | perdu [...] le premier au pouvoir du greffier de la communauté
avec la bruvette [...]
Une brevette est généralement une fourniture complémentaire et synchrone du compoix : une copie du "nouveau" compoix contemporain de la Brevette 30/113 est à rechercher dans le fonds de la cour des Aides (ADG ou ADH) |
|
Brevette 1719-1753 | [...] le premier au pouvoir du greffier de la communauté avec la bruvette [...] | (ADG : E DÉPÔT 30/113) |
Brevette 1753-? | perdu : renouvellement de la brevette engagée dès 1752 |
B
Jaudon 2014
Le compoix, parcelle par parcelle, calcule le revenu imposable dû
par chaque tenancier.
Il permet à chacun de savoir de quoi se compose sa propriété
(tous
les bâtiments, ainsi que les terres cultes et incultes) et de comprendre pourquoi il acquitte précisément telle fraction de la taille
de la communauté
La brevette de 1719-1753, doit etre considéré comme un compoix simplifié. Chaque propriétaire du territoire de Manduel, manant ou forain, apparaît dans ce document sous son nom, accompagné parfois de sa profession, avec son allivrement issu du compoix et donc à considerer comme initial. Mais alors que la compoix détaillé une situation foncière et cela à un moment précis (la période d'élaboration de celui ci), la brevette se veut le recueil de touts les transactions fiscales sur une un temps long ; ici de 1719 à 1753. Ces transactions seront reportées de manière simplifiées: pour chaque transaction apparaîtra pour le vendeur et l'acquéreur, l'information diminué ou augmenté, le nom du nouveau ou ancien propriétaire, parfois une date et une information sur le type de foncier (ex. vigne, ...) et surtout la mise à jour de l'allivrement, la précédente étant barrée. Pour établir son rôle d'imposition, le greffier, chaque année, devait prendre la dernière valeur d'allivrement de chaque propriétaire les additionner et afficher un allivrement total de la communauté. Sur une période aussi large, bien des propriétaires vont disparaître ou se scinder dans le cas de fin d'indivision (les hoirs), et c'est tout l'enregistrement qui va être rayé. Des nouveaux propriétaires vont surgir, inconnus ans le compoix initial, et le greffier dervra leur trouver une place parfois exotique comme dans la marge ou sans respecter le classement initial séparant les manants des forains, ces dernier s étant même classés par paroisse.
A noter que dans l'usage des délibérations, les intervenants parleront aussi bien de brevette que de compoix en référence a ce seul et même registre.
Dans le cas de cette brevette de Manduel, il souffre d'une forte "sédimentation" d'actes, étalée sur la période 1719-1753 : ainsi les enregistrement se terminent souvent par des renvois faute de place pour enregistrer les actes dans l'espace initialement réservé pour chaque contribuable ou dans les marges : c'est donc parfois le plus grand désordre qui prévaut.
La brevette a été reportée sur une feuille excel pour tenter de calculer le taux d'allivrement total sur les deux périodes qui l'encadrent :
Même si ces chiffres se rapprochent des"taux d'allivrement" affichés par le conseil, l'exercice n'est donc pas pleinement concluant et appel à reprendre l'exercice
Si on tend à prendre en considération les seules entrées
du début de vie de la Brevette (1919) en prenant en compte la présence d'un numéro
de folio dans la marge, on obtient 194 entrées dont 145 manants et 49 forains. et en fin de vie de la brevette (~1753) : 285 entrées dont 200 manants et 85 forains Si on prend en compte le nombre des propriétaires =< 2 lt, on passe de 118 (1719) à 204 (1753) ==> Il y a donc pulvérisation foncière Comme pour le calcul de l'allivrement total en 1919 et 1953, ces chiffres sont susceptibles d'ajustement compte tenu du désordre de la brevette; cela est d'autant plus vrai pour la proportion manant/forain On y note > 15 jardiniers ( le plus souvent de Nîmes et sans doute des maraîchers) et >24 bergers (Nîmes représente un fabuleux marché pour la viande)
A noter une quarantaine de propriétaires qui entrent dans la brevette après 1919 mais qui disparaissent avant 1753 |
Tentative équivalence allivrement-surface : un sol par
emine (17/9/1758) par l'arret de la souveraine
cour des aydes de montpellier qui authorise le compoix il est permi de
comprendre et allivrer les vignes que se plantent a l'avenir et apres dix années
de plantations un sol par emine - les vignes dûment enregistrés avec
un presage six liards par eminée (soit ~ -1-6 par
emine)
(exercice 1 : allivrement de 1050 lt avec 1 sol par emine ==> 1660 ha (mais les
vignes sont sous evaluées par rapport aux "bonnes terres" et
maisons))
(exercice 2 : allivrement de 1 sol par emine ==> pour 1 lt (20 sols) = 158
ares = 1.58 ha)
Tentative équivalence surface- prix : (2E34/20) 11 émines vigne herme 120 livres , 2 émines terre fourragère 99 livres
< lt | < s | 1719 | 1753 | |||
1 | 2 | 1.0% | 5 | 1.8% | 0.7% | |
5 | 13 | 6.7% | 28 | 9.8% | 3.1% | |
10 | 16 | 8.2% | 36 | 12.6% | 4.4% | |
1 | 36 | 18.6% | 63 | 22.1% | 3.5% | |
1 | 10 | 31 | 16.0% | 37 | 13.0% | -3.0% |
2 | 20 | 10.3% | 35 | 12.3% | 2.0% | |
2 | 10 | 10 | 5.2% | 12 | 4.2% | -0.9% |
3 | 8 | 4.1% | 11 | 3.9% | -0.3% | |
4 | 10 | 5.2% | 16 | 5.6% | 0.5% | |
5 | 4 | 2.1% | 1 | 0.4% | -1.7% | |
6 | 7 | 3.6% | 5 | 1.8% | -1.9% | |
8 | 8 | 4.1% | 10 | 3.5% | -0.6% | |
12 | 12 | 6.2% | 8 | 2.8% | -3.4% | |
16 | 3 | 1.5% | 8 | 2.8% | 1.3% | |
20 | 3 | 1.5% | 1 | 0.4% | -1.2% | |
40 | 6 | 3.1% | 3 | 1.1% | -2.0% | |
80 | 3 | 1.5% | 5 | 1.8% | 0.2% | |
160 | 2 | 1.0% | 1 | 0.4% | -0.7% | |
Total | 194 | 100% | 285 | 100% |
Uniquement pour les contribuables présents à la fois en 1919 et 1753 (sont exclus ceux qui font l'objet de renvoi dans la brevette)
Entre 1719 & 1753, on constante que le nombre de petites propriétés augmente significativement , ce qui est conforme à la tendance de fond pour ce siècle (Le Roy Ladurie 1969). Ce dernier propose une série de cycles concentration-morcellement rythmant la vie du Languedoc depuis le Moyen Age et jusqu' à l'epoque actuelle. Entre l'an 1000 et 1348, arrivée de la peste noire, la plaine du Bas Languedoc est l'objet d'un dynamisme exceptionnel lié à sa mise en valeur (assèchement des marais, défrichement) qui entraîne une démographie débridée. La peste noire, accompagnée par une époque riche en guerres, marque un coup d'arrêt spectaculaire, qui verra avec des mortalités atteignant localement plus de 50%, la démographie refluer et cela jusqu'à la fin du 15°, véritable étiage démographique. La dynamique reprend jusqu'à un seuil haut autour de 1680 pour ensuite s'essouffler et refluer jusqu' à la première partie du 18°. Le 18° surtout dans sa deuxième partie est donc une période de démographie intense se prolongeant dans tout le 19° pour buter sur la crise phylloxérique. La suite ne sera que globalement un lent reflux marquée en particulier par la désertion des campagnes. Bien évidemment, ces fluctuations ont des conséquences sur l'accès à la terre et à la propriété. Ainsi chaque période de démographie faible s'accompagne d'une concentration foncière alors que le dynamisme entraîne un phénomène de morcellement. Ce tableau, issu de la brevette de Manduel, indique à merveille que le territoire de Manduel est entré à mi 18° dans une phase de morcellement, qui se matérialise, bien évidemment dans les surfaces faibles au détriment des grosses propriétés qui baissent quantitativement.
An noter que la "redistribution" de l'allivrement des hoirs de Jacques de Rozel" (qui passe de 111 lt à 14 lt) sur la période étudiée ne peut expliquer à elle toute seule l'augmentation des petits propriétaires car l'essentiel (> 70lt) de ce présage est repris par 3 gros propriétaires (à pondérer car le propriétaire Monsieur de Barnier lieutenant des maréchaux de France et pour 21% disparaîtra complètement en fin de compoix).
[C796] le recensement des terres nobles de Manduel du 9 octobre 1711 annonce environ 12 salmées pour un allivrement de 13-6-10, à repartir entre le marquis de Calvisson et le sieur du Bourg de Tarascon. Manifestement on ne semble pas tenir compte ici des garrigues qui sont propriétés du marquis si ce n'est en faisant référence à la cense de 100 livres.
[C799] le 20° décembre 1759, le noble de Montval lieutenant particulier en la sénéchaussée et siège presidial de nismes déclare un peu plus de 13 salmées de terres nobles + un fief sur Manduel d'un rapport de 40 livres, le total se portant à 280 livres par an
En octobre 1751 se tient devant les cour souveraine des aides de Montpellier le proces de Pierre Layre soupçonné de ne pas avoir payé sur plusieurs décennies la taille pour une terre en raison semble t il d'une "erreur de compoix". Un observateur est même envoyé à Montpellier par le conseil, signe que la justice fiscale est une obsession pour les officiers communaux. Une délibération 2 Mars 1752 permet d'éclaircir "l'erreur": A eté exposé une erreur dans le brief compoix sur le presage de Pierre Layre acquereur du domaine de feu de la chevalier Delafare donnataire de dame Marianne Deguiran sa mere de 4-3-4 lors de la vente d'une piece de terre que le feu S Delafare fit a M Cade le 16 septembre 1723 au prejudice de la communauté. On a diminué l'allivrement de la vendeuse sans augmenter celui de l'acheteur : . La cour des Aides de Montpellier le condamne à payer le manque à payer sur la taille soit 940-15-0. La communauté s'attend a recevoir cette somme en louis d'or et en blancs et monaye ayant cour et imagine déjà de réinvestir cette somme dans la refonte de la maison commune. En attendant la dite somme est en dépôt chez le seigneur de Calvisson.
Autre erreur de report imparfait lors d'une mutation : ici l'erreur entraîne
au contraire du cas précèdent une surévaluation de l'impôt : s Jean Deveze ayant eté surchargé sur la brevete ou le
nommé Gibert son beau pere par erreur de 1-1-5 laquelle existe depuis 1722
jusqu'en 1730 ... le dit Deveze a payé de surplus de ses impositions la somme
de 68-11-6 ...
une autre erreur sur le presage du dit Gibert qui represente de 2-3-4m qui a duré
depuis 1727 jusqu en la dite année 1730 ... le dit Deveze a surpayé encore la
somme de 71-0-1
Apres requete a MM commisaires pour demander son remboursement, le
conseil accepte de rembourser la somme de 101-14-8 par imposition
3/ L'erreur sur l'allivrement Guilhaume Briat : Délibération 23 mars 1770
Autre erreur de report imparfait lors d'une mutation : ... erreur au prejudice de la communauté sur l'article de la brevette
de Guilhaume Briat berger d'une livre d'allivrement par année depuis le 8 avril
1734 jusqu'a ce jourdhuy en ce que l'allivrement du dit Briat etait de 2 livres,
3 sols, 9 deniers et que le sus dit jour cet allivrement fut diminué de 9 sols
2 deniers maille ... il devait rester 1-14-6 cependant il na resté et na
eté pozé sur la dite brevette que 0-14-6, et les impositions
annuelles ... comptant depuis 29 ans a plus de 200 livres, mais comme le
dit Briat ou son successeur est hors d'etat de payé une somme considerable ...
il convient pour l'avantage de la communauté de reduire moderer la dite somme a
celle de 128 livres pour etre employée au payement des dits Berbut et Poutier
ce qui eviterait bien des fraix et tracasseries [...]. A noter que le conseil
sait être
réaliste et pragmatique en diminuant la somme à récupérer compte tenu de la
situation financière
Ces dysfonctionnement souligne aussi la fragilité de la gestion d'une brevette, un oubli est c'est la catastrophe. Dans les cas ci dessus, cela est est doute sans doute liée à ce que la brevette a atteint son point de rupture car il n'y a pratiquement plus de place disponible et qu'il y règne le plus grand desordre. Le renouvellement de la brevette s'impose donc
Dans les délibérations, elles sont mises en évidence dans des conflits au
sein de la communauté et sont jetées à la face des adversaires : elles sont
basées sur la sous évaluation de l'allivrement ou de la surface de la
propriété, ce qui est finalement la même chose.
Ainsi par exemple Le 12 Janvier 1787, en plein conflit avec les prêteurs
désignés pour faire l'avance pour le remboursement de travaux la Dame Verdier,
s'étant plainte de cette designation auprès de l'intendant, se voit soupçonner
par le conseil d'avoir sous-évalué ses biens dans le compoix (voir plus bas)
le 6 mars 1785 le dit Jean Roux acheta depuis longtemps de s Francois Basty une piece terre berme au centre des garrigues de la contenance de 13 émines et qui de connivence avec le greffier alors en charge le chargea de 2 saumées
Délibération 17 Septembre 1758 : par l'arret de la souveraine
cour des aydes de montpellier qui authorise le compoix il est permi de
comprendre et allivrer les vignes que se plantent a l'avenir et apres dix années
de plantations un sol par emine. En 1759 le nouveau compoix duement authorisé est au coeur
d'une polémique (le 9° point soulevé par Dupin l'année précédente) : les
nouvelles vignes non déclarées dans le compoix devraient l'être en
presage un sol par emine. Cela va faire l'objet d'un conseil général
25 Novembre 1759 : coup d'état, les 2° et 3° consuls et la majorité des présents
décident de ne pas mettre à jour le compoix. Le 1° consul s'oppose, presque
seul, à cette délibération car cela instaure une injustice fiscale (antithèse
de la philosophie des compoix) entre les vignes dûment enregistrés avec
un presage six liards par eminée dans le compoix
et celles qui n'ont pas ete inscrite (plus de 800 salmées qui ont eté
plantés depuis la faction du dit compoix) depuis la mise en place du
nouveau compoix et ne participant donc pas au partage de la taille.
A noter qu'une somme de 150 lt (frais d'arpentage?) a été envisagée pour
couvrir les frais d'inscription de ces vignes dans le compoix. Un tel montant A constater l'allivrement du compoix qui apparaît dans les délibérations
des impôts de la communauté, il semble que la mise à jour ne sera jamais effectuée :
800 salmées nouvellement plantés au présage de 1sol par eymine (1 salmée = 8
eymines) (ou présage de 6 liards par eymine (1 liard = 1/4 sol)) ==> 6400
sols = 320 lt ; une telle augmentation n'est pas constaté
Délibération Juillet 1752 : de plus a ete proposé
par le consul que la brevette se trouve tellement xxx et qu'on ne peut
point faire aucune mutation que d'ailleurs il peut se faire journellement des
erreurs ... le maitre d'ecole se propose de le recopier avec le sieur
Jean Anardu et ils seront payés a proportion du travail. A ce
jour, ce document n'a pas été retrouvé.
