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cette animation, et chaque point est une galaxie (Le Monde 20/3/25)
Les CONSULS (ACPM)
Les consuls étaient des officiers municipaux élus. Nîmes, Arles, Marseille,
Manduel, étaient administrés par trois consuls, élus par la population. Ils étaient
assistés d'un Conseil.
Le 4 juin 1298, les consuls de Manduel furent présents au bornage du territoire du
village.
En 1789, Jean Mazoyer, était Premier Consul, Maire.
Sans que l'imitation de la Rome antique soit toujours évidente mais assurément à
l'exemple des villes italiennes, bien des constitutions municipales, dans le Midi de
nouveau ouvert au droit romain et soumis de surcroît à l'influence italienne, organisent
à partir des années 1130 (Béziers et Narbonne avant 1130, Avignon en 1129, Arles en
1131, Montpellier en 1141, Nîmes avant 1144, Toulouse en 1152) et surtout après 1150
(Toulousain, Haut-Languedoc, Massif Central) et au XIII° siècle un consulat à plusieurs
têtes et à court terme, renouvelable. Ces Consuls succèdent à ceux que la pratique
avait placés au XI° siècle à coté des seigneurs pour les faire bénéficier de
l'expérience politique de la bourgeoisie marchande. C'est donc l'émancipation de ces
conseillers qui conduit au consulat. A la différence de la commune, la ville de consulat
ne tire pas sa personnalité juridique d'un serment mutuel des bourgeois, mais d'une
concession seigneuriale négociée. C'est dire que les consulats naissent généralement
sans crise, mais on connaît des tentatives de réaction seigneuriale contre cette
émancipation: à Montpellier en 1143, à Lodève, au Puy, à Uzès et à Mende au début
du XIII° siècle. Choisis parmi les familles de notables, les consuls organisent et
réglementent la vie municipale, représentent les intérêts économiques de la ville,
exercent la justice au civil et parfois au pénal, la justice pénale étant normalement
réservée au seigneur. Dans la plupart des cas, le consulat demeure assez étroitement
soumis à l'autorité seigneuriale. La véritable indépendance des Toulousains est une
exception.
Le succès de l'institution consulaire est considérable, et l'on voit au XIV° siècle
des consulats dans de simples bourgades languedociennes.
Noms de Famille XIV° siècle
(in Le Second Livre des Pèlerins de Saint Jacques ou
Livre-Censier,
texte en langue d'oc XIV° siècle publié par Ed. Bondurand: Mémoires de l'académie de
Nîmes - 1894 - page 97)
BENOSSA | ROBERT | R. de GRANILHIEIRYS |
ALBARNA | GUIRART | P. de RION |
CHAUTARD | AUDIBERT | GAFFA |
BISSON | RAYMONA | AGARNA |
BALBI | ANCELIN | BLANC |
IMBERT | PONS | BORRIAU |
BOYCELA | HUGO LIGIER | VIVARESSA |
COLOM | J. DE VELLAYC | ANDRIEU |
VELAYGA | RIXENS REVELLA | RAYMOND |
AVIZAN | TREPARD | GOLFATIER |
DELMAS | AMALRIC | RODELHAN |
CALMETTA | ALCELIN | DERVIER |
Le Drapeau des Consuls
Dés 1694 (sous Louis XIV), le drapeau des consuls (c'est à dire des officiers
municipaux) portait des armoiries: une main ouverte et deux yeux, sorte de rébus
héraldique en langue d'Oc:
MAIN D'IEULX
En 1830, existait encore à la mairie un drapeau portant la main ouverte et les deux
yeux sur fond blanc.
Bornage par les Consuls 1298
Dés 1298, Manduel avait une organisation municipale avec des consuls.
Nous savons, par un procès-verbal de bornage, que le 4 juin 1298, les consuls de Manduel
étaient présents lorsque les experts mirent en place cinq bornes pour marquer les
limites des territoires de Manduel, Bouillargues, Broussan et autres, voisins de Nîmes et
de Bellegarde. C'est la première mention connue du consulat de Manduel.
A ce bornage furent également présents les consuls de Nîmes, de Bouillargues, de
Fourques et de Bellegarde.
(En construction : au fil des transcriptions en cours des diverses archives de Manduel)
Délibérations Communales
(*)(*)
1727 (extrait) | ||||
1743 | 1744 | |||
1745 | 1746 | 1747 | 1748 | 1749 |
1750 | 1751 | 1752 | 1753 | 1754 |
1755 | 1756 | 1757 | 1758 | 1759 |
1760 | 1761 | 1762 | 1763 | 1764 |
1765 | 1766 | 1767 | 1768 | 1769 |
1770 | 1771 | 1772 | 1773 | 1774 |
1775 | 1776 | 1777 | 1778 | 1779 |
1780 | 1781 | 1782 | 1783 | 1784 |
1785 | 1786 | 1787 | 1788 | 1789 |
1790 | 1791 | 1792 | 1793 | 1794 |
Synthèse Ancien Régime & +
Manduel et son espace
La communauté et son administration
Les impôts
Démographie
La vie des manduellois
La vie des manduellois II
Période révolutionnaire
Les dynasties
Divers
Compoix (1722-1753) (numérisé et disponible cote ? Archives du Gard) | ||||
Transcription | ||||
Cahier
de Doléances (numérisé et disponible cote C 1193-1201 Archives du Gard) |
||||
Transcription de Bligny-Bondurand | ||||
Transcription du conseil du 12 Mars 1789 et du cahier de doléances |
Statistique générale sur les communes du Gard : questionnaires (1838) (numérisé et disponible cote 6 M 650-653 Archives du Gard) |
||||
La Révolution (ACPM)
La Bagarre de Nîmes & le Camp Catholique du Pont de
Quart
(Rouvière 1887) A l'origine, une municipalité de Nîmes à ultra majorité
catholique (un seul protestant!) et dont l'élection " a été l'effet de l'intrigue et de différentes
distributions d'argent" et qui "a favorisé les troubles"; A
cette époque Nîmes ce sont 54000 habitants dont 12000 protestants (la classe
la plus riche à la tête du commerce et des manufactures et qui font vivre
30000 ouvriers à majorité catholiques). L'Élection sera d'ailleurs annulée
en novembre 90, municipalité destituée et ses membres déclarés inéligibles.