A noter que l'ancienne brevette est encore mise à jour (uniquement des
erreurs?) en 1770 ==> cf. sur l'allivrement Guilhaume Briat
Délibération 15 Mai 1783 : On se plaint de M° Claris, procureur de la communauté, qui négligeant les affaires de la communauté, il n’est pas possible d’obtenir une ordonnance de l’intendant, et que depuis le 30 mars dernier on attend la remise des compois, cadastres, brevettes ou titres de la communauté qui sont encore au pouvoir de l’ancien greffier. On a besoin du compoix pour la répartition de la taille! On serait tenter d'interpréter "cadastre" comme un véritable parcellaire, mais cependant rien ne nous est parvenu
Données manuscrites trouvées dans dernière page de la brevette :
1724 la livre 7-16-8 le sol -8- le denier --8
1725 la livre 8-17 le sol -8- le denier --9
1732 la livre 7-11-3 le sol -7-7 le denier --8
Imposition 1726 9305-2- repartie sur 1047-2-2 m de présage xxxx sur le compoix
8-17-9 le sol -8-11 & le denier --9
En juin ou juillet la "mande" des impôts adressée par l’Assiette diocésaine est présentée lors d'un conseil. Elle se compose de 7 chapitres:
1743 | ||
Grande taille, Octroy | constant | 458-4-7 |
Taillon | constant | 143-9-11 |
Don gratuit | 5689-11-11 | |
L'étape | 220-19-11 | |
Assiette | 759-11-0 | |
Entretien des garnisons | constant | 172-3-0 |
Morts payés | constant | 24-7-7 |
Mande | 7467-19-3 |
Année | Le don gratuit | L'étape | l'assiette | La Mande | Total Imposition | Compoix |
1726 | 1047-2-2 | |||||
1743 | 5689-11-11 | 220-19-11 | 759-11-0 | 7467-19-3 | 8172-13-7 | 1040-17-9 |
1744 | 5710-4-5 | 222-4-6 | 822-8-9 | 7553-6-3 | 1040-17-9 | 1043-3-11 |
1745 | ||||||
1746 | 6133-16-9 | 230-6-6 | 758-11-5 | 7921-19-3 | 9883-8-10 | 1041-10-0 |
1747 | 6004-4-11 | 197-11-3 | 963-3- | 7963-4-9 | 8864-19-10 | 1041 |
1748 | ||||||
1749 | ||||||
1750 | ||||||
1751 | 4426-11-5 | 136-5-4 | 1012-0-9 | 6404-8-7 | 7321-16-10 | 1044-18 |
1752 | 4753-18-9 | 89-9-5 | 822-5-3 | 6463-10-0 | 6054-19-4 | 1050-10-2 |
1753 | 4773-14-? | ? | 1110-1-9 | 7009-11-4 | 7607-11-2 | 1054-4-6 |
1754 | 5105-4-4 | 189-10-4 | 1527-0-8 | 7620-0-11 | 8056-16-8 | 1052-7-11 |
1755 | ||||||
1756 | ||||||
1757 | 6544-4-4 | 199-3-13 | 740-19-3 | 8456-15-10 | 9013-6-0 | 1052-18-5 |
1758 | 6583-18-0 | 258-6-4 | 888-18-2 | 8629-8-1 | 9870-1-8 | 1053-11-0 |
1759 | 6747-16-1 | 209-4-9 | 1319-1-5 | 9074-7-10 | 9551-3-7 | 1053-10-1 |
1760 | 6735-5-6 | 235-18-4 | 966-2-6 | 8735-11-9 | 9527-16-0 | 1052-5-2 |
1761 | 6832-18-4 | 156-5-8 | 1262-9-6 | 9049-19-1 | 8955-17-11 | 1055-15-7 |
1762 | 6966-14-5 | 292-18-4 | 1002-14-11 | 9080-13-4 | 9503-0-4 | 1055-10-8 |
1763 | 7276-17-5 | 70-10-7 | 1106-19-5 | 9552-12-9 | ||
1764 | 6810-11-11 | 401-17-9 | 1150-11-11 | 9161-6-4 | 9985-3-11 | 1056-2-2 |
1765 | 7014-3-0 | 143-16-11 | 1177-12-6 | 9133-18-0 | 9421-4-6 | 1055-16-8 |
1766 | 7009-19-4 | 118-8-3 | 1133-8-11 | 9060-2-1 | 8570-9-7 | 1056-6-3 |
1767 | 7014-3-9 | 170-6-10 | 1071-14-3 | 9054-10-5 | 9542-6-0 | 1056-5-1 |
1768 | 7046-5-11 | 164-1-10 | 1111-13-11 | 9120-7-3 | 9444-8-2 | 1056-8-7 |
1769 | 7213-3-0 | 194-7-0 | 1122-10-11 | 9328-6-3 | 9499-3-8 | 1056-8-7 |
1770 | 7182-16-10 | 184-16-11 | 1177-3-5 | 9343-2-9 | 10782-17-1 | 1058-3-9 maille |
1771 | 7233-15-4 | 143-6-4 | 1185-18-0 | 9362-5-3 | 10506-8-5 | 1058-4-5 |
1772 | 7516-4-3 | 173-8-6 | 1106-19-7 | 9594-17-11 | 10972-14-8 | 1058-9-5 |
1773 | 7687-11-2 | 117-6-11 | 1129-18-9 | 9733-2-5 | 9885-6-9 | 1059-7-4 maille |
1774 | 7750-18-0 | 155-5-0 | 1114-15-5 | 9829-4-8 | 10227-1-11 | 1057-14-6 2 pittes |
1775 | 8025-1-0 | 140-3-10 | 1152-0-3 | 10115-10-8 | 10345-19-8 | 1058-17-0 maille |
1776 | 8132-0-1 | 198-3-11 | 1136-1-2 | 10264-10-9 | 10773-14-8 | 1058-16-1 maille |
1777 | 8326-3-9 | 140-16-? | 1042-1-7 | 10307-6-11 | 10635-6-0 | 1056-16-6 maille |
1778 | 8291-5-3 | 97-15-0 | 1220-14-7 | 10408-0-5 | 10467-8-10 | 1057 |
1779 | 8442-12-10 | 87-8-10 | 1228-3-11 | 10356-18-2 | 10476-7-0 | 1056-15-2 3pittes |
1780 | 8105-12-4 | 97-17-3 | 1534-14-9 | 10538-9-11 | 11020-16-2 | 1057-9-2 |
1781 | 8410-12-2 | 91-9-2 | 1224-19-4 | 10525-6-3 | 10321-7-11 | 1055-1-11 |
1782 | 8419-3-10 | 97-10-7 | 1120-12-3 | 10435-11-11 | 11669-5-2 | ? |
1783 | 8949-19-0 | 71-8-3 | 1346-14-1 | 11166-6-11 | 11513-9-9 | 1057-5-3 |
1784 | 9113-9-8 | 154-0-3 | 1525-19-5 | 11591-14-11 | 12505-9-7 | 1057-5-3 |
1785 | 9227-17-0 | 96-17-1 | 1953-5-1 | 12076-5-7 | 12266-19-0 | 1057-5-3 |
1786 | 9293-5-9 | 79-19-11 | 2527-14-1 | 12699-5-4 | 13186-8-5 | 1057-5-3 |
1787 | 8208-19-2+ 490-12-6 | 52-11-8 | 2533-17-1 | 12084-6-0 | 10109-10-1 | 1057-5-3 |
1788 | 8057-14-3+ 476-4-2 | 55-14-9 | 3154-11-7 | 12542-10-4 | 14797-16-10 | 1058-6-2 3pittes |
1789 | 8020-18-4 + 442-17-1 | 190-18-2 | 2360-9-6 | 11813-8-8 | 14239-11-10 | 1055-14-8 1 p |
A partir de 1787, le don gratuit n'apparaît plus mais semble etre remplacé par les deniers Royaux et provinciaux et interets (ou deptes et affaires) associés à anciennes rentes dues par le dioceze (ou les interet et rentes)
L'allivrement total de la commune est en progression sur tout le 18° : la raison est sans doute à trouver dans l'allivrement des nouvelles terres prises sur les garrigues
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La taille consiste donc en un impôt de répartition, répartition effectuée par les États provinciaux de la somme qu’ils ont accepté de verser au roi. L’assemblée des trois Ordres du Languedoc se sert, pour cela, d’un tarif entre les différents diocèses civils qui le constituent. Il s’agit d’un document définitivement établi en 1530, auquel recourent les États, et qui établit la fraction de taille due par chaque diocèse civil. Dans chaque chef-lieu diocésain siège ensuite une Assiette diocésaine, une assemblée, présidée par l’évêque local, qui, une fois la mande des États reçue, est chargée de répartir sa fraction de la taille entre les différentes communautés de son ressort au moyen d’un tarif diocésain.
La lecture des mandes montre qu’à chaque étape de la répartition, le montant de la taille normalement due augmente notablement, car les États de Languedoc ajoutent leurs frais de fonctionnement et d’investissement aux impôts consentis au roi. L’Assiette diocésaine additionne de même, à la mande diocésaine, ses propres frais de fonctionnement.
La communauté a aussi le droit, en respectant certaines fourchettes et démarches administratives, de s’imposer elle-même pour couvrir certaines dépenses ( achats, travaux, etc...) dont le montant est, à son tour, additionné à la mande, ou rembourser des dettes de l’année écoulée.
Le rôle de taille lui fait immédiatement suite, qui dresse la simple liste des contribuables, assortie du revenu imposable de chacun (porté au compoix) et de ce qu’il doit réellement payer
Une fois le montant de la taille fixé par le préambule, on sait immédiatement qu’une livre tournois de revenu imposable du compoix correspond à x livres x sous et x deniers d’impôt à donner au collecteur : "dite somme a été répartie au sol la livre". Ce qui donne pour notre cas de 1887 à Manduel : "Revenant toutes les sommes ce dessus imposées a celle de 10109-10-1... de sorte que la livre donne 9-11-3")
# inspiré d'après Bruno Jaudon : Les Compoix de Languedoc Impôt, territoire et société du XIV° au XVIII° siècle These Rennes 2014
Les grands chapitres des impots de la taille # Mande (11166-6-11 en 1783)
# Depenses de la communauté : gages des Consuls (20, 15, 12) greffier (50) maître d’école (150) valet de ville (12), cens du M de Calvisson (100), dépenses imprévues (60) # Remboursement des emprunts (par des externes ou habitants « désignés ») # Droits de quittance # Charges diverses : pour les offices de maire et greffier + maître d’école pour remonter l’horloge (50) + reliquat du collecteur d’impots etc … # Moins imposé : indemnité accordé par diocèse, baux du four et boucherie # Droit de leveure : Bail du collecteur (1 à 3 deniers pour chacune livre) |
Le premier chapitre (de ~6000 à ~1'000 lt) qui est le poste le plus significatif se rapporte aux classiques impôts de la taille et de son accessoire taillon, plus le don gratuit (la somme la plus élevée ~8500 lt ( a noter qu'il se nomme "Deniers Royaux et Provinciaux" à partir de 1787) : impôts consentis par les "Etats du Languedoc" et en supposant que ces derniers y rajoutent leurs frais "d'assemblée et d'administration".
L'assiette (ou deniers diocésains = diocèse civil de la sénéchaussée de Nîmes Beaucaire) qui sont les charge afférentes à l'assemblée et l'administration du diocese civil
Enfin les impôts liés, en théorie, aux affaires de la guerre : étape (hébergement et nourriture des armées de passage), entretien des garnisons et morts payés.
Seuls la taille, taillon, entetien des garnisons et morts payes sont stables, les autres augmenteront regulierement
Un chapitre concerne les depenses ordinaires de la communauté : les indemnité des consuls, du greffier, du maître d'école et quand ils sont requis du valet de ville ou "camillier" (1743) d'un premier et second garde-terre (1743) ainsi que d'une modeste provision de dépenses pour la communauté et pour finir, la "pension" annuelle ou cense du seigneur de Manduel pour l'usage des Garrigues.
Un chapitre des interets qui concerne le remboursement de la commonauté d'emprunts que celle ci a engager pour des gros travaux
Un chapitre de "droits de quittance" qui est un inventaire de taxes modestes et cela pour un total modeste (~14 lt)
Chapitre 5 : il est temps ici de rembourser les prêteurs "désignés" du village pour les prêts consentis aux besoins de la communauté (frais de justice, travaux, ...). Le montant est pas essence, variable suivant les années. Les relicats des collecteurs pour les comptes des années précédentes; Ceux ci ayant du mal à collecter l'ensemble de l'impot et de manière anecdotique apparaissent dans ce chapitre, à la fois une indemnité pour "entretient ou monter l'horloge" accordé au maître d'école ou à un serrurier (1779) et une "souscription de l’acquisition du receuil des loix municipales et economiques de la province"(*) : après une forte incitation en 1782 par courrier de M le marquis de Montferrier seindic general de la province.
Chapitre 6 : un peu de répit avec un chapitre dédié aux dégrèvements : en particulier le montant versé par les destinataires du bail du four commun (cela signifie aussi que la somme stipulée dans le bail n'a pas été versée à la communauté mais à la "perception" de l'époque, car cette ligne de compte se comprend comme une avance de paiement des impôts par la communauté). La prise en compte des mauvaises récoltes par le syndic du diocèse se manifeste par une indemnité dont le montant est bien sur variable suivant les années.
Enfin le chapitre des "droits de leveures" qui concerne les indemnités du collecteur de la taille d'impôts nommé par la communauté.
Le montant final fluctue sur la décennie entre ~6000 et ~15000. Connaissant l'allivrement total du compoix, on détermine, par péréquation (au sol la livre), la valeur des unités de celui ci (livre, sols, deniers, maille & pite : par exemple "la livre donne 9 livres 11 sols 3 deniers" en 1787). On peut finalement calculer le montant d'impôt pour chaque contribuable avec son allivrement du compoix.
(*) De 1780 à 1787 paraissent à Montpellier les 7 premiers volumes des "Loix municipales et économiques de Languedoc - Recueil des Ordonnances, Édits, Déclarations, Lettres Patentes, Arrêts du Conseil, du Parlement de Toulouse, de la Cour des Aides de Montpellier" où Albisson, archiviste des États, tente d'y dégager les principaux éléments de la "constitution" languedocienne.
Dans le budget 1781 & 1783 : Plus la somme de 659-11-10 ... pour le contingent des mules, mulets, ou chevaux pour le service des guerres ditalie en 1744
Quelques semaines avant la réception de la mande , le conseil, par appel d'offres, aura choisi un collecteur d'impôts (collecteur de la taille). Sans surprise pour cette charge, on retrouve les mêmes noms que l'on retrouve le plus souvent dans la communauté des conseillers politiques ou des consuls. Il se "paye sur la bête" = des deniers sur chaque livre récupérée (sur la période disponible 1/2 à 6 deniers).
Par contre il s'engage à reverser la somme complète des impots pour laquelle il est mandaté, sinon : & pour cet effet les dites parties ont obligé tous leurs biens presents & avenir qu'ont soumis aux cours devant senechal siege preâl conventions royaux de nimes
Année | Collecteur | Caution | deniers par livre |
1741 | Moynier | ? | |
1742 | Pierre Valdeyron | ? | |
1744 | Jean Sabatier | Jean Sabatier son père | 1/2 |
1745 | Firmin Monier | Francois Reiqueau | 1 |
1746 | Firmin Monier | Francois Reiqueau | 3 |
1747 | Jean Sabatier | Louis Sabatier son oncle | 2 |
1748 | Joseph Roux | ? | |
1749 | Jean Sabatier | ? | |
1750 | Fermin Moynier | ? | |
1751 | Francois Chaubes | 2 | |
1752 | Fermin Moynier | Francois Riqueau de BelleGarde | 2 |
1753 | André Bourelly | M° Francois Riequiau notaire et de Fermin Moynier notaire de Bessousse | 4 |
1754 | Jean Francois Massedor | Blaise DuCamp de Beaucaire | 3 |
1755 | Pierre Gervais | ? | |
1756 | Pierre Valdeyron | ? | |
1757 | Jean Boyer | Jacques Boyer son père | 1 |
1758 | Jean Deveze | Jean Deveze son père | 1 |
1759 | Pierre Gervais | S Jean Francois Massador de Beaucaire et Francois Blanc | 2 |
1760 | Antoine Blanc | Jean Baptiste Antoine Boyer de Manduel | 2 |
1761 | Louis Riffard | S Jacques Riffard son père et de Jean Baptiste Antoine Boyer habitants de Manduel | 3 |
1762 | Pierre Gervais | S Jean Castilhon de Jonquieres et Jean Francois Massador regt de Beaucaire | 2 |
1763 | Pierre Gervais | ||
1764 | Louis Riffard | Jean Sabatier ménager de Manduel | 1 |
1765 | Pierre Gervais | Massador | 2 |
1766 | Barthelemy Thibaud | Jean Baptiste Boyer | 1 |
1767 | Louis Barban | Louis Riffard et de Jean Barban son père | 1 |
1768 | Barthelemy Thibaud | Jean Baptiste Boyer | 1 |
1769 | Pierre Deveze | Jean Deveze son père | 1 |
1770 |
Joseph Deveze |
Jean Deveze son père | 2 |
1771 |
Joseph Deveze |
Jean Deveze son père | 2 |
1772 | Henry Sabatier | Jean Sabatier son père | 2 |
1773 | Pierre Gervais | Robert Hugues | 2 |
1774 | Pierre Gervais | Robert Hugues ménager | 1 |
1775 | Joseph Deveze | Jean Deveze son père | 2 |
1776 | Jean Baptiste Boyer | 2 | |
1777 | Joseph Deveze | Jean Deveze son père | 3 |
1778 | Jean Gervais fils | 3 | |
1779 | Joseph Deveze m° Boulanger habitant de la ville de nimes | Jean Deveze son père | 3 |
1780 | Jean Gervais | Robert Hugues menager | 3 |
1781 | Jean Gervais | Pierre Gervais son pere & Robert Hugues | 2 |
1782 | Pierre Deveze fils | Jean Deveze son père | 3 |
1783 | Jean Roux fils | Jean Roux | 3 |
1784 | Henry Sabatier | Jean Sabatier ménager | 6 |
1785 | Jean Mazoyer | Mathieu Mazoyer son oncle | 3 |
1786 | Jean Barban | Louis Barban son frère | 3 |
1787 | Pierre Deveze | Jean Deveze son père | 1 |
1788 | Jean Sabatier dit Joly travailheur | Louis Barban menager | 1 |
1789 | Jean Sabatier dit Joly | Louis Barban menager | 3 |
Bilan : souvent les mêmes (qu'on retrouve dans les consuls ou les conseillers), et des cautions souvent dans le cercle familial
Le collecteur collecte l’impôt de maison en maison et enregistre si les contribuables ont payé en totalité ou de manière incomplète. Finalement le collecteur délivre une quittance aux consuls et il obtient aussi une quittance du receveur des tailles du diocèse civil.
C'est le collecteur qui semble distribuer les gages et cela par quartier (cf. affaire des gages maître d'école 1769-1771) comme il est dit que ces opérations apparaissent dans ces comptes
Le conseil ayant le sus dit compte & approuvé les payements par luy faits conformement au rolle des impositions au pronnant au surplus tous les mandats & payements qui ont eté faits en vertu dy ceux & pris sur les fonds des depenses imprevues(?). Un fois les comptes approuvés par le conseil (a remis son compte par chapitre de recepte & depense avec les pieces y numerotées (y mentionnées ensemble le careul(?) des parcelles)) ils sont remis ensuite au commissaire auditeur des comptes pour etre cloturé. S'agit il de la cour des aides?. On observe par exemple en 1770 que M° A Bauzit procureur à la souverainne cour des aydes suivant le rolle qui a eté arretté le 29 novembre de l'année derniere réclame a la somme de 50-8-
A éclaircir |
1/ premier et second terme? 2/ qui est en charge de récupérer
les sommes du collecteur et de les amener à Nîmes? :1758 plus
pour fournir aux depenses "imprévues" 60-0-0 sur lesquelles il
en sera payé trois livres au sieur Bancel pour avoir eté a Nimes traiter
avec M le Receveur pour le renvoy du premier terme des impositions jusqu'au
second
Notion de premier et second termes? La "feuille d'impôts" telle qu'elle apparaît dans les délibérations est elle finalisée au sein de la communauté (avec par ex. le # "au sol la livre" , le # "dépenses de la communauté" ...) ou est elle consolidée au niveau supérieur (assiette?) et envoyée telle quelle à la communauté?: Explications |
29 Juin 1768 : Louis Barban collecteur l'année derniere [1767] la recepte en un seul article a la somme de 9542-7-5 et la depense en huit articles a la somme de 9551-8-10 ... pour parvenir a la cloture Total des impôts de 1767 : 9542-6-0 24 mai 1769 : Boyer
collecteur lannée derniére [1768]
la recepte en deux artciles a la somme de
9699-16-2 et la depense en onze articles a la somme de 9703-10-8
Total des impôts de 1768 : 9444-8-2 21 Mai 1786 : Jean Mazoyer fils collecteur ... l'année dernière [1785] la recepte se portant en deux articles à la somme de 13106-10- et la depense à la somme de 13083- 18-3 en quatorze article Total des impôts de 1785 : 12266-19-0 Notion de Depense et Recepte? |
La capitation : Impôt établi en 1695 pesant sur toutes les familles réparties selon la profession du chef de famille
(22 classes d’imposition sont définies)
Vingtieme : Impôt du vingtième des revenus établi en 1749
1762, le le sieur Boyer souhaite être decharger de sa taxe de capitation au lieu de Manduel, car les consuls de cette communauté ont entrepris de le comprendre au rolle de la capitation l'année derniere. Il est résident de Nîmes dans laquelle il logait depuis la dite Saint Michel [Saint Michel = date de résidence prise en compte pour l'imposition?].
1/3/1772 : La communauté devant payer le maitre d'ecole d'une somme de 52-10 : on apprend qu'on lui versera que 48-7-6, car 4-2-6 ont ete distrait pour les vingtiemes au profit de la communauté pour les 2 sols par livre (qu'elle avait deja payé a M le receveur). 2 sols par livre ==> ça fait plutôt dixième!!!
A éclaircir |
Ce sujet n'est abordé en détail qu'en 1750. En Avril 1750 le remplacement du Dixième par le Vingtième est annoncé. Mais le 1 novembre on se plaint d'un 20° trop élevé en détaillant la démonstration : On part de la dîme, la ferme de dime est portée a un prix extreme ayant ete augmentée de 1300 livres par le dernier bail en 1748 puisque par les prelevements elle ne se porte qu'a 3500 livres c'est a dire qu'elle se porte a 5800 avec les charges que les ferme est tenu de payé à lacquis de decimateurs, cette somme x 11(quotité de dîme "douze le douzieme") = 63300 lt, dont on déduit à la fois la moitie pour les cultures, 11000 pour la taille ou la capitation(!) et le quart (charges des propriétaires). Reste donc 14725 lt dont le vingtieme devrait donner 736 lt. Mais ce sont 11089 lt qui sont demandées, ce qui pousse le conseil a parler de "meprise", d'autant que Redessan ne paye que 424 lt pour une population de moitié de celle de Manduel. Calcul fantaisiste? |
La Collecte
Par ailleurs, au printemps, la communauté reçoit du syndic du diocèse, un courrier enjoignant d'établir un rôle en vue de collecter la capitation et le vingtieme. Pour cette tache, le conseil nomme deux commissaires qui sont souvent d'anciens consuls ou conseillers. Le premier consul et le greffier se chargeant de porter ces rôles à Nîmes.
A éclaircir |
Qui collecte ces deux impôts? L'Assiette diocésaine (voir glossaire dans mon bouquin) "répartit" la capitation qui, depuis le premier tiers XVIIIe siècle, est copiée-collée sur celle de la taille royale : proportionnellement au compoix, collecte par les collecteurs de la taille, etc. Tout pareil. |
La clôtures des comptes
Opération annuelle => par exemple le 20 Avril 1780 (Clôture compte
collecteur)
A eté proposé par les dits sieurs consuls que le sieur Pierre Deveze
collecteur l année derniere leur a remis son compte par chapitre de recepte et
depence avec les pieces y numerotées pour etre par l'assemblée impugné &
remis ensuite a MM les commissaires auditeur de compte pour etre deliberé
cloturé en la forme ordinaire requierant sur ce de deliberer
Cequentendu par l'assemblée veu le compte & pieces y mentionnées ensemble
le calcul des parcelles le tout remis par le dit sieur Pierre Deveze a ympugné
le sus dit compte & approuvé les payements par luy faits conformement au
rolle des impositions approuvant au sur plus tous les mandats & payements
qui ont eté faits en vertu duceux & pris sur les fonds des imprevues apres
quoy le dit sieur Deveze a retiré le compte & pieces
La clôture définitive intervenant quelques années après par les
commissaires auditeur : par exemple en 1779
Sur laquelle ditte somme de 10898-17-10 il en sera moins imposé celle de
1-19-0 pour le relicat du compte du S Pierre Deveze collecteur l'année 1777
pour la cloture du dit compte & ordonnance de MM de la
commission du 18 octobre 1778 1-19-0
et en 1778 avec des pénalités : Chapitre 6° Moins imposés Sur laquelle ditte somme de 10928-19-5 il en sera moins imposé celle de 64-15-2 pour le relicat du compte du S Jean Baptiste Boyer collecteur l'année 1776 dont 21-1- faute de raporter les piéces justificatives & 43-14-2 de relicat net suivant la cloture du dit compte & ordonnance de MM de la commission du 4 janvier 1778 64-15-2
La Dîme
le prieuré dépendait du chapitre de Saint Ruf de Valence et valait 3500 lt (Bligny-Bondurand).
Bien que le chapitre de Sain Ruf est théoriquement été supprimé par la "commission des réguliers" en 1772, il semble avoir perduré jusqu'à la Révolution si on pend en compte le contenu des Cahiers de Doléances de Manduel de 1789 : "[...] qu'il est presque inouï que le revenu de la dime de cette communauté, qui est considerable, soit exporté hors de la province, et à un chapitre à Valeence en Dauphiné [...]" : A moins que les édiles de Manduel ignorent cette disparition!
En mars1766 le chapitre de St Ruf ("decimatrice" de Manduel) de Valence porte en justice le refus de payer la dixme des asperces(?). Le conseil décide de consulter un avocat pour éventuellement attaquer le chapitre de St Ruf
Le 30 Septembre 1787, une
assignation de la cour du sénéchal de Nîmes initiée par une requête
du sieur Domergue, fermier de la dîme de
Manduel,
contre plusieurs habitants pour non paiement de la dîme sur les
oignons et le raifort. Le conseil s'élève
vigoureusement contre cette assignation en relevant que c'est "une
novation contraire aux droits et aux interet de la communauté puisquelle n'a
jamais payé la dixme des oignons ny le grain de raifort". On propose
donc de présenter une requête auprès de l'Intendant . M° Dupin, syndic des forains,
suggère plutôt, pour éviter un éventuel procès "dispendieu","
d'aller à conseil" pour déterminer si les décimateurs ou fermiers
sont en droit de taxer les oignons et le raifort. La communauté décide néanmoins
de présenter une requête.
Le 14 Avril 1788 l'Intendant rend une ordonnance qui donne pouvoir aux
consuls d'emprunter 100 livres "pour fournir aux frais "
.
Le 22 Juin , faute de prêteur on désigne Pierre Layre" bourgeois"
pour avancer les 100 livres "lequel en sera remboursé".
Le 29 Juin, on apprend que le sieur Louis Domergue réclame maintenant la dîme sur l'esparcet. Les habitants assignés par le fermier des dimes en appellent au conseil pour les aider dans cette dispute. Il est rappelé que l'esparcet a été cueilli de tout temps sans droit de dîme attaché, " que feu M Depousot des prieurs de St Ruf qui connaissait leurs pretentions injutes les laisserent tomber l'instance qu'ils avaient introduite " (cf. 1766) et qu'enfin des poursuites plus récentes avaient été abandonnées.
Le 25 Décembre, le conseil émet les mêmes réponses que précédemment : on évoque toujours une "novation" et on demande de nouveau l'autorisation à l'Intendant d'emprunter 100 livres pour "fournir aux frais". Le même jour, on continue de traiter l'affaire des dîmes des oignons et raifort ; Une assignation "en la cour du grand Baillage de nimes" a été prononcé pour un des habitants. L'Intendant, le 24 Avril 1788, ayant autorisé la communauté à se défendre, on charge M° Vidal avocat et procureur à la cour de Nîmes "d'intervenir dans les instances"
14 Janvier 1776 il est fait référence à un exploit de Laurent David adjudicateur general des fermes qui commande à communauté de payer 18-15- pour 30 années d'arriérés d'albergue (rente provenant d'une emphytéose). Cette rente que l'on devrait annuellement au Roy n'apparaît pas dans les archives de la communauté. On decide donc de faire opposition au près de l'Intendant
Manduel multidates! |
Saint Victor la Coste (E Pelaquier 1996, p105) fin ancien régime |
|
Nb Habitants | 1055 (1793) | 650 |
Impositions |
||
Taille | 11000 (décennie 1780) | 5149 |
Capitation | 1083 en 1707 (ADG C938) 577 en 1717 (ADG C 957) 556 en 1719 (ADG C 961) 556-4- en 1721 (ADG C 965) | 1293 |
Vingtieme | 736 (1750 calcul du conseil) | 126 |
Droits Seigneuriaux |
||
Cens | 100 (pension sur les garigues : transaction du 24 Avril 1673) | 335 |
Lods (droits de mutation dus au seigneur : cf. cahier de doléances 1789 Manduel) | 400 | |
Champard | 120 | |
Fournage | 593 | |
Dîme | 3500 (chiffre donné par le conseil (1750) et Bligny-Bondurand) ou 5800 (1750 chiffre donné par le conseil) | 4349 |
972 baptêmes (absence des naissances des protestants)
Sur cette période : 9 naissances de jumeaux et 1 de triplets
5 naissances pere inconnu et 4 parents inconnus
Le 18/11/1711 Jeanne du diocèse d'Avignon, donne naissance à Marie Brun s'etant accouchée dans une mesairée voisine en voyageant
Le 19/3/1718 dans une honnête démarche, Louis Riffard marié à Marguerite Sabatier, reconnaît
Marguerite et comme l'indique le registre, fille, non légitime, de Helene
Subei.
2 enfants dont les mères seules (déclarés comme illégitimes avec père
inconnu) apparaissent et un de parents inconnus (des parrains et marraines sont
pour autant toujours nommés)
En 1710 : uniquement 9 naissances (impact de l'hiver terrible 1709!) : 3 naissances seulement entre 12/1709 et 11/1710
Sur cette période : 211 mariages
le 12 février 1725 Francis Bastid épouse Susanne Riffard, tous les deux ayant environ 20 ans, sans la présence des parents, et signent tous les deux le registre ce qui est très rare et ce qui dénote, peut être, l'appartenance à un classe privilégiée (cf. Riffard, famille d'apothicaire et de chirurgiens).
Les parents, surtout les pères, sont souvent décédés : faire stat
Quelques cas de mariages avec des veufs ou veuves (+ delaissé(e) par ...) : faire stat
Sur cette période : 775 décès
3 décès qui indiquent que du personnel du marquis réside à Manduel (au château ?) (un jardinier du chevalier de Nogaret apparaît comme père dans les registres des naissances en 1736):
Alternances des dommages divers relevés dans les délibérations et d'indemnités accordées par les autorités dans les budgets annuels confrontés au tableaux Berlan et al 1992
Nuit du 5 à 6 janvier 1709, une vague de froid
déferle : le Rhône est pris par les glaces. retour de la vague de froid les 4
& 10 février.
La décennie 1740 est "calamiteuse" (décembre 1740, janvier 1744, février
1748, janvier 1755 & décembre 1756)
L'hiver 1765-1766 fut si violent qu'il surpassa celui de 1709
Tableaux crises démographiques :
* clocher supérieur à 2 fois la moyenne des décès; + clocher supérieur
à 1,5 fois la moyenne des décès : Berlan et al 1992
Inondations de 1741 (délibération en 1743),
Juin 1744 on procède à un cantonnement d'un troupeau à Campuget en raison
d'une maladie contagieuse
Décembre 1745 : Inondations entraînant un chute des 2/3 de la semence des
grains.