Et donc à Nîmes, les 14, 15 et 16 juin 1790, c'est La Bagarre de Nîmes,
rixe qui dégénère en émeute à main
armée entre les gardes nationaux et Dragons d'un coté et Cébets (de cèbe :
idiome nîmois qui signifie oignon) de l'autre, et qui aboutit à une guerre civile et
religieuse.
Pendant trois jours, Nîmes est mise à feu et à sang. 300 victimes suivant les uns, 138
suivant les autres, toutes sont catholiques à l'exception de 21 protestants.
Aulard écrit de ces événements: "Les catholiques ont commencé, cyniquement, les
protestants vainqueurs, ont ensuite abusé de leur victoire odieusement.
Les HOUPPES ROUGES (travailleurs de terre catholiques dits Cébets) étaient dans leur
tort mais les GORGES NOIRES (protestants) ont été sans pitié".
![]() |
A l'annonce des événements de Nîmes (Rouvière 1887, p.150) Les habitants
de Manduel, de Redessan et de Marguerttes, formèrent une troupe tres nombreuse,
armée de fusils, de fourches et de faulx. Monsieur de Montval, maire de
Manduel, fut choisi pour chef; il annonça qu'il voulait porter la paix à Nîmes et non
y faire la guerre; la troupe campa au Pont de Quart, mais elle oublia bientôt
les exhortations de son commandant et se livra aux plus affreux excès.
(Rouvière 1887, p.166-167) Plusieurs citoyens qui fuyaient Nimes furent arrêtés
par les patrouilles de la troupe réunie au Pont du Quart, sous les ordres du
sieur de Montval, maire de Manduel, qui s'étaient répandues sur differentes
routes, et chaque fois il fallait que ces malheureux, pour sauver leur vie,
fissent preuve de catholicité
Barnier et Buchet, arrêtés par une patrouille, ne durent leur salut qu'au zele
et à l'humanité de Montval
[...] Hugues, commis de la maison Maigre, fut tué pres de Manduel
[...] Blacher, vieillard de 70 ans, reconnu pour être protestant, fut massacré
à coup de faulx, malgré les supplications de Montval
[...] Maigre, homme venerable de 82 ans, et son fils furent arretés sur la
route de Montfrin, traînés à Lafoux et assassinés sous les yeux de Madame et
Mesdemoiselles Maigre, dans des circonstances dont le recit est effroyables
(Rapport d'Alquier, p.69 et suiv. - compte-rendu p.171-172)
Pendant la Révolution des vêtements pour les soldats
Dans toute les communes, chaque habitant doit donner pour les défenseurs de la Patrie,
une chemise et des vêtements
Manduel donne 29 roupes ou capotes
Liste des personnes de Manduel emprisonnées sous la
Terreur en 1793.
Bertaudon Francois dit Saucisse
Blanc Francois
Bougarel Joseph
Canonge Jean Louis
Dejean Montval, maire de Manduel
Gilly Louis, tonnelier
Hugues Jean, laboureur
Issartel Antoine, journalier
Mazoyer Jean, laboureur
Pasquier Francois, Scipion, administrateur du district de Manduel
Sabatier, laboureur
La Commune de Manduel renonce au culte catholique
En 1793, la Société Populaire de Manduel envoie à Nîmes une délégation pour faire
connaître que la Commune renonce à l'ancien culte.
La délégation est composée des citoyens Dupin, Bougarel, Bertaudon, Blanc et
Canonge.
Les vases sacres sont offerts pour être transformés en monnaie
Les émigrés
Un seul manduellois fut porté sur la liste des émigrés
Monsieur Dejean de Montval qui avait été maire de Manduel en 1790.
Manduel et les prêtres réfractaires pendant la
Révolution, 1793
Les prêtres réfractaires sont ceux qui ont refusé de prêter serment à la Constitution
Civile du Clergé.
Rapport de Feydel au Comité de Salut Public, 14 septembre 1793:
Ces diseurs de messe ont pour chef invisible, peut être pour évêque, le fameux
jésuite Paulian, lequel étant trop vieux pour être déporté suivant la loi, habite le
village de Manduel
et chez qui se tiennent des assemblées nocturnes de
Congréganistes.
Rapport de Sabonardière, 29 septembre 1793:
La partie orientale du district de Nîmes ne contient que des catholiques fanatisés à
un degré inouï par des prêtres réfractaires qui s'y sont retirés et qui ont de
nombreux sectateurs dans les municipalités de Manduel, Ledenon et Saint-Bonnet.