Septembre 1747 : Dommages causés par un ouragan
En 1751 une indemnité de 200 lt pour des domages de l'année dernière
(==> 1750)
En 1752
une indemnité de 250 lt pour des dommages de l'année dernière (==> 1751)
Délibération du 29 Mai 1755 pour évoquer la mauvaise récolte de céréales :
la rigueur du froid ayant causé une grande mortalité surtout aux avoines
que d'ailleurs il y a un insecte qu'on appelle niete qui a mangé la racine
Impôts de 1758 : Plus sera moins imposé la somme de
300-0-0 pour l'indemnité accordée à la communauté pour les domages quelle
avait souffert l'année derniere (==> 1757)
(==> 1757)
Juin 1765 : les pluyes (?) qui ont pendant l'hiver vagué le xxx
encore on laissé un domage tres considerable a la recolte des grains ...
habitants hors d'etat de pouvoir payer les impositions
1766 : le grand froid qui a fait cet hiver un grand prejudice
aux oliviers : une demande indemnité
est effectuée
1767 : Une indemnité est accordée de 200 livres
(cf. #Impôts) (==> 1766)
Mars 1767 : gellée blanche ... les
nuits de 19 ... au 21
mars
s'ajoutant à la rigueur
des deux hyvers derniers impacte les récoltes (A ce sujet le
conseil rappelle que le
principal revenu de cette communauté consiste en la recolte du vin et celle des
vers a soye)
1770 : ... grand domage causé par la grelle a la dite vendange
;
1771 : Apparaît dans le budget une indemnité de 400 livres qui est
accordée (==> 1770)
18/8/1780:
200 livres d' indemnité pour les dommages causés aux récoltes de l'année
1778 : mais on a oublié de les mettre dans le budget de cette année! il faudra
le faire l'an prochain
En 1780, on ne sait trouver des prêteurs "locaux" a
cause des mauvaises récoltes & de la mandicité du prix du vin
29/7/1786: Par délibération on en appelle au diocèse : "De plus a eté ... que les
orages reyterés de la semaine derniere et la quantité des grelles qu'il a tombé
dans le terroir de cette communauté ont presque entièrement emporté la
recolte de vin, ainsy que celle des olives, qui etaient actuellement pendentes
en une grande partie de celle des graines ce qui metra la plus grande partie des
habitants hors d'etat de payer leurs charges, et comme le domage est de notorieté
publique il convient de s'adresser à MM les commissaires du diocese pour les
suppilier de vouloir bien accorder une indemnité proportionnée aus sus dits
domages et pour s'en convaincre de la faire constater par experts s'il le
trouvent à propos".
En 1789 : 200 livres pour les cas fortuits arrivé aux recoltes de l'année derniere,
M Jouffret (1990) c'est la guerre civile dans toute son
horreur : elle couvre de sang et de ruines les diocèses de Nîmes, d'Alais et d'Uzes.
Dans les environs de Manduel en une seule demi-journée, les Camisards
incendient 9 métairies et massacrent 25 personnes dans les vignes et trois au
pont de Quart, dont 13 manduellois
A noter que M Jouffret place cet événement de huguenots le 24/2 et il compte 13 manduellois
ce qui semble être contredit par le contenu des registres paroissiaux de 1704 (E Dépôt 30-43
ADG) :
L'an 1704 et le dernier febvrier sont decedes par un
mallaere qu ont fait les huguenots ou phanatiques par la campagne Foriam Sabatier, Antoine Lebret père d Henri Lebret et de Pierre Lebret aussy tues Marguerite Trouchet femme de Pierre Lebret, plus Barthelemy Guiraud, Estieme Guiot Jean Guiot fils du dit Estienne et Jeanne Guiote fille du mesme les dits Guiots sont de marguerite, Louis Gori, Jean Rabanis, Jean Chauvidon, Estienne Bertaudon, Poncet Aubert, Jeanne Gaussaude, Claude Mouret du lieu de bouillargues et deux jeunes garson estrangers gardants les troupeaux dont les noms et patrie nous sont inconnus, lorsques tous ont este enterres en fosse le long de la muraille de l' eglise du coste de la bise de ce lieu de manduel et c est en presence de Barthelemy Sannan, Robert Lombard, Gabriel Valdeyron illitres et de plusieurs autres et de moy sousigné vicaire perpetuel de manduel plus Magdeleine Morensague de ce lieu de manduel |
Plus est decede ce dixiesme mars 1704 Jean Lebret de ses blesseres de l accideat du mesme massacre fait par les fanatiques le dernier jour de febvrier et a esté enterre a nismes y ayant este porté pour y estre traite de que je xxx foy |
Sont donc enterrés à Manduel : 4 de Manduel, 3 de Marguerittes, 7 de
Bouillargues, plus deux jeunes inconnus. Reste à comprendre les conditions de
cette attaque et pourquoi ils ont été tous enterrés à Manduel (en
particulier les habitants de Marguerittes et de Bouillargues, et surtout si cela
s'est passé au pont de Quart (au nord de Rodilhan).
(Huard 1982) A noter qu'au début du gouvernement de Louis XIV, il y avait à Nîmes environ 8000 catholiques pour 12000 protestants. Mais la population catholique va s'accroître grâce notamment à l'immigration d'artisans papistes provençaux ou comtadins.
Anne Joseph de Louet de Murat de Nogaret de Calvisson (né le 8 Août 1715, décédé le 21 février 1781 à Marsillargues)
1764 : Anne Joseph de Louet de Nogaret maire ancien mytriennal de cette communauté impose le versement par la communauté de la somme de 20 livres pour sa livrée consulaire et cela de manière rétroactive a compter du 14° juillet 1746
La chaise à porteur du marquis de Calvisson à partir de 1751 (palissy_PM34002361.pdf)
il y a plusieurs membres de la famille Bancel qui interviennent dans la vie de
la communauté de Manduel :
* M° Jean Bancel, notaire royal (1719-1766), père de 11
enfants. lieutenant de juge,
puis juge (depuis au moins 1743) jusqu'à l'automne 1752.
* M° Antoine Bancel (son fils né en 1718), notaire,
et & juge de la baronnie de Manduel à partir
de l'automne 1752, achète la charge de Maire en 1773 (meurt en 1793 à Manduel).*
*
Louis Bancel (son fils né en 1731?), greffier jusqu'en février
1783, achète la charge de secrétaire greffier en 1773.
* Pierre Bancel (son fils né en 1735?), procureur fiscal et juridictionnel. En 1756, à la demande de M de
Joubert, syndic général de la province, Pierre Bancel est désigné par le
conseil "pour tenir lieu de provisions des offices de maire
alternatif de consul ancien de consul alternatif et de secrétaire greffier
alternatif ".
* Joseph Bancel (son fils né en 1738?), qui assure quelques taches de greffier commis lors
de délibérations dans la décennie 60 :25/3/1762 & en (2/2 & 19/2) 1766.
A noter que la famille Bancel semble traverser la Révolution et continue de résider à Manduel ==> Antoine Placide Bancel, propriétaire de Manduel apparaît dans les délibérations du 10 mai 1838
Dépouillement des actes paroissiaux en cours : a noter quelques familles impliquées dans l'industrie des bas, sans doute en sous traitance, de cette économie prospère de Nîmes (cf. p198-201 de Huard 1982), ainsi on trouve dans les années 20 et 30 :
1 facturier en bas
2 marchands facturier en bas
(Huard 1982) Loin de chercher à imiter les produits lyonnais et à
leur faire concurrence, les fabricants nîmois s'imposèrent en s'adressant à
une toute autre clientèle, celles des classes populaires, et en se dédiant à
l'exportation : l'Amérique espagnole, et plus particulièrement le Pérou,
devint le premier débouché.
Les soubrettes languedociennes purent ainsi, le dimanche et les jours de fête,
parer leurs jambes de soir blancs et les "bas à la péruvienne"
firent fureur parmi les femmes de Lima, car ils empruntaient leurs broderies,
aux couleurs vives et aux motifs géométriques, aux bas de laine qu'elles
avaient coutume de porter.
En 1778, la production annuelle de fabrique de bas, qui faisait battre, en
ville, 4550 métiers et occupait près de 17000 personnes, était évaluée à
plus de 100000 douzaines de paires de bas ...
Ainsi que de nombreux autres artisans
Le 1° Janvier 1782 on apprend que par testament du 11 juillet 1780 le marquis de Calvison lègue en faveur du bureau de charitté de cette communauté la somme de 300 livres
3 Fevrier 1788 : L'évêque propose l'ouverture d'un bureau de charité
est p
... que monseigneur l'evéque
de nimes dans sa visite pastorale du 10° may dernier par son ordonnance il a
enjoint à la communauté pour le bien des pauvres une administrattion reguliere
d'etablir un bureau de charité,
a quoy il convient d'y satisfaire et pour cet effet de nommer un receveur,
lequel faira le recepte des dits biens en leur en fournira quittance valable et
la distribution sur les mendements des commissaires du dit bureau duemens visés
par Mr le juge avec le curé et les consuls, lequel receveur sera tenu de tenir
un livre de chapitre de recepte, et depenses, pour le compte etre arreté à la
fin de chaque année, et de nommer en consequence avec le dits receveur, trois
commissaires, pour completter le sus dit bureau et sur ce de deliberer ... on
nomme pour receveur Mr Firmin Moynier ... commissaires, Joseph Roux, Jean
Sabatier menager et Jean Deveze aussy menager, lesquels conjointement avec
messieurs les consuls et mr le curé tireront les mandats necessaires en faveur
des pauvres de la ditte communauté pour etre payés par le dits sieur receveur
apres avoir eté duement visés par Mr Bancel juge du lieu
En 1716, le curé Richard n'est plus en poste. Un "bénédictin mitigé", Dom Honoré de Duris, est nommé pour le suppléer comme provicaire de Manduel. Ne trouvant aucun registre d'état civil, il se voit obligé de demander lors de quatre messes successives que les baptêmes, mariages et décès précédents son arrivée lui soient remontés afin de les enregistrer. Il officiera dans cette tache jusqu'à l'arrivée du curé Cade en octobre de la même année. A noter que les actes délivrés par ce bénédictin dans cette période se démarque par une écriture particulière, onciale, héritée sans doute de sa vie monastique.
Jacques Cade 1716 ==> 1758
Jean Rauzier ==> 8 décembre 1785
Nadal ==>
En 1781, les habitations du vicaire dans la maison commune sont occupées par un nommé Tierry dit Toureau qui officie à la fois comme perruquier générant une nombreuse clientèle de jeunes gens pour les razer & friger, et comme revendeur attirant une quantité de personnes.
Les affaires du perruquier se portent si bien qu'il est choisi (peut être par vengeance voir ci dessus et ci dessous) le 13 Janvier 1788 pour etre listé dans les contribuables aisés prettant de l'argent à la communauté , [...] Thierry perruquier [...] pour 50 livres [...]c
6/2/1789 le nommé Thierry garçon perruquier habitant de puis peu dans la communauté, s'est avisé de faire defricher dans les garrigues de la communauté, malgré les deffences qu'on luy á faits n'á cessé de continuer à deffricher ne payant que neuf à dix sols de taille deja meme depuis peu meme au mepris des ordonances dejà rendues par msg l'intendant, et la verification des experts qu'ils ont fait les reserves fait faire des creux pour planter les limites il á passé outre. On porte plainte contre lui
Le greffier consulaire (50 livres) : responsable de l'oral à l'écrit et parfois de l'occitanité au français (G Fournier).
En 1783 quand Louis Bancel a quitté ses fonctions de greffier pour cause de maladie, il avait négligé de rendre compoix, brevette, cadastre et titres de la communauté. Demande est faite pour recuperer ces documents; De plus Louis Riffard demande que le compoix soit au préalable vérifié et validé, ce qui a été réalisé par M° Julien, commissaire. (A noter la référence aux compoix et cadastre). Le 20 Janvier 1786, celui ci ayant demandé a être payé de 100 livres pour cette tache, l'intendant ayant par ordonnance du 11 novembre 1783 permit d'emprunter cette somme,et ne trouvant pas de prêteur volontaire, on désigne 4 habitants pour avancer chacun 25 livres.
Qui dit greffier, dit archives de la communauté : En 1753 les papiers de la communauté, quoy qu'en petit nombre, sont tres mal en ordre, on doit y remedier par inventorier, les etiqueter et les mettre en liasse afin qu'a chaque mutation de consul, on peux en faire un changement, et la dechanger a celuy qui en sortirait du consulat, et de nommer a cet effet deux personnes intelligentes pour proceder a cette operation. Ce tres mal en ordre est mis en evidence la meme année quand M Bouschet propozé a la recepte des relicats de compte des communautés réclame pour les années précédentes à la fois des comptes des consuls des année et des extraits des clotures des comptes des collecteurs, on ne peut constater que tout cela s'est perdu
1743 | Cancaux M Conneaux (greffier commis) |
1744 | Antoine Bancel |
jusqu'en | |
1752 | Antoine Bancel ou Pierre Gervais (greffier commis) |
1753 | Louis Bancel ou Pierre Gervais (greffier commis) |
jusqu'en | + quelques remplacements par Joseph Bancel dans les années 60 |
1782 | Louis Bancel & Pierre Gervais (greffier commis) |
1783 | Louis Riffard |
jusqu'en | |
1789 et + |
Le greffier commis Gervais signe la plupart des comptes rendus pour les années où il apparaît dans le tableau ci dessus!Le valet de ville
le 20 février 1780, il est décidé de nommer un valet de ville : la raison avancée est qu'on demandera à celui ci d'inciter les conseillers politiques à venir assister aux réunions! Une demande d'autorisation est néanmoins demandée à l'Intendant. C'est Pierre Roque fils ayné qui est pressenti.
Un "valet de ville", tributaire d'une charge modeste (12 livres) est l'homme à tout faire, sans doute à temps partiel : port des lettres de la communauté vers la ville, convocations du conseil, peut être aussi fossoyeur, entretien du cimetière, carillonneur etc ... (G. Fournier 1994).
Présents sur les délibérations du budget jusqu'à en 1746
Tous les ans, l'existence d'un maître d'école transparaît
au travers de ses gages (160 livres puis 150 livres à partir de 1747) qui sont affichés dans les charges de la commune
. Toutefois on ne dispose pas d'information sur le lieu
d'enseignement et le nombre d'élèves.
De
plus la "mande" fait apparaître à partir de 1782 que le maître
d'école est en charge (50 livres) aussi de l'"entretien ou monter
l’horloge". A noter que dans la décennie précédente, c'est un
serrurier qui en est en charge.
1736 | ? Jean Arnas cf etat civil 15/11/1736 |
1743 | Jean Levrier |
1744 | Jean Levrier |
1746 | Jean Levrier |
? | |
1771 | Mouys |
? | |
Jean Moureau | |
1783 | Jean Moureau |
1784 | Jean Moureau |
1785 | Jean Moureau |
1786 | Jean Moureau |
1787 | Jean Moureau |
1788 | Jean Moureau |
En 1770 Lors de la cloture des comptes du collecteur, on apprend qu'on eté approuvé les payements par luy faits conformement au rolle des impositions sauf la somme de 33-10 du dernier quartier du m° d'Ecole qui n'a pas eté payé et qui doit rester au profit de la communauté!
En effet en 1769 par l'effet d'un ressentiement contre le maitre d'ecole,
sieur Mouys, le consul Moynier a stoppé le paiement du dernier
quartier de ses gages pour 1769 ( 7-10-0). En 1771 on apprend que la
maison commune semble pourvue de 4 pièces (membres) principales. Deux en
bas dont une devant servir pour l'école, l'autre a disposition du vicaire et
deux en haut (les chambres du vicaire et du maître d'école). En l'absence
prolongée de vicaire à Manduel, le maître d'école a installer des pensionnaires
etrangers avec leurs lits dans la chambre du vicaire, occupa la pièce basse
du vicaire et dans la pièce de l'école il entreposa du bois et il l'en fit
meme un garene en y mettant de lapin. Le conseil se croit en droit de lui
demander un loyer pour l'occupation des locaux du vicaire, d'où la rétention
du dernier quartier de ses gages. Le maître d'école soutient que cette
occupation se faisait avec l'agrément de tout le monde, et il propose de
quitter les locaux du vicaire si on lui fourni quittance pour le supposé loyer
des pièces du vicaire : refus de la communauté. Néanmoins le maître d'école
est a l'origine d'une requête auprès de l'Intendant, ce dernier ayant par
ordonnance exigé le paiement complet des gages.
1 mars 1772 : fin de
partie! l'Intendant ordonne de payer le maître d'école des sommes retenues
plus 15 livres de depens. On doit
emprunter pour régler cette dette!
A noter que les maitres d'ecole interviennent pour rediger la nouvelle brevette en ? et dans les travaux du conseil lors de l'année 1788
Le 19 Février 1769 on délibère sur le besoin d'une horloge car les travaux en souffrent [de son absence] journellement par les brasiers qui quittent ou partent avant lheure
La même année, Claude Cornu horlogé de Montpellier emporte
le marché pour 2200 livres
Deliberation 4/3/1770 : Celui avait mandaté Ignace Barbut fondier de la
ville de nimes de faire une cloche du poids de 400 livres pour servir de timbre
a la dite horloge mais il s'avère que celle ci pèse 50 livres de plus que prévu
ce qui engage un supplément de 71-12-0 (20 sols la livre), plus deux
grenouilles de fonte et leurs cousinets pour suporter l'ancienne cloche (pour
13-10-0).
De plus le dénommé Poutier réclame la somme de 43 livres : ... 12 livres pour la verification qu'il fit de l'horloge ... 9 livres pour trois journées par luy employés a disposer l'ancienne cloche ... 16 livres pour les barres de fer qu'il a placées sur la voute de l'eglize paizant 53 livres à raison de 6 sols la livres et lesquelles barres de fer suportent deux roulots ou passe la corde pour faire soner la dite cloche et 6 livres pour les deux roulots ou pour les deux canons, servant d'embouchure.
Poutier & Barbut seront payés par la somme compensant l"erreur d'allivrement de Briat
Le conseil, par ailleurs, se doit maintenant de demander l'intendant de permettre d'imposer la somme de 36 livres en faveur de Jean Combaluzier serrurier pour servir aux gages pour monter l'horloge chaque année . Ainsi le 20 Janvier 1772, les commissaires du roi autorisent le paiement par imposition 50 livres par an en faveur du dit Combalusier pour monter et entretenir la sus dite horloge plus celle de 87 livres a luy deuë pour avoir monté le sus dite horloge pendant 29 mois a raison de 3 livres par mois
En 1781, Combaluzier manifeste le souhait d'abandonner la charge de remonter l'horloge. On désigne des experts pour constater l'état de l'horloge dans lequel laisse Combaluzier. Le maître d'école prend le relais à partir de 1782.
En janvier 1769, lors des enchères du fournier, le "bouquet" est évoqué suivant les prestataires aussi bien en journées de travail qu'en livres, et cela dans un rapport proche de 1 (268 journées pour l'avant dernière offre, 300 livres pour la dernière).
23 mars 1770 : S Pontier serrurier de Bernis réclame 9 livres pour trois journées ... a disposé l'ancienne cloche.
3 octobre 1773 : Aguillery macon demande d’etre payé ... 150 livres pour un plan et devis estimatif; Le conseil lui accorde seulement 6 livres par jour bien payé
26 Novembre 1786 : un expert pour etabli un devis de reparation du four : 6 livres par jour
11/4/1788 : leur calité de travailleur qui gagnent par jour 24 sous ont supplié msg l'intendant de vouloir bien avoir egard à leur taxe et demande taxer que 30 sous par jour
22 Juin 1788 : Arpentage des garrigues :
le sieur Gervais greffier et arpenteur demande la somme de 879 livre pour le
montant des 14 journées qu'il a employé à l'arpentement; Le conseil lui
accorde seulement 4 livres par jour.
Pour les trois experts ... menager et loges à l'hoberge ... ont eté taxés
par M L'Intendant 9 livres par jours
A titre de comparaison on affiche que les sindicateurs habitants le
present lieu menager aussy, à raison de 2 livres par jours.
Ceux mandatés par le conseil pour suivre ces travaux d'arpentage : une
ordonnance de M l'Intendant accorde 43 journées à 40 sous par jour,
1780 : La maison curiale est : composée d'un salon avec une porte a vitre qui donne dans le jardin & d une chambre par dessus, d une cuisine & depense avec une chambre & cabinet par dessus, d une cave, d une chambre par dessus & au dessus d'y celle in grainier & pigeonnier, d'une écurie & grenier a foin par dessus d une basse cour & un buchet [ruchet?]& le tout repond a un jardin qui est tres vaste les sus dits salons & chambres avec leurs cheminées
1744: L'architecte a vérifié les réparations de l'église :
Sauvignarques entrepreneur.
1747 : Réparation à la maison curiale et au four
communal ==> Sarrarin puis Daudet
Depuis l'agrandissement qui fut fait a l'eglise on se plaint du vent qui refroidit l'enceinte : en 1953 on y remédie en installant un tambour
1761 : décision d'entreprendre des réparations au couvert de l'eglise,
maison curialle, maison commune, murs de cloture du jardin et plancher de l'ecurie
de la dite maison curialle ==> projet vraiment lancé en 1765
1766 : lors des travaux (Girard) on réalise que la voute de l'eglize a eté
decouverte on s'est apperceu qu'il y avait partie des murs qui avaient besoin d
etre refaits de suite sans retardement pour eviter le croulement ... la
reconstruction de la partie des dits murs sera effectuée. Il est prevu aussi
une grande fenetre ferée et vitrée a la
cuisine de m le curé, de meme qu une porte servent de fenestre a son salon
communiquant au jardin (cf. "les mysteres St Genest I" le devis
établi entre Girard et le chanoine de St Ruf pour 250 livres)
1769 : devis etabli pour finaliser (Girard) les fermetures de la fenestre de
terminer a la cuisine de m le curé et de la porte servant de salon qui
communique au jardin et travaux dans la foulée
1780 : en parallèle de l'affaire du curé Rauzier, un devis est établi par Estienne Roux maçon de la ville de Nimes pour les travaux a réaliser sur le presbytère
1745 : Depuis l'agrandissement (solde des travaux 3600 lt) de l' église, plusieurs habitants ont fait placé des bancs dans la nef à la suite des anciens bancs sans avoir aucune permission. C'est au maire consul en qualité de marguillier de concéder le droit de placer des bancs (droit d'un banc : 9 livres). A noter une visite pastorale par l'évêque de Nîmes le 10 mars 1745.
28/1/
1772 Les
... consuls en cette qualité Marquilier (marguillier(*)) ...
reprochent à la Demoiselle Marie Dastier veuve du S Jean Angelin d'avoir
vendu et remis moyenant le prix de 52 livres a dame Magdeleine Bancel veuve
de S Pierre Layne le ban et place quelle pretendait avoir dans l'eglize ... mais
comme cette vente et cession est nulle ... car sa veuve ny
les heritiers n'auraient pas peu en disposer
...
En
effet ... les conseptions des bancs d'eglize appartient de droit aux
marquetiers et communauté ... il importe de faire une nouvelle consuption (**)
du dit ban ...
Pour autant les consuls ferment les yeux sur cette affaire sur la base que
dame Layre a bien voulu donner au profit de la fabrique(*) la somme de
12 livres qu'elle a tout presentement remis entre les mains des dits s consuls
sans neanmoins entendre se departir de la sus dite cession ouverte du meme ban
et place a elle faite par la dite demoiselle Dastier dont elle pretend se servir
comme d'un titre subsidiaire et par ampliation (***) de droit.
(*) Un marguillier, membre du conseil de fabrique
(ayant la responsabilité de la collecte et de l'administration des fonds de l'église)
est un laic, chargé ... de l'entretien des l'église ...
(**)
Consultation?
(***) Acte qui ajoute à ce qui a été dit dans un acte précédent
Son existence apparaît uniquement dans l'inventaire de Saint Ruf (cf. pages web St Ruf) : l'hospital du dudit Mandueil - l'hospital des pauvres du dudit Mandueil
Chaque année, à la fin de l'été un appel d'offres (système des bougies) est lancé pour l'approvisionnement (généralement de début septembre à fin août) de la communauté en viande. Le soumissionnaire (généralement résidant autour ou dans Manduel) s'engage sur un prix fixe que les intempéries ou les éventuelles épidémies ne pourront modifier (Un hiver rude 1785 échappera néanmoins à cette règle (epidemie et herbage issuffisant), après autorisation des consuls en mars) et de l'abatage de bêtes à des moments précis dans l'année. Le nombre de bêtes tuer est souvent précisé ce qui limite l'approvisionnement : ainsi l plus souvent c'est 4 boeufs qui sont tués dans l'année et en plus à des dates precises (Noel Carnaval, Paques, etc ...), la brebis n'est disponible que du mois de mai à novembre etc ...
De plus le bail est accompagné par un don de viande aux pauvres du village (ex: 50 livres de mouton dans la décennie 80), et pour lequel il s'engage à indemniser en argent si ces livraisons ne sont pas effectuées.
Le bail contient quelques précisons savoureuses : "sera
tenu de faire le debit luy meme, qui ne pourra remettre la ditte boucherie a
personne qui fasse cabaret; La ditte viande ...sera, bonne, saine, et de recepte,
et sera etallée dans son état affin que tous puisse prendre ce qu'il luy
conviendra, sans pouvoir la tenir enfermé sous quel pretexte que ce puisse
etre". et en 1788 "s'oblige encore
se servir des balances à l'ordinaire et ne pourra se servir de romaine qu au
dessus de 5 livres ..."
Les abats sont vendus au même
prix que la viande.
Pour chaque bail passé avec la communauté, un ou plusieurs cautionnaires sont enregistrés : "les parties ont obligé tous leurs biens présent et advenir qu'on soumis aux cours des comptes aydes de montpellier".
14/9/1783 on nomme des experts pour verifier la calité si elle est demalle ou de semelle ou de recepte
Clauses de 1780-1781 : le bail que les boeufs quil doit fournir seront au moins denviron 6 quintaux bons & de recepte de meme que le mouton & brebis & quil ne pourra recevoir dans la boucherie aucune bette morte moins encore d en faire le deby sous peine de 25 livres damende a laquelle luy & sa caution se soumettront de meme qu'aux visites que le dit sieurs consuls pourront faire lorsquils le trouveront a propos pour verifier si les viandes sont bonne & de recepte que les pauvres tout comme les riches seront servis de la
Juillet 1781 : Plainte contre le boucher : le nommé Guyot pere faisait le debit & fourniture de la viande de boucherie an qualité de caution de son fils, quil vendait la tete & les pieds de moutons jusques a -7-6 de meme que les entrailles ... comme on le fit lannée derniere que le dit Guyot egallement boucher de la communauté vendait jusques a -7- la livre de viande de mouton & jusques a -12- la tete avec les pieds, & les entrailles: on porte plainte devant MM les officiers ordinaires de la Baronie de Manduel.
A partir de 1785 lors de l'adjudication, apparait que le boucher s'engage à payer le droit d'equivalent
24/5/1789 sans doute conséquence de l'hiver terrible 1788-1789 : veu la rareté des mouton il n etaient pas possible qu'il peut fournir au pris de -5-6 qu'en consequence la communauté informée de la ditte rareté et cherté prit deliberation le 19° avril dernier qui luy permet de vendre à raison de -7- la livre. Le conseil validera cette augmentation mais era attaquée par m de Montval se terminant en appel en la cour de Toulouse
L'adjudication et le bail s'étoffent au fil des années : ainsi en 1789 on propose :
Les soumissionnaires "obligent" leurs biens au près de la cour des comptes et aides de Montpellier : à noter qu'en 1788, c'est auprès de la cours du grand baillage de Nimes
Adjudicataire | Mouton | Brebis | Boeuf | Vache | ||
1744 (1743-1744?) | -4- | -3- (Agneau -4-) | -3- | ? | ||
1752-1953 | Francois Massxxx | -4-6 | -4-6 | -4-6 | sous le cautionnement d Antoine Peicheral | |
1759-1960 | Antoine Augery | -4- | -3- | pour caution Jean Sabatier maçon | ||
1768-1969 | Antoine Imbert | -5- | -3-10 | -3-10 | sous le cautionnement de Francois Brisson | |
1769-1770 | Pierre Martin fils de Redessan | -5-5 | -4- | -4- | ...dans le careme le mouton que le dit Martin sera tenu de fournir aux malades que -5-6 la livre et de donner 15 livres de mouton aux pauvres sur le mandement des dits s consuls | |
1771-1772 | Louis Prinat | -5-6 | -3-6 | -3-6 | cautionnement du S Louis Riffard | |
1776-1777 | Pierre Brisson fils | -5- | -4- | -4- | Francois
Brisson son pere de payer les droits d equivalent |
|
1778-1779 | Pierre Brisson fils | -5-4 | -3-2 | -3-2 | Francois
Brisson son pere de payer les droits d equivalent |
|
1779-1780 | Robert Guyot | -5-6 | -4- | -4- | le cautionnement de Jacques Guyot son pere, de payer le droit d equivalent | |
1780-1781 | Robert Guyot | -5-6 | -4- | -4- | Jacques Guyot son père | |
1781-1782 | Pierre Brisson fils | -5-6 sauf pendant le careme & deux mois apres le jour de paques qui luy sera payé a raison de -6- | -4-6 | -4-6 & aux fêtes de Paques -5- | sous le cautionnement de Francois Brisson son père + 60 livres de mouton | |
1783-1784 | Louis Poussigue | -5-4 | -3-9 | -4- | -3-6 | pour
caution Jacques Guiot, et Elezias Rigaud menuizier + 80 livres de mouton |
1784-1785 | Laurent Guiot | -5-4 | -3-9 | -4- | -3- | pour caution Jacques
Guiot son père + 50 livres de mouton |
1785-1786 | Pierre Combaluzier fils macon du lieu de Redessan | -5-8 | -4- | -3-9 | -3-6 | pour caution Francois Guirauden du lieu de redessan, et Jean Combaluzier son oncle de Manduel |
1786-1787 | Robert Guiot | -5-6 | -4- | -3-8 | -2-6 | pour caution Pierre Bertaudon dit duchet et pour renfort Jacques Guiot + 50 livres de mouton de recepte |
1787-1788 | Francois Brisson | -6- | -4-6 | -4-6 | -2- | pour caution Francois Martin du lieu de Redessan + 50 livres de mouton de recepte |
1788-1789 | Pierre Martin du lieu de Redessan | -5-10 | -4-4 | -4-6 | les trois premiers du temps des vendanges -3- puis -4- | pour caution Francois Martin son frere du lieu de redessan et Henry Eyssette ménager du lieu de Manduel + 50 livres de mouton de recepte |
1789-1790 | Henry Mare | -6- | -4-8 | -4-8 | -3-8 | pour caution Francois Sabatier et Jean Bertaudon + + 50 livres de mouton de recepte |
A chaque début d' année, un appel d'offres (système des bougies) est lancé pour le fournage (généralement de début janvier pour 1 an) des habitants. Cela inclus de préparer la pâte chez l'habitant, la cuire au four communal et la rendre aux habitants, et cela au moins 4 jours par semaine. Le bois servant à la cuisson faisant partie du même marché.
Les commissionnaires s'arrogeant un salaire de 1 pain tous les 60 pains cuits : "le salaire de soixante pain un suivant le meme ordre de soixantaine en soixantaine un" (le 61° pain revient au fournier)
Les commissionnaires se chargent aussi de fournir un certain nombre de charges de bois pour les feux de joie, aux dates importantes de l'année, mais aussi pour une éventuelle naissance de prince ou de "gain de bataille". Pour les pauvres, ils se chargent de les transporter gratuitement à Nîmes ceux "qui auront des passeports" ou " les pauvres malades" et pour la communauté, l'adjudication s'accompagne d'un don en argent conséquent, parfois accompagné par une prestation en journées de réparation des chemins.
Certaines années (ex 1785, 1786), l'établissement du bail s'accompagne de rappels : celui de ne pas accepter don ou pourboire de la part des habitants (ny farine, ny trois sols, ny aller manger)
En 1788 & 1789 ce sont les consuls qui choisissent les excutants des journées de reparations des chemins, sans doute pour eviter des hommes malingres
En 1789 apparaît aussi dans l"adjudication mais pas dans le bail qu'ils s'obligent[...] de donner la somme de 36 livres au chois des dits sieurs consuls le montant des dittes journées pour etre employées aux reparations des dits chemins, si celles ci ne sont pas exécutées
Les soumissionnaires "obligent" leurs biens au près de la cour des comptes et aides de Montpellier : à
Adjudicataires : | Fournier | "Ramilier" | ||
1744 | Dans deliberation impôts 1744 : Plus pour les gages du Ramillier(?) de la communauté 10-0-0 | |||
1757 | Eyssette Charles et Raymond Fabre | 48 journées d'homme aux chemins ou ailleurs | ||
1761 | Antoine Charles, Louis Orivat, & Reymond Fabre | soixante journées au chemin & pozer a leur depans 4 barres de fer d'un pouce en carré a la fenetre du dit four commun de cote du levant | ||
1764 | Antoine Charles | 28 lt | Raymon Fabre | 40 lt |
1765 | Louis Prinat | 48 lt | Jean Bertaudon & Pierre Mazoyer | 60 lt |
1766 | Pierre Mazoyer et Jean Bertaudon | 180 lt | ||
1767 | Jean Charles | 360 journées aux reparations des chemins | ||
1768 | Francois Brisson, Antoine Charles, et Jean Bertaudon | 200 journées de travaille | ||
1769 | Pierre Sabatier et Antoins Grimaud | 350 lt | ||
1770 | Louis Prinat et Antoine Charles | 250 | Raymond Fabre et Joseph Mazoyer | 220 |
1771 | Antoine Charles | 273 | Pierre Sabatier et Joseph Albram | 120 |
1772 | Henry Eysette et Jean Charles | 200 | Pierre Sabatier Joseph Albran | 120 |
1773 | Antoine Charles | 275 | Raymond Fabre | 115 |
1774 | Antoine Charles & Pierre Thibaud | 200 | Brisson & Roques | 60 |
1775 | Jean Charles sous le cautionnement de Pierre Thibaud | 200 | Jean Imbert sous le cautionnement de Claude Brisson | 150 |
1776 | Jean & Antoine Charles père et fils, Reymond Fabre & Francois Brisson | 100 | ||
1777 | Pierre Mazoyer & Reymond Fabre | 250 | Jean Sabatier & Jacques Agulhon | 50 |
1778 | Jean Charles & Jean Burle | 290 | Reymond Fabre & Francois Brisson | 36 |
1779 | Jean & Antoine Charles père & fils | 97 | Francois Brisson & Goulier | 52 |
1780 | Reymond Fabre & Louis Privat | 100 | Henry Sabatier, & Pierre Sabatier | 72 |
1781 | Pierre Burle & Francois Gravat | 120 | Barthelemy Comte | 24 |
1782 | Pierre Burle, & Francois Gravat | 120 | Pierre Mazoyer | 30 |
1783 | ||||
1784 | Raymond Fabre, Pierre Coste | 310 lt | ||
1785 | Raymond Fabre, Pierre Mazoyer dit rabot ayné, Joseph Groulier, Jean Genest Mazoyer | 500 lt | ||
1786 | Pierre Coste, Pierre Burte, Jacques Mazet, Barthelemy Conte | 230 lt | ||
1787 | Jean Tibaud dit naret, Antoine Juvenel, Jean Sabatier dit franc macon Barthelemy conte | 400 lt | ||
1788 | Pierre Coste, Antoine Juvenel,Raymon Fabre | 152 lt + 60 journées pour réparer les chemins | ||
1789 | Pierre Coste, Antoine Juvenel, Pierre Burle et Francois Gravat | 286 lt + 30 journées d'hommes pour entretien des chemins |
25/5/1770 : ... four de cette communauté ensemble la cheminée est entierement degradée qu'il y a quantité de bards dans le four qui le font aussi, et hors etat de servir, ce qui cause un prejudice notable aux habitants en ce que le pain ne peut se cuire, ou qu'il ne s'y mele quantité de cendre, il y a encore les portes d'entrées des membres du four dont le bois est entierrement pourri, en fait que le tout merite d'etre incessamment reparé pour suite un eboulement dont on est menacé ...
24/1/1773: Demande est effectuée à l'Intendant pour établir un devis pour des réparations dans le four, en parallèle de travaux sur les chemins.
24/1/1773: Les fabriques de Raoulx veuve Blanc & le nommé Blanc sont accusés de déverser les eaux & vinasse de leur chaudieres dans les rues. Le croupissement de ces rejets fait qu'elles deviennent impraticables : les charrettes ne peuvent passer, les hommes, les mules et autres bestiaux y sont en danger (ces rejets pouvant etre bouillants, n'importe qui "il se brulerait vif", et même les fourniers qui transitent avec la patte des habitants, surtout de nuit, ont portés plainte), et enfin l'odeur est détestable. Si les propriétaires persistent à rester inactifs, les consuls porteront cette affaire en justice.
A noter que lors de l'enquete statistique de 1838 : "Il existe dans la commune trois fabriques d'eau de vie les fabricants sont MM Boyer Pere, Roux Jean, & Bayol Louis ce dernier fabrique peu. La principale fabrication est celle des 3/6 bon gout et marc à 5° degrés que l'on convertis en eau de vie selon les demandes et la quantité peut etre évaluée année commune à 1920 quintaux B/g à 24t et a 480 quintaux marc à 20t dont le produit total serait de 55680t"
14/6/1770 : ... l'eau manque totallement dans cette communauté
soit par raport a l'abruvage de bestiaux, soit par rapport au lavage tant en
hiver qu'en eté ... il conviendrait de mettre en etat la fontaine
de l'arriere qui est une tres bonne source qui ne tary point a la qu'elle on
pourrait pratiquer des abrevoirs et basin pour le lavage ... de la dite fontaine
pour la mettre l'abry des pierres qu'on pourrait y jetter et autres imondices et
a cet effet dy construire une voute ... Après autorisation de
l'Intendant un devis est demandé à Pierre Aguillery macon de Beaucaire.
3 Octobre 1773 Patatras!
Pierre Aguillery présente une facture salée (par exploit du
28 septembre dernier de Lermit huissier du dit Beaucaire) pour l'établissement
de son devis de la fontaine (150 livres : 15 journées à raison de 10
livres par jour). Mais entre-temps on réalise que l’eau
n’etait pas suffisante pour construire
une fontaine, on
demande en vain au maçon de stopper son entreprise! Finalement, compte tenu de la fausse qualité qu’il prend d’architecte
sans
connaitre l art ny la consequence, on le réglera de seulement 18 livres
(tout au plus, deux
journées et une pour etre
venu voir la dite fontaine font trois qui a raison de 6 livres par jour bien payé
fait 18 livres, et sur ce de délibérer ...)
Pratiquement chaque année apparaît dans les cahiers de délibération un déclaration pour les bans des vendanges : le conseil est en effet chargé d'établir la date des vendanges. Généralement elle délègue deux personnes "pour faire la verification de la sus ditte vendange". Sur la base de ces experts, le conseil définit la date de début, à charge aux consuls de faire publier les dits bans des vendanges et de faire faire la publication par ecrit public a la sortie des vepres. Et a fin que personne ne puisse y que les dits s consuls fairont crier a crie public le jour fixé pour la sus dite vendange .
1755 | 26 septembre |
1760 | 26 septembre |
1761 | 28 septembre |
1768 | 30 septembre |
1769 | 11 octobre |
1770 | 11 octobre |
1771 | 7 octobre |
1772 | 1 octobre |
1773 | 14 octobre |
1776 | 7 octobre |
1777 | 5 octobre |
1778 | 1 octobre |
1783 | 3 octobre |
1784 | 30 septembre |
1785 | 12 octobre |
1786 | 10 octobre |
1787 | 12 octobre |
1788 | ? |
Par ailleurs, on nomme parfois des gardes vignes (au 15 août 1785, en 1789, pour les Quartiers de Lignan et du Plan) pour la période courant jusqu'à la fin des vendanges, rétribués par les propriétaires des vignes gardées selon par exemple "un sol par lemine" (18 litres). A cette occasion sont re-précisées les conditions de glanage : "quaucune .personne ne pourra glainer ny entrer dans les vignes, quapres que les vendanges seront finies apaine d'amende et de contrevention aux arrets de reglement anquis et pour cet effet qu'aucun troupeau ne pourra depaitre dans les sus dittes vignes que quatre jours apres les susdittes vendanges finies pour donner le temps aux glaineurs de pouvoir glainer "
En 1771, on rappelle que le principe des bans des vendanges est d'eviter la mauvaise qualité du vin qu'on serait obligé de vendre a vieul prix et qu'ainsi le vin en sera que mieux marchand. Enfreindre la date peut entraîner la confiscation de la vendange.
15/8/1773 La mis en place de gardes vignes de heurte au refus de plusieurs particuliers de payer les gardes vignes. Il apparait pourtant necessaire de proteger par 2 hommes les quartier de Lignan, 2 au quartier du Plan, 1 au quartier de Millas ou au deux y compris le mas de Baduel et 1 au quartier Dumas de Percet ou Faugive. Le salaire sera 9 sols pour chaque salmées pour le quartier de Lignan & 8 sols pour chaque salmées pour les autres quartiers. Les consul s'engagent en cas de refus de poursuivre par toutes les voyes de droit les propriétaires
28/9/1783 : on rappelle qu'en cas de fraude la vendange risque d'etre confisquée au profit des pauvres du dit lieu et ses cornes brulées au milieu de la place publique
On comprend dès 1783 que M° Meynier notaire, premier conseiller politique, est en guerre contre le conseil.
Cela se complique à partir de la délibération du 23 Novembre 1783. Un berger, Joseph Bertaudon, se plaint de Firmin Moynier qui a "fait fermer un fossé au chemin de Nimes entre ses deux pièces, et qu’il en à ouvert un à coté de la pièce de Bertaudon du coté du levant ce qui lui porte préjudice, car les eaux qui passent dans le village ont été dérangées par l’arrangement des chemins". De plus le "prisage" de ses deux pièces apparaît sous évalué : "voilà une subtilité de sa part pour frustrer la communauté" : comprendre pour la répartition de la taille.
La délibération 30 Novembre permet de préciser les choses : On rappelle que depuis toujours un valat mestre du coté du couchant du village qui passait entre deux pins appartenant au sieur Froment, dans deux pièces de deux "clausades" différentes," l’une composée sous le présage de cinq deniers, l’autre de deux sols six deniers", que ce fossé a toujours servi à écouler "les eaux pluviales qui se ramassaient dans le village et celles des chemins de St Gilles et de Bouillargues" ; que la communauté ayant depuis peu fait faire des réparations considérables aux chemins qui lui appartient, le fossé devenait doublement essentiel pour empêcher qu’ils ne furent dégradés.
Mr Moynier notaire, ayant acquis ces deux terres du sieur Froment des deux bords du valat ou fossé mestre de la communauté, a entrepris depuis quelques années de le combler et s’emparer du terrain qu’il occupait et à fait faire en même temps un nouveau fossé au levant de ses possessions qui passe entre celles ci et une pièce de Joseph Bertaudon. Comme il n’a ni la largeur ni la profondeur de l’ancien et que le volume actuel des eaux qu’il doit recevoir est plus considérable qu’il n’était auparavant à cause de la construction des nouveaux chemins, les dites eaux refluent et portent également du dommage au dit Bertaudon et à la communauté.
Sur ce, les consuls adresse une requête à M. l’Intendant "pour solliciter les permissions necessaires à l’effet de contraindre le dit M° Moynier à remettre le valat détruit dans son premier état"
L'Intendant rend une première ordonnance le 9 Octobre qu'il serait fait "acte de sommation et réquisition au dit M° Moynier" et une seconde ordonnance le 27 janvier 1784 "qui permet à la communauté de plaider et de faire les poursuites nécessaires";
La délibération 28 mars 1784 permet de faire le
point sur cette affaire : m° Moynier fut
assigné devant le sénéchal de nismes, il se présenta et la cause fut réglée
par clausion, alors
le dit m° Moynier s’est pourveu de son chef devant m. l’intendant ...
dans laquelle, sans respect pour la vérité
...
a demandé le
retraitement de l’ordonance "
A
cette requête de m° Moynier a été
répondue par une ordonnance du 14 mars 1784 qui est un sursis à l’ordonnance
initiale.
Le
conseil qui se tient ce jour, est l'occasion d'établir un "inventaire à
la Prevert" des récriminations du conseil envers le notaire :
et sur ce de deliberer ...
Au final, on s'accorde pour solliciter la revocation du surcis.
A noter que cette affaire ne re-apparaîtra pas dans les discussions du conseil, au moins jusqu'à la fin 1788
A l'automne 1787, le syndic du diocèse s'inquiète de la présence éventuelle de loups. Même si quelque uns ont été aperçus, il apparaît dans les délibérations que l'absence de bois sur les environs du village écarte ce danger.
L'affaire commence en octobre 1780 : le curé du village M. Rauzier demande 60 livres à la communauté cette somme correspond à un supposé loyer versé par M. Rauzier à son logeur, en l'occurrence la veuve Blanc. En effet, le curé trouve le presbytère impropre pour lui, il a donc décidé de loger ailleurs. Il aurait pu loger dans le logement du vicaire vide à cette epoque : Que neni, c'est chez la veuve Blanc qu'il réside. De plus on l'accuse de louer (arrenter) le logement du vicaire aux nommés Moutet puis Marie Beraud! alors que celui appartient à la commuauté. En 1781, on apprend que le seigneur avait tenté une médiation, mais sa mort éteint cette possibilité. Une expertise de l'état du presbytère s'impose : soit les deux parties s'accorde sur un expert, soit on s'en remet au subdelegué de mgr l'intendant pour en designer un. On ne comprend pas de plus comment le curé Rauzier pouvait se satisfaire d'un logement chez la veuve Blanc sachant que son logis n'est composée que de trois pieces lune sur lautre une chambre a cotté, & un petit salon & cette meme maison est occupé par la veuve Blanc par sa mere & par son fils!
au travers d'une ordonnance du 26 septembre 1785.
Certes l'état du presbytère laisse à désirer, un premier devis de travaux émis par M Pierre Rollin ("qu'elle etait inhabitable et que le couvert menassaient ruine"), architecte de la ville de Nîmes existe; Pour autant on apprendra le 20 Janvier 1786, qu'un autre curé loge dans ce presbytère, le curé Nadal de Corconne (on assiste à un permutation des deux curés : M Rozier remplaçant à Coronne M Nadal, et vis et versa (d'après les actes d'état civil, le 8 décembre 1785 la signature Nadal remplace celle de Rauzier (la derniere est du 27 novembre) sur les actes), qu'il se satisfera que de quelques travaux dans son logement et qu'une visite pastorale effectuée précédemment par l'évêque de Nîmes n'avait pas fait remonté de remarque particulier.
On accuse donc le curé Rauzier de mauvaise foi : il n'a jamais informé officiellement la communauté qu'il ne logeait plus au presbytère, il a en gardé les clefs ...
Si la communauté reconnaît que des travaux s'imposent ("la communauté offre de faire lesquelles ont augmenté par la negligence et le manque d'habitation du dit le Sr Curé"), encore faut il vérifier une dernière fois l'état exact du bâtiment, ils ne doivent pas couvrir tous ceux du devis Rollin (celui ci étant considéré comme " totalement devoué au dit Mr Rauzier" ). De plus les sommes à engager les poussent à demander à L'Intendant à être déchargé au moins de la demande de loyer de M Rozier.
A noter qu'on évoque une écurie puisque apparaît "maison ecurie"
Le devis Rollin affiche 1900 livres. La communauté mandate deux maçons de Manduel, MM Patier et Pelouset, qui dressent un nouvelle estimation à 11 livres, approuvé par le cure Nadal. On demande donc l'intendant d'accepter ces travaux et permette à la fois d'établir un bail après enchères, et mais aussi d'emprunter ... On réitère la demande de ne pas avoir a payé le loyer de M Rozier!
le 10 février 1786, les enchères pour les réparations du presbytère sont lancées. au travers d'autres travaux. La dernière s'élevant à 1000 livres présentée par Jean Roux fils
Le 29 Juillet, on discute en conseil que le curé Rauzier a fait signifier une ordonnance de M L'Intendant du mois d'avril dernier (par exploit de Coulomb huissier du 24 juillet) qui déboute la communauté de son ordonnance du 30 août 1785. Elle autorise le rapport du Sr Rolin et la communauté se voit condamner "à payer au dit Mr Rauzier la somme de 60 livres par loyer par année depuis qu'il a quitté" le presbytère et la somme de 191 livre aux dépends. Les arguments du conseil sont toujours les mêmes : on discute de l'état de délabrement relatif du presbytère, exagéré par le cure Rauzier qui par ailleurs "a toujours agi que par caprice". On l'accuse de plus d'avoir utilisé le presbytère pour "servir à toutes sortes d'usage soit pour faire des vers à soy enfermer du fourage, de bois et du vin
On s'oppose donc aux dernières ordonnances!
Le 3 août, la communauté est débouté : on baisse pavillon surtout pour " eviter des nouveaux depends". On se résigne pour "prouver le desir finir cette affaire" à demander "d'envoyer par un etat detaillé ce qui peut etre deu legitimement pour pouvoir emprunter la ditte somme "
Reprise de l'appel d'offres pour les réparations du presbytère, du 10 au 25 septembre 1786, "faire les reparations qui sont à faire à la maison prebiteralle, murs et clauture et autres suivant le devis que le sieur Jean Pelouset m° macon du dit manduel en a dressé ". Jean Combalizier fils, serrurier, est retenu (travaux du Presbytere plus " 8 bard pour le four de la commune") pour la somme de 1140 livres "payable un tiers au commencement des travaux, le second tiers à moitié ouvrage, et le dernier tiers restant". Le 1 octobre, les conditions du bail sont acceptées et une demande formelle est faite au près de l'Intendant pour finaliser le bail.
La facture de l'affaire Rauzier tombe entre temps le 19 septembre 1786 "il convient de pourvoir au dit payement que la somme à compter se porte à 577 livres 6 sols 4 deniers". Pour emprunter la somme "on a nommé les sieurs Antoine Doyer, Jean Roux, Jean Deveze et Joseph Roux pour la somme de 125 livres chacun, et Jean Mazoyer pour la somme de 77-6-4
Patatras le 26 Novembre! L'intendant Ballaivilliers, peut etre dans l'esprit de sa lettre (non enregistrée dans ce cahier!) de septembre 1986 envoyée à toutes les communautés , reprécise de le processus d'adjudication qui doit être suivi : Ainsi "bien loin de permetre la passation du sus dit bail a trouvé à propos d'ordonner" établir un devis estimatif article par article, certifié par un expert, de rajouter les frais de ce dernier plus les frais d'enchères et de repasser des enchères. On rétorque que le processus suivi par la communauté a bien suivi ce cheminement. Bail est passé le 20 décembre avec Jean Combaluzier promettant de finir dans trois mois.
La somme complète s'élève maintenant à 1670 livres (travaux + somme demandée par le curé Rauzier): le 20 decembre on nomme Mr Bancel qui a bien voulu le permettre et de son consentement pour la somme de 200 livres Mr Moynier pour pareille somme de 200 livres, la dame Verdier née Pascal, Mr Camus Domadille veuf qu'il n'ont point payé lors de leur premiere nomination ... chacun pour la somme de 100 livres, et Jean Sabatier menager pour pour celle de 60 livres".
Le 1 Avril 1787" le nommé Combaluzier fils ... pretend avoir parachevé les ouvrages ...et demande qu'ils soient veriffiés et receux pour ensuite etre payé". Claude Girard macon est nommée pour vérifier les travaux.
Le 10 Avril, Claude Gerard statut que les travaux sont conformes "et sur ce deliberer ...on donne pouvoir aux dits sieurs consuls de payer au dit Combaluzier ... 1170 livres ... lesquels en retireront quittance publique au profit de la communauté leur donnant en outre pouvoir de poursuivre la verification de la sus ditte somme par devant MM les commissaires du Roy et des des Etats a cette fin que ceux qui en ont fait l'avance puisse en etre remboursés par imposition avec interet ..." et "De plus ... la communauté a eté obligée de payer le Me Rauzier si devant curé pour loyer ou frais la somme de 577-6-4 suivant les quittances et comme cette somme a eté avancée ...par divers particuliers nommés par deliberation de la communauté qui ne saurait en etre remboursés qu'apres la verification de la partie avec l'interet".
13 Avril 1788, clap final de cette affaire : On demande le paiement des prêteurs
: "en sorte
qu'il reste qu'à rembourcer les habitants qui ont fait l'avance de ces
differentes sommes requerant l'assemblée a unaniment de deliberer quelle
consent à la verification des dittes deux sommes, et charge en
consequence MM les consuls de se
pourvoir devant ... les commissaires du Roy et des Etats à l'effet de
poursuivre la veriffication et la permission d'imposer les dittes deux sommes
de 577-6-4 et celle de 1170 avec les
interets en faveur des habitants ...
(sur le Buffalon, extrémité Ouest de la commune)
9 février 1767 : le moulin a eau qui appartient à M Rozel cause des domages tres considerables ... pas assez de pente et donne pas assez de fuite et hors de la regle des moulins ainsy qu'il est porté par les ordonnances et arrets de reglements : l'eau déborde et submerge les terrains riverains. Ne répondant pas aux demandes du conseil, ce dernier décide de porter ce point en justice et demande d'emprunter 100 livres pour les frais de justice à venir.
Mas
du Moulin - Crue d’août 1953 A l’époque, le Buffalon passait sous le bâtiment. Il a par la suite été détourné vers la gauche à l’emplacement de la surverse qui permettait en temps de crues d’étaler le trop plein d’eau dans les terres. Légende d'une photo d'un Panneau ACPM 2000-04 ordre de saint ruf, le quotidien des manduellois au travers d'archives de 1386 à 1472.pdf (à tester si appartenait à St Ruf?) |
(même secteur que le moulin a eau, sans doute déjà sur la commune de Rodilhan!)
(cf. carte Cassini)
Évoqué dans la délibération du 8/9/1771. On y apprend qu'il nécessite d'être alimenté en bois de chauffage!? Localisation inconnue
En 1753 alors que depuis 1751 le comte de Calvisson menace de poursuites les consuls s'ils ne s'attachent pas à réparer les chemins allant de ce lieu a Nismes et a Beaucaire (etaient si ... degradés, que l'on ne pouvait presque y passer ny a pied ny a cheval, et qu'ils etaient impraticables pour les charretes et les voitures) on convoque tous les habitants a donner de leur temps pour un chantier collectif.
Délibération 23 Fevrier 1755 : mauvais état du four, du mur du cimetière (murailles du cimetiere s'est ecroulée) et du pont de Lignan (impossible de pouvoir passer sur le pont qui a eté construit au quartier de Lignan a moins qu'on longe les rampes de chaque cotté).
24/1/1773: les chemins de Nîmes et Beaucaire deviennent impraticables causés par "les crus a fumier". Comme aussy de detourner les eaux qui viennent se jetter dans le village tand du cotté du chemin de St Gilles que de celuy de Bellegarde & de faire construire des ponts au chemin de la Baude, Lignan & a celuy du pont de Clau. Demande est effectuée à l'Intendant pour établir un devis.
1780 : un devis est passé avec Louis Patier maçon & Louis Barban ménager, pour la somme significative de 7425 livres, pour des travaux de réparations des chemins dont le détail nous est inconnu a part ces informations limitées (des reparations a faire aux chemins, constructions des ponts, chaussées, pavés & fontaines). En difficulté pour trouver des habitants pouvant en faire l'avance, on se résout a solliciter l hôpital de la ville de Nîmes qui a, selon ses directeurs, un capital de 6000 livres à placer. On se met d'accord pour un pret sur 4 années en luy payant l interet a raison de 5% chaque année sans aucune retenue de 20° & que le remboursement de la dite somme sera fait en vu seul payement ou au moins en deux payements egaux. le 25° du mois d'août dernier on passe contrat devant m° Mercier notaire à Nîmes.
En 1783 apparaît plus clairement le problème : le 30 août 1780, bail
est signé avec Patier & Barban pour finir en 2 ans paiement par tiers (début,
moitié et à réception). 2400 livres sont donc versés au début, le consul
Sabatier gardant le relicat (6000-2400 = 3600 lt) pour les paiements futurs
et sihaitant le placer pour engenger des ineterts au profit de la communauté
mais mais le dit Sabatier qui navait dautres desirs que de lagarder en
main offrit den supporter l'interet. Les travaux commencèrent sans vraiment
vouloir ... finir. Le consul Sabatier ne montre aucune volonté pour tancer les
entrepreneurs ce qui prouve, a n'en pouvoir douter, lintelligence quil y
avait entre eux & les dits entrepreneurs. Il versera même, en Août
1782, 2500 autres livres pour un supposé paiement à un supposé mi chantier,
court-circuitant par la même toutes les procédures! Il lui reste donc plus que
1100 lt pour un chantier ... en chantier
On décide 1/ d'exiger des entrepreneurs la fin des travaux 2/ que Sabatier
rende à la communauté 3600 livres + les intérêts plus & donner
compte des autres sommes quil peut avoir en main, & recues pendant le temps
de son administration [ ce qui devrait être fait en fin de chaque mandat de
consul] & remettre tous les papiers & documents concernant la
communauté
Le 4 Janvier 1784, on mentionne la réception d' une lettre de l’intendant du 31 octobre, qui rapporte la présence de plusieurs trous qui gênent les voitures et qui demande de les combler en prenant l'argent dans les fonds des dépenses imprévus. L'assemblée pressentant que les coûts seront plus importants, demande à l'intendant de pouvoir lancer une enchère afin d'établir un bail avec un entrepreneur. Cette décision est suivie le 25 Janvier par pouvoir donné aux consuls de faire dresser un devis estimatif des réparations, de choisir un géomètre expert et de demander l'autorisation de mettre les dits travaux aux enchères au rabais et d’emprunter les sommes nécessaires.
Le 6 Avril, L'intendant veut clarifier l'état des 6000 livres
(récupérer la somme ou si celle ci a ete deja remboursée, en fournir la
quittance) empruntés par le consul Sabatier "
par
obligation du 25 aout 1780 ... à
l’hopital general de la ville de nismes ".
Cette
somme de 6000 livres a servi à des travaux
: cf Délibération du 4 Juin 1780 (ordre de l'intendant du 7 Février 1773)
"des reparations a faires aux chemins du lieu et aussi autres endroits
de cette communauté". Cela représente une somme conséquente ==>
travaux sur la place???
A
rapprocher d'une délibération du 3 Octobre 1773 sur un projet de construction
d'une fontaine, projet abandonné en raison du peu d'eau pour l'alimenter.
Fontaine sur la place?
On nomme le sieur Jean Deveze ménager pour retirer la somme et pieces justificatives pour se déchargé du dit Sabatier
Le 18 Juillet: on comprend que le sieur Barban fut adjucataire le 30 Avril 1780 pour 7425 livres, que pour payer cette somme on a emprunter 6000 livres au notaire de l'hopital de Nimes, M° Mercier, qu'en y ajoutant "le fraix de courtage contorolle reception de l’acte ou autres frais..."cette somme a été "reduite "à 5856 livres, qui ont été versées au sieur Barban en 4 différents paiements. On doit donc encore 1568 livres, "attendu que les ouvrages dont il été adjudicataire ont été parachevés et recus". On donne pouvoir "de s’addresser à M L’intendant pour obtenir la permission d’emprunter jusqu’à concurrence de la somme de 1568" livres.
Le 9 Janvier 1785, L'Intendant demande le renvoie du dossier pour contrôle au subdélégué de Nîmes, M Pheline.
Le 7 mai 1786 "le sieur Verney expert nommé par M L'Intendant pour proceder à la verification des chemins de la communauté dont Louis Patier et Louis Barban etaient entrepreneurs ayant remis son rapport, auxquels suivant se luy il y a plusieurs reparations à faire qu'il aprecie à la somme de 578 livres" ... On doit donc au dit Barban ~1500 livres dont 578 livres pour les réparations à finaliser.
"De plus a eté proposé par les dits sieurs consuls qu'il n'est presque pas possible d'aller de ce lieu joindre le grand chemin pour aller à la ville de nimes par la defectuosité qu'il si trouve en certaines parties tout dans le terroir du lieu que celui de Rodilhan de meme que dans celuy qui communique au dit grand chemin passant dans le terroir du dit lieu à l'usage de tout le plan de Beaucaire et de la meterie de Campuget appartenant à Mr Maygre, et comme il est decidé que le chemin de traversse communiquant aux grand routes devrait etre entretenu par le dioceze d'autant mieux que cette communauté est asses considerable payant aux environ de 12 à 13 mille livre des impositions royalles pour la etre du nombre il conviendrait de se retirer devant MM les comissaires du dioceze et à defaut devant Mr le sindic pour le supplier de vouloir bien faire reparer toutes les parties défectueuses des dits chemins et rendre praticable jusqu'à la grand Route et sur ce de déliberer".
24 Septembre : on convient d'emprunter la somme de 1568 livres (en fait exactement 1568-2-7) et le 1 octobre on désigne les "prêteurs": Mr Delou MM Maygre, Camus, Pouzol, les sieurs Dounadille, madame Rozol, madame Verdier née Pascal, pour la somme de 200 livres chacun et monsieur de Montval pour la somme de 268-2-7"
Patatras!, le 18 Décembre 4 "prêteurs"" ont refusé "de payer 200 livres chacun "en disant qu'il voulaient s'adresser à mondit S l'Intendant pour se faire decharger" dernière manœuvre vaine car " il s'est trouvé un preteur pour faire l'avance de la somme de 800 livres "
6 Janvier 1787 L'emprunt pour les entrepreneurs des chemins : les comptes sont bons! on peut rembourser les preteurs, on donne pouvoir pour " se pourvoir devant MM dits seigneurs les commissaires du Roy et des Etats pour les supplier de vouloir bien permetre di poser la ditte somme en faveur des sus nommés avec l'interet à compter du jour du pret"
Le 12 Janvier 1787, c'est oublié que la Dame Verdier, "prêteuse désignée",
en avait appelé à l'Intendant pour ne pas payer; On fait remarquer "que dans cet intervalle
s'etant trouvé un preteur les dits consuls
crurent que la ditte dame Verdier qui ne lignora point ne fairait plus de
poursuittes ... point du tout
elle leur a fait encore signifié un seconde ordonnance en datte du 24 decembre
dernier qui ordonna de satisfaire à la premiere ...
" les dits consuls ont
ete surpris ... se trouvant une des plus
aisées et serait aussi une des plus fortes contribuables si le terrain
en vigne qu elle possede dans le terroir etait
allivré ainsy qu'il devrait l'etre, comme vigne, tandis qu'il ne paye
que comme terre ne jouissant pas moins de toutes les facultés de la communauté
receuillant au moins année comme mane plus de 60 muids (muid :
685,55 l) de vin ... somme de 1170 livres"
"on donne pouvoir aux dits consuls de se pourvoir devant le S. l'Intendant"
Le 2 Septembre 1787, préparatif à la construction du chemin de Redessan à Bellegarde : "De plus a eté proposé qu'ils ont recu une lettre de Mr Poutier sindic du dioceze qui leur marque comme M° Mercier avocat ... a eté nommé par MM les commissaires du dioceze suivant la deliberation du 1° aout dernier pour l'expert, à l'effet de proceder conjointement avec celuy qui sera nommé par cette communauté celle de Redessan, et celle de Bellegarde, à l'estimation des fonds qu'ils ont eté pris ou à prendre pour le nouveau chemin qui va du dit Redessan au dit Bellegarde, que cependant il est venu à leur connaissance que les sus dittes communautés ne veulent point absolument se joindre ensemble ce qu'ils ont constemment refusé pour cet effet il convient de nommer un expert et seut pour proceder avec le dit M° Mercier à l'estimation des fonds qui sont dans ce terroir pris par la construction du dit chemin, à divers particuliers et en dresser leur rapport à celle fin que la valleur leurs en soit payée ".
Suivant un usage qui devait persister encore longtemps, le tas de fumier était disposé dans un trou aux abords de la maison pour recevoir l'eu des toits ; le purin croupissait dans la cour ou s'ecoulait parfois le long des fossés (L Dutil 1911)
1782 : Cloaques & fumier près du mur du jardin du Curé : des habitants demandent à faire combler dans quinzaine les crux & coacles qui est dans la rue tout aupres du jardin du dit sieur curé faire enlever & empecher qu'on y fasse de fumier ce qui infeste lair. On decide de de faire combler les crus & coacles qui xxx dans le village pour eviter le croupissement des eaux empecher de faire du fumier par raport a la solubride de lair comme aussy de faire faire un contre mur au mur du jardin de M le curé, de faire mettre des pieyrres en forme de gorgues de chaque cotté depuis le puys a la maison commune, jusques au coin de la maison de Chaunidan(?), de faire faire une chaine en pieyrre au devant de la porte flamande du jardin de M le Marquis & de combler les coacles qui sont depuis le jardin d'Imbert jusques a la maison de Pierre Mazoyer
le 14 décembre 1788, une délibération fait apparaître un aspect singulier
de l'état des rues du village : "le
vilage se trouve totallement infecté par les cloaques".
De gros tas de fumier se
trouvent dans les rues devant les maisons et on a peine à circuler! L'air en
est insalubre (!) et on craint des épidémies. Le conseil ordonne de faire
enlever le fumier.
6/2/1789, le vilage se trouve totallement infecté par les cloaques qu'il y á dans le lieu et divers trou que les particuliers ont fait en faisant meme des gros tas de fumier dans les rues, qu'on à paine dy passer, ce qui á occasionné une maladie epidemeique [...] les murs de cloture du cimetiere qui sont demolis par le fumier qu'on y addosse
24/5/1789, une ordonnance de msg l'intendant du 23° juillet 1785 qui permetaient à la communauté de faire combler les cloaques et boucher les creux à fumier que les particuliers avaient faits dans le lieu pour faire du fumier, ce qui á causé et cause actuellement des maladies epidemiques par l'infection de l air et donner un ecoulement la cuy eaux pour eviter qu elles sejournent dans le dit lieu et detourner meme celles qui si rendraient que cette ordonnance n'ayant pas eté mise encore en execution, du depuis, il est surbenu que le four commun de la communauté menace ruine à ne pouvoir renvoyer les reparations qu il y á faire ainsy que les murs du simetiere dont la plus grande partie se sont ecroulées, que les chemins de la pion(?) le plus praticable auquel pour y remedier il faut faire construire un pon plat pour tirer les eaux du cotté de la terre de Roux et les jetter au commencement du fossé de cotté du levant de m° Bancel ce qui rendra pour lors le dit chemin praticable par le deschessemement des eaux, que le pon qui est construit sur le xxx chemin pres la terre de s Moynier ne servant à rien sera transporté à celuy de fommeriau qui est aussy totallement impraticable, qu il sera pavé la rue du cartier qui part du coin du jardin de s Moynier jusque à l'eglise en observant de donner la pente necessaire pour le coulement des eaux du puis pres l'hotel de ville, auquel sera employé des pierres de marguerittes
le 10 janvier 1790 l' appel d'offres des réparations, après devis établi pas le sieur Poinsse, architecte de la ville de Nimes, porte sur des réparations à faire au four, au mur du cimetière et d'autres réparations dans la communauté mais aussi de paver les deux rues, celle de Sabatier faisant le tour jusqu'à l'hôtel de ville, faisant en tout 60 canne longueur, et sur toute la largeur des rues .
Evoquée le 23 Novembre 1783, au travers d'une lettre M
Poutier syndic du diocèse du 5 octobre : "un arret du conseil du 31 may 1783 qui attribue à monseigneur
l’intendant la connaissance au crimes des rebellions et excès laissant à
troubler l’execution des ordonnances par luy rendus à l’exception de la tenue
des chevres (*)"
En consequence, je vous envoie un imprimé de deux lettres de Mr
Deslome, un imprimé de l’état des pieces pour les vérifications, un imprimé
xxxx de Larres concernant les chevres et un autre pour le certificat réclamé.
Je me flatte, que pour entrer dans les vues de l’administration, vous vous luy
reféré à un faire passer :
1° la délibération sur les dépenses ordinaires
2° la preuvre de l’enregistrement de l’etat des pieces pour les vérifications
3° le certificat imprimé sur la publication et affiche de l’arrêt
concernant les chevres
(*) a valider ==> l'état des bois communaux est contrôlé par les maîtrises des Eaux et Forets. Des dispositions sont prises pour empêcher la détérioration des bois : défense de tenir des chèvres etc ...(cf Pélaquier 1999)
Cette date de délibération est aussi l' occasion de 13 pages de rappel de procédures administratives à partir du courrier du 5 octobre M Poutier syndic du diocèse ==> à re-travailler
Port de Marseille XVIII° : perruque pour les personnages "importants"
: peut être les Bancel en portent ils lors des conseils ...
A l'occasion du deuxième mariage en 1761 du marquis de Calvisson (1715-1781) avec Pauline de Chayla (1740-1823), le conseil souhaite en 1762 offrir à madame la marquise une toilette de vellour cramoizi . le prix est constitué de la faison la somme de 359-18- savoir pour 20 pans vellour 100 livres, pour doubleure 16 livres, 18 sols pour galon, 151 livres pour faison des armoiries a la demoiselle Boissier, les dittes armoirie 8 livres.
Les consuls portent un chaperon : une commande est passée en 1769-1770 pour trois chaperons en velours parfaits pour 131-18-6
Une tournée de recouvrement dans le "département" de Nîmes pendant le système de Law P.A. Prouzat in Annales du Midi, tome 84, n°106, 1972
Extrait du journal portatif tenu par Micon, receveur ambulant des droits de contrôle
des actes du 23/7/1720 au 23/9/1720, d'une des tournées que les
receveurs devaient faire tous les trimestres. Donne le détail des sommes perçues
en billets de la banque de Law (ce ne sera pas le cas de Manduel!) et en espèces.
Du 20° dud.[1720]
Manduel (Gard)
Receu du s. Bancel commis au bureau de Mandueles, la
somme de trante livres aux especes cy après cy 30
6
7 louis d'argent de 2 l. 15 19 5
3 louis 1/2 d'argent de 3 l 10 10
Monnoyes
11
------
30 6
V/ Justice
d'après D. Catarina 2002
Au sud du Vistre, les 4 paroisses de
Coussargues, Bouillargues, Rodilhan & Garons sont regroupées dans le
territoire de la Baronnie de Manduel . A noter que Campuget fait
bande à part, et avec sa propre communauté!?
A Manduel, Le "premier(*) juge" est donc Seigneurial Par premier, comprendre son inclusion dans la chaînage judiciaire. |
|
La viguerie de Beaucaire ne semble pas inclure Manduel! | |
Le Présidial de Nîmes est sans doute l'instance de justice intermédiaire (Appel), intercalée entre la justice seigneuriale (1° instance) et de 3° niveau, le Parlement de Toulouse. | |
VI/ Les règles administratives
Etat des pieces
requises par le règlement pour opérer la vérification des
emprunts ou avances faites par les communautés à raison des dépances
auxquelles il doit etre par elles ainsi pourvu ouvrages publiés Pour la vérification des sommes empruntés ou avancées pour les construction d’ouvrages publiés, ou des réparations à y faire on doit rapporter (voys les réglements du 11 septembre 1662)
La verification, n'en peut etre ordonné qu'en raportant de plus
Refaction du compois pour la verification des sommes empruntées pour faire un nouveau compois, on doit raporter
Frais de proces pour la verification des sommes empruntées pour fournir aux frais des proces il faut raporter
Pour la verification des sommes dues par arret, jugement ou sentences procedant des epxxx et depends auxquels les communautés(?) demeurent comdamnées, il faut rapporter
Pour la verification des sommes principales dues par les transations et sentences arbitrales, il faut rapporter
Pour la depense des rejouissances publiques à l'occasion de la naissance des princes, gains de batailles, prises des villes, publication de la paix, et autres evenement heureux, il faut rapporter :
Pour les debets des comptes des collecteurs
Pour la verification des sommes dues pour restitution des tailles, à cause des erreurs qui peuvent avoir eté faites dans l'allivrement et cottisation des biens ruraux. il suffit de rapporter
Pour la verification des sommes empruntées pour fournir aux frais des denombrement et hommages rendus au Roy par les communautés devant la chambre des comptes, ou aux burreaux des finances de toulouse et de montpellier; il faut rapporter,
Pour les debtes procedant des censives, et autres droits seigneuriaux
Pour parvenir à la verifications des sommes dues à der(?) procureurs pour droits, vacations et avances pour des affaires suivies devant la commission, ou devant M l'Intendant, ou pour frais de procés, on doit rapporter
Les commissaires nommés par letres patentes de se majesté, du 30° janvier 1734, et autres subsequentes, pour regler tout ce qui concerne l'administration des affaires des rolles et communautés de la province de Languedoc. vu le reglement du 11° septembre 1662, autorisé par arret du conseil du 5° octobre de la ditte année, les arrets du conseil portant reglement pour les emprunts et verification des dettes des villes et communautés de la province, des 28° juillet 1678, 18° novembre 1681, et 27° avril 1697; l'arret du conseil du 16° aoust 1776; les ordonances des 11 janvier 1703, 4° fevrier et 3° may 1741, 3 fevrier 1744, 8° decembre 1756, reglements rendus à ce sujet: vu aussi l'etat ci dessus des pieces requises par les dits reglements, xxx en consequence de notre arret de ce jourd'huy: oui, et requérant le sindic general de la provincenous, conformement aux requisitions du dit sindic general, et à notre arreté, avons ordonné et ordonnons que le sus dit etat sera imprimé, ainsy que la sus ditte ordonnance, pour en etre envoyé des exemplaires par le dit sindic general aux maires et consuls des villes et communautés de la province, ainsy qu aux sindics des corps des procureurs, affin que les uns ni les autres n'en puissent pretendre cause d'ignorence declarant
En joignant aux dits maires et consuls de faire transcrire dans leur registre les deliberations des communautés, le dit etat et la presente ordonance, pour y avoir recours le cas, y echeant, et au sindic general de tenir la main à son execution. fait et arreté a montpellier, au burreau de la commission, le cinq aoust mil sept cent quatre vingt trois. De saint Priest, Benezet, Vigiuer, xxx sieur Eveque en montpellier sarjon(?), par nosseigneurs Satgier, Mallié, a montpellier de l'imprimerie de Jean Martel ainé imprimer et afficher l'arret concernant les cheures, et enregistré sur le registre de deliberation, l'imprimé de l'etat des pieces pour la verification des depenses ordinaires de la communauté il a eté deliberé d'une voix unanime surtout les points, xxx ayant trouvé a propos d'augmenter les gages des trois consulset du greffier consulaire, n'etant pas asses gagé par la quantité de pains(?) qu'ils se donnent à soutenir les interets de la communauté |
Analyse des Communications Communauté-Intendant
5/5/1765
Délibération : demande à L'intendant de nommer un expert pour
établir un
devis
|
Il est souvent évoqué "vérification" comme étape nécessaire et préalable à un paiement. On peut même être amené à envoyer un représentant de la communauté (cf Délibération 15 Mars 1758 () ou on envoie Francois Bastid est envoyé à Montpellier pour suivre la vérification)
H Berlan, F Bocage, E Pelaquier, F Rousseau 1992 Démographies & crises en Bas Languedoc 1670-1890 IRHIS |
E. Bligny-Bondurand, publ. par , 1906-1909 Cahiers de doléances de la sénéchaussée de Nîmes pour les états généraux de 1789. Tome premier |
M Bordes 1968 Le Rachat des offices municipaux en Languedoc au 18°, Annales du Midi tome 80 n°88 |
M Bordes 1972 L'Administration provinciale et municipale en France au XVIIIe siècle SEDES |
D Catarina 2002 Les justices ordinaires, inférieures et subalternes de Languedoc : essai de géographie judiciaire, 1667-1789 |
L Dutil 1911 L'état économique du Languedoc à la fin de l'ancien régime (1750 -1759) Hachette https://archive.org/details/ltatconomiqu00duti/page/88/mode/2up |
G Fournier 1994 Démocratie & vie municipale en Languedoc du milieu du 18° au debut du 19° |
R Huard dir. 1982, Histoire de Nîmes, Aix en Provence, Edisud, 422p |
B Jaudon 2014 Les compoix de Languedoc, AHSR Caen n°12 |
JP Jessenne 2019 Révolution et Empire 1783-1815, Hachette 306p |
M Jouffret 1990 Manduel à travers les âges 1990 Lacour Ollé 198p |
E Le Roy Ladurie 1969 Les Paysans de Languedoc |
E Pelaquier 1999 De la maison du père à la maison commune : Saint-Victor-de-la-Coste, en Languedoc rhodanien (1661-1799). Volume 1. Presses universitaires de la Méditerranée, 600 p. |
E Pelaquier 1999 De la maison du père à la maison commune : Saint-Victor-de-la-Coste, en Languedoc rhodanien (1661-1799). Volume 2. Presses universitaires de la Méditerranée, 588 p. |
E Pelaquier 2009 Atlas historique de la province de Languedoc, CRISES |
A Seboul 1958 Les campagnes Montpelliéraines à la fin de l'ancien Régime, PUF |
A Young 1792 Voyages en France, Edit Tallandier |
Futurs travaux possibles
Etat civil : (basé sur
registres paroissiaux depuis 1677) :
Détermination population du village
Analyse dynamique naissances et mortalité ( et/ou plages d'ages des décès) ==> accidents climatiques, épidémies, disettes
Analyse proportion illettrés sur acte de mariage
Arbres généalogiques
Actes notariés :
Prix des biens (fonciers, prix du blé du vin ....),
Hiérarchie des groupes sociaux (sur la base des rôles des impôts (taille, capitation et 20°) & liste des "prêteurs volontaires") ==> par ex. Famille Bancel : résidence & généalogie; Famille de Rozel
Inventaire après décès ==> mobilier
etc ...
États des sections + actes notariés ==>
reconstitution du bâti
Actes de Justice
Repartition Terres communales, Terres seigneuriales
Nb de feux, nb habitants, vs crise Bas Languedoc
(basée sur Etat Civil depuis 1677 + Berlan et al 1992)
Enquete de 1749 par l'intendant
Localiser maison commune (garde fou puits communauté + maison Brisson) états
et matrices des sections
Liste des possédants de Manduel (basée sur liste des "preteurs désignés")
10 Novembre 1767 pour 250 livres s Joseph Roux, menager, Jean Mazolier, Jean Roux fils aussi menager , Michel Douaville, et Monsieur LaHondes pour ... 50 livres
13 Août 1769 pour 2331-18-6 M Layre pour la somme de 200 livres Madame de montval pour 200 livres M Maigre pour 200 livres M Moynier pour 100 livres les hoirs de M de Fontfroide pour 50 livres, Robert Hugues pour 100 livres, Jean Sabatier menager pour 100 livres, Jean Deveze pour 150 livres, Jacques Jaume pour 50 livres, Jean Mazolier menager pour 100 livres, Pierre Mazolier menager pour 25 livres, Jean Barban berger pour 50 livres Margueritte Daumas veuve de pierre Hugues pour 50 livres, Jean Roux pere pour 100 livres, Jean Roux fils 50 livres, le sieur Moustardier pour 50 livres les hoirs de M Despierre pour 50 livres M DeRozel pour 100 livres Mademoiselle Gabrielle Sorbie veuve de Pierre Pascal pour 100 livres, Mademoiselle Ribiere pour 50 livres, Estienne Brousse hotte pour 50 livres, le s Paul Hue pour 25 livres, le sieur Jean Tonduty pour 25 livres, le sieur Michel Donadilhe pour 50 livres les demoiselles Magdne et Jeanne Pautet pour 25 livres, le sieur Troupenar pour 30 livres, le Sieur Pelegrin pour 25 livres, et Joseph Bertaudon dit Bereat pour 26-18-6 et M Bancel pour 200 livres ==> on peut être berger et être riche (cf brevette ou plusieurs bergers apparaissent); de Rozel habitant ou forain?
p 133 : Entre 1295 & 1321, la population de Calvisson, de Bernis, de Manduel, augmente de 23% [...] Les premières disettes atteignent le Languedoc au début du siècle (14°) : il y a trop d'hommes par rapport aux ressources. Autre signe : le départ des Lombards, ruinés par le fisc et par des faillites entre 1300 et 1330, l'expulsion des juifs en 1303 [...]
Nombre d'habitants 1320 ~20000h; fin du 15° ~6500h : entre les deux la peste de 1346 et les nombreuses réitérations jusqu'en 1500. En 1452 la lèpre.
(L E Melingue)